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L'évolution de la croissance économique en RDC.

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par Franck Kazadi Kitenge
Université Protestante au Congo - Graduat 2015
  

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3.1.4 Joseph Alois Schumpeter et l'innovation

Joseph Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Pour lui, les méthodes de production et les pratiques de consommation routinières et adaptatives conduisent à l'état stationnaire. Cette routine est brisée, selon Schumpeter, par l'entrepreneur et ses innovations. Ainsi aucune augmentation des facteurs traditionnels (capital, travail) ne peut conduire à l'évolution. Celle-ci ne peut provenir que d'une modification qualitative. Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est innovation. L'innovation est donc au coeur du processus de croissance. En plus, il souligne que l'innovation est à la fois source de croissance et crise. C'est ce phénomène qu'il désigne par le concept de «destruction créatrice»6(*)

3.1.5 La croissance instable des post keynésiens Domar et Harrod

Après la seconde guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, ils développent un modèle qui permet de faire ressortir le caractère forment instable de tout processus d'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibre (c'est-à-dire que l'offre de production augmente ni moins ni plus que la demande), il faut que l'investissement augmente à un taux précis. Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours sur le fil du rasoir. Ainsi pour les deux économistes, la croissance ne peut être équilibrée7(*).

3.1.6. Jean-Baptiste Say : la croissance illimitée et stable.

Jean-Baptiste Say propose, de son cote, une vision optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et stable grâce à certains mécanismes d'ajustement. Il élargit les facteurs productifs retenus par les classiques : l'industrie et les services sont des activités productives au même titre que l'agriculture. La loi des débouchés permet une croissance infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours temporels.

3.1.7. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow, 1956)

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre)8(*).

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connait un taux de croissance que Solow qualifié de « naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédications :

1. Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (dite apparente).

2. Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches

3. En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.

Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère comme donné

* 6 ABRAM FROST, Dynamique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995. p. 35.

* 7 Lafargue, « Croissance endogène ouverture sur l'extérieur et développement point de vue récents » in Revue d'économie du développement, C.E.D, paris, 1993.

* 8 Richard (A), Croissance triomphante : une perspective sur le 19eme siècle, Nouveaux horizons, Paris, 1996. p. 48.

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