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La gestion des risques de crédit dans les banques commerciales: cas de la Rawbank

( Télécharger le fichier original )
par WAKUNGELANI Patient Joseph YUMBA
Université de Lubumbashi - Licence 2016
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

0FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Département de gestion

B.P 1825

LUBUMBASHI

La gestion des risques de crédit dans les banques commerciales

(Cas de la RAWBANK de 2010 à 2015)

Présenté par : YUMBA WA KUNGELANI Patient

Mémoire de fin d'étude présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences de gestion

Option : GESTION FINANCIERE

Année académique 2015- 2016

ÉPIGRAPHE

« Trop peu de gens évitent les risques pour finalement mourir sains et saufs. »

Germain EVANS

« Le crédit est la seule aumône qu'on puisse faire à un grand Etat. »

RIVAROL

DEDICACE

A mon père YUMBA WA KUNGELANI Matrien et A ma mère MWAMBA KAZADI Belly pour avoir assuré mon instruction, que ce travail vous fasse voir le digne fruit de la prémonition, que vous trouvez le repos de lourde charge d'éducateur, témoigné par la réussite de satellite projeté vers le monde du savoir. Parce que vous voyais en moi un futur libérateur, vous espérez en moi, mais il fallait que j'acquière la science à n'importe quel prix.

AVANT -PROPOS

Le présent travail qui couronne cinq ans d'étude de licence à la faculté des sciences économiques et de gestion, n'aurait pas été ce qu'il est sans la collaboration des personnes de bonne volonté.

Les années sont passées sur le banc de l'école dans le souci de modifier, au prix de succès et de rêves ineffables, l'avenir de tout un être : voilà de quoi reconnaitre qu''une vie d'homme, c'est une promesse à tenir, un fruit à faire murir, une oeuvre à exécuter. Il faut qu'on se dise ; à l'issue de notre cycle d'études universitaires, il nous est parfois prudent, en raison de mieux gouverner la suite de rendre de congratulation, pourquoi pas d'encourager ceux qui de loin ou de prés, nous ont prêté main forte dans cette vie durs labeurs.

Nous remercions de prime à bord l'éternel notre Dieu Tout Puissant qui nous a donné l'intelligence, la sagesse, le courage et la santé pendant notre parcourt que la gloire ; la louange et adoration lui soient rendus.

Nos remerciements au professeur KITSALI KATUNGO Jean-Hélène qui nous a dirigés dans ce travail avec dévouement sans ses immenses indications et ses précieux conseils nous n'aurions jamais pu jamais mener ce travail correctement.

Nos remerciements s'adressent également à tous les membres du corps académique et professoral de l'université de Lubumbashi en général et de la noble faculté des sciences économiques et de gestion, en l'occurrence : Le professeur MWALABA KASANGANA , professeur MBAYO MUSEWA,professeur KALABA, professeur KALENDA, professeur SEM MBIMBI, professeur José MWANIA, professeurMANIA KIBANZA, professeur MUHEME, professeur CHEY, professeur KWESELE, professeur MUKALAY MUTOMBO, professeur DITENG, professeur MOTA, professeur MUTOMBO KYAMAKOSA, professeur KILONDO, professeur Gilbert MALEMBA, CT KAPONDA ,CT LABY. Pour le savoir et les connaissances scientifiques combien indispensables et nécessaires reçu d'eux.

A mes grands frères et soeurs, NGOY Michou, John MULONGO, KABANGE Lucie et Bertin KILOLO trouvent à travers ce travail mes sentiments de profonde reconnaissance pour leur soutien tant moral que financier qui m'a permis de poursuivre mes études universitaires. Que Dieu les bénisse.

A mes petits frères et petites soeurs, MWAMBA Trésor, KASONGO David, Annie MBUYA, Esther MUKUBU, pour votre soutien fraternel et spirituel.

A tous les amis et connaissances dont nous citons : Josué TSHIBABMBE, KAHENGA Albert, KAHENGA Fréderic, USENI MWAMADI et CHENGE François.

Et particulièrement à nos compagnons de lutte académique notamment : LUVULA WA NVUBU Norbert, MBUABUA MAKENGA Patrick, BEYA BADIBANGA Jonas, BOTULUNGANO Fabrice, ILUNGA KABULA Huguette, NGOY LEYA Marie, KAFUNGO MULAPA Jacques, MUKENG TSHIBANG Tridon, NGOIE ZABIBU, LUNDA MAKANTA Faustin, MASHINDA MUNTU, KIPALA Héritier qu'ils trouvent à travers ce travail ma gratitude pour leur soutien moral.

Que tous ceux qui nous ont aidé et porté dans leurs prières, ainsi que ceux qui ont toujours souhaité le succès dans nos études trouvent notre travail le témoignage de notre reconnaissance.

Je dédie ce travail.

YUMBA WA KUNGELANI Patient

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte de l'étude

Depuis de très nombreuses années, le risque de crédit est l'une des causes majeures de la volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières. Comme toute entreprise, un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa faillite. L'octroi du crédit est la fonction principale des banques. C'est une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client, une somme d'argent moyennant des intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée. C'est donc un emploi de ressource qu'effectue une banque dans l'espoir d'être remboursé et cela ajouté des intérêts constituant le prix du risque qu'il prend et d'autres frais accessoires.

Dès lors, même si le banquier espère avoir un gain dans cette opération, il s'expose simultanément à une incertitude de non remboursement de l'emprunteur. En fait, lorsqu'un crédit est octroyé, l'établissement préteur n'est pas toujours sûr de récupérer ses fonds. Ainsi, celui-ci se trouve fréquemment exposé au risque de crédit.Il peut être, certes dû à une récession économique, mettant ainsi les emprunteurs dans l'impossibilité de honorer leurs engagements, mais il est d'autant plus crucial pour le banquier de trouver des moyens efficaces afin de se prémunir, sinon maitriser ce risque de non remboursement du client, synonyme de perte ou de profit. Il est utopique pour une entreprise d'avoir comme objectif la perte de profit. Comme toutes les sociétés, la banque est une entreprise commerciale, qui recherche aussi la maximisation de sa rentabilité. Elle se doit donc globalement d'être rentable dans son activité. Le crédit est une anticipation des recettes futures, alors sa bonne gestion est capitale pour la performance et la pérennité de la banque. La performance d'une banque sous-entend une bonne gestion des risques de crédit par des techniques efficaces mises en oeuvre.

Le risque de crédit est très important pour les banques, les émetteurs d'obligations et leurs investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d'activité, au risque pays et aux événements propres à la vie de l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion économique, car les gains considérables engrangés par les entreprises durant cette période réduisent de fait la probabilité de défaillance ; il augmente en période de récession, car les gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus souvent que d'habitude dans des difficultés pour rembourser leurs emprunts bancaires ou obligataires. Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité. Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes.

Dans cette optique, la quantité de monnaie créée par les banques est déterminée par la demande de crédit de la part des ménages et des entreprises pour le financement de tout ou partie de leurs dépenses. Cette thèse, qui occupe une place centrale dans la macroéconomie postkeynésienne1(*), nie les relations de causalité entre les prêts et les dépôts qui fondent la représentation du multiplicateur de crédit ; dans la réalité, soulignent Jean BAILLY et Claude GUOS, ce sont les prêts qui font les dépôts et non l'inverse. Les banques créent de la monnaie ex nihilo et se refinancent auprès de la banque centrale en fonction de leurs besoins de liquidité au lieu que la monnaie centrale constitue la base à partir de laquelle les banques peuvent accorder des crédits.

Ce travail permettra à ces derniers de saisir l'impact positif que génère le remboursement de leur crédit. En effet, ce remboursement permettra aux banques d'être plus performantes, par conséquent ces clients pourront bénéficier de plus en plus de prêts. Or si le risque de crédit peut entrainer la défaillance et la faillite des banques, cela n'épargnera pas aussi aux entreprises à déposer leur bilan. De même, il est d'autant plus important pour les banques, d'actualiser leurs méthodes de gestion du risque de crédit, face à la concurrence qui prévaut dans leur secteur, à la naissance de nouveaux paramètre qui influent le risque de crédit tout comme le risque de marché. Dans le même ordre d'idées, si une gestion efficace du risque de crédit est au centre de la rentabilité des banques, à contrario les faillites constituent les résultantes négatives de sa mauvaise gestion. Ainsi ce travail constituera d'une part, un outil de précaution pour les nouvelles banques dans leur gestion du risque de crédit, et d'autre part, pour les établissements de crédit qui ont frôlé les dépôts de bilan, cette étude pourra servir d'instrument d'appui pour un essor considérable, sinon une pérennisation de leurs activités principales de prêteuses de fonds.

Par ailleurs, ce mémoire de recherche sera sans nul doute une réelle opportunité pour tout chercheur de comprendre d'avantage la complexité de la tâche qui est confié à ces établissements de crédit qui occupent une place de choix dans la gestion de leurs fonds sources principales des prêts octroyés. Enfin, du point de vue international, on ne peut parler gestion de risque de crédit sans pour autant évoquer la crise financière appelé « Crise des Subprimes» qui continue de sévir dans tout le monde entier. En fait, le point de départ de cette crise est l'octroi des crédits de subprimes qui sont de crédits à taux d'intérêt variable et de niveau élevé. Ce sont des crédits immobiliers accordés par les banques à des ménages qui disposent en majorité de faibles revenus. A partir de ce moment, il ressort une mauvaise gestion du risque de crédits effectués par ces banques. Un travail d'une telle envergure permettra aux établissements de crédits, particulièrement ceux la RDC de mieux appréhender la nécessité de respecter les normes de gestion prudentielles en matière d'opérations de crédit.

2. Etat de la question

Etat de la question est « l'inventaire des publications existantes dans le domaine qui permet au chercheur de situer son apport à ces travaux »2(*).

C'est une évidence que tout chercheur avant d'entamer son étude doit passer en revue un certain nombre d'ouvrages à la lumière de son analyse. En effet, cela dit, et par honnêteté scientifique, nous avons consulté les écrits de plusieurs auteurs touchant au sujet que nous traitons dans le mémoire. C'est le cas notamment de:

EDIGHOFFER J.R : dans son ouvrage : « Crédit management : prévention et gestion des risques d'impayés Dans l'entreprise », Le système bancaire marocain utilise des méthodes classiques pour faire face aux risques crédit. Parmi ces méthodes, le diagnostic financier et la prise de garantie occupent sans doute une place centrale. Cette situation engendre des effets néfastes sur le gonflement des impayés ce qui peut mettre en cause la survie même de la banque. Or, il existe actuellement des méthodes sophistiquées destinées à la gestion du risque crédit dont la méthode du scoring. Cette méthode correspond à une méthode d'analyse financière qui tente à synthétiser un ensemble de ratios pour parvenir à un indicateur unique permettant de distinguer d'avance les entreprises saines des entreprises défaillantes.3(*)

VERNIMMEN P. 4(*) : dans son ouvrage de « Finance d'entreprise », être un banquier, c'est analyser le risque. Chaque banque établit un diagnostic financier pour décrire et porter un jugement sur la santé financière des entreprises sollicitant un crédit. Cette analyse vise à « étudier le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir » .C'est dans cet esprit que le diagnostic financier s'est construit. Son objet est d'évaluer la solvabilité future de l'entreprise à partir de l'analyse des informations comptables qu'elle fournit. Il s'agit principalement d'une approche quantitative.

MABY MULUMBA 5(*): dans son ouvrage : « Les banques commerciales faces aux mutations structurelle de l'économie zaïroise » ; estime que les banques commerciales congolaises (zaïroises) n'ont pas encore joué pleinement leur rôle dans l'économie nationale d'une part et que d'autre part elles sont prêtes à s'intégrer dans une politique d'ensemble du financement, du développement d'autant plus volontaire qu'elle nourrit des larges encaisses oisives.

WOLA MBALE : dans son intervention au séminaire : « qu'elle économie pour le zaïre (Congo) » ; a déterminé le rôle du système bancaire dans le développement de l'économie sociale du marché d'un pays comme le Congo, où il n'y a ni culture d'épargne, ni éducation populaire, ni politique de localisation des banques et des coopératives d'épargne et de crédit.6(*)

LELANDE ET PYLE7(*) : dans leur ouvrage : « les banques à l'ère de la mondialisation » explique la raison d'être des banques à partir du déficit d'information subit par les préteurs lors qu'ils sont conformes aux projets des investisseurs-emprunteurs.

STATNIK 8(*): dans sa thèse de doctorat: « Asymétrie d'information et rationnement partiel du crédit » ; une solution rationnelle et simple est le rationnement partiel ou total du crédit : il vaut mieux ne pas prêter dès lors qu'on anticipe un risque élevé plutôt que de prêter à taux élevé et accroître ainsi les effets des incitatifs au remboursement. Si l'imperfection de l'information n'est pas nécessaire pour conduire au rationnement du crédit, elle est de règle dans la réalité. Le rationnement du crédit ayant un coût pour les demandeurs de crédit comme pour les banques, propose deux solutions aux problèmes d'asymétrie d'information autres que le rationnement du crédit : les contrats séparant et le crédit confirmé.

NAKAMURA9(*) : dans son ouvrage : « Récent Research in Commercial Banking : Information and Lending », les banques peuvent avoir recours à deux moyens de contrôle de l'asymétrie d'information : l'utilisation de garanties réelles liquidées en cas de non remboursement (collateral, en anglais) et la surveillance active du débiteur. Les garanties réelles (hypothèques, gages et nantissements) ne sont pas les seules que le banquier peut exiger : il peut également demander des garanties personnelles (cautions, garanties à première demande, lettres d'intention...).

ELGAZZAR et PASTENA10(*): dans son ouvrage : «Negociated Accounting Rules in Private Financial Contracts », Les covenantscomptables les plus fréquemment rencontrés portent sur le paiement de dividendes, les dettes nouvelles, les choix d'investissement et de production, le degré de liberté dans les flux de trésorerie sortants, le niveau de capital engagé, les fusions, les ventes d'actifs et les nouveaux nantissements. Ces obligations visent surtout à limiter les fuites de ressources et les comportements à risques.

MANCHON E11(*) : dans son ouvrage : « Analyse bancaire de l'entreprise », En effet, le viol d'un covenant entraînant, en principe, l'exigibilité immédiate du crédit, cela le rend difficile d'utilisation pour le banquier dont l'intérêt n'est pas de mettre l'entreprise en difficulté : la menace n'est donc pas toujours crédible. Aussi, en cas de viol de covenant, les banquiers semblent préférer discuter avec l'emprunteur: en fait, les covenants assurent un droit de regard et fournissent une marge de manoeuvre avant de passer à une éventuelle phase contentieuse. Plus que des clauses incitatives, les covenants jouent un rôle important dans le suivi actif du crédit par le banquier.

SAUNDERS12(*) : dans son ouvrage : « Credit risk measurement - New approaches to value at risk and other paradigms », La notation bancaire fait partie des approches traditionnelles de mesure du risque. La notation peut mesurer le risque lié à un client ou le risque lié à un crédit : elle est généralement attribuée lors de l'entrée en relation du client avec la banque et revue à intervalles réguliers ou suite à des événements capables de modifier significativement le risque d'un client.

Nous nous démarquons de nos prédécesseurs en ces études s'établit par le fait que nous allons analyser l'impact de gestion des risques de crédit dans les banques commerciales : cas de la RAWBANK. En procédant par les différentes méthodes de gestion du risque de crédit, classiques et / ou nouvelles, peuvent atténuer ces risques et faire accroître la performance de la banque. Nous avons observé un aspect explicatif pour démontrer comment les ratios prudentiels agissent sur le comportement des banques de second rang et si cela peut présenter des garanties pour l'application d'une véritable bonne gouvernance des banques commerciales congolaises.

3. Problématique

Tout travail scientifique trouve son origine dans un ensemble des préoccupations sur un phénomène donné.

Plusieurs auteurs ont défini ce mot « problématique » nous retenons la définition de plus proche. Elle est selon Maurice MBAYO MUSEWA, une série des préoccupations que soulève un thème sous étude de façon que son développement y apporte des lumières.13(*)

Jean Claude COMBESSIE définit aussi la problématique d'un travail scientifique comme l'ensemble des questions que le chercheur soulève ou se pose dans l'étude qu'il mène14(*).

La problématique peut encore se définir comme étant la formulation de problème central ou de la question principale qui guide la recherche, son contenu résume l'ensemble des problèmes que soulève l'objet sous l'étude.

L'une des finalités d'un crédit est son remboursement. Or, dans de cas de plus en plus fréquents, les remboursements ne s'effectuent pas à l'échéance prévue. Des fois, ils se trouvent même définitivement compromis. Dans cette situation, la banque voit se matérialiser un risque de contrepartie et doit essayer de procéder, le plus rapidement possible au recouvrement de sa créance. Elle doit aussi prendre d'autres stratégies pour éviter la reprise d'autres incidents de paiements, les banques congolaises qu'elles soient de petite taille ou de grande taille font recours à des différentes méthodes de gestion qui leur permettent de secouvrir contre les risques des crédits bancaires pour améliorer leurs performances à des différents niveaux.15(*)

Nous pouvons retenir la gestion du risque de crédit qui est une condition indispensable pour renforcer la confiance de leurs clients et gagner en profitabilité et assurer leur pérennité. La gestion du risque, plus exactement du risque de crédit, fait partie intégrante de l'activité d'une banque. En fait, la raison d'être d'une banque est d'accepter une dose contrôlée d'incertitude et de gérer les risques associés en vue de capitaliser sur ces écarts de risque pour gagner de l'argent.

La structure des actifs des banques Africaines reflète, en partie, le fait que la masse des engagements soit remboursable à vue, leur préférence pour l'octroi des prêts essentiellement à court terme peut également s'expliquer par une attitude d'aversion contre les risques dans une situation où les activités de leurs clients potentiels sont sensibles à l'impact des facteurs exogènes(les conditions climatiques, les crises économiques et l'environnement économique international etc.). Il y a également la difficulté d'évaluer la solvabilité des entreprises emprunteuses sur des longues périodes, car les données comptables fournies pour les demandes de prêt sont généralement mal fournies et vérifiées16(*).

Notre préoccupation tout au long de notre travail portera sur les différentes questions à savoir :

1. Par rapport aux contraintes relatives à la vérification de l'intégrité et de l'exactitude des informations fournies par l'emprunteur, comment la RAWBANK gère-t-elle le risque de crédit?

2. Quelles sont les méthodes d'analyse du risque de crédit ?

3. Quelles sont les stratégies employées par la RAWABANK pour réduire le risque de non remboursement ?

4. Hypothèses du travail

P.RONGERE définit l'hypothèse comme « une proposition aux questions que l'on se pose à propos de la recherche formulée en des termes tels que : l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse ».17(*)

C'est aussi une proposition qui tente d'expliquer les problèmes posés à partir de l'observation et de l'analyse.18(*)

La gestion du risque de crédit impose aux responsables des institutions financières à organiser voir à règlementer les possibilités de recouvrement des créances d'une façon permanente et anticipative si le going concern ou la continuité de l'exploitation des activités financières nécessite une gestion de risque adéquaté et rigoureuse des créances, différentes mesures de sécurisations doivent être prise en compte afin d'assurer un succès de l'institution.

Pour limiter le risque de crédit bancaire, les banques peuvent répartir leurs concours entre des branches d'activités différentes de façon à éviter les conséquences d'une crise qui viendrait frapper telle ou telle profession. Elles peuvent aussi suivre le volume de leurs risques par branche d'activité et s'efforcera d'arriver à une répartition aussi satisfaisante que possible en fonction des conditions économique du moment. La prudence conseille le banquier de limiteret de diviser les risques. En effet, il est périlleux pour une banque de concentrer ces crédits sur quelques gros bénéficiaires uniquement19(*).

Ainsi, en nous basant sur le thème de notre travail, nous allons tenter de répondre aux questions formulées dans la problématique, lesquelles nous permettrons de vérifier les hypothèses suivantes :

1. La gestion de risque de crédit à la RAWBANK se fait par haute étude et analyse du dossier de crédit à la clientèle tout en privilégiant le crédit ou le découvert aux organismes publics non financiers, les crédits aux sociétés et aux particuliers ce qui lui permet d'appliquer une provision pour le cas de non remboursement des débiteurs douteux. Toutefois, la RAWBANK augmente son octroi de crédit à sa clientèle d'année en année.

2. Le banquier dispose d'une variété de méthodes lui permettant de se prémunir contre les risques de crédit. Ces moyens peuvent aller des supports qui constituent les documents accompagnant le remboursement de crédit, en passant par des garanties pour prévenir des risques d'insolvabilité du préteur.

3. Elle procède par suivi régulier du comportement de remboursement des crédits échus (monitoring), puis des correspondances (lettres de rappel, de mise en demeure etc.), au-delà d'une certaine durée de non remboursement elle procède au recouvrement forcé.

5. Méthodes et techniques du travail

a. Méthode du travail

Toute démarche scientifique use de manière variable d'un groupe de méthodes. La méthode est définie comme « un cheminement ou une voie à suivre pour atteindre un but »20(*).

Dans ce travail et pour vérifier nos hypothèses, nous allons utiliser :

§ La méthode inductive

Induire, c'est remonter de l'observation des faits à une proposition générale. On commence par réunir un grand nombre des faits et événements contingents, pour rechercher ensuite si dans quelle mesurer des rapports existent entre les divers faits et événements retenus, et l'on entre ainsi dans le domaine de la statistique descriptive, la forme la plus sûre de l'observation. De nos jours, la statistique est universellement considérée comme la méthode inductive par excellence, la méthode quantitative de l'économie21(*).

Dans le cadre de notre étude, c'est partant de la constatation des risques de crédit se mobilisent pour mettre en oeuvre des moyens efficaces en vue de faire ce dernier. Cette méthode permet de tirer des conclusions générales suivant l'évolution du phénomène, à partir d'une observation faite sur six ans. Elles nous aidés aussi dans l'analyse et traitements des données par des calculs statistiques tels que le calcul des moyennes etc.

§ La méthode analytique

L'analyse est une étude faite en vue de discerner les différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres. Elle consiste à décomposer l'objet d'étude en allant au plus simple. Cette méthode nous aidera à faire une analyse de la gestion des risques de crédit d'une banque en tant qu'une institution financière monétaire.

§ Méthode comparative

C'est confronté deux ou plusieurs choses pour déceler les ressemblances et les différences. La méthode comparative conduit à l'explication des faits dans la mesure où elle permet de déceler les liens de causalités ou facteurs générateurs des différences ou de ressemblances constatées. Nous avons recouru à cette méthode, car elle va nous permettre d'établir la comparaison entre les différentes données d'année après année de la période sous examen.

b. Techniques de recherche

La technique est l'ensemble de moyens, outils ou instruments mis à la disposition de la méthode pour assurer son opérationnalité conceptuelle au niveau de son application.

Ainsi, pour récolter nos données, nous avons fait usage des techniques suivantes :

Ø Technique d'observation indirecte ou documentaire :

Elle consiste à étudier et à analyser les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents portent des traces.22(*) Elle consiste pour le chercheur à être sur le lieu où se déroulent les faits. Elle nous a aidés à la consultation des ouvrages et autres documents relatifs tels que les revues, rapport annuel des banques, les articles, les sites internet etc.

Ø Technique d'interview

Celle -ci nous ont permis d'avoir les avis et considérations des personnes compétentes en matière de gestion de risque et de crédit qui ont bien voulu répondre aux questions que nous leur avons posées.

6. Choix, intérêt et Objectifsdu travail

6.1 Choix et intérêt du travail

Plusieurs raisons précédent la justification d'un sujet et ceux-ci varient entre elles selon les unes relèvent de la nature objective des faits et que d'autres découlent de nos sentiments. Dans notre étude scientifique comme celle que nous proposons d'abord le présent travail, le choix du sujet dépend en principe des motivations qui hâtent le chercheur sur un problème précis et dont la tentative de solution constitue une de ses principales abutions.

Le choix du sujet sur la pratique, cet aspect de chose pose le problème de la particularité des conclusions de notre cherche de gestion des risques de crédit ainsi trouver solution et corriger ainsi constatées.

§ Sur le plan personnel : Ce sujet nous aidera à mieux comprendre les notions des risques de crédit en général. Il pourrait, dans une certaine mesure, s'avérer d'une utilité certaine pour les institutions de crédit particulièrement pour celles qui voudront repenser leur approche des risques de crédit.A partir de ce sujet, nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de la gestion des risques d'une banque qui est un outil indispensable à sa pérennité.En effet, la banque constitue le secteur dans lequel je souhaite exercer. Ainsi, ce travail me permettra d'approfondir mes connaissances sur les mécanismes de gestion du risque en général et de crédit en particulier.

§ Sur le plan managérial : Maîtriser et gérer les risques est une tâche importante pour les responsables des banques. Moyennant des différentes méthodes de gestion, classiques et / ou nouvelles, les responsable peuvent atténuer ces risques et faire accroître la performance de la banque. Nous pensons que ce travail sera d'un grand intérêt car, il s'agit d'un diagnostic qui permettra aux gestionnaires responsables de détecter les insuffisances que présentent les services de la gestion du risque de crédit menés dans les organisations, en l'occurrence la RAWBANK.

§ Sur le plan scientifique : Etant donné que notre travail est celui de recherche orientée dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures. Cette étude reste un outil que les chercheurs peuvent se servir car, elle met à leur portée quelques informations relatives à la gestion des risques de crédit dans les banques.

6.2 Objectifs du travail

Notre travail de recherche dans sa réalisation viseà atteindre un objectif général via les objectifs spécifiques.

1.1.1. Objectif général

L'objectif général de cette recherche est d'analyser l'impact de la gestion des risques de crédit dans les banques commerciales : cas de la RAWBANK.

1.1.2. Objectifs spécifiques

Au-delà de l'objectif général poursuivi par ce travail de mémoire, nous avons dégagé des objectifs spécifiques qui fondent tout l'intérêt denotre étude à savoir :

ü Identifier le processus de gestion du risque de crédit au sein de la RAWBANK ;

ü Analyse du processus d'octroi du crédit à la RAWBANK ;

ü Analyser les techniques ; les méthodes d'évaluation et de gestion du risque de crédit au sein de la RAWBANK ;

ü Etudier le lien entre la qualité du portefeuille de crédits et la performance d'une banque.

6.3 Délimitation Spatio-temporelle

Pour ne pas donner l'impression d'avoir épuisé toutes les matières économiques et par le gré de ne pas trop élargir notre travail, nous le limitons dans le temps et dans l'espace.

1.2. Délimitation spatiale

Dans la complexité des faits et des phénomènes du domaine de la gestion financière, notre attention s'est orientée vers la gestion des risques de crédit dans les banques commerciales : cas de la RAWBANK.

1.3. Délimitation temporelle

Il y a toute évidence qu'un phénomène puisse évoluer dans le temps, au cours d'une période donnée de l'histoire ; de ce fait, ce phénomène sous examen n'échappe pas à cette réalité. Pour bien analyser ce phénomène et comprendre la gestion des risques de crédit à la RAWBANK, nos observations s'incluront dans l'intervalle de 2010 à 2015, soit 6 ans.

6.4 Plan sommaire

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comportera trois chapitres répartis comme suit :

· Le premier chapitre intitulé cadre théorique est axé sur la définition de concepts et analyse théorique des risques de crédit. Il facilite la compréhension du contenu et fixe le lecteur sur la portée d'utilisation des concepts de base de notre recherche.

· Le deuxième chapitre est axé sur la présentation du champ d'investigation (RAWBANK).

· Le troisième porte sur la gestion des risques de crédit à la RAWABAK.

CHAPITRE PREMIERE : CADRE THEORIQUE

Dans ce chapitre, nous avons fait usage de certains concepts de base et approche théorique du risque de crédit; qu'ils échoient de donner au préalable leurs significations conceptuelles afin de faciliter la compréhension du présent travail.

SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS

I.1. LA NOTION DE CREDIT BANCAIRE

I.1.1.définition du crédit

Pour Petit-DUTAILLIS, «  faire crédit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner librement la disposition affective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service »23(*).

PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à l'époque fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie »24(*).

Pour Bernard V. et COLLIJ.C, « le crédit est un acte de confiance comportant l'échange de deux prestations dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement »25(*).

Des trois définitions ci-haut reprises, nous déduisons principalement trois notions inséparables dans l'octroi des crédits.

Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre les parties contractantes, et à cela s'ajoute le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le crédit ne peut pas se séparer du risque.

I.1.2 Les éléments essentiels du crédit bancaire

A. La confiance

Le terme crédit vient du latin credere c'est- à- dire faire confiance 26(*).Cette notion est nécessaire pour qu'une opération de crédit soit possible. Du côté de la banque, cette confiance à l'égard de son client se manifeste par les avances de fonds, l'exécution des ordres donnés et l'indication des renseignements favorables.

Le client de son côté, doit être convaincu que la banque ne lui retirera pas son appui au moment où il en a besoin et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements sur son bilan et la marche de son entreprise.

La confiance est la base principale du crédit. Le banquier croit au remboursement ultérieur de ses avances ou de l'accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de crédit par signature qui, potentiellement, peut déboucher sur un crédit de décaissement.

B. L'élément temps

Il est un autre élément que celui d'ordre psychologique (confiance, qui doit être pris en considération).

C'est le temps, ou le délai fixé pour le remboursement par le client des avances lui consenties ou des obligations qu'il doit prester dans le cadre d'un crédit de signature du banquier. Ce second facteur influe directement sur celui qui précède. Plus le délai demandé est long, plus le prêteur pourra craindre que l'opération ne se liquide pas normalement, et plus il se méfiera.

C. L'élément risque

Le risque, quant à lui est aussi un élément déterminant toute opération de crédit. Il est de deux degrés : d'un côté, il y a le risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client à rembourser son crédit. De l'autre côté, il y a le risque d'insolvabilité qui consiste en la perte définitive d'une créance. En gestion de la défaillance, ce risque aussi connu comme le risque de la défaillance, est lié à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de prêt.

I.1.3 La typologie des crédits

JOHN STUART27(*) classe les différents types de crédits en fonction de certains critères notamment la durée, le degré de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des crédits.

I.1.3.1. Les types des crédits selon la durée

Selon ce critère, on distingue :

ü les crédits à court terme ;

ü les crédits à moyen terme ;

ü les crédits à long terme.

a) Les crédits à court terme

Les crédits à court terme sont des crédits dont la durée est inférieure à deux ans. Généralement consentis par les banques de dépôts, peuvent rentrer dans cette catégorie : les bons de trésor, les engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par caisse (escompte, avance en compte courant, facilités de caisse ou découverts), les crédits de campagne.L'entreprise sollicite ce genre de crédit pour réaliser une opération d'exploitation qui, une fois terminée, servira à rembourser à son banquier.

b) Les crédits à moyen terme

Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7 ans au maximum. Les crédits à moyen terme oscillent entre les crédits à court terme et les crédits à long terme. Certains les appellent des « crédits à long terme courts » tandis que d'autres les appellent des « crédits intermédiaires ». Ils servent au financement des activités rentables à moyen terme (ex : construction).

c) Les crédits à long terme

Les crédits à long terme peuvent, en matière commerciale commencé à 5 ans. Mais du point de vue des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement pas du long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que l'on le définit à partir de 7 ans. Les entreprises préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent dans des projets qui donneront des résultats qu'à long terme (ex : usine).

I.1.3.2 Les types des crédits selon le degré de libéralité des banques

Selon le degré de libéralité des banques, on distingue les crédits mobilisables des crédits non mobilisables. En RDC, on parle des crédits mobilisables lorsque la banque centrale autorise à une banque de débloquer un crédit et lui donne en même temps son accord sur le refinancement d'une partie du crédit.

I.1.3.3 Les type des crédits selon leur objet

Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation du crédit sollicité par son client. C'est pourquoi il exige à l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse savoir s'il vaut la peine de les financer.

On distingue, généralement, selon l'objet du crédit :

ü les crédits d'exploitation ;

ü les crédits d'investissement.

a) Les crédits d'exploitation

Ces crédits sont destinés à :

· faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire les biens et les services nécessaires à la fabrication) ;

· permettre la transformation des matières et fournitures en produits finis (c'est-à-dire permettre l'acquisition de ces matières et fournitures et le paiement du personnel de l'usine) ;

· faciliter la commercialisation des biens produits ou achetés en finançant les frais de livraison, d'après-vente, de publicité, etc.

Nous constatons que ces crédits ont une durée courte car le cycle d'exploitation d'une entreprise est généralement inférieur à une année.

b) Les crédits d'investissement

Ils sont destinés à l'acquisition soit des investissements corporels (machines, matériels et outillages, etc.) soit des investissements incorporels (financement de frais d'établissement, le financement des dépenses de recherche et de développement, l'achat ou la mise en place du fonds de commerce, etc.)

I.1.3.4 Les types des crédits selon leur forme

Cette typologie est définie suivant le degré de liberté dans l'utilisation de ces crédits.

Ainsi on distingue :

o Les crédits liés au projet dont les bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à leur gré. Le prêteur les leur donne après qu'ils aient présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds analysent la viabilité et la fiabilité du projet pour accorder le financement. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement ainsi que du schéma de financement intérieur et celui attendu de l'extérieur. Ils bénéficient de ces crédits à des fins précises et clarifiés par les bailleurs de fonds.

o Les crédits non liés dont l'utilisation par le bénéficiaire est libre. Il ne doit pas présenter des projets aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres.

I.2.NOTIONS DES RISQUES BANCAIRES

I.2.1. définition du crédit

Appelé aussi risque de contrepartie ou risque de défaut, c'est le principal risque qui menace le bien être des établissements de crédit, d'où il désigne le risque de défaut des clients ainsi que la dégradation de la situation financière d'un emprunteur face à ces obligations. D'après GODLEWISKI C. J.,28(*) le risque de crédit peut être défini comme un non performance de la contrepartie engendrant une perte probable au niveau de la banque. De plus ce risque dépend de la probabilité de défaillance de contrepartie que ce soit un pays, un particulier, une entreprise ou un établissement de crédit avec laquelle la banque est engagée.

Le risque correspond à l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats.29(*)

De cette définition nous pouvons retirer deux éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le milieu bancaire :

o Le caractère aléatoire et imprévisible (qui est à l'origine du risque).

o L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de la banque (conséquence finale).

I.2.2 nomenclature des risques bancaires

Plusieurs classifications des risques bancaires peuvent être proposées. Néanmoins, les banques ont tendance à adopter la classification proposée par le nouvel accord de Bâle (ou Bale II), qui distingue trois grandes catégories, à savoir :

Ø Le risque de crédit ;

Ø Le risque de marché ;

Ø Le risque opérationnel.

I.2.2.I. le risque de crédit:

Le risque de crédit est le risque le plus important et le plus dangereux auquel est exposée une banque. Cette dernière doit accorder une attention particulière à sa gestion afin de ne pas être en proie à ses conséquences.

Le risque de crédit peut être défini comme  la perte potentielle consécutive à l'incapacité par un débiteur d'honorer ses engagements30(*). Il désigne également, d'une façon plus large, le risque de perte lié à la dégradation de la qualité de la contrepartie qui se traduit par une dégradation de sa note.

Le risque de crédit peut prendre plusieurs appellations : on parle de risque de contrepartie dans les transactions de prêt sur le marché interbancaire et financier, et de risque de faillite ou de crédit proprement dit, pour les transactions sur le marché de crédit.

On distingue trois types de risque de crédit: le risque de défaut, le risque de dégradation du spread et le risque lié à l'incertitude du recouvrement, une fois le défaut survenu.

a) Le risque de défaut:

Cette forme de risque est associée à l'occurrence d'un défaut, caractérisée par l'incapacité de la contrepartie à assurer le payement de ses échéances.

Le Comité de Bâle dans son second document consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs des événements suivants est constaté :

Ø L'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses dettes (principal, intérêts et commissions) ;

Ø La constatation d'une perte portant sur l'une de ses facilités : comptabilisation d'une perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un rééchelonnement du principal, des intérêts ou des commissions ;

Ø L'emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre-vingt-dix (90) jours sur l'un de ses crédits ;

Ø L'emprunteur est en faillite juridique.

b) Le risque de dégradation du Spread:

Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est déterminée en fonction du volume de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread l'est).

Le risque de dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la contrepartie (dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa probabilité de défaut. Cela conduit à une hausse de sa prime de risque, d'où la baisse de la marge sur intérêts.Ce risque peut être mesuré d'une façon séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le portefeuille de crédit.

c) Le risque de recouvrement:

Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui sera récupéré en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déduction du montant des garanties préalablement recueillies.

Le taux de recouvrement constitue une source d'incertitude pour la banque dans la mesure où il est déterminé à travers l'analyse de plusieurs facteurs :

Ø La durée des procédures judiciaires qui varient d'un pays à un autre ;

Ø La valeur réelle des garanties ;

Ø Le rang de la banque dans la liste des créanciers.

I.2.2.2 le risque de marché:

C'est le risque de perte d'une position de marché résultant de la variation du prix des instruments détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une activité de marché dite aussi de « trading» ou de négoce.

Le risque de marché englobe trois types de risques :

§ Le risque de taux d'intérêt : il désigne le risque de voir les résultats de la banque affectés à la baisse suite à une évolution défavorable du taux d'intérêt.

§ Le risque de change : il se traduit par une modification de la valeur d'un actif ou d'un flux monétaire suite au changement du taux de change.

§ Le risque de position sur actions et produits de base : qui se traduit par une évolution défavorable des prix de certains produits spécifiques (les actions, matières premières et certains titres de créances).

I.2.2.3 le risque opérationnel:

Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme « le risque de pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une défaillance attribuable à des procédures, des agents, des systèmes internes ou d'événements externes ». Il renvoie donc à des inefficiences de l'organisation et du management de l'institution.Sont inclus dans cette définition : Le risque juridique, le risque informatique, le risque comptable, le risque déontologique, fraudes, pertes et vols. Sont exclus : le risque de réputation et le risque stratégique.

Le risque opérationnel correspond à une série de pertes occasionnées par la gestion de l'établissement qui ne sont pas liées directement au risque de marché ou de crédit. La spécificité de ce risque réside dans la difficulté de sa quantification, ce qui rend sa gestion assez complexe.

Dans le nouveau ratio de solvabilité du comité de Bâle, le risque opérationnel fait l'objet d'une exigence de fonds propres.

· Le risque général

Le risque général dépasse le cadre de l'affaire au profit de laquelle le crédit est sollicité, pour frapper l'économie d'une nation entière, d'une région voir la situation internationale. Le risque général est difficile à prévoir, et il est encore plus difficile d'y parer.

Leur prévision, même lorsqu'elle est possible, est à elle seule un élément de trouble pour les affaires. Le risque général est :

a) Le risque économique

Le risque économique est caractérisé par les crises « économiques » par un repliement général de l'activité économique. Le passage d'une crise économique est marqué par les difficultés commerciales ou financières pour la plupart des entreprises et par un accroissement du nombre des dépôts de bilans.

b) Le risque monétaire

Les troubles monétaires amènent les gouvernements à prendre des mesures telles que la suspension des paiements envers l'étranger. Dans certains pays, des défaillances de banques ont entraîné des séries de faillite.

c) Le risque politique

Le risque politique réside dans les révolutions, les guerres civiles et étrangères. Les guerres entraînent des fermetures d'entreprises, des réquisitions, des destructions. Elles peuvent être à l'origine de moratoires qui paralysent les règlements.

d) Le risque social

Le risque social est caractérisé par les troubles sociaux. Les troubles sociaux peuvent s'accompagner de grèves, d'émeutes, de pillage, et sont parfois aussi préjudiciables à telle ou telle entreprise que les guerres étrangères.

e) Le risque naturel

Il faut noter également les conséquences d'événements naturels tels que des inondations, des sécheresses, des incendies, des épidémies, des invasions de parasites, qui peuvent frapper des régions plus ou moins étendues.

f) Le risque de change :

Ce type de risque trouve sa naissance dans les établissements financiers, à partir des opérations de prêts et d'emprunts à plus d'un an, en monnaie étrangère. En d'autre terme la banque supporte cette catégorie de risque lorsqu'elle se trouve face à une évolution défavorable du taux de change. En outre, il est aussi remarquable qu'il existe une interaction entre le risque du taux et celui de change.

g) Le risque de liquidité :

Ce type de risque désigne l'insuffisance de liquidité bancaire pour faire face à ces besoins inattendus. En effet, ce risque peut conduire à la faillite de la banque suite à un mouvement de panique des déposants, qui peuvent demander leurs dépôts au même temps. Le recoure aux retraits massifs des fonds par les épargnants, ainsi que leurs inquiétudes sur la solvabilité de l'établissement bancaire, peut aggraver la situation de cette dernière et entraîne ce qu'on appelle « une crise de liquidité brutale ».31(*)

h) Le risque pays :

D'après MIKDASHIZ32(*) le risque pays, s'applique aux différente formes d'endettement qu'ils s'agissent de créances non négociables (bancaires ou non bancaires), ou de titres de portefeuille d'investissement ou de négoce et provient de l'incapacité ou de refus d'un pays à fournir des devises nécessaires pour satisfaire les engagements financiers de l'Etat ou des agents économiques privés opérant dans ce pays.

I.3 NOTIONS SUR LA BANQUE

I.3.1 Définition

Selon A. VEYRENC,  «  la banque apparaît comme le trait d'union entre le travail en quête de capitaux pour produire, et le capital en quête de travail pour fructifier ».33(*)

Quant à PhilippeGARSUALT et Stéphanie PRIAMI , « sont regroupées dans la catégorie des banques, l'ensemble des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle les opérations suivantes : la réception des dépôts de la clientèle, accorder des crédits à tout type de clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer les moyens de paiement, effectuer des opérations connexes à leur activité principale : change, conseils et gestion en matière de patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des entreprises ».34(*)

La banque est un organisme financier qui concentre les moyens de paiement, assure la distribution du crédit, le change et l'émission des billets de banque. Généralement cette dernière fonction est assurée par une seule banque dans la notion : la banque centrale35(*).

La banque reçoit les dépôts d'argent de ses clients, gère leurs moyens de paiement et leur octroie des crédits. Si le métier principal de banquier et le commerce d'argent, les économistes insistent bien sur le fait que la banque est le principal agent de création de la monnaie.

I.3.2 Métiers et fonction de la banque

a. L'activité de la banque

A ce jour, l'activité bancaire est complètement diversifiée, cependant ses métiers de base restent l'intermédiation et la gestion des moyens de paiement. Ainsi donc, la règlementation bancaire retient trois opérations, à savoir :

ü La réception des fonds du public ;

ü Les opérations des crédits ;

ü La mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement36(*).

De ce fait, cinq catégories d'établissements de crédits sont aujourd'hui distinguées, c'est notamment la banque, la banque mutualiste et coopérative, la caisse d'épargne (caisse de crédits), les sociétés financières, les institutions financières spécialisées. La banque reste la plus importance dans les principaux domaines d'activités malgré la forte progression des banques mutualistes et coopératives.

Ainsi la banque exerce 3 types de métiers :

1°. L'intermédiation financière

Consistant tout de même en la collecte des fonds à vue ou à court terme, à moyen et long terme et en octroi des financements par crédit c.à.d. par créances non négociables et par acquisition des titres c.à.d. des créances négociables.

2°. Les activités de marché

Les activités que la banque mène sont soit pour son propre compte. C'est notamment les opérations sur instruments financiers. C'est notamment le trading ou opérations spéculatives sur les titres, les changes et les instruments, mais également les opérations d'arbitrage sur les mêmes supports.37(*)

3°. Les prestations de services pour le compte de tiers

C'est à l'occurrence la gestion et mise à disposition des moyens de paiements, la tenue des comptes et la mise à disposition des supports de paiement tels que le chèque, carnet de paiement, etc.

Notons également que la gestion d'actif pour le compte des tiers soit collectivement comme le cas d'OPCVM ou soit individuellement comme la gestion du patrimoine. La banque est en fin le conseiller et l'ingénieur financier des agents économiques.

b. Les fonctions économiques

Ses fonctions sont tout à fait assimilables aux fonctions économiques des intermédiaires financiers. Comme l'estime Michael PARKIN, c'est parce que les banques rendent 4 services pour lesquels les particuliers et les entreprises sont prêts à payer. Il s'agit de :

1°. La création de liquidité

La banque crée de liquidité, c'est-à-dire les éléments d'actifs qui peuvent être convertis en monnaie rapidement et sans une constatation d'une grande perte. A cela certains éléments de passif des institutions financièressont eux-mêmes de la monnaie ; d'autres sont des éléments d'actifs, très liquides. Les institutions financières créent des liquides en empruntant à court terme et en prêtant à long terme.

Ils empruntent à court terme en acceptant des dépôts qu'ils s'engagent à rembourser avec un préavis (est même sans préavis dans le cas des dépôts à vue)38(*).

2°. La réduction du coût des emprunts

Les institutions financières notamment les banques réduisent les coûts d'emprunt en permettant à l'entreprise qui a besoin d'argent avec un seul prêteur. Cela veut tout simplement dire que les banques contribuent à réduire l'asymétrie d'information entre emprunteur et prêteur.

3°. La réduction des coûts de surveillance des emprunteurs

En effet, prêter l'argent comporte des risques, car il est toujours possible que l'emprunteur ne rembourse pas ce qu'il doit. Ainsi les banques montent des mécanismes pour en fin booster ces derniers à rembourser leur dû.

4°. Le partage ses risques

Nous venons de le dire tantôt qu'il est risqué de prêter l'argent, car si l'emprunteur ne rembourse pas sa dette, l'argent prêté est une perte totale, perte qui peut être catastrophique pour un particulier. Ainsi pense Michael PARKIN que la banque limite ce risque en prêtant à un grand nombre d'emprunteurs, le manquement de l'un de ses obligations devient alors simple désagrément. Les banques permettent ainsi aux agents de partager efficacement ces risques. Des milliers des gens prêtent de l'argent à la banque, laquelle prête à son tour à des particuliers de telle sorte que si l'un d'eux ne rembourse pas sa dette, la perte est repartie entre tous les déposants, c'est ainsi qu'aucun ne s'expose au risque très élevé39(*).

1. LES DIFFERENTS TYPES DE BANQUES

Notons d'abord que les banques sont subdivisées en deux catégories : la banque centrale et les banques commerciales.

a. La banque centrale

Elle se définit comme l'institution qui se situe au centre des systèmes de paiements pour garantir le règlement et contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution considérée comme apte à préserver la confiance dans la monnaie du pays40(*).

Elle est autrement définie comme l'autorité publique chargée de :

ü Contrôler le financement de l'économie en assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique ;

ü Surveiller et gérer les moyens de paiement liés en particulier à la compensation des chèques interbancaires.

ü Elle soutient en fin la solidité du système financier et bancaire du pays41(*).

La constitution de la RDC dit en son article 176 qu'elle a pour mission de :

1. La garde des fonds publics ;

2. La sauvegarde et la stabilité monétaire ;

3. La définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire ;

4. Le contrôle de l'ensemble de l'activité bancaire ;

5. Conseil économique et financière du gouvernement42(*).

b. Les banques commerciales

Selon l'activité principale qu'elles exercent, on peut distinguer 4 grandes catégories (dits métiers bancaires) des banques, à savoir :

1. Les banques de détail ou traditionnelles

Ce sont des établissements financiers recevant des dépôts à vue ou à terme, spécialisées dans la distribution des crédits à court terme par l'escompte, avance sur garanties43(*).

En plus de ces opérations, les banques de dépôts louent des guichets pour les placements des émissions de valeurs mobilières, la souscription de bon de trésor sur formule par le public.

2. Les banques d'affaires

Ce sont des entreprises dont l'activité principale est, outre l'octroi des crédits, la prise et la gestion de participation.

3. Les banques des marchés

Elles sont spécialisées notamment dans les opérations de marché des capitaux et caractérisées par la prédominance des opérations sur titre, sur instruments financiers interbancaires et la quasi-absence des opérations avec la clientèle non financière.

4. Les banques universelles

En fin, ces banques contrairement aux précédentes qualifiées de banques spécialisées, ces banques exercent toutes les activités bancaires possibles, élargissant même leur gamme à d'autres activités non bancaires.

I.3.2.Le système bancaire congolais

En république démocratique du Congo, le système bancaire est de type » ouvert », c'est à dire qu'aucune barrière n'est érigée à la participation totale ou partielle des privées étranges dans le capital social des banques locales. Depuis 1957, le législateur national fait obligation à toutes les banques oeuvrant comme succursales au Congo, de se constituer en sociétés de droit congolais.la concentration bancaire est un trait majeur du système congolais tant au plan économique que spatial. D'une part, il y a décomposition de l'ensemble des banques en deux sous ensemble hétérogène et inégaux (les «  majors », qui drainent l'essentiel des dépôts et des crédits, et les autres banques de moindre importance).d'autre part, ces banques maintiennent une présentation plus marquée à Kinshasa et à Lubumbashi que dans le reste du pays.

Le système bancaire congolais est techniquement faible et tourné vers l'extérieur. Cette situation fait que, sur le plan opérationnel, les banques commerciales s'accrochent plus aux techniques liées aux Operations d'import-export. L'importance accordée au commerce extérieur constitue une faiblesse structurelle qui ne met pas le secteur bancaire à l'abri des soubresauts de la conjoncture économique. Les crédits bancaires à décaissement concernent essentiellement les opérations courtes tandis que du côté ressources, les dépôts à vue représentent une proportion de loin plus importante que celle des dépôts à vue44(*).

Un bon système bancaire est celui où des banques commerciales appuient ce qui semble être de bons paris d'investissement dans le secteur privé45(*). Pour renchérir un système bancaire sain est caractérise par l'absence de problème de liquidité au sens où les banques peuvent aisément accroître leur capitalisation, l'inverse prévaut pour un système bancaire en péril46(*).

I.3.2.1. La régulation bancaire en RDC

En RDC, la régulation des institutions bancaires et non bancaire est régit par les textes suivants (que vous pouvez consulter dans le numéro spécial du journal officiel de mai 2002)

· Loi n° 002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux coopé ratines d'épargne et de crédit ;

· Loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative au control des établissements de crédit ;

· Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la banque centrale du Congo.

· La loi n°003/2002 du 2 février 2002 est venue remplacer l'ordonnance - loi n°72 - 004 du 14 janvier 1972, dite « loi bancaire », relative à la protection de l'épargne et au control des intermédiaires financiers.

Elle définit désormais un cadre unique couvrant l'ensemble des activités du secteur financier dont certains échappaient aux dispositions de l'ordonnance - loi précitée. De ce point de vue, elle subdivise les opérations de banque en trois catégories distinctes, à savoir :

ü La réception des fonds au public.

ü Les opérations de crédit et

ü Les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.

La nouvelle « loi bancaire » regroupe, sous le vocable nouveau d'établissement de crédit, les entreprises limitativement identifiées ci - âpres :

ü Les banques ;

ü Les coopératives d'épargne et crédit ;

ü Les caisses d'épargne ;

ü Les institutions financières spécialisées ;

ü Les sociétés financières.

En même temps que le législateur réserve le monopole de la réalisation de banque aux seuls établissements de crédit, il instaure une protection contre l'usage abusif des termes banque, coopérative d'épargne et de crédit, caisse d'épargne, société financière, institution financière spécialisée.

Et selon cette même loi bancaire, les établissements de crédit sont tenus, avant d'exercer leurs activités, d'obtenir l'agrément de la banque centrale. Cet agrément est subordonné à certaines conditions de fond dont l'existence et la réunion sont contrôlées par la banque centrale lors de l'instruction de la demande d'agrément. Ces conditions sont d'ordre juridique et économique.

Les conditions d'ordre juridique sont :

ü Les banques doivent être constituées sous la forme de société, par actions à responsabilité limitée

ü Elles doivent justifier d'un capital minimum libéré déterminé par la banque centrale ;

ü Ses dirigeons ne doivent pas être frappés pas l'interdiction professionnelle.

ü Les conditions d'ordre économique portent sur l'existence d'un besoin économique évident justifiant l'implantation de l'Etablissement de crédit ainsi que l'adéquation des moyens techniques et financiers au programme d'activité. Il y a également l'obligation pour la banque centrale de éviter s'assurer de la crédibilité des promoteurs pour éviter notamment l'introduction dans le circuit financier des capitaux d'origine criminelle.

ü Le retrait d'agrément est prononcé par banque centrale. Il entraine la radiation de la liste des Etablissement de crédit.

La nouvelle loi bancaire prévoit la mise en place d'un ou de plusieurs systèmes de protection de dépôts en vue de préserver l'intégrité de système financier lorsque la situation d'un Etablissement de crédit en difficulté l'exige. L'objectif vise est de limiter la probabilité de retraits massifs. Cette même loi bancaire consacre la pratique de mise à l'index. A côté des sanctions pénales, elle prévoit une batterie de sanctions disciplinaire pour contribuer à l'assainissement au système financier et à la sécurisation des épargnants. En fin, obligation est faits à tout établissement de crédit de dotés en qualité de commissaires des personnes physique ou une personne morale, ceux parmi les commissaires aux compte agrées par la banque centrale.

1. Asymétrie d'information

A ce propos, le concept d'asymétrie d'information, d'anti sélection et de risque morale se relèvent particulièrement utiles pour comprendre les choix des Etats dans la conception de leur forme de régulation bancaire aussi dans les pays industrialisés.

Au point de vue de la règlementation prudentielle, il existe sept domaines fondamentaux dans lesquels s'exerce la règlementation bancaire47(*) :

· Le filet de sécurité publique ;

· La limitation des risques et les exigences en fonds propres ;

· La supervision bancaire par agrément et contrôle ;

· L'évaluation des contrôles internes des risques ;

· Les exigences de communication financière ;

· La protection des consommateurs ;

· Les restrictions de concurrence.

Les banques sont fragiles, elles sont vulnérables à des pertes de confiance des déposants, c'est-à-dire à des ruées bancaires qui se traduisent par des retraits massifs de dépôts. Comme ce phénomène, n'affecte pas que des banques insolvables, mais que, par contagion, il peut dégénérer en panique et atteindre aussi des banques solvables, il faut un filet de sécurité pour éviter l'effondrement de tout le système bancaire et financier. Le coût de sauvetage étant généralement hors de portée des acteurs privés, le filet de sécurité sont publics puisqu'ils engagent des fonds de l'Etat, comme aux Etats-Unis avec l'institution d'un système d'assurance des dépôts, le « Fédéral de position insu rance corporation »48(*).

En l'absence de filet de sécurité, les banques sont toujours incitées à prendre trop de risque pour une banque, les activités risquées sont censés être plus rémunérateurs, mais en cas de défaut, la banque fera faire faillite et les déposants seront lésés. Si les déposants étaient capables de surveiller librement leur banque en accédant aux informations sur ces risques, ils retireraient sans délai leurs dépôts des que ces risques deviendraient excessifs Les réglementations bancaires limitant la détention d'actifs risqués et imposant les exigences en fonds propres (avec un minimum de capital légal) ont pour objet de réduire ce danger potentiel coûteux pour les contribuables.

La banque peut offrir à des escrocs ou des entrepreneurs à l'ambition démesurée le moyen de développer des activités hautement spéculatives.La délivrance d'une licence, d'une charte ou d'un agrément des dirigeants permet d'évincer ces indésirables des projets de prise de contrôle des établissements bancaire et du prévenir ainsi l'anti-sélection.

L'existence d'asymétries d'information suggère aussi que les consommateurs ne seraient pas suffisamment informés pour se protéger pleinement. La réglementation relative à la protection des consommateurs peut prendre différentes formes. Aux Etats-Unis, le principe ou sincérité des conditions de prêt reconnu par la loi protection du consommateur en joint à tous les prêteurs, et pas seulement aux banques, d'apporter des informations aux consommateurs sur le prix de l'emprunt, qui incluent le taux annuel effectif global et l'ensemble de ces financiers du prêt.

L'augmentation de la concurrence instaure un risque moral et elle peut aussi inciter les banques à prendre plus de risques dans le choix de leurs prêts. La chute de la profitabilité résultant du renforcement de la compétition peut pousser les gestionnaires à accepter plus de risques pour maintenir le niveau antérieur de profit. De ce fait, de nombreux Etats ont légiféré afin de protéger les banques d'une trop forte concurrence49(*).

2. L'effet de la qualité de l'emprunteur

En effet, l'emprunteur constitue un grand déterminant du taux d'intérêt. Parce que les gros emprunteurs ont l'avantage d'effectuer les émissions nombreuses et pour des montants importants, ce qui assure la liquidité des titres. Ainsi l'épargnant sait que la pression de l'offre et de la demande sera faible.

Par ailleurs, la probabilité de se faire rembourser effectivement l'emprunt à échéance est plus ou moins grande selon l'émetteur du titre.50(*)

On peut ainsi distinguer intuitivement différentes classes de niveaux de risques de défaut de remboursement :

· L'Etat qui emprunte dans sa propre monnaie présent un risque négligeable ;

· L'entreprise garantie par l'Etat ;

· Les banques et les entreprises ;

· L'entreprise commerciale qui vient de se créer un grand nombre d'entre elles feront faillite au bout de quelques années d'existence.

3. Les banques et le canal des crédits

En effet, les effets de la gestion des crédits peuvent se faire sentir soit directement sur le volume des crédits (canal au sens strict), soit indirectement via la profitabilité bancaire ou le niveau de risque de non-remboursement (canal au sens large).

Pour tout comprendre, ce raisonnement suppose que les banques ne peuvent substituer au refinancement de la B.C d'autres ressources en provenance de marchés financiers (certificats de dépôts, obligation, action). Cependant, la possibilité du refinancement par le marché concerne une banque en particulier. Elle a moins de sens au niveau agrégé qui nous intéresse. La permanence de ce mécanisme dépend du type de politique monétaire suivie. A ce niveau, deux options avaient été distinguées : celle du multiplicateur de la base monétaire et celle du diviseur. Dans le premier cas, la banque centrale fixe un objectif quantitatif sur la base monétaire. En second cas, l'objectif est une cible de taux d'intérêt et il n'y a pas de pression exercée par le canal des crédits au sens strict. Par contre, par le canal de crédit au sens large, le taux d'intérêt joue de façon indirecte sur l'octroi de crédit à travers la valorisation des garanties d'emprunteurs, à l'actif de la banque et la modification de la marge d'intermédiation perçue par la banque.

Section II : ANALYSE THEORIQUE DE GESTION DE RISQUE DE CREDIT

Beaucoup des questions résident lorsque l'on parle de gestion des crédits. Et puisqu'il s'agit d'une matière sensible dans le cadre des banques, inspirons-nous des analyses de Bernard TAILLEFER sur « le guide de la banque pour tous. 

2.1 LE PROCESSUS DE DECISION DANS L'OCTROI DES CREDITS

De la qualité du processus de décision, mais aussi du niveau de formation des décideurs dépendra le bon dénouement du crédit. Pour mieux appréhender cela, voyons-le dans ces cinq étapes essentielles de la vie d'un crédit : la demande, la constitution du dossier, la décision d'octroi, l'information du client et le déblocage.

a. La demande

Pour avoir accès au crédit, la banque demande que cela soit fait par écrit pour éviter les débiteurs fictifs. Ainsi le gérant de la banque devra inscrire chronologiquement les demandes de crédits dans un registre. L'ordre de priorité doit être défini par l'assemblée générale. La banque peut servir les demandes urgentes puis les crédits de compagne et ensuite les crédits d'investissement.

b. La constitution du dossier

Dans le cas d'un crédit à long terme ou d'un montant élevé, le dossier comprendra :

§ L'identification du demandeur dont don numéro de société, son numéro de compte de dépôts ;

§ Les souhaits du demandeur : montant, durée du crédit, montant à l'échéance et fréquences des échéances ;

§ Les garanties : elles peuvent être de trois types principaux, à savoir : les suretés réelles, les cautions, les nantissements. De ce fait, il est recommandé à la banque de créer elle-même son propre mode de validation.

c. La décision d'octroi

L'analyse de la demande sera faite par le conseil d'administration. Elle sera consignée dans un procès-verbal du conseil d'administration.

d. L'information à la clientèle

Le conseil d'administration de certaines banques dont la RAWBANK, ont pris l'habitude de réunir tous les bénéficiaires de crédit afin de leur expliquer la signification du crédit, lire avec eux le contrat de prêt, indiquer la démarche à suivre en cas de difficulté de remboursement.

e. Le déblocage : Il sera assuré par le gérant de la banque sur base du protocole établi par le conseil d'administration. Au moment du déblocage, le gérant ne devra pas omettre de faire signer le débiteur et sa caution éventuelle sur le contrat.51(*)

2.2 REGLES DE PRUDENCE EN MATIERE DE GESTION DES CREDITS

En effet, la qualité du processus d'octroi tel que décrit ci-dessus, est la première règle de prudence à observer pour que les crédits octroyés soient bien remboursés. Cependant, les promoteurs de la banque doivent aussi observer d'autres règles de façon que le portefeuille de crédits ne puisse menacer en aucune manière les dépôts de ceux qui ont fait confiance à la banque. Ces autres règles portent sur l'encours global de crédit, le plafond individuel, les garanties, le processus de suivi et les mécanismes de contrôle.

a. Encours des crédits

La limitation de l'encours autorisé de crédit permet d'adapter le risque encouru sur les crédits à la capacité de gestion du conseil d'administration et éviter des pertes massives si le processus de décision n'est pas correct.

b. Le plafond des crédits

Le crédit octroyé à chaque demandeur doit nécessairement être plafonné. Imaginons qu'une banque (RAWBANK) puisse prêter 5 millions de dollars américains compte tenu de ses dépôts. Si elle prête tout le montant à une seule personne, la survie de la banque dépendra de ce seul bénéficiaire. Et s'il vient à avoir un grave problème dans sa vie familiale ou sa vie professionnelle et ne puisse plus rembourser et la banque n'existera plus.

C'est pourquoi, pour la meilleure gestion, la banque doit plafonner en % les crédits à octroyer aux bénéficiaires.

c. Les garanties sur les crédits

Ces cas sont tirés de la vie de chaque jour et n'ont pas de caractère exceptionnel. Toutefois, par chance, tous les emprunteurs d'une banque n'auront pas tous les mêmes difficultés au moment même. Alors puisqu'il faut rendre l'argent aux déposants, le crédit nécessite des règles précises d'octroi et de possibilités de repli en cas de défaillance du débiteur.

Certes, les banquiers se sont faits bien d'ennemis avec l'exigence des garanties, pourtant celles-ci quasi inhérentes à l'activité bancaire, à moins encore une fois, que la banque n'ait d'autres mécanismes parfaitement fiables pour couvrir les risques autrement qu'en puisant sur les dépôts des membres.

Par conséquent, il existe deux sortes de garanties. Les garanties sur dépôt d'argent et les garanties sur bien matériel.

1) Garantie sur dépôt d'argent

Le dépôt d'argent dans un compte ne pose aucun problème pourvu qu'il soit nanti. Selon nos recherches à cette question, le débiteur ne peut retirer cet argent pendant la période du prêt. Il doit correspondre à un pourcentage valable du prêt.

2) Garantie sur bien matériel

Sur cette question, bien d'éléments suscitent notre interrogation. Comment estimer la valeur du bien ? Aussi qui l'estime ? Le bien pourrait-il se vendre en cas de défaillance de remboursement ?

Prenons l'exemple d'une maison à 3 étages sur golfe météo, l'on constate que celle-ci n'a pas la même valeur qu'une même maison sur l'avenue KIUBO à KATUBA III.

Après nos enquêtes, la valeur d'un bien doit être estimée par la banque non en fonction de sa valeur marchande c.à.d. le prix que l'acheteur pourrait payer au moment de la vente de ce bien pour rembourser le prêt. Si l'opération se déroule lors d'une vente publique, la valeur réelle du bien sera souvent divisée par trois dans beaucoup des pays.

Il ne suffit pas qu'un bien soit donné en garantie pour que le crédit soit couvert ; il faut encore que le bien puisse se vendre effectivement.

De ce fait, les banques jouent avec le taux débiteur pour orienter leurs prêts. D'ailleurs, cela est aussi suite à la variation du taux auquel elles empruntent l'argent par les mécanismes de refinancement, soit au regard du taux interbancaire.

3) Gestion des risques du taux d'intérêt

Puisque les banquiers sont assujettis aux caprices des politiques monétaires, ils sont pourtant exposés aux risques de taux d'intérêt. Quand il arrive que la banque centrale annonce qu'il veut faire baisser le taux d'intérêt auquel les banques se refinancent, il en va de même aux banquiers de rabaisser leurs taux et se voient ainsi leurs titres placés perdre un peu de valeur.

2.3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LE RISQUE DE CREDIT

Le risque de défaut d'un client est très difficile à appréhender en totalité, compte tenu du nombre élevé de paramètres dont il dépend. Ces facteurs peuvent être endogènes au client (entreprise) comme ils peuvent lui être exogènes.

3.3.1 les facteurs endogènes au client

Ce sont les paramètres propres au client, qui peuvent avoir une incidence sur la probabilité de défaillance de ce dernier. Plusieurs facteurs entrent alors en jeu :

ü Le mode de gestion du client ;

ü Le profil des dirigeants (formation et expérience) ;

ü Les procèdes de fabrication utilises (la technologie) ;

ü La qualité des produits et son positionnement sur la marche ;

ü La situation financière du client ;

ü Le pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients ainsi que leur dispersion ;

ü La politique commerciale ;

ü Le degré de sous-traitance ; etc.

2.3.2 Les facteurs exogènes au client

Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner et à prévoir ; ils sont liés à des facteurs externes au client et qui peuvent influencer négativement la bonne marche des activités du client. On peut citer de manière non exhaustive :

ü La perméabilité du secteur d'activité du client (les barrières d'entrée) ;

ü Pétard de la concurrence du secteur d'activité du client ;

ü La situation conjoncturelle en générale et du secteur d'activité du client en particulier ;

ü Les perspectives d'évolution du marché ciblent par le client ; etc.

La maitrise et la gestion du risque de crédit sont des impératifs catégoriques pour les acteurs du système bancaire. Ces impératifs se justifient par l'existence de multiples interdictions et obligations (maintien de la liquidité, poids des clients-emprunteurs, limite d'exposition au risque, divers ratios de gestion...) instaurées par les régulateurs et tutelles des banques. Par ailleurs, les techniques de gestion de risque mises en place par les banques concourent à répondre à cette préoccupation.

Cependant en ce qui concerne une évaluation en termes d'analyse des données exogènes et endogènes, les détails suivants peuvent être observés :

-Les données exogènes

ü Implantation géographique : considérer l'environnement de l'entreprise est un préliminaire indispensable en matière d'évaluation du risque puisqu'une entreprise n'est pas une entité vivant en autarcie : elle interagit avec un ensemble d'acteurs extérieurs (autres entreprises, particuliers, banques, assurances, Etats).

ü Considérations sur les perspectives sectorielles : le secteur dans lequel l'entreprise exerce son activité impacte lui aussi sur sa bonne santé économique.

ü La situation macroéconomique : Ce point concerne principalement les entreprises ayant une forte activité internationale. Tributaire de multiples marchés opérant des transactions sur plusieurs monnaies différentes, elles sont sensibles aux aléas de l'économie mondiale et aux variations brusques des taux de change entre devises.

-Les données endogènes

Pour cet aspect, ce sont principalement des critères purement financiers qui entrent en ligne de compte et quelques calculs simples peuvent donner une idée assez précise de la capacité d'un client à rembourser sa dette en temps voulu, voici une liste non exhaustive de données parlantes :

· Chiffre d'affaire annuel ;

· Niveau d'endettement actuel (à court et long terme) ;

· Résultat d'exploitation ;

· Flux de trésorerie ;

· Disponibilités etRésultat financier.

2.4 LA LIMITATION DES RISQUES DE CREDIT BANCAIRE

Selon Pierre CONSO, «  On a pu constater que le risque est omniprésent, multiforme, qu'il concerne tous les collaborateurs de l'entreprise, et bien sûr la direction générale, mais aussi les actionnaires au niveau du risque global d'entreprise. Le combattre concerne donc tous les acteurs »52(*).

Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de crédit bancaire. Ces moyens varient en fonction des suggestions des différents auteurs. JACQUES F53(*).par exemple présente quatre moyens pour limiter les risques de crédit bancaire :

ü la diversification des portefeuilles de crédit;

ü études approfondies du futur débiteur ;

ü la surveillance constante de la solvabilité ;

ü la prise des garanties.

Quant à Pierre-Charles P54(*). Il propose les moyens pour réduire le risque de taux d'intérêt en fonction des aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique nationale et internationale.

2.4.1 La diversification des portefeuilles de crédit

La banque peut diversifier des crédits. En effet, il est périlleux pour une banque de concentrer ces crédits sur quelques gros bénéficiaires. Plus les crédits sont répartis entre un grand nombre de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la probabilité de non remboursement est faible. La division des risques constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier. De même le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité économique et /ou une zone géographique expose la banque à des difficultés élevées en cas de récession de ce secteur ou cette zone.

2.4.2 Les études approfondies du futur débiteur

La banque réduira les risques du crédit en décidant de n'octroyer des prêts qu'aux personnes présentant un faible risque de défaillance.

La banque doit vérifier que le montant des remboursements et intérêts demandés est en correspondance avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit également s'assurer que le client a le réel désir d'honorer ses engagements ; elle peut pour cela, consulter les fichiers d'incidents de paiement et de remboursement.

La banque a également la possibilité de sélectionner ses clients à partir de leur situation familiale, de leur niveau de revenu et de tous autres éléments servant à différencier les clients défaillants des non défaillants. La décision d'octroyer ou non un crédit à une entreprise est prise au vu d'études de conjoncture de son secteur économique et après examen de sa situation financière.

2.4.3 La surveillance constante de la solvabilité

La solvabilité est une chose qu'il faut surveiller continuellement. Il y a des gens solvables à un moment donné et qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache à la notion du patrimoine. Elle dépend aussi des sûretés stipulées.Faute de sûreté particulière, c'est l'ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa garantie.

Il faut se défier, il y a des richesses plus ou moins sécurisantes pour le créancier. Le créancier prudent ne dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles, faciles à dessaisir. Il comparera les disponibilités avec les exigibilités pour savoir si d'autres créances ne mettent pas son débiteur en difficulté.

Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce sont susceptibles de s'évanouir d'eux-mêmes si le débiteur relâche ses efforts. Il y a aussi des gens extrêmement riches qui ne paient pas leurs dettes. D'autres fortunes sont peut-être des biens insaisissables.

2.4.4 . La prise des garanties55(*)

Pour améliorer la sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque de non remboursement, il que le banquier recueille des garanties.

On distingue les garanties réelles et les garanties personnelles.

2.6.4.1. Les garanties réelles

La garantie réelle est un engagement qu'une entreprise met à la disposition de sa banque sous forme d'un bien mobilier ou immobilier. On distingue deux formes de garanties réelles :a) Le nantissement 

Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en garantie de sa créance. Si le bien remis en garantie est meuble, on parle de gage ; s'il s'agit des revenus d'immeuble, on appelle cela l'antichrèse.

b) L'hypothèque  ou sûreté réelle immobilière

L'hypothèque est une garantie coûteuse comparativement au nantissement, elle est sollicitée en couverture de crédit d'investissement. L'hypothèque se définit comme étant l'acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec publicité.

2.6.4.2. Les garanties personnelles

Appelé aussi « sûretés personnelles ». Ces garanties sont constituées par l'engagement d'une ou plusieurs personnes de rembourser le créancier en cas de défaillance du débiteur principal. Elles se réalisent sous les formes juridiques de cautionnement et de l'aval.

ü Le cautionnement : le cautionnement est l'engagement pris par un tiers, appelé caution, de s'exécuter en cas de défaillance du débiteur.

ü L'aval : l'aval est l'engagement apporté par un tiers sur un effet de commerce pour en garantir le paiement. L'avaliste est donc solidaire du débiteur principal. L'aval peut être donné sur l'effet ou par acte séparé.

2.5 LES PHASES DE LA GESTION DES RISQUES

La gestion des risques repose sur un processus de six étapes56(*) :

1° Perception des risques 

La sensation du risque est un phénomène très subjectif, voire irrationnel, lié à la façon qu'à un individu de percevoir une situation dans son environnement. Ce qui dépend pour une bonne part du capital culturel de l'individu et de ses intérêts. Il peut d'ailleurs exister un décalage d'appréciation entre les dirigeants et les employés. Sur ce, l'entreprise doit mettre en place un dispositif de veille pour que la perception du risque ne soit pas entravée par la divergence des points de vue.

2° l'identification des risques 

Lors de la phase d'identification on portera l'attention non seulement sur les causes, mais aussi sur les objets de risque, ressources de l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs, en regardant les criticités associées.

3° l'évaluation des risques 

On prend maintenant en compte l'ensemble des paramètres de la vulnérabilité : causes, objets et conséquences avec leurs gravités potentielles. Une première méthode consiste à adopter une approche statistique, de même que les mathématiciens ont voulu quantifier le hasard en inventant les probabilités, les économistes ont voulu quantifier l'incertitude économique en modélisant les risques.

4° Sélection des techniques de gestion des risques

Les techniques ou les stratégies de gestion des risquesvisent principalement les objectifs suivants :

· L'évitement :L'activité présentant un risque est évitée. Du point de vue des décideurs, cette stratégie est la moins risque et la moins chère, mais elle est frein au développement de l'entreprise.

· L'acceptation : le risque est accepté et l'on contracte une assurance si on souhaite le transférer ou on le provisionne dans le compte de l'entreprise à des fins de réduction des risques financiers. Cette approche ne permet pas de protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune volonté de réduction du risque ne se manifeste.

· La réduction du risque : veille, identification des risques par audit, analyse par recherche des facteurs de risque et de vulnérabilité, maitrise par des mesures de protection et prévention.

· Le transfère le risque de crédit : à titre financier, le transfert de risque s'établit lors qu'une assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie financière est contracté par le dirigeant confronté au risque. Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et financier.

5° la mise en oeuvre

Cette étape consiste à mettre en oeuvre la technique choisie, elle doit être réalise par une unité clairement désignée, à cet effet, par exemple : la direction des engagements pour le risque de crédit. Le principe fondamental de cette étape de gestion des risques est de minimiser les coûts attribués à la mise en oeuvre de la solution.

6° surveillance et reporting des risques

Le suivi permanant des risques est primordial, et ce afin de s'assurer que les stratégies adoptées donnent des résultats optimaux. En effet, au fil du temps et selon les circonstances, il peut que les décisions initialement prises deviennent incompatibles avec la conjoncture et de ce fait elles doivent être modifiées ou carrément remplacées.

Le reporting est l'aboutissement logique de tout processus de gestion, il s'agit d'une synthèse qui fait partir des éléments clés sous une forme analytique, dont le contenu et le niveau de détail dépend de la fonction du destinataire.

2.6 POLITIQUE DE GESTION DES CREDITS A LA RAWBANK

2.6.1 Politique de crédit57(*)

En matière de crédit, la RAWBANK propose une large gamme des produits. Ces crédits sont adaptés aux besoins tant des grandes entreprises que des PME, des professionnels et des particuliers.

A nos jours, tenant compte du développement économique de ces dernières années et de l'évolution du marché et des segments de clientèles qui la composent, la RAWBANK est organisée pour répondre avec efficience aux besoins des 4 principaux segments du marché :

· Les grandes entreprises locales et internationales desservies par le département des Corporate & Institutional Banking ;

· Les organismes institutionnels et les banques pris en charge par le département financial institutions et banks ;

· Les PME traitées par le département de retail banking ;

· Les particuliers.58(*)

Avant tout octroi des crédits, la banque procède à la mise en place des conditions et la préparation des mesures se fait avec des données actives et comptables. Cet examen porte sur :

Ø Les avoirs en compte du client ; les mouvements de ce compte ; le chiffre d'affaires ; le fond de roulement ; la garantie.

En effet, la banque pour des raisons de prévention des risques, elle préfère accorder les crédits des caisses aux clients sûres. Elle le fait en monnaie tant national et étrangère. Toutefois, l'ordonnance loi interdisant les transactions en monnaie étrangère a fait que la banque diminue la part du crédit en monnaie étrangère. Par contre, pour éviter les abus et les risques de non-paiement, elle accorde plus de crédit à court terme et rarement à moyen terme.

2.6.2 Catégories de clients de la RAWBANK

La RAWBANK possède une clientèle diversifiée par leur profession et activité y-afférentes. De ce fait, disons d'abord que pour être admis comme client de la RAWBANK, il faut remplir les principes généraux suivants :

1°) la banque accepte un client, elle fait une étude minutieuse de celui-ci, dans le souci de sa réputation ;

2°) le client doit remplir les 4 éléments suivants :

- User sur la réputation de la banque ;

- Respecter les règlements et lois en vigueur ;

- Agir en tenant compte de la confidentialité et au secret individuel ;

- Etre solvable.

A ce qui concerne les sortes de clients, nous citons :

* Les grandes entreprises (nationales et étrangères) ;

* Les organismes institutionnels et les banques ;

* Les particuliers, les professionnels et les PME.

2.7 LES THEORIES DES RATIOS ET NORMES PRUDENTIELLES DE LA BCC

2.7.1 Ratio de rentabilité financière (Return On Equity : R.O.E)59(*)

Le ROE mesure la capacité du bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires. Le ROE se définit de manière très simple :

R.O.E= 10%

2.7.2 Ratio de rendement (Return On Assets : R.O.A)

La rentabilité des actifs c'est la rentabilité économique de la banque. Elle sert à mesurer la capacité de la banque de rémunérer ses fonds propres. Ce ratio de rentabilité des actifs permet d'apprécier l'efficacité opérationnelle de la banque.

R.O.A= 1%

2.7.3 Ratio de coefficient d'exploitation (Cost Income Ratio : C.I.R)

Ce ratio mesure l'efficience d'une banque rapportant les charges d'exploitation au produit net bancaire(PNB).

C.I.R= ?70%

2.7.4 Ratio de levier (Leverage Ratio)

Ce ratio est calculé par le rapport des fonds propres sur le total de l'actif. Cet indicateur est utilisé par la banque pour évaluer la suffisance de ses fonds propres par rapport à la taille de son bilan.

Le ratio de levier = 5%

2.7.5 Ratio de liquidité

La liquidité correspond à la capacité, pour la banque, de financer des augmentations d'actifs et de faire face à ses engagements lorsqu'ils arrivent à échéance, sans subir de pertes inacceptables. Une gestion efficace du risque de liquidité contribue à assurer la capacité d'une banque à faire face à ses engagements en termes de trésorerie, lesquels sont incertains, étant influencés par des facteurs externes et par le comportement des autres agents.

La gestion de la liquidité a pour but d'assurer les obligations de paiement dans toutes les devises concernées, de financer la croissance des activités et d'assurer la continuité des opérations en cas de crise.

La réglementation sur la liquidité prend la forme d'un rapport entre d'une part, au numérateur, les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme, et d'autre part, au dénominateur, le passif exigible à court terme ou les engagements par signature susceptibles d'être respecté.

Ratio de liquidité= 100%

2.7.6 Ratio crédits / dépôts

Ce ratio est calculé en exprimant les prêts et avances à la clientèle (lignes de crédit, escomptes, avances à terme fixe,découverts, etc.) en pourcentage du total des dépôts (dépôts à vue, dépôts à terme et dépôts d'épargne).

Ratio de crédits/ dépôt = 50%

2.7.7 Ratio de solvabilité

Ratio de solvabilité?20%

2.7.8 Ratio de couverture des risques

Le ratio de couverture des risques est le rapport entre les fonds propres nets prudentiels et les actifs ajustés aux risques. Il exprime le montant nécessaire des fonds propres de bases et complémentaires que la banque doit détenir afin de couvrir leurs risques de marché, de crédit et opérationnel. Dans le cadre de la théorie bancaire et particulièrement concernant la gestion des risques, ce ratio de synthèse est considéré le plus intéressant pour l'évaluation des niveaux des risques encourus par la RAWBANK.

Ratio de de couverture des risques?8%

2.7.9 Le taux de crédits non performants (taux d'impayés)

Le taux de crédits non performants (taux d'impayés)= ?3%

2.7.10 Ratio de distribution de crédit

Ce ratio met en relation l'opération à la clientèle et le total bilan. Pour expliquer l'importance du crédit au sein de la RAWBANK, nous allons nous basé sur ce ratio.

Ratio de distribution de crédit=

Section III : LES APPROCHES DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT60(*)

Le risque de crédit ainsi que son rôle important, mettant en danger l'activité des établissements financiers, sont au coeur des innovations et de développement des divers modèles afin de mieux maîtriser et gérer ce risque de défaut d'une manière plus efficace.

Dans ce cadre plusieurs méthodes sont destinées à mesurer le risque de contrepartie, à côté de celle statistique appelée aussi l'approche quantitative, on peut trouver l'approche structurelle présentée par le modèle de Merton, l'approche actuarielle connu sous le nom de rating, l'approche macroéconomique et d'autre par le spread.

Il existe quatre théories du défaut, qui permettent de conditionner les modèles internes, d'où on trouve l'approche par les actifs ou structurelle initiée par Merton, l'approche économétrique appelée aussi macroéconomique, l'approche actuarielle et celle par le spread.

3.1 L'approche structurelle : modèle de la firme

Cette approche qui trouve son application dans les modèles bancaires d'analyse de portefeuille de crédit, son avantage majeur est d'articuler le risque de crédit et la performance de la firme, permettant une évaluation intégrée et cohérente des divers titres émis par l'entreprise qu'ils s'agissent des actions ou d'obligations convertibles, ou encore des dettes risquées. Ainsi les modèles structurels sont considérés comme une approche systématisée qui remplacerait une démarche traditionnelle d'évaluation au cas par cas du risque crédit de chaque firme à partir de l'évolution de son comportement.

Pour les limites qui découlent de ces modèles de la firme sont d'ordre conceptuel et pratique, du fait qu'il est difficile à mettre en place la procédure d'évaluation de la structure complexe des priorités de remboursement, en fonction de la séniorité de toutes les dettes du passif et du hors bilan. De plus ils trouvent généralement des difficultés à rendre compte d'une manière convenable de la structure des spreads de crédit observée, et de leurs sensibilités à certaines variables (taux d'intérêts), d'où ils ne prennent pas en compte de la non convergence vers zéro des spreads de crédit pendant une échéance courte même pour les entreprises moins endettés.

3.2 L'approche macroéconomique 

Ce type d'approche d'ordre macroéconomique considère le défaut comme une fonction de la position d'un secteur dans le cycle économique. En d'autre terme cette approche consiste à évaluer la manière dont les différents scénarios macroéconomiques peuvent affecter le risque d'un portefeuille, d'où celui-ci est considéré comme une agrégation « bottom-up » du risque propre à chaque entreprise, et d'autre de type « top-down » qui évalue des déterminants communs et applicables à différentes catégories des débiteurs. Les facteurs macroéconomique, comme le taux de croissance, le taux de chômage, le taux de change, les taux d'intérêts etc.

3.3 L'approche actuarielle 

Une nouvelle approche s'est développée grâce au recours aux « rating » appelée aussi notation de crédit, c'est l'approche actuarielle qui est similaire à celle de management du risque de marché où aucune hypothèse n'est faite sur la cause des mouvements de prix de marché, d'où le risque de défaut n'est pas nécessairement relié à la structure capitalistique de l'emprunteur ni à la situation économique du secteur auquel il appartient.Ce type d'approche actuarielle des événements de crédit par les ratings nécessite de bien définir les caractéristiques de ces derniers sous certains aspects, l'horizon d'estimation, la dépendance par rapport aux cycles économiques et l'homogénéité sectorielle. De plus l'existence d'une matrice de transition qui est considérée comme « la matrice qui définit pour un crédit, une classe de crédit ou encore tout un portefeuille, l'ensemble de migrations c'est-à-dire des probabilités de passer d'une classe de crédit à une autre (y compris la probabilité de faire défaut à partir de chaque classe de crédit)61(*).

L'approche par les ratings, est en ce qui concerne sa méthodologie est utilisée d'une manière fréquente dans la filière crédit des banques, pour la matrice de transition, qui se base sur des données établies sur une longue période, peut entraîner l'extrait d'une probabilité moyenne et très approximatifs, en d'autre terme il y a une supposition que ces probabilités de transition sont les même au cours du temps et elles sont indépendantes des événements passés, alors que la situation financière d'un emprunteur se trouve conditionnée par sa situation au cours des périodes présidentes. D'une manière générale ce matrice se trouve stable dans l'espace, puisqu'il décrit le risque d'une façon identique quels que soient le secteur et la localisation géographique, de plus toutes les entreprises de même rating ont la même probabilité de défaut quel que soit leurs taux de recouvrement.

3.4 L'approche par les spreads 

La naissance de ce type d'approche est pour résoudre les difficultés des modèles de Merton, ainsi que pour tarifier les produits dérivés de crédit, son rôle majeur est de partager le taux d'intérêt nécessaire pour le financement d'une contrepartie entre le taux sans risque et une prime de risque appelée « spread », ce dernier incorpore diverse informations sur la qualité de l'emprunteur, ainsi que la liquidité de la transaction sous-jacente ou plus générale du marché. La sous-évaluation des modèles structurels ne prend pas en compte le manque d'information sur les investisseurs, d'où les données comptables publiées restent toujours insuffisantes et incomplètes, alors que dans les modèles sous forme réduite, le temps de défaut est défini d'une manière exogène et donne plus d'importance au processus stochastique basé sur des informations de marché au lieu d'information comptable.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA RAWBANK

La RAWBANK S.A.R.L., située en République Démocratique du Congo, est une banque commerciale indépendante fondée en Mai 2001 - banque de droit congolais - et autorisée à exercer l'activité de banque commerciale par décret présidentiel n°040/2001 du 8 Août 2001.

Au 31 décembre 2006, le capital de la banque s'élevait à CDF 2.814.993.000, équivalent à USD 5.657.968.62(*)Il est reparti en 700 actions sans désignation de valeur dont 694 sont détenues par RAWHOLDING S.A (le solde étant réparti entre 6 membres de la famille RAWJI), qui est une société de droit luxembourgeois. RAWHOLDING S.A. dispose d'un capital libéré d'USD 500.000 (pour un capital autorisé d'USD 5 millions) détenu par la famille RAWJI, laquelle famille a octroyé un prêt à la société holding pour lui permettre de libérer l'entièreté du capital de la RAWBANK.

En complément la banque bénéficie d'une ligne de crédit d'USD 6,5 millions octroyée par ING BELGIUM, une des principales banques européenne.La RAWBANK est établie selon la législation bancaire de la République Démocratique du Congo telle que stipulé par l'ordonnance-loi n°72/004 du 14 Janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au contrôle des intermédiaires financiers telle que modifiée par la loi 003/2002 du 2 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements financiers et de crédit.

A sa création, la banque a obtenu le bénéfice des avantages du code des investissements par l'arrêté interministériel n°003 du 31 décembre 2001. Elle a bénéficié ainsi d'une exemption de l'impôt sur le bénéfice jusqu'à la clôture de l'exercice 2004. Cette exonération a été étendue en 2005 en vertu des arrêtés interministériels n°029/CAB/MIN/PLAN/2003 et n°027/CAB/MIN/FIN/2003 du 23 Mars 2003 portant approbation de l'agrément du projet d'investissement de la RAWBANK. Elle figure parmi les plus importantes banques de la République Démocratique du Congo selon l'attestation du gouverneur de la BCC.

2.1. HISTORIQUE

L'histoire commence en 1922 lorsque Mr. MERAL RAWJI (grand père de M. MAZHAR RAWJI, président du conseil d'administration de la RAWBANK) vient s'installer de l'Est du Congo avec sa famille et lance une petite activité commerciale à Kindu. Il y étend rapidement ses affaires vers Kisangani et, c'est le début d'une aventure entrepreneuriale passionnante.

Pionniers mais également visionnaires, la famille RAWJI investit au Congo depuis quatre générations et, les membres de la famille ont fait fi des troubles qui ont parsemé l'histoire économique, sociale et politique du pays. Quand d'autres partaient, eux ils renforçaient leur présence, conscients qu'un pays tel que le Congo, fort d'une position centrale en Afrique et riche d'un impressionnant potentiel humain et économique, est appelé à jouer tôt ou tard, un rôle de premier plan au coeur de l'économie mondiale.

Le groupe familial compte aujourd'hui plusieurs entités actives dans le commerce, l'industrie et la finance en R.D.C, à savoir 63(*):

-BELTEXCO : dont le nom est également celui du groupe familial est une société de trading spécialisée dans l'importation et la distribution de produits de grande consommation.Plus de 1000 articles figurent dans le portefeuille de BELTEXCO qui représente des noms aussi prestigieux comme Colgate, Palmolive, Nestlé, Bayer, Philip Morris, ...

-PRODIMPEX : Fondée en 1981, Prodimpex est le distributeur exclusif des produits YAMAHA en RDC. Elle représente les produits des marques Husqvarna, Kodak, Iveco, Zodiac, Siemens, Shell, Solar, Prodimpex dispose également de deux usines de montage pour vélo à Kinshasa et à Lubumbashi : KINGA 4 X 4 et CYCLOR 4 X 4.

-SOGALKIN : Créée en 1969, la Société de Galvanisation de Kinshasa est aujourd'hui le seul producteur en RDC de tôles galvanisées, tôles peintes, tôles plastiques et bacs autoportants en aluzinc de première qualité. Sa réputation comme son marché, dépassent largement les frontières du pays.

-RAFI : Installée au port de Kinshasa, RAFI propose des services de grutage, de changement et de déchargement de cargaisons ainsi que de stockage de marchandises, de logistique et d'entretien des bâtiments de flotte du groupe dont le nom va croissant.

-PROTON : Proton se positionne comme un fournisseur de produits, matériaux et matériels électriques et mécaniques de haute qualité et de marques réputées de par le monde telles que SKF, Schneider Electric, MGE, Ortea, Lastek, OEZ, NKT... Egalement fournisseur de services, l'entreprise se veut un centre unique de solutions industrielles et techniques.

-MARSAVCO : Marsavco appartenait à UNILEVER avant de rejoindre le groupe Beltexco. Fondée en 1922, Marsavco est leader dans la fabrication et la distribution d'huile, de margarine, de savon et de produits cosmétiques en RDC.

Ainsi, grâce à son réseau de distribution, le groupe couvre la quasi-totalité du territoire congolais. Forts de plus de 85 années de présence, d'investissements et de développements ininterrompus aux quatre coins du Congo, le groupe a une connaissance profonde du tissu social et des rouages de l'économie du pays. Il a appris à être proactifs, capables de réagir en temps réel aux conditions et aux exigences du marché.

Cette connaissance approfondie du marché et des multiples besoins des opérateurs économiques à inciter le groupe à investir dans le secteur bancaire, avec cet esprit de pionnier, d'entraineur et de leader qui a toujours été celui de Famille RAWJI. C'est ainsi qu'est née en 2002 la RAWBANK, au terme d'une réflexion menée dès 1989 mais dont l'aboutissement fut retardé par les secousses dont a souffert le pays dans les années 90.

2.2 SIEGE ET AGENCES

Hormis le siège social se trouvant à Kinshasa, la RAWBANK compte aujourd'hui 6 agences sur l'étendue du territoire congolais.

2.3 ACTIVITES64(*)

Les activités de la RAWBANK se répartissent en 3 catégories :

2.2.1. Mercial Banking

Dans cette catégorie nous retrouvons :

Ø Les transferts nationaux et internationaux ;

Ø Le ramassage de fonds ;

Ø Les avances sur produits et aval d'effets ;

Ø Les dépôts à vue et à terme ;

Ø Les opérations de change et d'arbitrage au comptant et à terme ;

Ø L'émission des cautionnements de marché et lettres de garantie ;

Ø L'ouverture de crédits documentaires ;

Ø La négociation des remises documentaires ;

Ø Le financement des importations et exportations ;

Ø La mise à disposition des devises cash et francs congolais.

2.2.2. Private Banking

Ø Conseil en placement ;

Ø Emission des cartes de crédit (Mastercard) ;

Ø Emission des cartes de débit RAPIDOS (Classic, Gold, Platinum) ;

Ø Emission des cartes de débit prépayées (Maestro) ;

Ø Émission des cartes websurfer (pour l'achat sur le net) ;

Ø Banque à domicile (rawbanking) ;

Ø Vente et achat de travellers chèques.

2.2.3. Investment Banking

Ø Conseil aux entreprises ;

Ø Création d'entreprises ;

Ø Fusions et acquisitions ;

Ø Recherche de financement à moyen terme ;

Ø Analyse des projets d'investissement.

2.4 AUTRES SERVICES A LA CLIENTELE

Depuis son entrée sur le marché bancaire congolais, la RAWBANK n'a cessé de croître grâce à sa ligne innovatrice de produits et services, couplée à ses techniques modernes de management.65(*)

En effet, elle offre un paquet complet de divers produits et services financiers pour les entreprises et les particuliers en matière de :

2.2.4. Gestion des capitaux

La RAWABANK met à la disposition de sa clientèle un intéressant éventail d'investissements englobant les cinq classes et capitaux et leur garantie des intérêts prospères avec un portefeuille à risques équilibrés.

2.2.5. Trésor

Pour permettre à sa clientèle une bonne gestion des ressources, la RB donne un accès à ses clients pour leur permettre de visualiser et d'anticiper le cours des devises ainsi que l'échange de celles-ci avec plusieurs options.

2.2.6. Finance commerciale

La RAWBANK met à la disposition de ses clients divers produits de finance commerciale, à savoir : des lettres de collection, des lettres de crédit, des billets d'échanges et d'industrie, etc.

En outre, elle fonctionne en tant qu'établissement commercial de finances en permettant à ses clients d'avoir des comptes courants avec chèque et carte, des comptes d'épargne, ainsi que des produits financiers personnels.Première banque congolaise à avoir intégrer le réseau international SWIFT (Société privée dont l'objet est d'assurer le fonctionnement d'un réseau international de communication électronique entre acteurs des marchés financiers) pour le traitement des transferts internationaux.La RAWBANK est également pionnière en matière de monétique et dans la distribution des cartes de crédit MasterCard, en RDC.

Parmi les divers produits et services en monétique, il y a lieu de citer :

Ø MasterCard;

Ø Cartes prépayées (maestro);

Ø Raw banking;

Ø Websurfer ;

Ø SMS's alerts ;

Ø Travellers chèque ;

Ø Terminal de paiement électronique ;

Ø GAB RAPIDOS ;

Ø Cartes de débit (Classic, Gold et Platinum).

Selon Thierry TAEYMANS (Président du comité de direction de la RAWBANK), la RAWBANK a une maîtrise complète des technologies de l'information et de la communication pour poursuivre dans les meilleures conditions, le développement efficace de la monétique en RDC.66(*)

2.5 LA VISION DE LA RAWBANK

La RAWBANK se veut être un acteur bancaire de référence, global et innovant, créateur et distributeur de produits bancaires, financiers et monétique performants et profitables à l'ensemble de sa clientèle congolaise et internationale : entreprises privées et publiques, organismes internationaux, ambassades, ONG et particuliers.

2.6 LES VALEURS DE LA RAWBANK

Totalement dédiée à sa clientèle et avec le souci de la qualité de ses produits et service, la RAWBANK est un entrepreneur financier qui respecte des valeurs sociétales, tout en étant à l'écoute des besoins et des attentes de toutes les composantes de ses marchés cibles.

La RAWBANK veille à l'épanouissement de chacun de ses collègues et collaborateurs, pour partager sa passion d'entreprise et relever avec succès les défis du marché, dans le respect bien compris et sans compromis de l'intégrité intellectuelle, de la transparence, de l'éthique des affaires et de la déontologie bancaire.Elle reste attentive à la création de valeur à long terme nécessaire à la croissance de la banque, à la pérennité de ses investissements, au développement de ses coeurs de métiers ainsi qu'à la satisfaction de ses actionnaires.

La RAWBANK se veut être la référence sur le marché bancaire en matière de financement des opérations d'exportation et d'importation. Cette référence se décline en 3 axes : SOLVABILITE, FLEXIBILITE, RAPIDITE.

2.7 MISSION DE LA RAWBANK

Forts d'une expertise de terrain acquise depuis 1922 dans le commerce et l'industrie au Congo, entourés depuis sa création des spécialistes des métiers de la banque et de la finance, la RB focalise ses efforts sur les atouts qui font sa différence au service du succès de ses clients : savoir-faire dans les métiers et connaissance du tissu économique congolais, qualité de l'accueil et rapidité des opérations, recherche et développement dans les TIC bancaires les plus récentes.

2.8 LA STRATEGIE DE LA RAWBANK

Dans la perspective du renouveau économique congolais, la RB se veut être une référence bancaire de premier plan en R.D.C, en termes de solvabilité, de flexibilité et de rapidité. Pour renforcer en permanence le niveau d'excellence, la RB met à la disposition de ses clients des équipes aux compétences professionnelles régulièrement actualisées ainsi qu'un savoir-faire de haut niveau dans le NTIC. Pour ce faire, elle met en oeuvre les moyens financiers utiles et nécessaires, en adéquation avec ses ambitions.

Dans le déploiement de sa stratégie, la RAWBANK veut être une entreprise cohérente et appréciée comme telle, gérée avec rigueur, ambition et professionnalisme, dans le respect de ses clients, de son personnel et de ses actionnaires.

2.9 COORDONNEES D'IDENTIFICATION

§ B.P. : 2499 - Kinshasa 1

§ NRC KIN 52 579

§ ID.NAT.01-610-N39036T

§ Compte Banque Centrale : 5100

§ SWIFT: RAWBCDTXXX

§ Site:  www.rawbank.cd

2PARTENAIRES ET CORRESPONDANTS

La RAWBANK travaille en partenariat avec certaines entreprises dans l'échange ou la sous-traitance en matière de divers services. Elle travaille en partenariat avec :

2.2.7. Money gram

Pour le transfert d'argent et la messagerie financière tant sur le plan national qu'international.

2.2.8. Celpay

Dans l'offre des services de banque sur mobile pour les transactions bancaires sur téléphone portable.

Outre ces partenaires, la RAWBANK dispose d'un réseau performant de banquiers correspondants aux quatre coins du monde :

a. USA

Ø Citibank NA, New York City

Ø Habib American Bank, New York City

Ø Industrial and commercial banking of china(ICBC) new York

Ø Société générale, New York

b. EUROPE

Ø Attijariwaffa bank(Paris)

Ø BNP Paribas Fortis, Brussels

Ø Byblos Bank Europe SA, Brussels

Ø Citibank NA, Londres

Ø Commerzbank, Franckfort

Ø Crédit Suisse, Zurich

Ø FBN Bank UK Ltd(Paris)

Ø ING Belgium SA/NV, Bruxelles

Ø KBC Bank NV, Brussels

Ø Mauritus Commercial Bank

Ø Sociéte Générale, Paris

c. AFRIQUE

Ø Absa Bank, Johannesbur; Bank of China(Johannesburg); Diamond Trust Bank(Uganda);First National Bank(Johannesburg);The standard Bank of South Africa Ltd.

d. MOYEN ORIENT

Ø Habib Bank AG Zurich, Dubai

e. AUSTRALIE

f. National Autralian Bank, New South Wales

g. CHINE

Ø Bank of China, Beijing

Ø ICBC

Par ailleurs, les avoirs en banques auprès des correspondants sont principalement logés auprès de City Bank New York, Standard Bank of South Africa et Habib American Bank New York 67(*)ainsi que quelque placements auprès de commerz bank et ING Bank. Ces avoirs sont essentiellement détenus en Dollars américains et en Euros pour respectivement USD 14,394 millions et EUROS 1,3 millions.

2.10 ORGANIGRAMME DE LA RAWBANK

CONSEIL D'ADMINISTRATION

DIRECTEUR GENERAL

COMITE D'AUDIT

DIRECTION DE L'ORGANISATION

DIRECTEUR GENERAL ADJOINT

DOC. BANCAIRE

SECRETARIAT GENERAL

AUDIT

DEV. SYSTEME D'INFO

JURIDIQUE

GOUVERNANCE

ETUDES & EFFICACITE

CONFORMITE

ADMINISTRATION RESEAU

DEV. STRAT ET CONTROLE

CAPITAL HUMAIN

MARKETING&COMMUNICATION

DIRECTION DES OPERATIONS

DIRECTION DE L'INFORMATIQUE

DIRECTION LOGISTIQUE

DIRECTION FINANCIERE

DIRECTION COMMERCIALE

DIRECTION DES RISQUES

DEV. ET MAINTENANCE

TRESORERIE

APPLICATIONS

ORATIONS CENTRALISEES

CORP & INSTUTIONNEL

GESTION DES RISQUES FINANCIERES

OPERATIONS MONETIQUES

INFRASTRUCTURES

GESTION DOCUMENTAIRE

COMPTABILITE

COMMERCIAL BANKING

GESTION DES CREDITS

OPERATIONS DECENTRALISEES

DEV. ET REPORTING

SERVICES LOGISTIQUES

CORRESPONDENT BANKING

RETAIL BANKING

GESTION RISQUES INFORMATIQUES

CONTROLE BUGETAIRE

CALL CENTER

ADM.ET COORDINATIONPROJETS

CHARROI ET GENERATEURS

PRIVATE BANKING

GESTION RIQUES OPERATIONNELS

CONTROLE COMPTABLE

PRODUCTION ET SUPPORT

SECURITE & TRANSFERTS

RESPONSABLES REGIONAUX

GESTION RISQUES CREDITS

BACK OFFICE CREDITS RETAIL

EXPERIENCECLIENT

RECOUVREMENT

Source : rapport annuel de la RAWABANK 2015, p.45

2.2.9. LA GOUVERNANCE DE LA RAWBANK

2.2.9.1. Le conseil d'administration

Il est l'organe collégial qui dispose des pouvoirs les plus étendus pour la gestion de la banque, l'élaboration de sa stratégie financière, organisationnelle et commerciale, et donc la réalisation de son objet social. Sans préjudice et de ses missions légales, il a pour rôle de veiller à la pérennité de l'organisation en favorisant l'essor d'un leadership entrepreneurial et tout en s'assurant de la qualité de la gestion journalière, de la mesure et du contrôle des risques liés aux métiers de la banque, ainsi que du respect des principes de bonne gouvernance opérationnelle tels qu'ils ont été communiqués aux membres du personnel et aux cadres de direction dès 2003. Le conseil d'administration comme le président et les membres du comité de direction.

2.2.9.2. Le comité de direction

C'est l'organe opérationnel placé sous la responsabilité de l'administrateur délégué entouré de cinq directeurs. Son rôle est de proposer au conseil d'administration les grandes lignes de la stratégie de la banque, d'exécuter cette stratégie conformément aux options prises par le conseil d'administration et d'assurer l'organisation de toutes les tâches de la gestion journalière, pour ensuite en faire rapport régulier au conseil d'administration.

2.2.9.3. Des comités spécifiques

Ils sont rattachés au comité de direction qui, en accord avec le conseil d'administration, en définit l'organisation, les objectifs et les modalités de fonctionnement. Ces comités sont au nombre de treize.

Ø Le comité commercial et le comité trésorerie se réunissent chaque matin

Ø Le comité crédit siège chaque mercredi sous la présidence du conseil d'administration

Ø Le comité complaisance statue chaque mardi et jeudi, entre autres sur la qualité des demandes d'ouverture de compte ;

Ø Le comité d'audit, sous la présidence de l'administrateur délégué, porte tous les deux mois une appréciation sur la qualité du contrôle interne et la pertinence des méthodes comptables et en fait rapport au conseil d'administration

Ø Se réunissent également selon un rythme régulier : les comités « budgétaire », « comptabilité », « informatique » et « sécurité informatique », « opérations », « ressources humaines », « stratégies et développements », ainsi que « qualité ».

2.11 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

La qualité et le savoir-faire des équipes de la RAWBANK sont des priorités au service du client affirme M. Christian KAMANZY.68(*)

En effet, la qualité des ressources humaines prévaut pour un fonctionnement optimal de tous les départements de la banque. L'accent est mis en permanence sur la sensibilisation et la formation de toutes les équipes à l'accueil du client et à la maîtrise des techniques des opérations bancaires. La RAWBANK a démarrée ses activités avec quelques équipes constituées des hommes et femmes de terrain et d'expérience, auxquelles sont venus s'ajouter des jeunes universitaires selon un plan de recrutement adapté au développement rapide de la banque. Elle est ainsi passée de 40 employés au 31 décembre 2002 à 173 fin 2006, pour atteindre 191 en septembre 2007 soit une multiplication par 5 en 4 ans.

Des plans de formation sont mis en place, tant en interne qu'en externe et aussi les cadres de la RB bénéficient de temps à autre de l'expertise des principaux correspondants internationaux de la banque.

2.12 ORGANISATION COMMERCIALE

Lors de sa création, la RAWBANK était une banque à vocation essentiellement « Corporate » mais aujourd'hui elle a élargie sa clientèle aux cibles « Private » et « Retail ».

2.2.10. L'activité « Corporate »

Elle reste la plus importante en termes d'apports bruts. Le portefeuille « corporate » de la banque est reparti en différents secteurs : mines, diamant, pétrole, distribution, bâtiments, ONG, ambassades, organismes publics et autres.

Les corporate officers se spécialisent progressivement par secteur, le secteur des comptoirs de diamant étant affecté à un spécialiste. Pour Richard LUKUSA (corporate manager Rawbank Kinshasa), « L'objectif est clair : parler un même langage que notre clientèle ».Ainsi, grâce à une offre bien adaptée, la RAWBANK compte parmi ses clients plusieurs importants comptoirs diamantaires.

2.2.11. L'activité « Private »

Elle cible une clientèle privée « high standing » qui génère d'importants mouvements en compte, attirée par la qualité de l'accueil et du service aux bureaux VIP de la banque et par des produits haut de gamme.

2.2.12. L'activité « retail »

La clientèle « retail » est une clientèle de particuliers salariés d'entreprise en compte à la banque et de commerçants de bonne notoriété ayant pignon sur rue. Cette clientèle prend de plus en plus le chemin de la RAWBANK où elle bénéficie de services monétiques à la pointe du progrès technologique. C'est une démarche qui anticipe l'évolution de la société congolaise qui, avec le retour de la normalisation politique et de la relance économique, voit progressivement renaître une classe moyenne épargnante et consommatrice.

2.13 LA TRESORERIE

Dans le contexte actuel de redéploiement progressif des affaires en RDC, la politique de la RAWBANK en matière de trésorerie porte en grande partie sur l'importance de la disponibilité de liquidités tant en franc congolais qu'en dollars aux guichets de la banque pour lui permettre de répondre favorablement à toute demande de la part des entreprises clientes. Ces dernières sont actives dans le commerce international le plus souvent, ce qui amène la banque à traiter des flux financiers entrants et sortants ainsi que d'importantes opérations de change, en relation étroite avec les banquiers correspondants.

2.14 DEPARTEMENT JURIDIQUE

C'est un département qui relève d'un processus à vocation transversale au coeur de l'organisation, garant de la conformité des opérations nées de l'activité des clients ou initiées par la banque elle-même.

Trois fonctions relèvent de ce département :

1° La fonction « contentieux »

Elle fournit de manière générale tous les conseils et services nécessaires au fonctionnement de la banque sur les plans juridique et judiciaire. Parmi ceux-ci : des avis divers sur des questions de droit, la rédaction d'actes et de contrats, l'inscription des garanties, l'accomplissement des formalités nécessaires au fonctionnement de la vie sociale de la banque, la gestion des contentieux fiscaux, parafiscaux et judiciaires.

2° La fonction « compliance »

Cette fonction existe à la RAWBANK depuis 2003, époque où il n'y avait pas encore dans le pays des législations étoffée en matière de lutte contre le blanchissement d'argent et le financement du terrorisme.Cette fonction s'attache à sept points en particuliers :

1. Intégrer les règles de la législation congolaise ainsi que les normes internationales sur la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme dans les procédures et instructions de la banque ;

2. Examiner les demandes d'ouverture de comptes et les soumettre au comité compliance pour décision ;

3. S'assurer de la régularisation des dossiers d'ouverture de compte ;

4. Surveiller les opérations afin de détecter celles qui sont suspectes ;

5. Assurer la formation du personnel en matière de compliance ;

6. Contrôler le respect des directives par le personnel de la banque ;

7. Centraliser les communications du personnel sur les opérations suspectes et faire les déclarations de soupçon à la B.C.C.

3° La fonction « relations extérieures »

Cette fonction porte essentiellement sur les contacts avec les personnalités qui détiennent le pouvoir politique, économique, législatif et judiciaire dans le but de faire connaitre davantage la banque et de développer son image de marque.

2.15 LA RAWBANK EN AFRIQUE

La RAWBANK fait preuve de performance financière et se classe 19e dans le top 30 des premiers banques d'Afrique Centrale en 2007 avec un total de bilan de 144,6 millions de dollars loin derrière la BCDC qui affiche un total de bilan de 215,9 millions de dollars.69(*)

2.16 LE CONTROLE INTERNE ET AUDIT

2.2.13. Le contrôle interne

Il est défini au sein de la RAWBANK comme un système cohérent et global comprenant un ensemble de moyens humains et techniques ayant pour objectifs :

Ø La sécurité des opérations, des biens et des personnes ;

Ø L'efficacité et la qualité des services ;

Ø Le respect des dispositions législatives et règlementaires ainsi que des normes professionnelles et déontologique et la promotion d'une culture forte de contrôle et d'éthique ;

Ø La production et la diffusion d'une information fiable, de qualité et rapidement disponible ;

Ø Le respect des règles, objectifs et limites fixés par la direction.

Ø Le conseil d'administration entend ainsi s'assurer que l'ensemble des risques liés aux métiers de banquier est parfaitement maîtrisé.

2.2.14. Audit

Conformément à l'instruction n°17 de la BCC, la RAWBANK a instauré un comité d'audit composé de l'administrateur délégué, du directeur administratif, du directeur financier, du risk managé et de l'auditeur général.

Ce comité a pour mission de vérifier la clarté, l'exactitude et la sincérité des informations fournies au conseil d'administration. Il porte également une appréciation sur la qualité du contrôle interne et la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l'établissement des comptes. L'audit externe est assuré par le cabinet PRICEWATERHOUSE COOPERS SPRL

CHAPITRE TROISIEME : LA GESTION DES RISQUES DE CREDIT A LA RAWBANK

Après avoir défini les concepts de base et la présentation du champ d'application, nous allons analyser dans ce troisième chapitre la gestion des risques de crédit dans les banques commerciales, cas de la RAWBANK, puis les problèmes auxquels ils sont confrontés et finir par voir comment elle les surmonte afin d'être performante sur le marché.

La gestion de risque de crédit au sein de la RAWBANK si sa répond également aux exigences réglementaires de la Banque Centrale du Congo. Elle s'inscrit dans le cadre des lois et des règlements régissant l'activité de crédit en vigueur en République démocratique du Congo et notamment ceux édictés par la Banque Centrale du Congo tel que l'article 34 de l'Instruction 17 qui stipule que les entreprises doivent mettre en place des systèmes d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques de différentes natures auxquels les exposent leurs activités et notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché, opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de règlement-livraison ainsi que les risques liés aux activités externalisées sont correctement évalués et maîtrisés et que les processus d'évaluation de l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard de ces risques sont mis en place.

Dans le cadre de gestion des risques mis en place au sein de RAWBANK a pour objectif de concevoir des politiques, règles, procédures et processus qui permettent d'identifier, de mesurer, de contrôler, d'atténuer et de signaler les risques auxquels la banque est exposée. La gestion des risques vise l'équilibre entre le risque et la rentabilité, le risque étant inhérent aux activités d'une banque. Le risque de crédit est comme la possibilité de pertes associées avec une diminution de la qualité du crédit des emprunteurs ou de contreparties. Dans le portefeuille de la RAWBANK, les pertes découlent de défauts en raison de l'incapacité ou du refus d'un client ou d'une contrepartie de répondre à leurs engagements.

Le plafond maximal pour l'exposition au risque de crédit pour un ensemble des clients avec des caractéristiques, profils et/ou produits similaires, avec des critères, termes et conditions standards clairement défini. C'est une approche économique de la gestion des crédits dans les cas où les risques de crédit et rendements attendus se prêtent à un modèle d'approche prévisible. Compte tenu du grand nombre des dossiers traités, le suivi et le reporting automatisés sont importants pour identifier la tendance du portefeuille de crédit afin d'initier à temps les actions correctives à prendre.Dans le cas de crédits transactionnels, l'accent est mis sur le client emprunteur et sur l'expérience du crédit. Le processus d'approbation dans de tels cas est basé sur l'analyse détaillée et l'expérience du comité de crédit. Cependant, il faudra noter que cette analyse va de 2010 à 2014 tenant compte de disponibilité des données et dans la mesure d'assurer une meilleure vérification des hypothèses que nous nous sommes fixés à l'avance.

Section I : LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE BANCAIRE

I.1. PRESENTATION DU BILAN DE LA RAWBANK

Le bilan est considéré comme étant l'image de la situation économique de la banque. En effet le bilan bancaire présente tous les comptes du bilan et du hors bilan décrivant d'une manière concise et précise toutes les opérations de l'activité bancaire.

1. les opérations interbancaires :

Elles font partie des comptes de la classe 1, ce sont les opérations réalisées entre la banque et les autres institutions financières dans le cadre de sa stratégie de trésorerie. En effet l'excédent de la trésorerie (les éléments d'actif excèdent les éléments Correspondants) permet à la banque de jouer le rôle d'un prêteur net sur le marché interbancaire dans le cas inverse la banque fait recours au marché pour se refinancer. Les opérations interbancaires intègrent également les comptes de liaison. Les dépôts d'une banque dans d'autres établissements et ceux que ces derniers détiennent chez elle.

1.1.2. les opérations avec la clientèle 

Elles sont engendrées par les comptes de la classe 2. Dans l'actif on retrace les crédits accordés à la clientèle, dans le passif on inclut les dépôts collectés qu'ils ventilent selon leur degré d'exigibilité, leur forme (compte, bon, ...) et leur nature au regard de la réglementation bancaire (compte d'épargne à régime spécial, compte ordinaire). Ces comptes traduisent l'intensité de l'activité de financement de la banque.

1.1.3. les opérations sur titres 

La 3ème classe des comptes comprend les opérations sur titre. Ces opérations retracent l'intervention de la banque sur le marché des capitaux pour son propre compte. L'actif fait donc état de son portefeuille de titres classés selon l'ordre croissant de leur durée de conservation : titre de transaction, titre de placement, titre d'investissement. Au passif on retrouve les titres que la banque émet pour se refinancer qui sont soit fixes soit variables. Les titres effectués pour le compte de la clientèle n'y apparaissent pas.

1.1.4. les valeurs immobilisées 

Elles sont enregistrées dans les classes 4 et 5 toutes les valeurs immobilisées qui correspondent aux biens et valeurs censés durables dans le patrimoine de la banque. Le bilan bancaire ne présente donc, de ce point de vue, aucune originalité face à celui de l'entreprise industrielle et commerciale.

Tableau N°1 : Bilans comptables aux 31 décembre de 2010 à 2015(Exprimés en milliers de francs congolais - FC)

ACTIF

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Trésorerie et opérations interbancaires

229 087 894

288 883 352

328 837 404

327 681 963

491 355 130

509 429 242

Caisses et Banque Centrale du Congo

4 75 091 727

83 368 934

4 110 925 579

136 442 032

198 431 724

190 507 240

Correspondants bancaires à vue

5 117 591 132

171 700 873

5 206 305 494

153 183 931

277 458 406

279 049 002

Portefeuille de placement

6 36 405 035

33 813 545

6 11 606 331

38 056 000

15 465 000

39 873 000

Opérations avec la clientèle

88 450 665

141 143 791

207 909 408

266 141 935

310 232 944

408 791 813

Portefeuille effets commerciaux

7 3 594 098 2

3 011 159

7 7 309 324

27 550 947

20 458 816

14 716 139

Crédits à la clientèle

8 84 856 567

138 132 632

8 200 600 084

238 590 988

289 774 128

394 075 674

Comptes des tiers et de régularisation

10 805 295

23 811 083

29 800 353

28 254 232

25 128 720

32 233 063

Comptes de régularisation de l'actif

9 8 548 934

20 321 368

9 25 748 991

20 747 519

21 782 786

27 734 416

Divers actifs

10 3 084 272

3 489 715

10 4 051 362

7 506 713

3 345 934

4 498 647

Valeurs immobilisées

11 633 206

26 788 678

38 969 075

45 249 042

45 276 253

48 759 481

Immobilisations corporelles nettes

11 20 106 350

26 788 678

11 38 969 075

44 399 847

44 489 656

47 872 427

Garanties et cautions

-

-

-

849 195

786 597

887 054

TOTAL ACTIF

349 278 115

480 626 904

605 516 240

667 327 172

871 993 047

999 213 599

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

PASSIF

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Trésorerie et opérations interbancaires

3 082 985

11 971 862

5 018 222

3 984 361

13 654 316

68 141 403

Banque Centrale du Congo

2 341 378

1 791 564

-

1 799 873

12 966 039

59 255 889

Comptes à vue des correspondants

741 607

10 180 298

12 5 018 222

2 184 488

688 277

8 885 514

Opérations avec la clientèle

272 136 473

367 242 839

448 571 827

511 554 734

634 634 523

674 621 112

Dépôts et comptes courant à vue

259 540 954

347 638 151

13 421 925 374

464 266 800

556 524 563

592 289 545

Dépôts à terme

12 595 519

19 604 688

14 26 646 453

47 287 934

78 109 960

82 331 567

Comptes des tiers et de régularisation

27 796 280

42 172 576

60 528 896

52 133 824

99 696 426

102 830 717

Comptes de régularisation du passif

10 013 857

18 194 870

15 31 260 363

23 227 391

77 157 006

79 285 651

Divers passifs

17 782 423

23 977 706

16 29 268 533

28 906 433

22 539 420

23 545 066

CAPITAUX PERMANENTS

45 434 466

59 239 627

91 397 295

99 654 253

124 007 783

104 519 336

Fonds propres

30 048 709

44 561 518

63 944 919

69 284 105

86 993 972

95 319 924

Capital

14 536 093

19 111 917

17 46 515 068

53 167 598

70 143 495

74 987 207

Réserves légales

801 680

1 304 729

1 929 472

2 700 622

3 217 060

3 755 252

Report à nouveau

2 535 983

7 087 484

-

-

-

-

Bénéfice de l'exercice

5 182 810

6 253 394

7 391 700

5 164 384

5 381 916

8 325 964

Plus-value de réévaluation

5 174 087

7 849 053

8 108 679

8 251 501

8 251 501

8 251 501

Provisions générales

1 818 056

2 954 941

18 4 917 876

8 750 148

7 481 810

9 199 412

Autres ressources permanentes

15 385 757

14 678 109

22 534 500

21 620 000

29 532 000

-

Emprunt subordonné

9 050 445

9 004 975

19 9 050 000

9 200 000

9 200 000

23 000 000

Emprunt Proparco

6 335 312

20 9 050 000

-

9 200 000

9 200 000

7 527 254

Emprunt SFI

673 134

5 673 134

21 4 434 500

3 220 000

11 132 000

57 922 808

TOTAL PASSIF

349 278 115

480 626 904

605 516 240

667 327 172

871 993 047

999 213 599

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

I.2. LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE BANCAIRE DE LA RAWBANK

Les banques sont par définition des établissements financiers qui collectent des dépôts d'argent puis les utilisent sous forme d'investissements ou de crédit accordé aux entreprises et aux ménages. Ce sont donc les principales activités de la banque, et pour mesurer les résultats de ces activités on fait recourt au PNB (produit net bancaire), au résultat brut d'exploitation courant avant impôt net.

1.2.1. Le résultat brut d'exploitation (RBE) 

On obtient le RBE en soustrayant les charges de structure du PNB. Le RBE est un indicateur de référence de l'activité bancaire proprement dite (hors provision et éléments exceptionnels). Le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui apporte les charges de structure au PNB, c'est-à-dire il mesure la part du PNB consacrée aux charges de structures.

1.2.2. Le produit net bancaire (PNB) 

Cet indicateur prend en compte toutes les activités de la banque. Le PNB s'obtient donc en soustrayant à la somme des produits d'exploitation la somme des charges d'exploitation :

Les principaux composants du PNB sont : les intérêts perçus sur la clientèle et ceux versés aux tiers, les produits du portefeuille titres et des participations, les autres produits d'exploitation bancaire (essentiellement les commissions sur les services).Les commissions sur service sont de plus en plus recherchées par les banques du fait qu'elles ne sont pas sensibles aux variations du taux et donc elles permettent d'améliorer leur rentabilité.

1.2.3. Le résultat courant avant impôt 

Il est mesuré en diminuant du RBE les dotations aux provisions et la perte sur créances irrécupérables, c'est-à-dire il prend en compte le risque de contrepartie (ou de crédit).

1.2.4. Le résultat net (RN) 

Quant au résultat net il tient compte des produits et charges exceptionnels, des dotations ou des reprises aux fonds pour risques bancaires généraux, et de l'impôt sur les sociétés.

Tableau N°2 : Comptes de profits et pertes pour les exercices clos aux 31 décembre 2010 à 2015(Exprimés en milliers de francs congolais - FC)

COMPTES DE PROFITS ET PERTES

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Produits sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires

4 248 623

5 172 691

22 2 544 141

1 097 526

1 048 480

1 178 558

Produits sur opérations avec la clientèle

15 978 402

23 565 729

23 30 814 536

49 572 171

36 686 776

56 770 679

Charges sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires

(978 163)

(1 005 122)

24 (885 183)

(1 109 735)

(981 330)

(610 215)

Charges sur opérations avec la clientèle

(1 663 409)

(2965 688)

(2 407 490)

(5 014 525)

(7 046 125)

(6 617 824)

Marge d'intermédiation

17 585 453

25 325 808

29 507 806

31 660 042

42 593 196

50 721 198

Produits sur opérations bancaires diverses

10 480 349

15 458 150

26 25 211 919

29 761 866

33 317 902

38 661 271

Charges sur opérations bancaires diverses

(453 726)

(993 548)

(1 129 362)

(1 505 429)

(1 465 652)

(1 731 773)

Autres charges bancaires

_

_

_

(1 112 235)

(1 112 850)

(2 743 059)

Produit net bancaire

27 612 076

39 790 410

53 590 363

58 804 244

73 332 596

84 907 637

Produits accessoires

1 435 516

2 848 801

27 3 361 697

3 841 901

4 342 850

4 309 149

Charges générales d'exploitation

(15 902 242)

(20 309 525)

(24 823 219)

(29 304797)

(41 865 354)

(44 277 866)

Charges de personnel

(4 857 648)

(5 741 216)

(6 782 366)

(8 553 001)

(10 190 119)

(12 420 007)

Impôts et taxes

(206 673)

(264 722)

(1 124 283)

(1 139 841)

(1 986 663)

(1 844 202)

Dotations aux amortissements sur immobilisations

_

_

_

(5 529 569)

(6 205 757)

(6 643 812)

Autres charges bancaires

(1 522 613)

(1 345 049)

(1 457 137)

_

_

_

Résultat brut d'exploitation

9 357 602

14 978 699

22 765 055

18 118 937

17 427 553

24 030 899

Dotations aux amortissements sur immobilisations

(2 177 220)

(2 593 175)

(4 467 025)

_

_

_

Reprises sur amortissements et provisions

3 061 193

5 507 508

31 9 403 298

_

_

_

Résultat courant avant impôt et exceptionnel

10 241 575

17 893 032

27 701 328

_

_

_

Dotations aux provisions et reprises sur amortissements

(2 826 455)

(6 209 369)

(13 664 256)

(4 651 661)

(3 799 024)

(3 037 288)

Résultat exceptionnel

(880 310)

(3 174 079)

(3 148 959)

(4 188 423)

(4 213 849)

(8 149 595)

Résultat courant avant impôt

6 534 810

6 534 81O

8 509 584

9 278 853

9 414 680

12 844 016

Impôts sur le bénéfice et profit

(1 352 000)

(2 256 190)

(3 496 413)

(4 114 469)

(4 032 764)

(4 518 052)

BÉNÉFICE DE L'EXERCICE

5 182 810

6 253 394

7 391 700

5 164 384

5 381 916

8 325 964

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Tableau N°3 : les flux de trésorerie de 2010 à 2015(Exprimés en milliers de francs congolais - FC)

ACTIVITES D'EXPLOITATION

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Produits d'exploitation bancaire encaissés

34 942 076

47 045 371

61 932 293

70 549 748

88 281 403

95 830 522

Charges d'exploitation bancaires décaissées

(26 101 471)

(29 499 535)

(35 533 831)

(39 186 562)

(58 671 823)

(67 184 454)

Dépôts \ Retraits de dépôts auprès d'autres établissements bancaires et financiers

2 790 902

888 877

(6 953 640)

(1 272 075)

9 669 955

54 487 085

Prêts et avances \ Remboursement prêts et avances accordés à la clientèle

(13 799)

(52 352 483)

(76 131 708)

38 894 392

(48 176 597)

(99 876 971)

Dépôts \ Retraits de dépôts auprès de la clientèle

60 060 144

95 106 365

81 328 988

62 982 906

123 079 789

39 986 564

Sommes versées au personnel et créditeurs divers

1 431 925

(5 741 215)

(6 782 366)

(8 553 001)

(10 190 119)

(12 420 007)

Autres flux de trésorerie provenant des activités d'exploitation

(2 112 579)

1 322 931

8 013 818

(107 903203)

49 775 079

2 319 449

Impôt sur le bénéfice

_

(2 256 190)

(3 496 413)

(4 114 469)

(4 032 764)

(4 518 052)

Flux de trésorerie net provenant des activités d'exploitation

70 997 198

22 377 141

62 514 121

11 397 736

149 734 923

8 624 136

Activités d'investissement

_

_

_

_

_

_

Régularisation

(5 245 627)

_

(902 075)

_

_

_

Acquisitions \ Cessions sur immobilisations

(3 577 151)

(11 638 677)

(16 647 421)

(11 638 677)

(6 301 707)

(10 119 055)

Flux de trésorerie net provenant des activités d'investissement

_

(6586 841)

(17 549 496)

(11 638 677)

(6 301 707)

(10 199 055)

Activités de financement

_

_

_

_

_

_

Emission d'action

_

_

27 270 016

_

12 327 951

_

Emission d'emprunts

_

_

7 856 391

_

12 427 912

23 552 000

Remboursement d'emprunts

 

_

_

(914 500)

(4 515 912)

(3 982 969)

Augmentation du capital

252 226 11

_

_

_

_

_

Emprunts à long et moyen termes

4 470 084

_

_

__

_

_

Flux de trésorerie net provenant des activités de financement

4 722 310

3 868 178

35 126 407

(914 500)

20 239 951

19 569 031

Variations nettes de liquidités et équivalents de liquidités au cours de l'exercice

66 896 730

59 795 458

39 954 052

(1 155 441)

163 673 167

18 074 112

Liquidités et équivalents de liquidités au début de l'exercice

162 191 164

229 087 894

288 883 352

328 837 404

327 681 963

491 355 130

Liquidités et équivalents de liquidités en fin de l'exercice

229 087 894

288 883 352

328 837 404

327 681 963

491 355 130

509 429 242

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Section II : ANALYSE, TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS

2.1. LE DIAGNOSTIC DU RISQUE

Tableau N°4 : Le diagnostic du risque

ACTIF

Opération avec la clientèle

Opération avec le marché

Immobilisation

2010

88 450 665

229 087 894

20 106 350

2011

141 143 791

288 883 352

26 788 678

2012

207 909 408

328 837 404

38 969 075

2013

266 141 935

327 681 963

44 399 847

2014

310 232 944

491 355 130

45 276 253

2015

408 791 813

509 429 242

48 759 481

Total actif

1 013 878 743

1 665 845 734

175 540 203

PASSIF

Opération avec la clientèle

Opération avec le marché

Provision et fonds propres

2010

272 136 473

3 082 985

19 610 373

2011

367 242 839

11 971 862

30 048 709

2012

448 571 827

5 018 222

68 862 795

2013

511 554 734

3 984 361

78 034 253

2014

634 634 523

13 654 316

94 475 782

2015

674 621 112

68 141 403

104 519 336

Total passif

2 234 140 396

37 711 746

291 031 915

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°1: évolution du diagnostic du risque

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°4

§ Interprétation

Au regard du graphique et du tableau ci-dessus, le diagnostic du risque montre que la RAWBANK est une banque commerciale, les actifs proviennent des dépôts de la clientèle en termes de ressources. Le crédit à la clientèle est supérieur à son équivalent à l'actif, l'excèdent de ses ressources à la clientèle est compensé par les opérations de marche de type interbancaire.

Par rapport au solde des opérations avec la clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq ans est de 1 486 090 952milliers defranc congolais.

Par rapport au solde des opérations de marché, elle est une banque prêteuse sur le marché car ses emplois sont supérieurs aux ressources et il existe un solde de 2 069 421 836francs congolais appelés situation du marché.

Par rapport au solde des capitaux permanent sur les valeurs immobilisées, ce solde est positif de 171 251 567francs congolais, cependant le fonds n'occupe pas une place comme une entreprise commerciale vue la moindre valeur numérique des immobilisées.

L'équilibre financier de la RAWBANK se réalise par la compensation des opérations de marche avec celles de la clientèle dans l'octroi des crédits à court terme.

2.2. VOLUME ET EVOLUTION DES CREDITS A LA RAWBANK

Dans le portefeuille de la banque, les pertes découlent de défauts en raison de l'incapacité ou du refus d'un client ou d'une contrepartie de répondre à leurs engagements. La direction du crédit, centralisée au niveau du siège social, gère le risque crédit de la banque. Elle est principalement responsable de la mise en oeuvre de la stratégie de gestion des risques approuvée par le conseil d'administration, du développement des procédures et des systèmes de gestion des risques, de l'évaluation indépendante du risque de crédit et de la surveillance de la composition et de la qualité du portefeuille. Processus de crédit la banque satisfait les besoins de ses clients tout en conservant un portefeuille sain et équilibré. Les expositions de crédit sont gérées sur la base d'une identification des marchés ciblés, d'un choix de processus de crédit approprié, et d'une mise en place de systèmes adaptés de surveillance des crédits après décaissement.

La banque à adopter deux méthodes différentes de processus de crédits adaptées aux produits de crédits structurés d'une part, aux crédits transactionnels d'autre part. Pour les produits de crédits structurés, la banque fixe le plafond maximal pour l'exposition au risque de crédit pour un ensemble de clients avec des caractéristiques, profils et/ou produits similaires, avec des critères, termes et conditions standards clairement définis. C'est une approche économique de la gestion des crédits dans les cas où les risques de crédit et les rendements attendus se prêtent à un modèle d'approche prévisible. Compte tenu du grand nombre des dossiers traités, le suivi et le reporting automatisés sont importants pour identifier la tendance du portefeuille de crédit afin d'initier à temps les actions correctives à prendre.

Dans le cas de crédits transactionnels, l'accent est placé sur la qualité du client emprunteur et sur l'expérience du crédit. Le processus d'approbation est basé sur l'analyse détaillée et l'expérience du comité de crédit. La politique de crédit de la banque couvre différents aspects notamment les marchés ciblés et la segmentation de la clientèle, les paramètres pour l'évaluation qualitative et quantitative, la composition du portefeuille, les plafonds pour l'exposition de crédit, les limites de concentration, la structure des limites, les pouvoirs d'approbation, les classifications des crédits et les provisionnements des crédits. Elle tient compte également des normes prudentielles, des exigences réglementaires, de la nature et de la complexité des activités de la banque, des dynamiques du marché. Pour assurer une diversification du risque, la banque a fixé des plafonds selon différentes dimensions de risque, en termes d'emprunteur, de groupe d'emprunteurs, de secteur d'activité économique ou industrielle, etc.La banque identifie les crédits non performants et constitue de provisions adéquates conformément aux instructions établies par la Banque Centrale du Congo.

2.2.1. Répartition du portefeuille de crédit

La banque procède à une surveillance sectorielle de ses engagements par secteurs d'activités. Le comité Crédit de la banque surveille l'exposition sectorielle et donne des orientations pour les expositions sectorielles attendues en fonction de l'évolution de son portefeuille et des éléments externes ou conjoncturels.TOTAL PORTEFEUILLE DE CRÉDIT

2.2.1.1. Portefeuille de crédit par secteurs d'activités

Tableau N°5: Portefeuille de crédit par secteur d'activité de 2010-2015 (Exprimés en milliers de francs congolais - FC)

PORTEFEUILLE DE CREDIT

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Total par secteur

Total de portefeuille de crédit

84 856 567

138 132

200 600 084

238 590 988

289 774 128

394 075 674

394 075 674

Activités financières et Assurances

16 971

620 080

630 200

258 075

640 320

1 024 597

3 181 243

Administration publique

21 129 285

30 772 160

63 374 200

52 413 275

74 336 125

101 277 448

343 302 493

Agriculture

23 7 598

1 208 880

5 412 360

152 625

7 514 100

10 206 560

24 732 123

Arts, spectacles et activités récréatives

0

0

0

141 525

0

0

141 525

Commerce de gros, de détail et réparation de véhicules et biens personnels

13 390 365

12 686 800

16 563 760

27 427 175

25 230 675

37 240 151

132 538 926

Construction, bâtiment et travaux publics

3 144 236

2 392 920

3 945 880

3 737 000

4 154 760

7 053 955

24 428 751

Elevage et pêche

458 225

0

4 324

925

6 596

118 223

588 293

Enseignement

305 483

264 040

229 080

449 550

305 483

669 929

2 223 565

Entreprises immobilières, location et activités de service aux entreprises

3 818 545

4 874 160

3 946 800

4 813 625

4 039 530

9 142 556

30 635 216

Hébergement et restauration

0

0

0

143 375

0

0

143 375

Non-résidents

135 770

1 324 602

228 620

0

321 470

945 782

2 956 244

Production et distribution de gaz et d'électricité

4 862 281

7 794 240

5 528 280

2 199 650

8 460 239

14 068 502

42 913 192

Production et distribution d'eau

4 868222

6 623 800

1 819 080

2 114 550

2 864 154

8 590 850

26 875 256

Production industrielle

11 003 777

15 234 080

10 477 920

4 259 888

18 234 080

18 836 817

78 046 562

Production minière

20 269 276

26 294 320

50 155 880

89 058 075

82 420 398

94 775 200

362 973 149

Santé et actions sociales

509 139

78 200

560 740

178 525

612 341

1 064 004

3 002 949

Sylviculture et exploitation forestière

678 852

15 640

589 720

472 675

678 852

1 221 635

3 657 374

Autres activités non sectorisées

33 942

27 948 710

37 133 240

50 770 475

59 955 005

88 824 657

1 040 779 056

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Tableau N°6 : Portefeuille de crédit par secteur d'activité (Exprimés en pourcentage)

PORTEFEUILLE DE CREDIT

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Total par secteur d'activité

Moyenne par secteur d'activité

Activités financières et Assurances

0,020

0,45

0,31

0,11

0,22

0,26

1,37

0,23

Administration publique

24,90

22,28

31,59

21,97

25,97

25,7

152,09

25,35

Agriculture

0,28

0,88

2,70

0,06

2,59

2,34

8,85

1,48

Arts, spectacles et activités récréatives

0

0

0

0,06

0

0

0,06

0,01

Commerce de gros, de détail et réparation de véhicules et biens personnels

15,78

0,88

8,25

11,49

8,71

9,45

53,86

8,98

Construction, bâtiment et travaux publics

3,71

1,73

1,97

1,56

1,43

1,79

12,19

2,03

Elevage et pêche

0,54

0

0,01

0,01

0,02

0,03

0,61

0,10

Enseignement

0,36

0,19

0,11

0,19

0,11

0,17

1,13

0,18

Entreprises immobilières, location et activités de service aux entreprises

4,50

3,53

1,97

2,02

1,39

2,32

15,73

2,62

Hébergement et restauration

0

0

0

0,06

0

0

0,06

0,01

Non-résidents

0,16

0,96

0,11

0

0,11

0,24

1,58

0,26

Production et

distribution de gaz et d'électricité

5,72

5,64

2,76

0,92

2,92

3,57

21,53

3,59

Production et distribution d'eau

5,73

4,79

0,91

0,89

0,99

2,18

15,49

2,58

Production industrielle

12,97

11,03

5,22

1,79

6,29

4,78

42,08

7,01

Production minière

23,89

19,04

25,01

37,33

28,44

24,05

157,76

26,29

Santé et actions sociales

0,60

0,06

0,28

0,07

0,21

0,27

1,49

0,25

Sylviculture et exploitation forestière

0,80

0,01

0,29

0,19

0,23

0,31

1,83

0,31

Autres activités non sectorisées

0,04

29,23

18,51

21,28

20,69

22,54

112,29

18,72

TOTAL

100

100

100

100

100

100

600

100

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°5

Figure n°2 : évolution du portefeuille de crédit par secteur d'activité

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°6

§ Interprétation

Le portefeuille de crédit par secteur d'activité, nous remarquons dans ce graphiquecomme suit :

ü En premier position nous avons le secteur minière reçoit plus des crédits en moyenne 26,29%en pour les cinq ans ;

ü en deuxième position nous avons le secteur d'administration publique reçoit en moyenne 25,35% ;

ü en troisième position nous avons les autres activités non sectoriels reçoit en moyenne18,72% ;

ü en quatrième position nous avons le secteur de commerce de gros reçoit en moyenne 8,98% ;

ü en cinquième position nous avons le secteur de la production industrielle reçoit en moyenne 7,01% ;

ü ensuite nous avons les secteurs Production et distribution de gaz et d'électricité 3,59% ; Entreprises immobilières, location et activités de service aux entreprises 2,58% ; Production et distribution d'eau 2,62% ; Construction, bâtiment et travaux publics 2,03% ; Agriculture 1,48% ; Sylviculture et exploitation forestière 0,31% ; Non-résidents 0,26% ; Santé et actions sociales 0,25% ; Activités financières etAssurances 0,23% ; Enseignement 0,18% ; Elevage et pêche 0,10% ; Arts, spectacles et activités récréatives 0,01% , Hébergement et restauration 0,01%.

2.2.1.2 Répartition des crédits à la clientèle

Elle identifie les créances non performantes et constitue de provisions adéquates pour les pertes attendues conformément aux instructions établies par la Banque Centrale du Congo.

Tableau N°7 : Créditsà la clientèle(exprimés en milliers de francs congolais - FC)

Crédits à la clientèle

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Avances aux organismes publics non financiers

14 280 972

42 818 383

64 283 149

39 997 455

45 100 809

62 743 300

Crédits et avances aux sociétés

29 779 303

36 965 345

56 376 188

75 302 814

86 229 440

112 158 268

Avances aux particuliers

10 635 345

34 026 401

44 981 062

69 397 603

84 813 604

108 242 061

Avances à moyen terme

28 830 841

22 507 858

33 530 611

53 643 968

75 257 325

97 463 828

Autres avances

2 773 783

2 917 679

4 953 284

4 676 846

4 276 433

20 576 629

Provision pour créances douteuses

-1 443 677

-1 103 034

-3 524 210

-4 427 698

-5 903 488

-7 108 412

TOTAL

84 856 567

138 132 632

200 600 084

238 590 988

289 774 128

394 075 674

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Tableau N°8 : Crédits à la clientèle (Exprimés en pourcentage)

CREDIT A LA CLIENTELE

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Total par secteur

Moyenne

Avances aux organismes publics non financiers

16,83

31

32,05

16,76

15,56

15,92

128,12

21,35

Crédits et avances aux sociétés (découverts)

35,09

26,76

28,10

31,76

29,76

28,46

179,75

29,96

Avances aux particuliers

12,53

24,63

22,42

29,09

29,27

27,47

145,41

24,24

Avances à moyen terme

33,98

16,29

16,72

22,48

25,97

24,73

140,17

23,36

Autres avances

3,27

2,11

2,47

1,97

1,48

5,22

16,5

2,75

Provision pour créances douteuses

-1,70

-0,79

-1,76

-1,86

-2,04

-1,80

-9,95

-1,66

TOTAL

100

100

100

100

100

100

600

100

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°7

Figure n°3: évolution des crédits à la clientèle

Source : nous-mêmes sur du tableau N°8

§ Interprétation

Au regard de cette figure et du tableau ci-dessus :

* Les crédits aux organismes publics non financiers comprennent les avances à court terme et moyen terme, c'est-à-dire des prêts qui durent moins de deux ans. Avec un montant total de 269 224 068 milliers de FC, soit une moyenne de 21,35% pour six ans.

* Les crédits et avances aux sociétés sont constitués essentiellement des découverts en comptes clients, sociétés et particulier à terme fixe octroyés. Avec un montant total de 396 811 358milliers de FC, soit une moyenne de 29,96%.

* Les crédits à moyen terme comprennent les avances accordées aux divers clients, les crédits à moyen terme sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à terme fixe est remboursable à une échéance fixe.Avec un montant total de 311 234 431 milliers de FC, soit une moyenne de 23,36%.

* Les autres crédits comprennent essentiellement des avances en comptes clients (sociétés et particuliers) octroyées à terme fixe. Avec un montant total de 40 174 654 milliers de FC, soit une moyenne de 2,75%.

* Provision pour créances douteuses, chaque année la RAWBANK constitue des provisions pour payer le dettes non remboursables en cas de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à l'échéance qui sont remboursable pour les années 2010, 2011, 2012, 2013,2014 et 2015 ces montants -1 443 677, -1 103 034, -3 524 210, -4 427 698 ,-5 903 488 et -7 108 412 de milliers de FC. Soit un montant total -16 402 107, une moyenne de -1,66%. Ces montants sont utilisés pour diminuer le risque de crédit, c'est pour cette raison qu'elles apparaissent en négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les crédits à la clientèle.

2.2.3. Les crédits performants et non performants à la clientèle

2.2.3.1. Les crédits non performants

Tableau N°9 : Les crédits non performants (taux d'impayés) en pourcentage

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Crédits non remboursés/ total crédit

 
 
 
 
 
 

En % =

0,56

1

1

1,07

0,84

0,69

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°4: Evolution de non remboursement de clientèle ou de crédit non performent en(%)

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°9

· Interprétation

ü En 2010 les crédits non performantsreprésentent0,56% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 475 196 milliers de FC ;

ü En 2011 les crédits non performants représentent 1% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de milliers1 381 327 de FC ;

ü En 2012les crédits non performants représentent 1% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 2 006 000 milliers de FC ;

ü En 2013 les crédits non performants représentent 1,07% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 2 552 923 milliers de FC ;

ü En 2014 les crédits non performants représentent 0,84% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 2 434 103 milliers de FC.

ü En 2015 les crédits non performants représentent 0,69% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 2 723 402 milliers de FC.

En moyenne il y a un risque de crédit qui vaut à 0,86% (ou le taux d''impayés) du portefeuille total de crédit octroyés, soit un montant total de 11 572 952 de milliers de FC. C'est-à-dire la RAWBANK gère mien le risque de crédit est moins trois fois le limite de taux des crédits non performants imposé par la BCC est sous barre de 3%, la RAWBANK est dans les normes prudentielles.

2.2.3.2. Les crédits performants

Tableau N°10 : Les crédits performent ou le remboursement des crédits à la clientèle en(%)

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Crédits remboursés/total crédit

 
 
 
 
 
 

En %=

99,44

99

99

98,93

99,16

99,35

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK


Figure n°5 : Evolution de remboursement ou de crédit de performent en pourcentage

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°10

· Interprétation

Les crédits performants avec un montant total de 1 334 627 120 milliers de FC soit une moyenne de non risque de crédit de 99,15% pour six ans.

ü En 2010 les crédits performants représentent 99,44% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 84 381 370 milliers de FC ;

ü En 2011 les crédits performants représentent 99% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 136 751 305 milliers de FC ;

ü En 2012 les crédits performants représentent 99% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 198 594 084 milliers de FC ;

ü En 2013 les crédits performants représentent 98,93% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 236 584 788 milliers de FC ;

ü En 2014 les crédits performants représentent 99,16% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 287 728 248 milliers de FC.

ü En 2015 les crédits performants représentent 99,35% du portefeuille total des crédits octroyés soit un montant de 391 352 272 milliers de FC.

2.3 LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES

2.3.1 LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES DE CREDIT A LA RAWBANK

2.3.1.1. Ratio de rentabilité financière (Return On Equity : R.O.E)

Le ROE mesure la capacité du bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires. Le ROE se définit de manière très simple :

R.O.E=

Tableau N°11: Ratio de rentabilité financière (Return On Equity : R.O.E)

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

R.O.E en %=

11,41

10,56

8,09

5,18

4,34

6,53

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°6: évolution du Ratio de rentabilité financière

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°11

· Interprétation

Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires ainsi que la capacité du bénéfice d'une banque. Il y a une option élevéereflète parfois une insuffisance des fonds propres plutôt qu'une rentabilité satisfaisante autre le bénéfice dépend souvent de la politique des provisions de la banque et ne constitue pas toujours une image représentative au bénéficeréalise. Le R.O.E de la RAWBANK a connu sa meilleure performance.

Ce ratio pour les banques de dépôts n'a pas cessé d'évoluer avec un rythme croissant pendant la période de 2010 et 2011, mais cette croissance du ROE ne peut être due uniquement à une rentabilité satisfaisante ainsi qu'un niveau de bénéfices élevés, mais plutôt à une insuffisance des fonds propres qui peuvent aggraver la situation de la banque.Ce ratio a connu une baisse remarquable tout au long de la période de 2012-2015 qui baisse de 8,9% pour devenir plus de 6,53% en 2015, ce qui peut être dû à une évolution des risques encours des banques à un rythme plus rapide que celui des fonds propre net. La variation moyenne est de 7,69%.

2.2.14.1. Ratio de rendement (Return On Assets : R.O.A)

La rentabilité des actifs c'est la rentabilité économique de la banque. Elle sert à mesurer la capacité de la banque de rémunérer ses fonds propres. Ce ratio de rentabilité des actifs permet d'apprécier l'efficacité opérationnelle de la banque.

R.O.A=

Tableau N°12: Ratio de rendement

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

ROA en %

1,48

1,30

1,22

0,77

0,62

0,83

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°7: évolution du ratio de rentabilité financière

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°12

· Interprétation

D'après le tableau et du graphique ci-dessus, on remarque que ce ratio est assez appréciable depuis le début de la période 2010 à 2012 il y a une augmentation des actifs de la banque soient respectivement 1,48%, 1,30% et 1,22%. Il y a certes une légère baisse qui s'observe entre 2013 et 2015. En effet, l'accroissement sensible des provisions pour risques et créances douteuses a généré un coût net des risques plus important que prévu. En fait, une croissancesoutenue des emplois et la maîtrise des charges financières. La RAWBANK est n'arrivé pas durant ces trois dernières années à stabiliser le R.O.A autour des normes internationales (1%). La période 2010-2015 fut marquée par une conjoncture économique sans précédent et cela s'est ressentie par la persistance des difficultés dans les secteurs d'activité tels que le secteur minière, le secteur d'administration publique et le secteur de production industrielle. Avec pour objectif un redéploiement de son activité commerciale. Elle a revu son volume de crédit à la hausse pendant ladite période tout en continuant révisant positivement ces ressources propres adéquates au financement de ses crédits.

2.2.14.2. Ratio de coefficient d'exploitation(Cost Income Ratio : C.I.R)

Ce ratio mesure l'efficience d'une banque rapportant les charges d'exploitation au produit net bancaire(PNB).

C.I.R=

Tableau N°13: Ratio de coefficient d'exploitation(CIR)

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

CIR en % =

71,18

71

58,97

64,96

70,99

68,95

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK


Figure n°8 : évolution de coefficient d'exploitation

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°13

§ Interprétation

Ce ratio met en relation les frais généraux (les charges d'exploitation, frais personnel, les dotations aux amortissements et provisions et en divisant par le produit net bancaire.Le produit net bancaire(PNB) est calculé par différence entre les produits bancaires et les charges bancaires (activité de prêt et d'emprunt ; opérations sur titres, change, marchés dérivés,...). Le calcul du PNB intègre les dotations ou reprises de provisions sur titres de placement. Le PNB correspond ainsi à la valeur ajoutée sur capitaux, les commissions bancaires, dont les majorités sont des commissions sur gestion des crédits accordés à la clientèle, Les produits des opérations de changes et Les dividendes.

Ce ratio réalisé par une banque qui est absorbée par ses coûts fixes ; de 2010, 2011 et 2014 le ratio est élevé c'est-à-dire plus la richesse est perdue dans des dépendances de fonctionnement, il mesure la contribution spécifique de la banque à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières. De 2012, 2013 et 2015 le CIR trop faible pourra s'expliquer par de charges d'exploitation trop élevées.La variation moyenne est de 67,68%, la RAWABANK à respecter les normes malgré une forte demande de crédit et des charges d'exploitation trop élevées. Le maximum de CIR impose par la BCC est de 70%.

2.2.14.3. Ratio de distribution de crédit

Ce ratio met en relation l'opération à la clientèle et le total bilan. Pour expliquer l'importance du crédit au sein de la RAWBANK, nous allons nous basé sur ce ratio.

Ratio de distribution de crédit=

Tableau N°14 :Ratio de distribution de crédit

Formule

2010

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

En %=

25,32

29,37

34,33

39,88

35,58

40,91

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°9 : évolution du ratio de distribution de crédit

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°14

· Interprétation

Ce ratio explique l'intérêt qu'une banque accorde à sa structure de crédit. Ce tableau et graphique et graphique ci-dessus nous montrer l'importance du volume des crédits dans l'activité de la RAWBANK durant la période 2010-2015.On remarque une augmentation considérable de cet indicateur passant de 25,32% à 40,91% entre 2010 et 2015.La moyenne est de 34,23%, on peut en déduire qu'un bon nombre de client de la RAWBANK sont toujours attirés par l'offre de crédit et que malgré quelques variations négligeables du ratio, le crédit continue à occuper un place prépondérante. C'est pourquoi la RAWBANK met en place une bonne gestion et la diversification de son portefeuille de crédit d'où encore une fois sa place de leader.

2.3.1.5. Ratio de levier (Leverage Ratio)

Ce ratio est calculé par le rapport des fonds propres sur le total de l'actif. Cet indicateur est utilisé par la banque pour évaluer la suffisance de ses fonds propres par rapport à la taille de son bilan.

Le ratio de levier =

Tableau N°15 : Ratio de levier

Formule

2010

2011

2012

2013

2O14

2015

 
 
 
 
 
 
 

En % =

13

12,33

15,09

14,93

14,22

10,46

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°10 : évolution du ratio de levier

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°15

· Interprétation

Ce ratio détermine la marge de manoeuvre qu'une banque détient par rapport aux prises des risques, permet également d'évaluer le degré d'indépendance d'une banque vis-à-vis de ses prêteuses, elle risque de devenir dépendante de ses préteurs si elle est trop endettée. De 2010 à 2015 il y a bonne une relation entre les fonds propres et le total passif est de mettre en avant la part de financement des actifs dont la partie crédit bancaire, Cet indicateur est utilisé par la banque pour évaluer la suffisance de ses fonds propres par rapport à la taille de son bilan. De 2010 à 2015, ce ratio s'est élevé à 13,34%en moyenne pour six ans, supérieur à la limite minimum interne de la banque fixée à 5%.

2.2.14.4. Ratio de liquidité

La liquidité correspond à la capacité, pour la banque, de financer des augmentations d'actifs et de faire face à ses engagements lorsqu'ils arrivent à échéance, sans subir de pertes inacceptables. Une gestion efficace du risque de liquidité contribue à assurer la capacité d'une banque à faire face à ses engagements en termes de trésorerie, lesquels sont incertains, étant influencés par des facteurs externes et par le comportement des autres agents.

La gestion de la liquidité a pour but d'assurer les obligations de paiement dans toutes les devises concernées, de financer la croissance des activités et d'assurer la continuité des opérations en cas de crise.

La réglementation sur la liquidité prend la forme d'un rapport entre d'une part, au numérateur, les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme, et d'autre part, au dénominateur, le passif exigible à court terme ou les engagements par signature susceptibles d'être respecté.

Ratio de liquidité=

Tableau N°16: ratio de liquidité

Ratio de liquidité en %

2010

2011

2012

2013

2014

2015

134,10

159,74

162,66

125,9

147,9

149,4

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°11: évolution du ratio de liquidité

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°16

· Interprétation

La RAWBANK à travers ses activités et ses rapports avec la clientèle, elle reste liquide durant toutes les six d'études.

ü La banque avait un taux de couverture à concurrence 34,10%(134,0%-100%) en 2010 ;

ü en 2011 la banque a un taux de couverture à concurrence 59,74%(159,74%-100%) ;

ü en 2012 la banque a un taux de couverture à concurrence 62,66%(162,66%-100%) ;

ü en 2013 la banque a un taux de couverture à concurrence 25,9%(125,9%-100%) ;

ü en 2014 la banque a un taux de couverture à concurrence 47,90%(147,90%-100%) ;

ü en 2015 la banque a un taux de couverture à concurrence 49,40%(149,40%-100%) ; Ce qui explique ses bonnes relations avec ses clients et ses performances en termes des dépôts surtout avec la clientèle institutionnelle et corporel.

Ce ratio de liquidité est traduit par rapport de l'actif réalisable sur le passif exigible, la banque a ainsi garde une bonne situation toujours en croissance ce qui traduit l'équilibre de sa trésorerie. La moyenne est de 146,62%. La politique de la banque est d'être très liquide afin d'être capable de faire face à toute demande de liquidité de la part des clients. De plus, RAWBANK maintient en permanence un ratio de liquidité à court terme total, en monnaie locale et en monnaie étrangère supérieur à 100 % suivant l'instruction n°14 de la BCC.

2.3.1.7. Ratio crédits / dépôts

Ce ratio est calculé en exprimant les prêts et avances à la clientèle (lignes de crédit, escomptes, avances à terme fixe,découverts, etc.) en pourcentage du total des dépôts (dépôts à vue, dépôts à terme et dépôts d'épargne).

Tableau N°17 : Ratio crédits / dépôts

 

2010

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 

en % =

31,18

37,61

44,72

46,64

45,66

58,41

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK


Figure n°12: évolution crédits/dépôts

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°17

· Interprétation

Pour calculer les limites du portefeuille de crédit par rapport à la liquidité est obtenu en calculant la part des crédits sur les dépôts. Nous remarquons que les limites au courant de 2010 à 2014 sont dans les normes prudentielles. Saufen 2015, le ratio crédits / somme totale des dépôts, provisions et prêts à moyen terme accordés par les institutions financières s'est élevé à 58%, cette hausse rapide des crédits à la clientèle au cours de l'année 2015 traduit pleinement le rôle joué par la banque dans le financement de l'économie, dans son aspect octroi de crédit à sa clientèle. Cependant, il convient de signaler que le plafond de crédits est fixé par la banque en prenant en compte toutes les autres sources de financement à savoir les emprunts à moyen et long termes (institutions financières), ce qui améliore et renforce nettement ce ratio de financement.Le ratio crédits/Dépôts est inférieur à 50% selon les normes prudentielles. La RAWBANK affiche une limite du portefeuille en moyenne de 44,04% c'est-à-dire la RAWBANK est dans les normes prudentielles durant six ans. La banque avec ses politiques commerciales a augmenté ses dépôts et les crédits qu'elle accorde durant les six ans.

2.3.1.8. Ratio de solvabilité

Tableau N°18: Ratio de solvabilité (Return On Sales : R.O.S)

Ratio de solvabilité

2010

2011

2012

2013

2014

2015

22,40

29,20

24,26

27,09

25,60

26,40

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°13: évolution du ratio de solvabilité

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°18

· Interprétation

Ce ratio traduit l'importance des fonds propres réglementaires par rapport aux sommes totales des actifs à risques. En 2010 à 2015 il y a une augmentation qui se justifier par le niveau élevé des dépôts et des clients accordés par la Banque et aussi une augmentation des capitaux permanents du entre l'accroissement des dépôts par rapport aux fonds propres de la banque, ce ratio détermine la capacité à faire aux éventuels risques liés à, ses activités. L'instruction n° 14 de la Banque Centrale du Congo stipule que les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources, de respecter un rapport de 20% minimum entre les fonds propres prudentiels et le total des risques. La variation moyenne est de 25,83%. La banque a toujours maintenu ce ratio dans les normes fixées par cette instruction.

2.3.1.9. Ratio de couverture des risques

Le ratio de couverture des risques est le rapport entre les fonds propres nets prudentiels et les actifs ajustés aux risques. Il exprime le montant nécessaire des fonds propres de bases et complémentaires que la banque doit détenir afin de couvrir leurs risques de marché, de crédit et opérationnel. Dans le cadre de la théorie bancaire et particulièrement concernant la gestion des risques, ce ratio de synthèse est considéré le plus intéressant pour l'évaluation des niveaux des risques encourus par la RAWBANK.

Tableau N°19: Ratio de couverture des risques

Ratio de couverture des risques

2010

2011

2012

2013

2014

2015

12,24

18,40

16,74

19,6

18,8

12,8

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

Figure n°14 : évolution du ratio de couverture des risques

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°19

· Interprétation

L'instruction n° 14 de la Banque Centrale du Congo stipule que les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources, de respecter un rapport de 7% minimum entre les fonds propres de base (Tier I) et le total des risques bancaires. Capital, réserves et d'éléments complémentaires tels que les provisions et les titres subordonnés, et l'actif du bilan et les engagements hors bilan pondérés aux risques. On remarque, une bonne politique en matière de couverture de risques. De 2010 à 2015 la RAWBANK a su maintenir à un niveau stable ses risques sur les crédits avec une très bonne couverture de ces risques par des provisions, une moyenne 16,43% du R.C.R. Elle est ainsi une banque qui gère très bien son risque de crédit. Elle paraît la plus stable, et ses excellents résultats réalisés au cours de ces dernières années sont le fruit d'un respect de plus en plus affirmé des règles et normes prudentielles, en plus de sa maîtrise bien planifiée des risques qu'elle encoure. Ceci est dû à la stratégie qu'elle adopte, à savoir le renforcement des fonds propres.

2.3.2. LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES DANS LES BANQUES COMMERCIALES

C'est pourquoi dans cette partie, nous allons analyser l'évolution de ROA, ROE, ROS, CIR, et d'un certain nombre des banques Commerciales Congolaises. Pour rendre plus utile cet indice, nous allons procéder à une étude comparative entre une ou plusieurs banques.

Notre échantillon va porter sur cinq (5) banques commerciales(ou de dépôt) : RAWBANK ; Trust Merchant Bank(TMB) ; Banque Commerciale du Congo(BCDC) ; Banque internationale pour l'Afrique au Congo(BIAC) et PROCREDIT Banque.

Les différents indicateurs retenus sont obtenus sur la base des données comptables concernant les bilans et les états de résultat des banques ci-dessus citées, et ce concernant la période allant de 2010 jusqu'à 2015. On procédera à une analyse comparative pour mieux tirer les interprétations les plus significatives.

Les différents ratios, calculés sur la base des états financiers et des rapports annuels dégagés par ces cinq (5) banques.

Tableau N°20 : Ratio de rentabilité financière (R.O.E) pour les banques commerciales en %

R.O.E

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Moyenne

RAWBANK

11,41

10,56

8,09

5,92

5,19

6,53

7,95

TMB

0,5

2

3

14

18

10

7,92

BCDC

18,6

20,3

21,9

18,3

7

12,6

16,45

BIAC

3

4,39

-2,05

-1,79

2,29

5,34

1,86

PROCREDIT

8,6

6,7

4,17

3,7

4,5

6,92

5,77

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de ces banques

Figure n°15 : évolution du ratio de rentabilité financière

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°20

· Interprétation

Ce ratio permet de mesurer la capacité bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires puisqu' il met en évidence la profitabilité de leur investissement. Ce ratio pour les banques commerciales n'a pas cessé d'évoluer avec un rythme croissant pendant la période (2010-2015), mais cette croissance du taux (ROE) ne peut être due uniquement à une rentabilité satisfaisante ainsi qu'un niveau de bénéfices élevés, mais plutôt à une insuffisance des fonds propres qui peuvent aggraver la situation des banques commerciales. Selon les normes prudentielles. Le ROE doit être suffisamment élevée pour séduire les investisseurs, un taux faible peut correspondre à une phase d'investissement important, a contrario, un taux élevée peut aussi bien provenir d'une bonne gestion que une insuffisance relative des fonds propres.

On constate dans le tableau ci-dessus que le rendement des fonds propres des banques commerciales congolaises est très appréciable. En effet, la tendance générale du ratio de rentabilité financière tourne autour de 10% selon la norme pratiquée par la BCC. La BCD a enregistrée des forts taux qui dépassent les limites. La RAWBANK, la TMB, BIAC et PROCREDIT ont pu garder en moyenne un niveau de rendement des fonds propres équilibres inférieur à 10%.

Tableau N°21 : Ratio de rendement(R.0.A) pour les banques commerciales en %

R.O.A

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Moyenne

RAWBANK

1,48

1,30

1,22

0,77

0,62

0,83

1,04

TMB

0,08

0,28

0,30

1,39

1,80

1,02

0,81

BCDC

1,7

2,0

1,9

1,6

0,6

1

1,47

BIAC

0,15

0,08

0,02

0,3

0,6

0,81

0,33

PROCREDIT

0,80

1,30

0,90

1,02

1,30

1,7

1,17

Source : nous-mêmes sur base desrapports annuels de ces banques

Figure n°16 : évolution du ratio de rendement

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°21

· Interprétation

Les rendements de l'actifdes banques, on remarque que ces derniers sont pratiquement de valeur comparable. Ce ratio est très appréciable car au-dessous des normes prudentielles qui sont de 1%. La tendance générale du secteur est légèrement à la hausse la BCDC qui est continuellement en parfait harmonie des normes de gestion avec une moyenne de 1,47%, PROCREDIT en moyenne 1,17% et la RAWBANK en moyenne 1,08% ; le R.O.A autour des normes internationales (1%) on peut dire qu'elle a bien exploiter sa croissance des actifs. Tandis que les actifs de la TMB et BIAC sont relativement les moins rentables, soit un ROA respectivement de 0,81% et 0,33%, cette chute de la rentabilité revient à un recul au niveau des bénéfices pour cette période qui sont dus à leur tour à l'augmentation de poids de provisions et donc à un niveau de risque élevé, sans oublier qu'un niveau de bénéfice acceptable ne signifie pas nécessairement qu'une banque soit saine. L'hétérogénéité des résultats aboutis proviennent essentiellement de la spécialisation des banques dans des activités particulière, à savoir le secteur de l'administration publique, l'Agriculture, la production minière, le privé etc.

Tableau N°22 : Coefficient d'exploitation (C.I.R) pour les banques commerciales en %

C.I.R

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Moyenne

RAWBANK

71,86

67,07

58,97

64,96

70,99

68,95

67,13

TMB

110

88

99

69

64

74

84

BCDC

66

68

67

70

70

74

69,17

BIAC

96,3

90,80

85,45

88,9

87,4

85

88,98

PROCREDIT

73,2

68

70

68

66

71

69,37

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de ces banques

Figure n°17 : évolution Coefficient d'exploitation

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°22

· Interprétation

Les normes prudentielles imposés par la BCC est de 70%( maximum), la BIAC a en moyenne88,98%, la TMB a en moyenne 84%, le ratio est élevé c'est-à-dire plus la richesse est perdue dans des dépendances de fonctionnement, il mesure la contribution spécifique des banques à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières. Tandis quePROCREDIT une moyenne 69,37%, la BCDC une moyenne 69,17% et la RAWBANK a en moyenne 67,13%, ce coefficient qui nous montre la part des charges d'exploitation dans le produit net bancaire, et qui est en forte baisse ce qui nous montre son amélioration en diminuant les charges. Ces pourcentages indiquent la part des gains réalisés ces les banques qui est absorbées par ses coûts fixes.

Tableau N°23: Ratio de solvabilité(R .O.S) pour les banques commerciales en %

R.O.S

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Moyenne

RAWBANK

22,40

29,20

24,26

27,09

25,60

26,40

25,83

TMB

28

20

20

20

21,5

20,4

21,65

BCDC

29

28

22

21

21

22

23,83

BIAC

12,3

15,43

10,54

11,83

10,3

11,3

11,95

PROCREDIT

14

9,1

11

11,9

9,2

10,8

11

Source : nous-mêmes sur base desrapports annuels de ces banques


Figure n°18 : évolution du ratio de solvabilité

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°23

· Interprétation

Le minimum de ratio de solvabilité selon les normes prudentielles est de 20%, la RAWBANK, la BCDC et la TMB ont pu garder en moyenne un niveau de solvabilité élevé, ils sont dans les normes.On constate alors que les banques commerciales congolaises ne gèrent pas leur risque de crédit par les mêmes techniques, elles sont cependant menacées par ce risque à des degrés différents. Mais il est à signaler qu'il existe deux banques (BIAC et PROCREDIT) parmi cinq, qui sont en dessous de la norme, par conséquent leur politique de gestion de risque de crédit semble inappropriée. La norme prudentielle fixée par la Banque Centrale du Congo (20%). On note une incohérence au niveau de degré d'exposition au risque d'insolvabilité de ces cinq banques commerciales se doivent d'être d'une grande solidarité financière compte nu des effets d'une faillite d'une banque sur la stabilité de tout le système financier et au-delà de l'économie tout entière. Cette solidarité financière est essentiellement mesurée par le montant des fonds propres de la banque qui détermine sa capacité à faire face aux risques éventuels liés à ses activités (non remboursement de crédits distribués). Les banques doivent être en permanence solvable, c'est-à-dire pouvoir faire à leurs engagements à tout moment. En effet, si les clients de la banque dépose chez leur argent (dépôt à vue) doutent de sa solidarité financière, ils risquent de perdre confiance et de retirer leurs dépôts, dans des difficultés majeures.

CONCLUSION PARTIELLE

La gestion des risques de crédit dans les banques commerciales à la RAWBANK nous a permis de mettre en exergue les risques fréquemment rencontré au niveau de la banque qui résultent tant de son organisation interne que de la démarche adapté pour traiter les dossiers de crédit. Ainsi pour remédier aux faiblesses constatées nous avons formulé un certains nombres de recommandations et suggestions que nous espérons que la RAWBANK fera bon usage. Le risque de crédit est la première cause interne des défaillances bancaires. Cependant, à la cour de ces dernières décennies, des modèles d'évaluation du risque de crédit, les outils de gestion ont connu une expansion considérable dans le secteur bancaire qui reste toujours marqué par le risque de crédit.

Le risque du risque peut être perçu comme un non performance lorsque ce dernier n'est pas maitriser par les banques car il constitue plus de 80% du bilan. Alors une gestion du risque de crédit est d'autant important que les autres activités principales d'une banque comme la transformation de l'actif et la production de l'information. La gestion du risque de crédit comme nous l'avons vu précédemment, correspond à l'ensemble des techniques ayant pour but d'améliorer le couple rentabilité-risque et permettant à la banque de bien maitriser son portefeuille de crédit, ainsi que de réduire le risque de faillite bancaire. La banque doit disposer d'un système de gestion de risque efficace.

Cette stratégie de gestion du risque de crédit peut se résumer comme suit :

· Identification des sources du risque ;

· Evaluation et mesure du risque ;

· Sélection des techniques de gestion des risques;

· La mise en oeuvre ;

· La surveillance des risques et

· Le reporting des risques.

L'obtention d'une analyse conséquente repose sur la pertinence de demande de crédit à tous les niveaux définis par la banque. Une mauvaise appréciation des états financiers ou un dossier incomplets, ce qui empêche aux chargés clientèle d'assurer un traitement des dossiers, ils sont alors obligés d'appeler tout le temps ces clients pour des compléments de dossiers, malheureusement cela faisait perdre quelques jours à labanque, avec les implications en termes de manque à gagner.

D'après la démarche que nous avons suivie dans le cadre de la partie théorique on peut dire que la première préoccupation pour une banque est de bien gérer le risque de crédit auquel il se trouve exposé. Comme nous l'avons pu constater précédemment, les moyens de se prémunir du risque de crédit (les supports, les garanties et les clignotants....) et les méthodes internes et externes d'évaluation du risque de crédit sont assez variées.

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

Après que ces analyses, il est important de relever certains faits observés au moment de nos recherches sur la gestion des risques de crédit dans les banques commerciales.

1. CRITIQUES

Etant à a fin de ce travail, que dire en termes des critiques et suggestions sur un sujet aussi bouillant comme celui-ci. En effet, parlant de la gestion des risques de créditdans les banques commerciales : cas de la RAWBANK ; nous pouvons donner les critiquessuivantes :

ü La faiblesse de dispositif de contrôle interne ;

ü Des insuffisances dans les procédures de recouvrement des crédits ;

ü L'accumulation de déficit ;

ü Les différents ratios appliqués à la RAWBANK ne respecte pas les normes prudentielles ;

ü Au niveau macro-économique, les crédits sont accordés plus dans les secteurs des mines, distributions et de moins en moins au le secteur agroalimentaire, pourtant secteur de base pour booster le développement dans notre pays ;

ü La RAWBA NK elle-même traite plus avec les secteurs institutionnels du fait que ces derniers éprouvent de moins en moins l'insolvabilité et considère peu les crédits au particulier. En plus elle exige des garanties suffisantes c'est-à-dire elle durcit les conditions de garantie, chose qui décourage les ambitieux qui veulent lancer une activité économique.

ü Mettre sur pied une institutionnalisation des détails dans le traitement des dossiers de crédit faciliterait beaucoup le déroulement du processus d'octroi de crédit depuis le montage par le gestionnaire de compte, par le juridique.

ü Les banques doivent insister sur le renforcement durôle du service informatique par la mise en place d'un système de suivi des prêts ;

ü Il serait aussi souhaitable d'insister sur le renforcement de service de recouvrement. Créer, au sein des établissements de crédit, des divisions consacrées aux études de conjoncture et aux conseils à fournir aux clients pour contribuer à l'amélioration de la rentabilité des entreprises et réduire le niveau durisque de non-remboursement des crédits ;

2. RECOMMANDATIONS

La théorie apprise dans le cours de gestion des institutions financières congolaises nous recommandons ce qui suit :

ü Les informations comptables doivent être plus complètes et standardisées, fournies de manière régulière et prévisionnelle, conformément aux lignes directrices sur les relations banques-entreprises définies au sein du Comité national du crédit et adoptées par la profession ;

ü Mettre en place les structures dont le rôle est d'élaborer des informations conjoncturelles et sectorielles qui seront diffusées pour aboutir à l'élaboration d'indicateurs avancés du risque de crédit par secteurs ;

ü Une gestion préventive du risque de crédit doit faire l'objet d'une coopération plus poussée entre les établissements de crédit pour mieux suivre la situation des emprunteurs ;

ü L'amélioration de la gestion interne du risque dans les établissements de crédit eux-mêmes, notamment par l'extension de la pratique de notation interne des emprunteurs et par une gestion globale des risques inclus dans le portefeuille de crédit de chaque établissement seront les bienvenues ;

ü Une meilleure performance des banques résultant de leur gestion des risques de crédit ne concernent pas seulement les établissements financiers, elles vont aussi à l'endroit des pouvoirs publics garant de l'environnement dans lequel les banques exercent leurs métiers ;

ü Assurer la formation de magistrats spécialisés dans le domaine du droit bancaire pour leur permettre de juger avec objectivité et équité les contentieux entre les banques et leurs clients ;

ü Créer et promouvoir un marché hypothécaire régional, afin de permettre aux établissements de crédit, au regard de l'importance des crédits immobiliers dans leur portefeuille, de refinancer ces actifs et de disposer de marges supplémentaires de financement.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de nos investigations, nous n'avons pas la prétention d'avoir épuisé l'univers global de nos recherches. Toutefois, nous sommes sûrs d'avoir atteint l'objectif que nous nous sommes assignés.

L'étude ou l'analyse que nous venons d'achever porte sur «la gestion des risques de crédit dans les banques commerciales : cas de la RAWBANK» dans lequel il a été question de savoir si les contraintes relatives à la vérification de l'intégrité et de l'exactitude des informations fournies par l'emprunteur, comment elle est gère le risque de crédit et Si la banque a des méthodes et stratégies pour réduire le risque de non remboursement.

Comme hypothèses s'il avère que l'analyse la gestion de risque de crédit à la RAWBANK se fait par haute étude et analyse du dossier de crédit à la clientèle. Les politiques de réduction des risques sont au coeur des préoccupations des dirigeants, des cadres supérieursetc., le défi pour chaque banque consiste donc à mettre en oeuvre une approche intégrée qu'elle pourra ancrer dans son organisation et ses pratiques de management. Sans une stratégie coordonnée de gestion des risques, elle devra continuer à produire de multiples fois, les mêmes pratiques pour enfin aligner ses procédures et ses contrôles de traitement des risques.La RAWBANK doit maitriser la gestion de risque, condition indispensable pour renforcer la confiance de leurs clients, gagner en profitabilité et assurer leur pérennité.

Pour appréhender, comprendre et analyser les données nécessaires à notre étude, nous avons utilisé : la méthode inductive ; la méthode analytique et méthode comparative soutenues par les techniques documentaires et d'interviews nous ont permis de vérifier ces hypothèses.

Nous avons limité tant spatialement que temporairement notre travail. Du point de vue spatial, la RAWBANK constitue notre champ d'investigation ; quant à la délimitation temporelle, nous avons choisi la période qui s'étend de 2010 à 2015.

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en trois chapitres dont :

ü Le chapitre premier porte sur le cadre théorique ou nous avons défini les concepts de base et pourront aider nos lecteurs à pouvoir appréhender le sens des mots et tournures utilises dans notre étude ainsi que l'approche théorique ;

ü Le chapitre deuxième est axé sur la présentation du champ d'investigation (RAWBANK) ;

ü Le troisième porte sur la gestion des risques de crédit à la RAWBANK, le chapitre troisième celle qui donne un aperçu de tout ce qui a été dans évoque dans les parties précédentes.

A l'issue du traitement des données recueillies, nous avons aboutis aux résultats ci-après :

La RAWBANK a bien maintenir le taux des crédits non performants ou un risque de crédit qui vaut à 0,86% (ou le taux d''impayés) du portefeuille total de crédit octroyés. C'est-à-dire la RAWBANK gère mien le risque de crédit est moins trois fois le limite de taux des crédits non performants imposé par la BCC est sous barre de 3%.

Le diagnostic du risque de crédit par rapport au solde des opérations avec la clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles car les ressources excèdent les emplois dont le solde est de 1 486 090 952milliers de franc congolais. Par rapport au solde des opérations de marché, elle est une banque prêteuse sur le marché car ses emplois sont supérieurs aux ressources et il existe un solde de 2 069 421 836 francs congolais appelés situation du marché. Par rapport au solde des capitaux permanent sur les valeurs immobilisées, ce solde est positif de 171 251 567 francs congolais, cependant le fonds n'occupe pas une place comme une entreprise commerciale vue la moindre valeur numérique des immobilisées.

L'équilibre financier de la RAWBANK se réalise par la compensation des opérations de marche avec celles de la clientèle dans l'octroi des crédits à court terme en premier position nous avons le secteur minière reçoit plus des crédits en moyenne 26,29% ; en deuxième position nous avons le secteur d'administration publique reçoit en moyenne 25,35% etc.

Les crédits aux organismes publics non financiers comprennent les avances à court et moyen terme une moyenne de 21,35%. Les crédits et avances aux sociétés une moyenne de 29,96%. Les crédits à moyen terme comprennent les avances accordées aux divers clients, les crédits à moyen terme sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à terme fixe une moyenne de 23,36%.Les autres crédits comprennent essentiellement des avances en comptes clients (sociétés et particuliers) octroyées à terme fixe une moyenne de 2,75%.Provision pour créances douteuses constitue des provisions pour payer les dettes non remboursables en cas de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à l'échéance qui sont remboursable une moyenne de -1,66%. Ces montants sont utilisés pour diminuer le risque de crédit, c'est pour cette raison qu'elles apparaissent en négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les crédits à la clientèle.

La variation moyenne de ratio de rentabilité financière, ratio de rendement, ratio de distribution de crédit, ratio de levier, ratio de liquidité, ratio de couverture des risques et le taux d'impayés durant les six années (2010 à 2015) de notre étude répond favorablement exigences réglementaires de la Banque Centrale du Congo. La RAWBANK a mis en place des systèmes d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques de différentes natures auxquels les exposent leurs activités et notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché, opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de règlement-livraison ainsi que les risques liés aux activités externalisées sont correctement évalués et maîtrisés et que les processus d'évaluation de l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard de ces risques.

Les différents ratios, calculés sur la base des états financiers et des rapports annuels dégagés par ces cinq (RAWBANK, TMB, BCDC, BIAC et PROCREDIT Banque) banques nous avons aboutis aux résultats ci-après : le ROS, ROA, ROE, CIR sont très appréciables car ils sont au-dessous des normes prudentielles. On constate alors que les banques commerciales congolaises ne gèrent pas leur risque de crédit par les mêmes techniques, elles sont cependant menacées par ce risque à des degrés différents.

Le respect des normes prudentielles par les banques commerciales congolaises reste une condition nécessaire mais insuffisante pour être à l'abri du risque d'insolvabilité. D'autres comportements et facteurs doivent être considérés par ces banques afin de minimiser leurs expositions à ce danger inévitable. Le secteur bancaire congolais a franchi une étape importante pour préserver sa solvabilité et sa pérennité. Il est toutefois impératif dans cette phase de préparation des banques commerciales de la place, de faire face à la compétition étrangère de veiller à ce qu'elles se dotent de moyens appropriés afin de circonscrire tout risque pouvant porter atteinte à leur stabilité financière. Les banques sont invitées à consolider leurs fonds propres, diversifier leurs activités, se doter des ressources nécessaires au bon fonctionnement de leurs intermédiations, et d'un personnel qualifié qui sera responsable à chaque prise de décision (l'octroi des crédits). Les banques congolaises peuvent réussir leurs missions et prospérer dans leurs environnements.

La Banque Centrale occupe nécessairement une place de choix dans la gestion des risques de crédit des banques et évidement dans leurs performances. En effet, elle constitue d'abord, du point de vue sous régional, le garant de toutes les politiques visant à créer un environnement propice au développement des établissements de crédit avec les normes de gestion exigées, les politiques d'encadrement de crédit. Avec des révisions continues des normes de gestion, elle permet aussi aux banques et établissements financiers d'être à jours dans leur « Risk management ». La Banque Centrale joue d'autant un rôle crucial sur le plan régional qu'international car elle sert de relais dans la mise en application des décisions prises sur le plan international avec le Comité de Bale.

Partant de l'analyse que nous avons effectuée, nous répondons par l'affirmative à la première hypothèse nous affirmons que la gestion de risque de crédit à la RAWBANK se fait par haute étude et analyse du dossier de crédit à la clientèle tout en privilégiant le crédit ou le découvert aux organismes publics non financiers, les crédits aux sociétés et aux particuliers ce qui lui permet d'appliquer une provision pour le cas de non remboursement des débiteurs douteux. Toutefois, la RAWBANK augmente son octroi de crédit à sa clientèle d'année en année.

Cependant à la deuxième hypothèse nous affirmons le banquier dispose d'une variété de méthodes lui permettant de se prémunir contre les risques de crédit. Ces moyens peuvent aller des supports qui constituent les documents accompagnant le remboursement de crédit, en passant par des garanties pour prévenir des risques d'insolvabilité du préteur.

La troisième hypothèse nous affirmons qu'elle procède par suivi régulier du comportement de remboursement des crédits échus (monitoring), puis des correspondances (lettres de rappel, de mise en demeure etc.), au-delà d'une certaine durée de non remboursement elle procède au recouvrement forcé.

En termes de limites ; nous ne prétendons pas avoir épuisé tous les contours de ce sujet combien complexe et délicat. Notre étude porte sur quelques moyens pour limiter les risques des crédits bancaires. Par contre il existe plusieurs moyens pour limiter ces risques comme les études approfondies du futur débiteur, la surveillance constante de la solvabilité, la prise des garanties, etc. Nous n'avons pas parcouru toutes les alternatives suite à des contraintes de temps et de moyens. De plus, nous n'avons pas pu inventorier plusieurs éléments qui sont à prendre en compte pour mieux gérer les risques de crédit. Il faut répertorier, en indiquer l'intensité, la forme et la probabilité d'occurrence des risques des crédits. Il ne peut y avoir non plus de bonne gestion ou de couverture de risque sans parfaite mesure du risque encouru.

En termes de perspectives, la RAWBANK face à la panoplie des risques auxquels elle exposée, des normes prudentielles et réglementaires s'avèrent d'une importance capitale pour assurer une certaine cohérence au sein de l'industrie bancaire et garantir sa solidité. Nous invitons donc aux futurs chercheurs de faire une analyse des autres risques existant au sein du secteur bancaire et tenter de proposer des solutions pour diminuer leur influence à des faillites bancaires.Nous leur proposons entre autre d'aborder le risque du taux d'intérêt, le risque particulier à un client ou à une opération, le risque corporatif ou professionnel et le risque général.

Ainsi donc, n'étant pas le premier et le dernier à avoir abordé ce problème, loin de nous la prétention d'avoir tout épuiser tous les problèmes en matière de gestion des risques de crédit, en conséquence la porte est ouverte pour d'autres chercheurs vos critiques et suggestions qui sont d'ailleurs les biens-venues pour l'élévation de l'édifice du dit sujet.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. ALBERT CORHAY et MAPAPA MBANGALA, Diagnostic financier des entreprises, éd de l'université de liège, 2008.

2. BESSISJoël., gestion des risques et gestion actif-passif, Ed. Dalloz, Paris, 1995.

3. CONSO P., L'entreprise en 24 leçons, Dunod, Paris, 2001.

4. DOV OGIEN, comptabilité et audit bancaire, 2è Ed. DUNOD, Paris, 2008.

5. EDIGHOFFER J.R., Crédit management : prévention et gestion des risques d'impayés dans l'entreprise, éd. Nathan, 2004.

6. ELIZALDE A. « credit risk models II: structural models », éd. CEMFI and univdrsidad publica de Novarra november, 2005.

7. GENTIERAntoine, Economie bancaire, Edition Publibook, Amazon, 2003.

8. GODLEWSKI C.J.,  modélisation de la prévision de la défaillance bancaire une application aux banques des pays émergents, Ed. Université Robert SCHUMAN, 2003.

9. JACOBH. & A.SARDI., Management des risques bancaires, Ed. AFGES, Paris, 2001.

10. JACQUES F., opérations de banque, Dalloz, Toulouse, 1993.

11. LELANDE et PYLE, les banques à l'ère de la mondialisation. Ed. Economica, Paris, 1998.

12. MANCHON E., Analyse bancaire de l'entreprise, Paris, Economica, 5ème édition, Collection

13. MBAYO Maurice, « l'art de confectionner un travail scientifique », PUL, Paris, 1998

14. MIKDASHI Z., les banques à l'ère de la mondialisation, Ed. Economie, Paris, 1998. 

15. MPALA MBABULA, Pour vous chercheur, éd. Mpala, Lubumbashi, 2001.

16. MULUMBATI NGASHI, introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi ,2010.

17. PARKIN Michael et ALL, Introduction à la Macroéconomie, 3è Ed Person, Canada, 2003.

18. PETIT-DUTAILLIS, Le risque de crédit bancaire, Edition scientifique Riber, Paris, 1967.

19. PHILIPPE G .et STEPHANIE P., La banque : fonctionnement et stratégies, Economica, Paris, 1997.

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21. PIERRE-Charles P., Economie et gestion bancaire, Dunod, Paris, 1999, p.70

22. PRUCHAUD J., Evolution des techniques bancaires, Editions scientifiques Riber, Paris, 1960.

23. RONGERE P.cité par M. NGASHA, in manuel de sociologie générale, éd. Africa, l'shi, 2005.

24. SAUNDERS A., Credit risk measurement - New approaches to value at risk and other paradigms, New York, Wiley, 1999.

25. STUARTJohn, le crédit dans l'économie, PUF, Paris, 1967.

26. SZPIRODaniel, Economie monétaire et financière, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2009.

27. TAILLEFERBernard, Guide de la banque pour tous : innovation africaine, Ed Karthala, 1996, Paris.

28. TSHUNGU BAMEZA, l'initiation aux universitaires au travail scientifique, éd. 1515. L'shi, 1993.

29. VERNIMMEN P., Finance d'entreprise, 3ème édition Dalloz, 1998.

30. VEYRENCA., Banque, bourse et assurances, G. DURASSIE & Commerce, Paris, 1998.

II. TEXTES LEGAUX, REGLEMENTAIRES, REVUES ET RAPPORTS ANNUELS

1. BERNARD V. et Colli J.C., Les crédits bancaires aux entreprises, Revue bancaire.

2. COUPPEY et MADIES J., l'efficacité de la réglementation prudentielle des banques à la lumière des approches théoriques, revue d'économie financières, n°93, février, 1997.

3. EL-GAZZAR S.et V. PASTENA, « Negociated Accounting Rules in Private Financial Contracts », Journal of Accounting and Economics, 12.

4. Fréderic MAURY, Afrique centrale. La RDC toujours absente, in revue Jeune Afrique. Spécial finance, Hors-série n°16, éd. 2007.

5. l'économie zaïroise, Ed. IRES. 1983.

6. MABY, M., les banques commerciales face aux mutations structurelles de

7. Marc E. EVERAERT, RAWBANK, Panorama 2006, éd. RAWBANK, Kinshasa, octobre 2007

8. NAKAMURA L.I., « Recent Research in Commercial Banking: Information and Lending », Financial Markets, Institutions & Instruments, vol. 2, n° 5, décembre 1993.

9. Rapport annuel de la RAWBANK, TMB, BCDC, BIAC, et PROCREDIT

10. RAWBANK, rapport annuel de 2010 à 2014.

11. ZURICH, Union des banques Suisses (UBS), Compréhension, confiance, collaboration, 1977.

III. NOTES DES COURS ET CONFERENCES

1. Afrique et développement 7 : Quelle économie pour le zaire.actes du IX ème séminaire scientifique, KIN. Du 03 au 06 mai 1996.

2. ALIOUNE Sall, La compétitivité future des économistes Africaines : actes de forum de Dakar, Carthala, Amazon, 2000.

3. KALABA BIN SANKWE, économie bancaire (inédit), cours de 1emelicence économie monétaire, UNILU, année académique 2015-2016.

4. MWALABA K, Economie politique I (inédit)cours de 1emegraduat en économie, UNILU, année académique 2009-2010.

5. Troisième conférence de Rehovot : les problèmes fiscaux et monétaires dans les pays de développement, Ed. Dunod, Paris.

IV. THESE DE DOCTORAT

1. STATNIK J.-C., Asymétrie d'information et rationnement partiel du crédit, thèse de doctorat, Université Lille II, 2007, frome http://these.fr

V. DICTIONNAIRE

1. Elie COHEN, Dictionnaire de gestion. Ed La découverte, Paris, 1997.

VI. SITES WEB

1. http:// www.bcc.cd/rapportannuel

2. http:// www.bcdc.cd/rapportannuel

3. http:// www.biac.cd/rapportannuel

4. http://www.enterweb.org/gestion du risque de crédit-fhtm

5. http:// www.findarticles.com/probemesfiscauxetmonétaires

6. http://www.googlescolar.com/risque de crédit

7. http:// www.gtnews.com/analysebancaire

8. http:// www.procreditbanque.cd/rapportannuel

9. http://www.rawbank.cd/our_company

10. http:// www.rawbank.cd/rapportannuel

11. http:// www.standardandpoors.com/

12. http://www.trustmerchantbank.cd/rapportannuel

13. http://www:fgestion.fr/portailrisque.utu-bordeaux1

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Contexte de l'étude 6

2. Etat de la question 8

3. Problématique 11

4. Hypothèses du travail 13

5. Méthodes et techniques du travail 14

a. Méthode du travail 14

b. Techniques de recherche 15

6. Choix, intérêt et Objectifs du travail 16

6.1. Choix et intérêt du travail 16

6.2. Objectifs du travail 17

7. Délimitation Spatio-temporelle 17

7.1. Délimitation spatiale 17

7.2. Délimitation temporelle 18

8. Plan sommaire 18

CHAPITRE PREMIERE : CADRE THEORIQUE 19

SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS 19

I.1. LA NOTION DE CREDIT BANCAIRE 19

I.2. NOTIONS DES RISQUES BANCAIRES 23

I.3 NOTIONS SUR LA BANQUE 29

Section II : ANALYSE THEORIQUE DE GESTION DE RISQUE DE CREDIT 39

2.1. LE PROCESSUS DE DECISION DANS L'OCTROI DES CREDITS 39

2.2. REGLES DE PRUDENCE EN MATIERE DE GESTION DES CREDITS 40

2.3. LES FACTEURS INFLUENÇANT LE RISQUE DE CREDIT 42

2.4. LA LIMITATION DES RISQUES DE CREDIT BANCAIRE 44

2.6. POLITIQUE DE GESTION DES CREDITS A LA RAWBANK 49

Section III : LES APPROCHES DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT 53

3.1. L'approche structurelle : modèle de la firme 53

3.2. L'approche macroéconomique 53

3.3. L'approche actuarielle 54

3.4. L'approche par les spreads 55

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA RAWBANK 55

2.1. HISTORIQUE 56

2.2. SIEGE ET AGENCES 58

2.3. ACTIVITES 58

2.3.1. Mercial Banking 58

2.3.2. Private Banking 59

2.3.3. Investment Banking 59

2.4. AUTRES SERVICES A LA CLIENTELE 59

2.4.1. Gestion des capitaux 59

2.4.2. Trésor 59

2.4.3. Finance commerciale 60

2.5. LA VISION DE LA RAWBANK 61

2.6. LES VALEURS DE LA RAWBANK 61

2.7. MISSION DE LA RAWBANK 61

2.8. LA STRATEGIE DE LA RAWBANK 62

2.9. COORDONNEES D'IDENTIFICATION 62

2.10. PARTENAIRES ET CORRESPONDANTS 62

2.10.1. Money gram 62

2.10.2. Celpay 62

2.11. ORGANIGRAMME DE LA RAWBANK 64

2.11.1. LA GOUVERNANCE DE LA RAWBANK 65

2.11.1.2. Le comité de direction 66

2.11.1.3. Des comités spécifiques 66

2.12. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 66

2.13. ORGANISATION COMMERCIALE 67

2.13.1. L'activité « Corporate » 67

2.13.2. L'activité « Private » 67

2.13.3. L'activité « retail » 67

2.14. LA TRESORERIE 68

2.15. DEPARTEMENT JURIDIQUE 68

1° La fonction « contentieux » 68

2° La fonction « compliance » 69

3° La fonction « relations extérieures » 69

2.16. LA RAWBANK EN AFRIQUE 69

2.17. LE CONTROLE INTERNE ET AUDIT 69

2.17.1. Le contrôle interne 69

2.17.2. Audit 70

CHAPITRE TROISIEME : LA GESTION DES RISQUES DE CREDIT A LA RAWBANK 70

Section I : LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE BANCAIRE 72

I.1. PRESENTATION DU BILAN DE LA RAWBANK 72

I.2. LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE BANCAIRE DE LA RAWBANK 75

Section II : ANALYSE, TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS 78

2.1. LE DIAGNOSTIC DU RISQUE 78

2.2. VOLUME ET EVOLUTION DES CREDITS A LA RAWBANK 80

2.3 LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES 90

CRITIQUES ET SUGGESTIONS 110

1. CRITIQUES 110

2. RECOMMANDATIONS 111

CONCLUSION GENERALE 112

BIBLIOGRAPHIE 117

I. OUVRAGES 117

II. TEXTES LEGAUX, REGLEMENTAIRES, REVUES ET RAPPORTS ANNUELS 118

III. NOTES DES COURS ET CONFERENCES 119

IV. THESE DE DOCTORAT 119

V. DICTIONNAIRE 119

VI. SITES WEB 120

* 1 Pierre PIEGAY et L. ROCHON, Théories monétaires postkeynésiennes, Ed. Economica, Paris, 2003, p.229

* 2 WENU BECKER, Recherche scientifique, 2004, p.13

* 3EDIGHOFFERJ.R., Crédit management : prévention et gestion des risques d'impayés dans l'entreprise, éd. Nathan., 1993, p.47

* 4VERNIMMEN P., Finance d'entreprise, 3ème édition par Quiry P. & Ceddaha F., Dalloz., 1998, p.162

* 5MABY, M., les banques commerciales face aux mutations structurelles de l'économie zaïroise, Ed. IRES. 1983. p.241

* 6 Afrique et développement 7 : Quelle économie pour le zaire.actes du IX ème séminaire scientifique, KIN. Du 03 au 06 mai 1996.

* 7 LELANDE et PYLE, les banques à l'ère de la mondialisation. Ed. Economica, Paris.1998.p.30

* 8 STATNIK J.-C., Asymétrie d'information et rationnement partiel du crédit, thèse de doctorat, Université Lille II, 1997.

* 9 NAKAMURA L.I., « Recent Research in Commercial Banking : Information and Lending », Financial

Markets, Institutions & Instruments, vol. 2, n° 5, décembre 1993, pp.73-88.

* 10 EL-GAZZAR S. et V. PASTENA, « Negociated Accounting Rules in Private Financial Contracts »,

Journal of Accounting and Economics, 12, pp. 381-396.

* 11 MANCHON E., Analyse bancaire de l'entreprise, Paris, Economica, 5ème édition, CollectionEconomica - Institut Technique de Banque, p.541.

* 12 SAUNDERS A., Credit risk measurement - New approaches to value at risk and other paradigms, New York, Wiley, 1999, p.226.

* 13 M. MBAYO MUSEWA, « l'art de confectionner un travail scientifique », PUL, Paris, 1998

* 14JC COMBESSIE., la méthode sociologique, Ed. Paris, La Découverte, 1996, p.9

* 15 BCC, Bulletin mensuel n°10, Octobre 2003, p.34.

* 16 ALIOUNE Sall, La compétitivité future des économistes Africaines : actes de forum de Dakar, Carthala, Amazon, 2000, P.226.

* 17 P.RONGERE cité par M. NGASHA, in manuel de sociologie générale. , éd. Africa, l'shi, 2005, p. 9

* 18 TSHUNGU BAMEZA, l'initiation aux universitaires au travail scientifique éd. 1515. L'shi, 1993, P 9

* 19 F. JACQUES, opérations de banque, Dalloz, Toulouse, 1963, p.187

* 20MPALA MBABULA, Pour vous chercheur, éd. Mpala, Lubumbashi, 2001, p.9

* 21MWALABA K, Economie politique I, GI UNILU, 2009-2010, inédit, p.28

* 22 MULUMBATI NGASHI, introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi ,2010 P. 22

* 23 PETIT-DUTAILLIS, Le risque de crédit bancaire, Edition scientifique Riber, Paris, 1967, p.18.

* 24PRUCHAUD J., Evolution des techniques bancaires, Editions scientifiques Riber, Paris, 1960, p.50

* 25 BERNARD V. et Colli J.C., Les crédits bancaires aux entreprises, Revue bancaire, P.43.

* 26ZURICH, Union des banques Suisses (UBS), Compréhension, confiance, collaboration, 1977, P.6.

* 27 JOHN STUART, Le crédit dans l'économie, PUF, Paris, 1967, PP.51-52.

* 28.GODLEWSKI C.J. « modélisation de la prévision de la défaillance bancaire une application aux banques des pays émergents » WP 70, LARGE, Ed. Université Robert SCHUMAN, 2003, p.53.

* 29Elie COHEN, Dictionnaire de gestion. Ed La découverte, Paris, 1997, P.308.

* 30H.JACOB & A.SARDI., Management des risques bancaires, Ed. AFGES. Paris. 2001. P19

* 31 BESSIS J., gestion des risques et gestion Actif-Passif des banques, Edition DALLOZ.1995

* 32 MIKDASHI Z., les banques à l'ère de la mondialisation, Ed. Economie, Paris, 1998 

* 33A.VEYRENC, Banque, bourse et assurances, G. DURASSIE & Commerce, Paris, 1998, P.80.

* 34PHILIPPE G .et STEPHANIE P., La banque : fonctionnement et stratégies, Economica, Paris, 1997, P.6.

* 35AHMED SILEM et all, OP.CIT, P.89

* 36KALABA BIN SANKWE, cours d'économie bancaire, Inédit, UNILU, 2014

* 37DOV OGIEN, comptabilité et audit bancaire, 2è Ed. DUNOD, Paris, 2008, P.11.

* 38Michael PARKIN et all, Introduction à la Macroéconomie, 3è Ed Person, Canada, 2003, P.253.

* 39 Michael PARKIN et all, opacity, p.254

* 40 FREDERICK MISHKIN, Monnaie, Banque et marché financier, 9è Ed. Pearson, Paris, 2011, P.502

* 41 FREDERICK MISHKIN, op.cit., p.502

* 42 Constitution de la RDC du 18 Février 2006, article 176

* 43 AHAMED SLEM, opacity, p.91

* 44KABUYAK.,op.cit.p.28

* 45 Troisième conférence de Rehovot : les problèmes fiscaux et monétaires dans les pays de développement, Ed. Dunod, Paris, P.53

* 46COUPPEY et MADIES J., l'efficacité de la réglementation prudentielle des banques à la lumière des approches théoriques, revue d'économie financières, n°93, février, 1997 .p.2

* 47COUPPEY et MADIES J., op cit, p.315

* 48 PATRE .O. op cit.p.20

* 49SPINDLER, J. op.cit. p, 147.

* 50 Daniel SZPIRO, Economie monétaire et financière, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2009, P.106.

* 51 Bernard TAILLEFER, Guide de la banque pour tous : innovation africaine, Ed Karthala, 1996, Paris, PP.158-161

* 52 CONSO P., L'entreprise en 24 leçons, Dunod, Paris, 2001, P.260.

* 53 F. JACQUES, Op.cit., Dalloz, Toulouse, 1963, PP.188-190

* 54PIERRE-Charles P., Economie et gestion bancaire, Dunod, Paris, 1999, p.70

* 55PIERRE-Charles P., op.cit., p.93-98.

* 56 Joël BESSIS., gestion des risques et gestion actif-passif, Ed. Dalloz, Paris, 1995, p.48

* 57RAWBANK, Rapport annuel de 2015, p.14-16.

* 58 RAWBANK, rapport annuel de 2014, p.8.

* 59ALABERT CORHAY et MAPAPA MBANGALA, Diagnostic financier des entreprises, éd de l'université de liège, 2008, p.25.

* 60ELIZALDE A. « credit risk models II: structural models », éd. CEMFI and univdrsidad publica de Novarra november, 2005, p.59

* 61DESERVIGNY A., « le risque de crédit : nouveau enjeux bancaires » 2 ème édition DUNOD, Paris, 2003, p.96.

* 62Marc E. EVERAERT,RAWBANK, Panorama 2006, éd. RAWBANK, Kinshasa, octobre 2007, p.8

* 63Marc E. EVERAERT, op. cit., p.10

* 64 RAWBANK, op.cit.,p.80

* 65 http://www.rawbank.cd/our_company/trésorerie: un centre névraligique perofrmant

* 66 Marc E. EVERAERT, Op. Cit, p.14

* 67Marc E. EVERAERT, Op.Cit, p.36

* 68Marc E. EVERAERT, Op.Cit, p.10

* 69Fréderic MAURY, Afrique centrale. La RDC toujours absente, in revue Jeune Afrique. Spécial finance, Hors-série n°16, éd. 2007, p.123






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius