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Relation inflation-chômage: une vérification empirique de la courbe de Phillips en RDC de 1990 à  2011

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par Junior NDUAYA MATUNGA
Université de Kinshasa - ECONOMIE MATHEMATIQUE 2013
  

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I.2- LA RELECTURE PAR LES NEK (NOUVEAUX ÉCONOMISTES KEYNÉSIENS)

Une première réponse aux critiques néoclassiques et des NEC qui accusent en quelque sorte les politiques économiques d'être à l'origine des déséquilibres et spécialement celui de la stagflation, est de lister les facteurs explicatifs qui ne sont pas directement liés aux actions des autorités publiques. Il y a en effet en premier lieu les chocs d'offre, à commencer par les fameux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, qui constituent des sources importantes d'inflation importée et qui amplifient considérablement la spirale prix-salaires, en même temps qu'ils nuisent à la croissance. En second lieu, il y a des évolutions structurelles qui alimentent à la fois le chômage et l'inflation : (i) la tertiarisation de l'économie, avec de surcroît un développement des services non marchands ;(ii) les mutations technologiques qui posent des problèmes de reconversion aux individus comme aux firmes, et d'adaptation au système éducatif, problèmes dont la résolution exige beaucoup de temps et d'efforts ;(iii) les secteurs porteurs et en pleine expansion, qui, faute de capacités de production suffisantes, sont générateurs de hausses de prix, pendant que les secteurs en perte de vitesse ou en déclin licencient, faute de débouchés et/ou de rentabilité suffisante, sans que les chômeurs des seconds ne puissent pour autant se faire engager auprès des premiers, etc.

Mais, pour répondre de la meilleure manière aux critiques formulées par les Néoclassiques et surtout par les nouveaux économistes classiques, les Keynésiens ont pris le parti de rester pour l'essentiel dans le cadre d'analyse de ces économistes, en conservant en particulier l'hypothèse microéconomique de rationalité des agents. C'est pourquoi on parle de « fondements microéconomiques de la macroéconomie ».

A cet effet, deux types de raisonnement sont tenus. Dans le premier raisonnement, les NEK se placent dans un contexte de concurrence imparfaite et non pas de CPP (concurrence pure et parfaite), caractérisé par conséquent par un manque de flexibilité des prix et salaires (hypothèse keynésienne par excellence) et par la présence d'asymétries des informations. Les NEK cherchent alors à démontrer que les rigidités, qui expliquent précisément que l'équilibre macroéconomique ne soit pas l'équilibre général à la Walras, sont le résultat des comportements rationnels de la part des agents en interactions. Le second raisonnement montre que les anticipations rationnelles, loin d'annihiler l'efficacité des politiques économiques, la renforcent.

I.2.1- LES RIGIDITÉS SONT LES CONSÉQUENCES DE COMPORTEMENTS RATIONNELS

Les NEK distinguent deux sortes de rigidités, les rigidités nominales et les rigidités réelles. Les rigidités nominales sont celles qui affectent les prix et les salaires exprimés en valeur nominale, en prix absolus. Les rigidités réelles sont les rigidités qui concernent non les valeurs mais les quantités, sur les marchés des biens, du capital et du travail, et qui touchent donc les prix relatifs.

Sur le marché du travail, il est possible de mettre en évidence le jeu des deux types de rigidités en envisageant la formation du salaire nominal de la manière suivante :

W = C + âP - á U

Avec á compris entre 0 et + 8, â compris entre 0 et +1, U le taux de chômage, P le niveau général des prix et C une constante.

Cela signifie que le niveau du taux de salaire nominal réagit essentiellement à deux facteurs. Il réagit d'abord négativement, au niveau du taux de chômage, donc à la situation du marché du travail : est une élasticité qui mesure l'importance des rigidités réelles du salaire. Plus a est élevé, moins les rigidités réelles sont fortes, et le salaire s'ajuste très vite au déséquilibre du marché du travail. Et inversement quand a est petit. Il réagit ensuite positivement au P, le paramètre ß est une élasticité qui mesure l'importance des rigidités nominales du salaire, le degré d'indexation du salaire sur le P. Plus ß est proche de 1, moins les rigidités nominales sont fortes puisque le salaire est alors parfaitement indexé à l'évolution des prix. Et inversement quand ß est proche de 0.

On constate que, si les rigidités nominales du salaire sont amenées à se réduire sur le long terme, il est loin d'en être de même pour les rigidités réelles : le chômage persiste donc quel que soit le niveau du salaire réel.

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