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Impact du risque de credit sur la rentabilite bancaire: cas de la BOA Bénin

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par Adam BEN MAÏNTA
Ecole PIGIER Bénin - Master en Finances 2014
  

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ü BANQUESD'INVESTISSEMENT (INVESTMENT BANKS)

Elles travaillent essentiellement sur les marchés financiers et lancent notamment des opérations financières (émissions d'emprunts obligataires, souscriptions d'actions, introduction en bourse, fusions - acquisitions, ...).

Aux E.U, une incompatibilité a été créée par le « Banking Act de 1933 », plus connu sous le nom de « Glass-Steagall Act » entre les activités de :

§ Banque commerciale : qui reçoit les dépôts et qui effectue des prêts

§ Banque d'investissement : qui réalise des opérations sur titres et valeurs mobilières.

2- La notion de dépôt

On entend par dépôt les liquidités confiées à une banque par une personne physique ou morale (DALLOZ, 2004). Selon l'article 4 de la loi française du 13 Juin 1941, relative à la réglementation bancaire, le dépôt se définit comme « l'ensemble des fonds reçus sous forme de dépôts, quelles que soient leurs dénominations, tout fonds que toute personne reçoit avec ou stipulation d'intérêt de tout tiers sur sollicitation ou à la demande du déposant, avec le droit d'en disposer pour les besoins de son activité propre, sous la charge d'assurer au dit déposant un service de caisse et notamment de payer à concurrence des fonds se trouvant en dépôt, tout ordre de disposition donné par lui par chèque, virement ou de tout autre façon en sa faveur ou en faveur des tiers, et de recevoir pour les joindre au dépôt toute somme que le dit déposant soit en accord avec celui-ci en vertu de l'usage ».

Ainsi, quelque soit la forme de dépôt, la banque a le droit d'en disposer pour les besoins de son activité mais, à l'obligation d'assurer au déposant un service de caisse pour ne pas perdre la confiance de la clientèle qui est sa raison d'existence.

On distingue les dépôts à vue dont le propriétaire peut disposer à tout moment de la somme correspondante et les dépôts à terme qui sont des fonds que le déposant s'engage à ne réclamer avant un délai donné, moyennant le versement d'un intérêt par la banque.

Une entreprise est dite viable lorsqu'elle présente des conditions nécessaires pour durer dans le temps, se développer.

Dans le domaine bancaire, la viabilité peut se présenter sur quatre plans :

Sur le plan financier :

Une banque peut être considérée comme financièrement viable si son taux d'intérêt débiteur non subventionné est au moins égal au coût de chaque unité monétaire prêtée. La viabilité financière peut aussi être définie comme la capacité d'une banque à offrir des services financiers à sa clientèle sans pour autant compter sur un appui extérieur. Dans ce cas, la maîtrise des charges liées aux opérations de prêt serait nécessaire pour atténuer l'évolution des taux débiteurs et éviter que les coûts des crédits soient accablants aux emprunteurs. En outre, le taux des impayés doit être minimisé ainsi que les détournements souvent opérés par les personnes.

Sur le plan économique :

Une institution bancaire peut être qualifiée économiquement viable si les revenus générés par ses opérations de prêt arrivent à couvrir le coût économique (coût d'opportunité) des fonds utilisés pour le crédit ainsi que les autres opérations. L'accroissement du volume d'activité serait nécessaire pour générer les revenus supplémentaires.

Sur le plan institutionnel :

Une banque peut être considérée comme institutionnellement viable si elle arrive à définir et applique des procédures administratives, fonctionnelles, souples et adaptées aux besoins de la clientèle cible.

Une courte distance hiérarchique serait nécessaire pour l'intégration de toute l'équipe de la structure, et conduit cette dernière vers la viabilité souhaitée. Par ailleurs, la viabilité institutionnelle signifie que la banque soit juridiquement reconnue, inscrite, dans la loi bancaire et enfin surveillée par la banque centrale de son pays.

Ø Sur le plan social :

La banque peut être considérée comme socialement viable si elle est réellement appropriée par les différents acteurs de la zone d'intervention avec qui elle a élaboré les modalités d'offres de services financiers et si elle est bien intégrée dans son environnement.

3- Notion de crédit

Si nous supposons qu'un agent économique doit disposer des revenus suffisants pour assurer sa consommation et ses investissements, pour constituer une épargne, il arrive souvent que les revenus dont il dispose ne suffisent pas à satisfaire ses besoins d'où la nécessité de recourir au crédit. Dans ce cas, les banques et les IMF jouent un rôle primordial en tant qu'intermédiaires financières chargées de prêter l'argent à ceux qui en ont besoin.

Plusieurs auteurs ont essayé de donner des définitions au mot crédit.

Etymologiquement, le mot crédit provient directement du latin credere qui signifie croire, se fier à. (YVES, B. 1975).

Selon YVES B. (1975), le mot crédit est défini différemment selon que l'on se place du point de vue du débiteur ou du créditeur. Pour le débiteur, c'est la mise en valeur d'une épargne non utilisée à des fins d'investissement propre et disponible pour une période plus ou moins longue. Pour le créditeur, c'est essentiellement un gain de temps, c'est la possibilité de jouissance immédiate d'un bien dont le coût différé, le taux d'intérêt constitue alors le coût du temps gagné.

Le terme de crédit renvoie dans la plupart des cas à la location de la monnaie moyennant un taux d'intérêt raisonnable.

Selon Georges DUTALLIS(1964), faire crédit, c'est faire confiance. Le crédit est considéré comme un acte de confiance comportant l'échange dans le temps d'un bien sous condition d'une contrepartie futur. Le crédit implique une confiance fondamentale dans la réalisation de cette contrepartie. Selon J.BRANGER(1964), le crédit est une opération qui consiste à se dessaisir du bien, à céder un pouvoir d'achat, à prendre un engagement en échange de la promesse d'une contre prestation différée dans le temps, la confiance l'emportant sur la crainte du risque.

Le crédit est une notion qui comporte deux éléments principaux à savoir le temps et le risque. D'une part, la location de l'argent en fonction de la durée du prêt, pour le prêteur correspond à une indisponibilité de fonds. D'autre part, au fur et à mesure de la durée du prêt, le risque d'insolvabilité de l'emprunteur augmente, cela justifie une sorte de prime qui s'ajoute au loyer de l'argent.

Le crédit englobe trois éléments essentiels:

§ le temps: pendant lequel l'emprunteur dispose du bien prêté, et le prêteur se prive de la jouissance de ce bien;

§ la confiance: fait par le créancier au débiteur, donc obtenir un crédit c'est bénéficier ;

§ de la confiance, la promesse de réalisation du prêt;

§ le prix du crédit est l'intérêt. Le service rendu se voit clairement quand on compare le poids du gain prêté et celui de la récolte obtenue, et on peut partager le bénéfice avec le prêteur.

4- Notion de crédits bancaires

Une banque est une entreprise qui gère les dépôts, collecte l'épargne des clients, accorde des prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette activité en général grâce à un réseau d'agences bancaires.

Les particuliers déposent généralement leurs encaisses sur leur compte de chèques, les entreprises sur leur compte courant. Les épargnes peuvent être exposées sur des comptes épargne ou employées à la souscription de bon de caisse.

Les fonds constituent la majeure partie des ressources qui permettent à la banque de consentir des crédits.

Selon PRUCHAUD J(1960).,« le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à l'époque fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie»

JOHN STUART(1967), classe les différents types de crédits en fonction de certains critères notamment la durée, le degré de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des crédits.

ü Le crédit à court terme

Une entreprise ou un particulier quelques soit sa santé financière est parfois confronté à des besoins de trésorerie. Ce sont des besoins à court terme qui permettent aux clients de la banque de faire face à ces engagements auprès des fabricants ; des fournisseurs ; de son personnel pour les entreprises ou encore une liquidité monétaire pour ces besoins personnels pour le particulier.

C'est un crédit dont la durée ne dépasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des besoins liés à :

§ L'approvisionnement en petit matériel ; en petits équipements ;

§ La fabrication des produits ;

§ La commercialisation des produits ;

§ La consommation; etc.

On peut distinguer plusieurs types de concours :

§ Ceux accordes en anticipation de rentrée certaine et qui, selon le montant la durée, feront l'objet d'un contrat de prêt ;

§ Ceux accordent en anticipation d'épargne qui feront l'objet, dans tous les cas d'une offre préalable et d'un contrat de prêt ;

§ Ceux enfin, qui permettent d'éviter un décaissement immédiat.

ü Le crédit à moyen terme

D'une durée de 2 à 7 ans, le crédit à moyen termes accordé soit par une seule banque, soit par une banque en concours avec un établissement spécialisé (crédit national, crédit d'équipement des PME, etc.)

Il faut éviter dans tous les cas, que la durée du financement soit longue que la durée d'utilisation du bien que crédit à moyen terme finance.

Celui-ci s'applique donc à des investissements de durée moyenne telle que les véhicules et les machines et de façon plus générale, à la plupart des biens d'équipements et moyens de production de l'entreprise

La durée du prêt doit cependant tenir compte de possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci en effet, en pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement du crédit, mais encore dégagé un autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use (c'est l'amortissement)par le crédit à moyen terme, le banquier distingue ceux qui sont réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si dans les deux cas, la banque prend le risque de l'opération, elle a la possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.

Comme le crédit à court terme, le crédit à moyen terme comprend aussi plusieurs catégories entre autres on peut citer : Le crédit de consommation (crédit ou prêt affecté : exemple : le crédit auto ; le crédit d'équipements ; ...)

ü Le crédit à long terme

D'une durée de 7 à 10 ans, il est accordé par les institutions financières spécialisées. Pour ce type de financement, la banque ne joue, la plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec toute fois, dans certains cas, une participation en risque avec l'établissement préteur. Ces institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur les sources provenant principalement d'emprunt obligataire.

En guise d'exemple de crédit à long terme on a :

Le crédit d'investissement : c'est un crédit qui peut être à moyen ou à long. Mais le plus souvent il est utilisé pour le long terme. Et ses caractéristiques sont :

Définition : Un crédit d'investissement est un crédit ou un prêt à moyen ou à long terme dont le taux d'intérêt, les modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés par contrat.

But : il peut servir à financer des investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc.

Un crédit d'investissement peut aussi financer la reprise ou la création d'un commerce.

Enfin, ce type de crédit sert aussi souvent à reconstituer le fonds de roulement afin de conférer à l'entreprise une structure financière saine.

Fonctionnement : Supposons qu'une entreprise souhaite effectuer un investissement mais ne dispose pas des fonds

Nécessaires ou ne souhaite pas y affecter les fonds dont elle dispose. Elle s'adressera alors à une banque avec laquelle elle négociera les différentes modalités du crédit.

Le résultat de ces négociations est alors établi dans un contrat.

Suivant l'objet de l'investissement, le crédit peut être utilisé en une fois (par exemple pour le financement d'une machine, du fonds de roulement) ou par tranches (par exemple pour la construction d'un hangar).

A chaque utilisation, la banque exigera toutefois des documents prouvant l'authenticité des investissements, comme des factures, des états d'avancement, etc.

Une fois le crédit entièrement utilisé, l'entreprise procédera au remboursement suivant un plan d'amortissement convenu, par le biais de versements périodiques. On peut opter pour un amortissement fixe ou un amortissement dégressif.

Dans tous les cas, l'amortissement se fait en deux parties, d'une part l'amortissement du capital et d'autre part l'amortissement de l'intérêt.

Durée : elle est fonction de l'objet financé et correspondra en principe toujours à sa durée de vie économique.

La durée d'un crédit d'investissement ne peut cependant jamais être inférieure à trois ans ni supérieure à vingt ans.

Coût : Comme on l'a dit plus haut, des intérêts sont imputés sur l'encours du crédit. Pour calculer ces intérêts, l'on part du taux de base pour les crédits d'investissement, majoré d'une marge donnée. Cette marge est fonction de la "qualité" de l'entreprise (plus précisément sa capacité de remboursement, les perspectives de revenus, etc.), de la durée du crédit et du risque inhérent à l'objet financé.

Le taux d'intérêt peut être fixe ou variable. En cas de taux variable, une clause de révision périodique est prévue. En fonction de l'évolution du taux du marché, le taux d'intérêt est adapté à la hausse ou à la baisse.

Les intérêts peuvent être payables mensuellement, trimestriellement ou, exceptionnellement, semestriellement ou annuellement. Le mode de calcul et de paiement des intérêts a une grande influence sur le coût global du crédit.

Risque : Le risque est qu'à l'échéance l'entreprise ne soit pas en mesure de rembourser.

Ce risque est d'autant plus grand que l'investissement financé s'avère peu rentable et ne génère dès lors pas suffisamment de revenus au regard des obligations financières supplémentaires.

C'est pourquoi la banque effectuera une analyse approfondie de l'impact du nouvel investissement sur la gestion globale de l'entreprise.

Dans le cadre de son analyse, elle se concentrera principalement sur la capacité de remboursement

5- Notion de risques bancaires

Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. Il faut les classifier et les définir le mieux possible en vue de les mesurer et de les maîtriser.

§ Le risque lié aux mouvements des marchés est spécifiquement financier ;

§ Le risque de crédit, considéré comme commercial, est celui qui provoque des pertes en cas de défaut des contreparties ;

§ Le risque opérationnel, désigne le risque de dysfonctionnement, de défaillances attribuables à des procédures, à des personnels, à des systèmes internes où à des événements extérieurs ;

§ Les autres risques que l'on ne peut catégoriser ;

§ Pour plus de compréhension, nous détaillons ces trois types de risque dans une partie dédiée.

ü Le risque de crédit :

Le risque de crédit se définit par comme "par la perte potentielle supportée par un prêteur suite à une modification de la qualité du crédit de l'une de ces contreparties sur un horizon donné". On peut spécifier trois composantes du risque de crédit : le risque de défaut, le risque de dégradation de la qualité du crédit, le risque de recouvrement. Le risque de défaut correspond à l'incapacité ou au refus de la contrepartie d'assurer le paiement de ses échéances. Le risque de dégradation de la qualité du crédit résulte de la perte de fiabilité du débiteur. Le risque de recouvrement correspond à l'incertitude liée au taux de recouvrement postérieur à un défaut constaté.

ü Le risque de marché :

Le risque de marché représente le risque de variation du prix d'une grandeur économique constatée sur un marché, se traduisant par une perte ou comme le risque financier dû à l'incertitude quant à la valeur future d'un portefeuille d'avoir ou de dettes. On distingue généralement trois catégories de risques de marché : le risque de taux d'intérêt, le risque de change, le risque de variation de cours.

§  Le risque de taux d'intérêt :

Le risque de taux d'intérêt fait courir au à la banque l'évolution ultérieure des taux d'intérêt. Le risque de taux recouvre deux éléments : un risque général qui est lié à l'évolution des taux d'intérêt et un risque spécifique qui représente le risque lié à l'appréciation par le marché de l'émetteur de l'instrument. Deux principales méthodes d'évaluation peuvent être retenues pour le risque général. La première est fondée sur un échéancier détaillé où les titres sont ventilés et pondérés selon leur durée restant à courir, puis multipliés par un coefficient qui représente la variation de taux. La deuxième méthode se fonde sur la duration exacte de chaque titre. Les positions pondérées font ensuite l'objet d'exigences en fonds propres. Le risque spécifique vise à tenir compte du risque de contrepartie lié à l'émetteur de l'instrument, qu'il faut distinguer du risque lié à la contrepartie de la transaction. Les positions nettes sur chaque titre sont alors affectées de pondérations qui reflètent la qualité de l'émetteur.

§ Le risque de change :

Le risque de change touche les créances et dettes libellées en devises, et réside dans le risque de variation du prix des devises par rapport à la monnaie nationale. Contrairement au risque de taux et de cours, le calcul de la position de change ne se limite pas au portefeuille de négociation mais englobe d'autres opérations enregistrées au bilan ou hors bilan.

L'analyse du risque de change nécessite de déterminer le montant des positions détenues pour chaque devise, puis de mesurer la position de change globale par addition, en appliquant les pondérations forfaitaires exprimant les corrélations entre devises.

§ Le risque de variation de cours :

Le risque de variations de cours est un risque de prix sur la position détenue sur un actif financier déterminé. Le risque de position sur actions résulte d'une détérioration de la situation de l'émetteur (risque de crédit classique) ou d'une dégradation du marché des actions. On distingue donc un risque de contrepartie (risque spécifique) et un risque général de marché.

ü Le risque opérationnel :

Ce risque vient des pertes directes ou indirectes pouvant résulter de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, à des personnels, à des systèmes internes ou à des événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais ne comprend pas expressément les risques stratégiques et le risque de réputation, ces risques étant encore mal appréhendés. Les banques peuvent recourir à trois approches, que nous exposerons plus loin, pour évaluer le risque opérationnel : l'approche indicateurs de base (Basic : BL), l'approche standardisée (standardized approch : SA) et l'approche en mesures avancées (Advanced measurement approch : AMA).

ü Le risque d'illiquidité :

Le risque d'illiquidité consiste pour un agent économique à ne pas pouvoir payer son passif exigible avec ses créances liquides. Le risque d'illiquidité est un risque encouru notamment par les entreprises commerciales industrielles ou financières.

Pour une banque, il se caractérise par son incapacité à pouvoir faire face à des retraits massifs de sa clientèle.

ü Le risque pays :

Compte tenu de la forte croissance du commerce mondial (+ 6 % par an environ) et des investissements internationaux notamment dans les pays émergents plus risqués et instables, les enjeux liés au risque pays sont désormais à prendre en compte dans certains cas.

Le « risque pays » peut être défini comme le risque de matérialisation d'un sinistre, résultant du contexte économique et politique d'un Etat étranger, dans lequel une entreprise ou une banque effectue une partie de ses activités.

6- Notion du risque de crédit :

Les opérations de crédits comportent plusieurs formes de risque dont les principales catégories sont :

ü  Le risque lié aux relations entreprises - banque :

Certes que la relation banque-entreprises à travers le crédit s'avère généralement bénéfique pour les deux parties par le respect des obligations et le dénouement normal des opérations, mais elle peut présenter des fois une source de deux types de risque :

Le risque d'immobilisation des fonds prêtés : dans le cas où le client ne peut honorer ses obligations dans le délai prévu.

Le risque de non-paiement : dans le cas où le client se voit dans l'incapacité d'effectuer le remboursement de l'emprunt. Les situations de non-paiement ou d'immobilisation des fonds proviennent soit de la conjoncture (risque général), soit de l'activité du client (risque professionnel) soit enfin de la situation et la personnalité de celui-ci (risque particulier).

Le risque général :

Tenant de la conjoncture politique, économique, sociale ou même des évènements naturels graves, le risque général est difficile à prévoir.

§ Les crises politiques (guerre, ruptures diplomatiques...) peuvent entraîner des représailles économiques telles que des réquisitions, suspensions de paiement, des suspensions de fournitures de matières et de produits... ;

§ Les crises économiques dans la mesure où elles ralentissent considérablement les échanges peuvent provoquer l'asphyxie des entreprises financièrement fragiles ;

§ Les troubles sociaux (grèves émeutes...) peuvent paralyser l'activité économique globale ou particulière à certains secteurs ; ils peuvent également n'avoir lieu que dans une entreprise (grève de revendications salariales par exemple) et affecter l'exploitation de celle-ci pendant un certain temps ;

§ Enfin, les événements naturels graves et imprévisibles tels que les tremblements de terre, les inondations, la sécheresse, les épidémies etc. peuvent frapper durement l'économie d'une ou de plusieurs régions.

Le risque professionnel :

Lié comme son nom l'indique à l'activité même de la clientèle, le risque professionnel peut apparaître et s'aggraver lors de modifications brusques ou de changements profonds affectant les habitudes d'une profession tels principalement :

§ Les découvertes et les révolutions des techniques et des technologies ;

§ La fermeture de marchés extérieurs ;

§ Les variations importantes dans les prix mondiaux, dans les cours des devises, dans la fourniture des matières premières, des produits finis, etc.

Le risque particulier :

Lié à l'activité de chaque entreprise à part, ce risque est fonction de la personnalité des dirigeants (leur expérience, leur moralité, leur surface, etc.), de la structure financière de l'affaire (structure d'endettement, suffisance du fonds de roulement, la rentabilité de l'affaire etc.), de l'activité commerciale (dynamisme des ventes, rotation des sortes, les délais accordés à la clientèle, etc.), de l'adaptation de l'entreprise aux contraintes économiques : l'évolution des techniques, investissements, amélioration des procédures etc.

ü Le risque lié à la politique commerciale de la banque :

Cette deuxième source de risque est liée étroitement à la concurrence entre les banques et à l'importance de la distribution de crédits par la banque.

Le risque lié à la concurrence :

Dans le but d'attirer une clientèle de plus en plus large, les banques peuvent concéder à quelques règles d'une saine gestion. En effet, pour préserver sa clientèle et toucher à la clientèle de la concurrence la banque peut octroyer des crédits plus élevés que ses consoeurs.

Le risque lié à la concurrence couvre aussi bien le client que la banque.

En fait, un crédit excessif peut d'une part affecter l'équilibre financier de la société et d'autre part encourager le promoteur à faire des investissements improductifs en se détournant de l'objet même du crédit.

Sur un autre plan, la concurrence entre les banques peut prendre une autre forme qui reste elle aussi préjudiciable. On évoque ainsi les rémunérations excessives des dépôts à terme.

Donc, la confrontation des rémunérations exagérées des dépôts à terme à l'octroi excessif des crédits peut entraîner la banque dans des cercles vicieux pour pouvoir réconcilier entre les engagements en crédits et la rémunération des dépôts.

Les risques liés à la distribution du crédit :

En distribuant des crédits, le banquier cherche à concilier sa tendance à obtenir le maximum de profit par l'accroissement du volume de ses concours avec ses possibilités de trésorerie et les contraintes qui lui sont imposées par les autorités de tutelle.

Donc une mauvaise prévision des niveaux de distribution des crédits peut causer deux types de risque : un risque commercial ou un risque de pénalisation par les autorités monétaires. Ainsi, le souci majeur du banquier reste l'optimisation de ces risques dans une marge de manoeuvre qui est de plus en plus restreinte.

Le risque commercial :

Le risque commercial est lié étroitement au volume des crédits octroyés. En effet, il existe des optimums à respecter, et tout dépassement ou manquement important par rapport aux normes peut avoir des effets néfastes sur la liquidité et/ou la clientèle de la banque.

Corrélation entre risque et crédit bancaire

Quelles que soient les modalités adoptées ou les précautions prises, le banquier ne peut pas exclure les risques d'un crédit qu'il octroie. Tout ce qu'il peut faire, c'est de prendre des risques inévitables et de s'efforcer d'écarter ou du moins, de bien peser ceux qu'il pouvait éviter.

v Les risquesinévitables

Quatre types de risques sont qualifiés pour le banquier de risques inévitables ; ce sont ceux dont la survenance dépend des phénomènes aléatoires difficilement prévisibles au moment du contrat de crédit. Le banquier peut donc être excusé de les subir parce qu'il ne pouvait à l'avance s'assurer de leur survenance. L'opération du crédit, elle-même étant une activité à risques, ces risques sont qualifiés de normaux pour le banquier. Il s'agit de :

· La défaillance des débiteurs du crédité

Au moment de l'ouverture d'un crédit, ni le crédité, ni le banquier (créditeur) ne pouvait prévoir la faillite des débiteurs du crédité. Le banquier qui le sait n'accordera jamais de crédit car, si les débiteurs du crédité sont effectivement défaillants, il est clair que ce dernier ne pourra plus rentrer en possession de ses fonds qui lui permettront de rembourser en retour le banquier.

· Une autre destination donnée au crédit obtenu

L'argent pouvant servir à tout règlement, un crédité malhonnête peut facilement détourner un crédit de sa destination initiale. Si tel était vraiment le cas, le remboursement ne sera plus assuré à l'échéance. Pour lutter contre ce risque, les banquiers pensent adopter une politique de suivi de crédit en vue d'assurer la conformité entre l'objet du crédit et l'utilisation qui en est faite.

· La fluctuation des prix des marchandises

L'instabilité des taux de change, l'inflation et la conjoncture économique peuvent faire varier le prix des marchandises formant la base d'un contrat de crédit. Cette variation vient fausser les calculs sur la base desquels le banquier avait donné son accord. Par conséquent, la promesse du crédité se trouve aussi faussée. Le banquier ne pourra plus rentrer dans ses fonds à l'échéance convenue.

· La mésentente entre le crédité et le banquier lors d'une demande de remboursement

Une demande de remboursement peut causer une situation tendue entre le banquier et son client. Il peut en résulter non seulement le risque de non remboursement, mais aussi la perte totale du client.

Rappelons alors au banquier qui veut se faire rembourser tout en gardant sa clientèle de pratiquer une politique qui ne serait pas trop rigoureuse.

v Les risques à éviter

Les risques à éviter sont ceux qui découlent des activités ou situations présentant une grande incertitude. Etant donné que le risque aussi provient des incertitudes qui peuvent survenir, trop d'incertitudes ne peuvent avoir comme effet que des risques énormes. Face à des cas de crédit pareils, le banquier doit savoir éviter de s'engager. Sinon il court de grands risques. Nous distinguons trois cas :

· Le client dispose déjà d'importants concours chez d'autres banquiers

Avant de donner son accord pour une demande de crédit, un bon banquier doit chercher à savoir si son client n'a pas déjà obtenu de concours bancaires ailleurs. Cela lui permettrait d'éviter que son argent ne soit utilisé à rembourser d'autres dettes. Si malgré un cas d'endettement excessif ailleurs, le banquier accorde le crédit, il prend un risque anormal.

· Le client n'est pas en règle vis-à-vis du fisc

Lorsque le client n'est pas en règle vis-à-vis du fisc, le banquier peut le savoir grâce aux documents comptables qui lui seront présentés. Accorder un crédit malgré cette irrégularité, c'est prendre des risques anormaux, car les chances de remboursement sont trop faibles.

· La marchandise, objet du contrat est spéculative

Une marchandise est spéculative lorsque son écoulement peut être contrôlé par une ou plusieurs personnes dans le but d'aggraver ou de provoquer sa pénurie. Un crédit bancaire ne saurait être accordé pour le financement d'une telle activité.

En somme, il faut rappeler qu'aucun crédit bancaire n'est exempt de risque. De plus, l'octroi de crédits est l'une des principales activités bancaires.

Par conséquent, le banquier chargé de les distribuer doit pouvoir les identifier clairement afin de mieux apprécier l'ampleur des risques à courir.

7- Les facteurs déterminants du risque de crédit :

Le risque de défaut d'une entreprise est très difficile à cerner en totalité, compte tenu du nombre élevé de paramètres desquels il dépend. Ces facteurs peuvent être internes à l'entreprise comme ils peuvent faire partie de son environnement externe.

Les facteurs liés à l'entreprise elle-même : Ce sont les paramètres propres à chaque entreprise, qui donnent des indications sur la probabilité de défaillance pendant la durée de crédit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer le degré de risque, ces facteurs sont liés à la gestion, au profil des dirigeants, aux procédés de fabrication, à la qualité des produits, à l'équilibre financier, etc.

Les facteurs liés à l'environnement de l'entreprise : Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes à l'entreprise et qui peuvent influencer négativement la bonne marche de ces activités. En effet, un secteur dont les barrières à l'entrée (barrières administratives, investissements lourds, technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour empêcher d'éventuels nouveaux entrants d'apparaître sur le marché est un secteur risqué.

Les relations en amont de l'entreprise donne des indications sur une éventuelle hausse des prix, la dégradation de la qualité des produits fournis, ou même une rupture de stock causée par un pouvoir de négociation des fournisseurs trop important, vu leur nombre réduit, ou leur taille importante.

Les relations en aval de l'affaire sont aussi à prendre en considération, notamment le pouvoir de négociation des clients qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués, des délais de paiement, et des conditions de vente de façon générale qui peuvent influencer négativement la rentabilité de l'entreprise. Il est aussi pertinent d'étudier la taille de la clientèle de l'entreprise afin d'évaluer sa solvabilité et la qualité du portefeuille de ces créances. Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses clients s'avère beaucoup moins risquée qu'une entreprise qui n'a aucune sûreté sur ses créances.

Il est nécessaire d'étudier tous les facteurs externes qui pourront avoir une influence directe ou indirecte sur la rentabilité afin de déterminer le degré de risque lié à ces facteurs, et de tenter de se prémunir contre ces risques par des mesures plus sévères au niveau des garanties demandées, et par la réduction des lignes de crédit.

8- La notion de rentabilité

La rentabilité est un concept qui conduit à comparer un résultat à des moyens mis en oeuvre. Selon le lexique de gestion, la rentabilité est la capacité d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes financiers.

Cette définition met en évidence le fait que la source de rentabilité est l'activité de l'entreprise. Elle montre également le caractère synthétique du concept de rentabilité et exprime que toute réalisation favorable, qu'elle soit quantitative ou qualitative, doit connaître nécessairement une traduction en terme de résultat monétaire et donc rentabilité.

La rentabilité est donc une des références fondamentales qui oriente les décisions et les comportements des entreprises. Il s'agit cependant d'une référence relative : l'aptitude à dégager de résultats ne peut être jugée indépendamment des moyens engagés pour les obtenir ni du niveau d'activité atteint par l'entreprise.

L'étude de la rentabilité ne peut donc se limiter à l'appréciation de la mesure du résultat mais, doit mettre en cause des rapports entre les résultats et d'autres grandeurs sous forme d'études de ratios.

La notion de La rentabilité se distingue des notions de profitabilité et de rendement. En effet, la profitabilité est l'aptitude à générer des profits. Ainsi, la rentabilité d'un investissement effectué par une entreprise concourt à la profitabilité de celle-ci. Quant au rendement, il désigne l'aptitude d'un investissement à produire au cours d'une période.

On peut distinguer :

La rentabilité économique : La rentabilité économique ou rentabilité des capitaux investis est « la capacité bénéficiaire de l'entreprise en neutralisant la rémunération du capital investi, qu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de tiers » (MBANGALA M. A., 2005).

La rentabilité économique met donc en rapport le résultat d'une activité et le total des capitaux investis pour obtenir ce résultat. Elle mesure la rémunération de l'outil économique de l'entreprise.

D'une façon générale, elle se mesure par un rapport du type :

ROI = Résultat net/Total actif

Cette rentabilité exprime la performance de l'exploitation et elle autorise des comparaisons avec d'autres entreprises dans le temps et dans l'espace. Il fait donc ressortir l'efficacité opérationnelle de l'entreprise.

La rentabilité financière : Elle met en jeux le rapport entre le résultat net revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont investis :

ROE = Résultat net/Capitaux propres

La rentabilité financière aborde donc les performances du point de vue des actionnaires de l'entreprise. Ceux-ci ont consenti une avance à l'entreprise en lui apportant des capitaux propres.

La recherche de la rentabilité entre pleinement dans la logique de l'entreprise mais, elle ne doit pas conduire celle-ci à prendre des risques inconsidérés. Il s'en sort que la rentabilité est un objectif à confronter à d'autres objectifs majeurs tels que la conservation et l'augmentation de la valeur de l'entreprise.

La rentabilité sociale : La rentabilité sociale est la part revenant aux travailleurs dans la richesse créée par l'entreprise. Elle s'exprime par la relation :

RS = Charges salariales/Valeur ajoutée

Elle nous renseigne sur le climat social et le niveau de satisfaction du personnel participant à la vie de l'entreprise.

9- La notion de créances en souffrance

Trois (3) types de créances constituent les engagements en souffrance:

§ créances impayées ou immobilisées,

§ créances douteuses ou litigieuses,

§ créances irrécouvrables.

ü Créances impayées ou Créances immobilisées

Les Créances impayées sont des échéances impayées depuis 6 mois au plus et n'ayant pas fait l'objet de prorogation de terme ou de renouvellement.

Les Créances immobilisées échéances impayées depuis 6 mois au plus mais dont le remboursement sans être compromis, ne peut être effectué par le débiteur en raison d'obstacles indépendants de sa volonté. Figurent également dans cette catégorie, les créances ayant fait l'objet d'un concordat amiable ou non, dont les termes de règlement sont respectés.

ü Créances douteuses ou litigieuses

Ce sont des créances échues ou non, présentant un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou total.

Ex : mauvaise situation financière du client, contestation par le client, faillite...

Présomption de créances douteuses

Cas des comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou autres) sans aucun mouvement créditeur depuis plus de 3 mois.

ü Créances irrécouvrables

Ce sont des créances dont le non recouvrement est estimé certain après épuisement de toutes voies et moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre considération pertinente.

Ex : clôture des opérations de liquidation ou jugement défavorable du tribunal.

10- Contributions aux études antérieures:

Selon Michel M. et Pascal A. (2006) toute politique visant à maitriser le risque crédit doit s'attacher à « prévenir  et soigner ».

Sylvie COURSSEGUES(1996) quant à elle s'est intéressé sur l'évaluation du risque crédit qui peut se faire suivant deux approches : une approche traditionnelle et une évaluation par la fonction score.

L'approche traditionnelle repose sur le diagnostic financier de l'entreprise avec trois étapes habituelles à savoir :

§ La collecte d'informations sur l'emprunteur ;

§ L'analyse de la situation financière de l'entreprise ;

§ La prise de décision concernant le refus ou l'octroi du crédit.

La fonction score consiste à classer les entreprises en deux catégories : les entreprises saines et les entreprises vulnérables.

Dans cette logique J. PRUCHAUD(1960) considère que la décision d'octroi de crédit ou non sera prise sur la base de l'analyse du risque de défaillance du client car la défaillance du client implique que le banquier recouvre difficilement ses ressources ou ne les récupère pas.

L'analyse du risque utilise diverses informations regroupées dans le dossier de crédit donc il revient au banquier de procéder à une étude rigoureuse du dossier de crédit en tenant compte de tous les aspects pouvant aggraver le risque de la banque. Dans ce même sens CODJO A. Christian (2006), travaillant sur la maitrise des risques bancaires en matière de crédit suggère que la maitrise du risque de crédits dépend des facteurs comme l'étude des dossiers de crédit, la politique de prises de garanties et la nécessité de développer une stratégie de contrôle interne bancaire.

· Synthèse :

De l'analyse de cette revue on peut dire que Sylvie DE COURSSEGUES (1996) s'est appesantie sur les deux méthodes d'évaluation des risques de crédit ; l'évaluation par l'approche traditionnelle qui repose sur le diagnostic financier de l'entreprise et l'évaluation par la fonction score qui permet de classer les entreprises saines des entreprises vulnérables.

Ces différentes méthodes d'évaluation permettent de mieux appréhender et d'analyser le risque de défaillance. Par contre d'autre auteur se sont intéressés au suivi des crédits et aux insuffisances liées aux garanties proposées à la banque.

C'est ainsi que Philippe G. et Stéphane P. (1997) suggère que la gestion et le suivi des concours après mise en place aident à juguler le risque de crédit.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984