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Les critères essentiels d'octroi de crédits bancaires: cas de la SGBCI, la BICICI, la BOA-CI et ACCESS BANK-CI

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par AKPO GERMAIN YAO
Université Intercontinentale Libre Sup?Management (Abidjan) /Euro-American International University (NEWYORK) - MBA (Master Business Administration) 2008
  

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Section 2 : Organisation du système bancaire ivoirien

Au cours des années 60, l'Etat procède à la création de banques et institutions financières pour impulser le développement économique. Ces banques enregistrent non seulement la participation financière de l'Etat, mais également celle de banques étrangères, notamment françaises comme la Société Générale, le Crédit Lyonnais et la Banque Nationale de Paris.

Des banques spécialisées sont créées pour favoriser les investissements, soutenir l'agriculture ou l'acquisition de biens de consommation.

La conjoncture économique difficile qui survient à partir des années 80 entraîne la fermeture de plusieurs d'entre elles. La politique de privatisation adoptée dans les années 90 réduit alors la participation de l'Etat dans le secteur bancaire.

La stratégie nouvelle adoptée consiste à encourager la création de nouvelles banques s'appuyant sur l'actionnariat privé. Aussi, la Bourse des Valeurs d'Abidjan (BVA) est-elle restructurée et transformée en Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), l'objectif étant de faire d'Abidjan le pôle financier de la sous-région. En 2005, 39 sociétés sont cotées à la BRVM.

À fin décembre 2010, le système bancaire ivoirien comprenait vingt-et-un établissements de crédit (nombre inchangé par rapport à 2009), dont vingt banques, à la suite des agréments accordés à la Banque sahélo-saharienne pour l'investissement et le commerce (BSIC) et à la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE), et un établissement financier, après les retraits d'agrément du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCC) et du Crédit solidaire. Les autorités monétaires et de contrôle ont par ailleurs délivré en fin d'année 2010 deux nouveaux agréments aux groupes BGFI Bank (Gabon) et Guaranty Trust Bank (Nigeria) pour l'implantation de filiales en Côte d'Ivoire.

Début 2010, la Bank of Africa Côte d'Ivoire a été introduite à la cote officielle de la BRVM par une opération d'augmentation de capital. Le total de bilan du système bancaire a progressé de 17,8 % par rapport à l'exercice précédent. Cette évolution tient principalement à la hausse des dépôts collectés auprès de la clientèle (+ 20,3 %), qui ont atteint environ 2 816 milliards de francs CFA. Les encours de crédits bruts se sont également accrus de 13,8 % pour s'établir à 2 545 milliards de francs CFA. Les concours à court terme sont ceux qui ont le plus fortement augmenté (+ 13,7 %), suivis des crédits à long terme (+ 12,1 %) et des crédits à moyen terme (+ 9,5 %).

La qualité du portefeuille est restée globalement insuffisante et s'est même légèrement dégradée en 2010 : les créances en souffrance brutes (créances douteuses et impayés) ont représenté en 2010 16,2 % du total des encours de crédits bruts, contre 15 % en 2009. Le montant des créances brutes en souffrance a atteint 413 milliards de francs CFA, en hausse de 23,1 % par rapport à l'exercice 2009. Le taux de provisionnement des créances douteuses est resté stable, s'élevant à 87,7 % (87,0 % en 2009).

Dans un contexte marqué par une forte progression du coût du risque, le système bancaire ivoirien a enregistré une nette détérioration de sa rentabilité.

Si le produit net bancaire a augmenté de près de 10,4 % par rapport à l'exercice 2009, grâce aux bons résultats de l'activité d'intermédiation, la hausse de plus de 16 % des frais généraux et surtout la forte progression des dotations nettes aux provisions, qui ont représenté 44,6 milliards de francs CFA (après des reprises de provision pour 16 milliards en 2009), se sont traduites par une forte chute du résultat d'exploitation, ramené à 1,3 milliard de francs CFA, après 69,3 milliards de francs CFA en 2009. Au total, un résultat net cumulé de 945 millions de francs CFA a été enregistré en 2010, après un bénéfice de 62,5 milliards en 2009. Les principaux indicateurs de rentabilité du système bancaire se sont ainsi nettement repliés. Cette évolution traduit principalement la dégradation de la situation financière de nombreux établissements, en particulier à capitaux publics, à la gestion des risques peu rigoureuse.

Le secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire est particulièrement fragile et en cours de restructuration, plusieurs établissements étant sous administration provisoire. Le secteur comprenait, à fin 2009, neuf principales institutions financières décentralisées pour environ 1,4 million de bénéficiaires directs (+ 10,4 % par rapport à fin 2008). L'encours des crédits bruts s'est contracté de 8,5 % par rapport au 31 décembre 2008, pour ressortir à environ 30 milliards de francs CFA, soit 1,5 % des encours de crédit du secteur bancaire. Les dépôts collectés par les institutions de microfinance étaient évalués à 88 milliards de francs CFA (+ 0,5 % sur un an), représentant environ 4 % des dépôts bancaires du pays. La qualité du portefeuille est restée très fortement dégradée, avec un taux de créances douteuses brutes rapportées aux encours de crédit de 14 % à fin 2009, contre 12,7 % en 2008.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault