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à‰tude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants dans le delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers (Sénégal)

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par Abou THIAM
Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Doctorat dà¢â‚¬â„¢Etat ès Sciences Naturelles 2012
  

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4.3.2.2 Phytomasse

L'évolution du nombre de feuille dans les bassins d'expérimentation est présentée sur la Figure 50.

Nombre de feuille

400

900

800

700

600

500

300

200

100

0

24-juin 24-juil. 24-août 24-sept. 24-oct. 24-nov. 24-déc.

K A

L B

C

Figure 50.- Evolution du nombre de feuilles de Pistia dans les bassins (juin-décembre 1994) Les équations des courbes de tendance du nombre de feuilles dans les bassins A, B, C et D :

YA= 3,3019X - 133320

R2A= 0,8884

Yc= 3,8112X - 153803

R2 c= 0,9326

YB= 4,5129X - 182186

R2B= 0,9061

YD= 3,6138X - 145762

R2D= 0,9513

Les pesées de phytomasse ont donné les résultats consignés dans le tableau 25.

169

Tableau 25 - Phytomasse de Pistia stratiotes dans le lac de Guiers

 

Poids Frais

(en g/m2)

Poids Frais. F

(en g/m2)

Poids Frais R.

(en g/m2)

Poids
Sec. F.

(en g/m2)

Poids Sec R.

(en g/m2)

Eau

(en g/m2)

Phytomasse totale

(g/m2)

1 F

15 091,4

n.d

n.d

1 543,5

1 383,8

12 164,1

2 927,3

2 F

14 694,5

n.d

n.d

1 144,1

1 344,5

12 205,9

2 488,6

3 F

16 295,9

n.d

n.d

1 545,9

2 091,4

12 658,6

3 637,3

4 F

15 086,8

7 548,7

6 992,1

498,7

542,1

13 500,0

1 040,8

5 F

15 388,8

7 091,0

6 998,9

541,0

898,9

12 650,0

1 439,9

6 F

13 481,1

n.d

n.d

538,4

589,0

n.d

1 127,4

7 F

16 888,9

8 144,5

7 786,8

844,5

1 086,8

14 000,0

1 931,3

8 F

15 893,9

6 381,1

7 399,1

981,2

1 549,2

11 249,8

2 530,4

9 F

16 092,8

7 378,6

7 133,8

384,7

441,1

13 686,6

825,8

10 F

15 378,5

6 393,9

6 995,9

543,9

546,0

12 299,9

1 089,9

MOY.

15 429,3

7 156,3

7 217,8

856,6

1 047,3

12 712,8

1 903,9

MAX

16 888,9

8 144,5

7 786,8

1 545,9

2 091,4

14 000,0

3 637,3

MINI.

13 481,1

6 381,1

6 992,1

384,7

441,1

11 249,8

825,8

Légende: - P.F: Poids Frais; P.F.F.: Poids Frais Feuille; P.F.R.: Poids Frais Racine ; P.S.F.: Poids Sec Feuille ; P.S.R.: Poids Sec Racine ; n.d: non déterminé

2

La phytomasse moyenne de Pistia est de l'ordre de 1900 g de matières sèches par msoit 19 tonnes de matières sèches par hectare. La phytomasse souterraine est légèrement plus élevée que la phytomasse aérienne. Elles représentent respectivement 55 % et 45 % de la phytomasse sèche totale. Le poids sec représente en moyenne le 1/10 ème du poids frais. Petr (1968) a trouvé des valeurs de phytomasse fraiche variant entre 169 g et 505,8 g par m2 dans le Lac Volta. En revanche en Inde, des valeurs de phytomasses sèches de Pistia variant entre 1198 et 1840 g/m2 ont été rapportées (Rao and Reddy, 1984). Ces valeurs sont proches de celles trouvées dans le lac de Guiers. Odum (1957) a estimé à 15,3 g/m2/jour la productivité de Pistia stratiotes à Silver Spring en Floride aux Etats Unis. Petr (1968) a trouvé une productivité de 7,1 g/m2/jour dans le Lac Volta

170

Très peu de données ont été trouvées dans la littérature sur les valeurs de la phytomasse de Pistia en milieu naturel. Celle-ci a surtout été évaluée dans des expériences de détermination de la valeur épuratrice des eaux usées domestiques par la plante (Agendia et al., 1997 ; Diop 2002 ; Koné 2002). Une productivité de 144 tonnes/ha/an pour des Pistia vivant d'eaux usées a été trouvée à Cambéréne aux environs de Dakar (Diop, 2002). Au Cameroun, des Pistia stratiotes soumis à des effluents d'eaux usées domestiques ont montré des croissances de l'ordre de 8.5 g de matières sèches par jour et une productivité annuelle de 3 102 g de matières sèches par m2 (Fonkou et al. 2002).

Pistia stratiotes est une espèce commune des cours d'eau tropicaux et on la trouve en abondance dans de nombreux lacs africains (Cabora Bassa, Kariba, Volta, partie nord des lacs de Kossou, Taabo, Buyo, Ayamé,... Elle se développe également dans les plaines d'inondation des fleuves d'Afrique centrale et d'Afrique du Sud (Dejoux, 1988). Des situations de développement exubérant de la plante ont été signalées dans différentes régions en Afrique et dans le Monde à différentes époques. C'est ainsi, qu'une forte expansion de l'espèce a eu lieu dans la lagune Ebrié en Côte d'Ivoire lors d'une crue exceptionnelle du Comoé en 1933. Le niveau de la lagune se situait alors à 1,4 m au-dessus de son niveau normal (Guiral et Etien, 1991). Le lac Ayamé, un lac de barrage au sud-est de la Côte d'Ivoire, a été complètement couvert par Pistia stratiotes causant ainsi un manque d'oxygène dans l'eau et une production de H2S (Mulligan, 1972). Au sud du Tchad dans les années 80, Pistia s'est

beaucoup étendue et est devenue gênante dans les canaux d'irrigation. Elle a complètement recouvert les canaux diminuant ainsi l'écoulement des eaux. Il a été signalé des problèmes de Pistia stratiotes et de Nymphaea sp dans les canaux d'irrigation dans les champs de riz en Gambie (Mitchell et al., 1990). Au Togo, la plante a envahi de nombreux plans d'eau à la fin des années 80 (Akpagana, 1993). Le macrophyte peut également constituer un problème sérieux de mauvaises herbes par endroits. On la retrouve dans les champs de riz au Vietnam, en Inde, aux Philippines (Gopal, 1990a). Pistia stratiotes est un support pour les populations de moustiques. Selon Gangstad et Cardelli (1990), les moustiques Mansonia, responsables de la transmission de filariose et d'encéphalite ont des larves et des nymphes qui prélèvent leur oxygène en piquant les flotteurs situés sur la tige et la racine des plantes au moyen d'un tube à air spécial. Le moustique Anophèle, responsable de la transmission du paludisme, trouve dans les masses de Pistia un abri approprié (Dunn, 1934; Bennett, 1975; Holm and al., 1977; Lounibos and Dewald,1989).Au même moment, des peuplements étendus de Potamogeton

171

schweinfurthii, un macrophyte aquatique fixé et submergé, sont également apparus massivement dans la région centrale et nord du lac de Guiers. Nous les étudions ci-après.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote