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Les instruments du Copax face au enjeux sécuritaires en Afrique centrale

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par Cyr Revelli MBA ABESSOLO
Université Omar Bongo - Master recherche en Géographie 2014
  

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II. Les manifestations de l'insécurité en Afrique centrale

Le spectre d'autres facteurs déstabilisateurs et crisogènes se combinant selon des logiques et des schémas extrêmement complexes caractérise cet espace. Certains facteurs peuvent être considérés comme à forte incidence sur la stabilité et la paix sous régionale les activités criminelles autour des frontières, la prolifération des armes légères et petits calibres (ALPC) et la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée.

II.1. La criminalité transfrontalière

L'insécurité transfrontalière en Afrique centrale peut être appréhendée à travers plusieurs modalités : les pratiques, les facteurs explicatifs, les motivations et les incidences. Du point de vue des pratiques, il faudrait commencer par les usages des coupeurs de route50(*). C'est un phénomène récurrent dans cette zone qui se manifeste en embuscades et raids sur des campements isolés et en vol de troupeaux. Une autre pratique consiste en des prises d'otages. Le kidnapping de personnes et personnalité s'exerce généralement sur des individus issus de familles rurales, en vue du paiement d'une rançon sous peine de l'assassinat des otages51(*). Une troisième pratique consiste en la transmigration des groupes politico-militaires localisés aux alentours du Lac Tchad, au Darfour ou au Nord-Ouest de la RCA. Par ailleurs, on observe un banditisme militaire transfrontalier, pratiqué par des éléments des forces régulières et des combattants affiliés ou non à des mouvements armés.

En outre, on note l'itinérance de bandes armées, qui consiste en la segmentation des groupes, à partir de leur lieu de départ, pour se reconstituer à des centaines de kilomètres, souvent hors de leur pays d'origine. Une autre pratique se manifeste par un mercenariat et une solidarité militaire intra-ethnique transfrontalière. On note des pratiques de transhumance et de trafic du bétail. C'est l'un des maillons de l'économie régionale, expliquant la récurrence de l'insécurité dans les zones de pâturages; l'interdiction momentanée de sortie du bétail tchadien du fait de son impact sur le coût de la viande et de ses liens présumés avec le financement des groupes armés non étatiques. Il y a également des trafics d'armes légères, de véhicules volés et des pierres précieuses52(*).

En ce qui concerne l'Afrique centrale, deux zones transfrontalières présentent des facettes d'une insécurité chronique : Cameroun, Tchad et Centrafrique, qualifiée de « triangle de la mort », en opposition à l'autre « triangle de l'opulence » (Cameroun, Gabon et Guinée Equatoriale), que s'est beaucoup développée cette forme de criminalité. Le triangle frontalier Cameroun-Centrafrique et Congo est aussi une zone de libre circulation des armes légères. Cette zone est entourée de foyers de tensions de toutes natures, à savoir la partie sud du Congo, le Tchad, la RCA, le Darfour, les Grands Lacs53(*).

* 50 Djimtoloum Rangar, « La prolilifération des ALPC et le phénomène des coupeurs de route en Afrique centrale :quel rôle pour la société civile ? Lutte contre la circulation des armes légère et le phénomène des coupeurs de

route en Afrique centrale : quel rôle pour la société civile ?, Friedrich Ebert Stiftung, Yaoundé, 2006.

* 51 Saibou Issa, « La prise d'otages aux confins du Cameroun, de la Centrafrique et du Tchad : une nouvelle

modalité du banditisme transfrontalier », in Polis, RCSP, Vol. 1-2, 2006.

* 52 Ntuda Ebodé Joseph Vincent, « Criminalité transfrontalière : forces et faiblesse de l'initiative tripartite

Cameroun-Centrafrique-Tchad », in FPAE et IRIC, Atelier, Les armes légères et de petit calibre en Afrique

Centrale : base et ressources d'une politique régionale, 3, 4 et 5 février 2009.

* 53 Claude ABE, « Pratiques et productivité de la criminalité transfrontalière en Afrique centrale : l'exemple des Zarguina », in Bulletin de l'APAD, n° 25.

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