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La contribution de l'agroforesterie sur la production des cultures vivrières dans le groupement de Buzi

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par Jérémie BYENDA MUZIRI
Institut Superieur dà¢â‚¬â„¢Informatique et de Gestion GOMA - Licence 2015
  

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I. 4. 3. Amélioration de la fertilité  par l'agroforesterie :

L'agroforesterie comme solution d'aménagement

I .4.3.1. Origine et diffusion Origine

L'agroforesterie englobe de nombreux systèmes traditionnels d'utilisation des terres, comme les jardins maraîchers, les plantations d'arbres en limite, les cultures itinérantes et les systèmes de jachères arbustives, les cultures en courbes de niveaux. L'AF est traditionnelle et a été «redécouverte» en 1978, lorsque le nom « d'agroforesterie » a été inventé. Depuis lors, celle-ci a été promue par les projets et à l'initiative des exploitants agricoles. Les cultures en couloirs ont été conçues à la fin des années 1970 par la recherche pour éliminer le recours à une période de jachère dans les zones tropicales humides et subhumides pour reconstituer la fertilité des sols. Principalement utilisée : Burkina Faso, Ethiopie, Guinée, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Nigeria, Niger, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe. Cependant, tous les pays d'ASS pratiquent une forme ou une autre d'AF. Dans ces pays, ce sont l'étendue et les formes d'AF pratiquées qui diffèrent. Principes et types Les facteurs qui influencent la performance de l'AF sont les types et les mélanges de cultures agricoles, d'élevage et d'arbres, le matériel génétique, le nombre et la répartition des arbres, l'âge des arbres, la gestion des cultures, de l'élevage et des arbres et le climat. Les systèmes de parcs agroforestiers sont principalement des zones cultivées avec des arbres dispersés (souvent indigènes). Les caractéristiques des parcs agroforestiers traditionnels sont la diversité des espèces d'arbres qui les composent, la variété des produits et de leurs utilisations (comprenant les fruits, le fourrage, etc.). Ceux-ci génèrent et fournissent des microclimats favorables (en particulier grâce à l'ombre) et font un effet tampon pour les conditions extrêmes (en agissant comme brise-vent). Les parcs se trouvent principalement dans des zones semi-arides et subhumides d'Afrique de l'Ouest. Les systèmes céréaliers-légumineuses / Faidherbia albida sont prédominants dans toute la zone sahélienne et dans certaines parties de l'Afrique de l'Est. Pour de nombreuses populations locales, ces systèmes sont très importants pour la sécurité alimentaire, la création de revenus et la protection de l'environnement, la gestion de l'eau de ruissellement, etc.

I. 4. 3.2. Qu'est-ce que l'agroforesterie ?

L'agroforesterie est un système d'utilisation du territoire consistant à combiner, dans l'espace et dans le temps, des arbres ou autres végétaux ligneux pérennes avec des cultures et/ou de l'élevage sur une même parcelle de terre (Mémento de l'agronome, 1991). Les systèmes agroforestiers sont caractérisés par des interactions écologiques et économiques entre leurs diverses composantes. Ces associations se caractérisent par :

- une volonté délibérée d'établir et de maintenir l'association par un entretien important,

- des interactions écologiques et économiques positives et significatives qui se produisent à l'interface des deux strates de végétation,

- des productions variées et, en ce qui concerne les arbres, toutes les formes de bois de feu, de service, d'oeuvre ainsi que tous les autres produits tirés des feuilles, des fruits,...

- une place importante au plan socioculturel dans beaucoup de sociétés, car les associations (savane arborée, jardins familiaux...) sont les premières formes de mise en valeur du territoire.

Cependant, on peut voir également une définition plus large de l'agroforesterie (cité par Olivier, 2001), « un système dynamique et naturel de gestion des ressources qui, par l'intégration progressive des arbres dans le paysage, doit permettre une production durable et diversifiée, afin de procurer aux paysans des bénéfices accrus non seulement sur le plan économique, mais aussi dans les domaines sociaux et environnementaux ».

Selon le World Agroforestry Centre : «l'agroforesterie est un système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègrent des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d'améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales de l'ensemble des utilisateurs de la terre».

Bien que l'agroforesterie soit une science antique, cela ne signifie pas qu'il s'agit d'un système désuet pour répondre aux besoins actuels des communautés. Toutefois, une définition revisitée s'impose au niveau international afin d'établir les frontières conceptuelles des pratiques agroforestières pour les distinguer des autres pratiques culturales généralisées depuis le siècle dernier. En réalité, le terme agroforesterie a été formulé pour la première fois en 1971 par Joseph H. Hulse, alors qu'il menait des études sur la foresterie sociale en Afrique pour le compte du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) (CRDI, s. d.). Ainsi, à cette époque l'agroforesterie a d'abord été décrite de cette façon :

«L'agroforesterie, un système contrôlé de la combinaison d'arbres avec d'autres cultures et élevages, offre l'opportunité d'accroître l'approvisionnement alimentaire pour les humains et les animaux». (Traduit de Hulse, Pearson et al 1979,

Cette description demeure assez ambiguë, car elle ne permet pas de distinguer nettement l'agroforesterie des autres pratiques agricoles qui sont elles aussi des systèmes contrôlés ayant pour but d'assurer l'approvisionnement en nourriture. De plus, le concept semble envisager l'agroforesterie uniquement comme une option intéressante plutôt qu'une nécessité. quelques années plus tard, Lundgren et Raintree ont proposées la définition suivante : l'agroforesterie est un terme collectif pour des systèmes et des techniques d'utilisation des terres où des ligneux pérennes (arbres, arbrisseaux et sous arbrisseaux) sont cultivés ou maintenus délibérément sur des terrains utilisés par ailleurs pour la culture et/ou l'élevage, dans un arrangement spatial ou temporel, et où sont exploitées des interactions à la fois écologiques et économiques, pas forcément stables dans le temps, entre les ligneux et les autres composantes du système». (1982, cités par De Baets, 2007, p. 19)

Cette définition, beaucoup plus complète, met l'accent sur les interactions biologiques entre les composantes de l'environnement qui sont associées de façon judicieuse dans le temps et l'espace. Les critères concernent à la fois l'environnement et l'économie dans une optique de long terme. Cela sous-tend également la multifonctionnalité des systèmes et leur multiplicité en genre. Ces concepts ont été repris de différentes façons par plusieurs autres auteurs, tels que Nair (1985) et Somarriba (1992). Depuis, c'est cette définition qui est priorisée par le World Agroforestry Center (Nair, 1993). En 1996, Leakey ajoute les concepts clés de production durable et de bénéfices sociaux qui seront repris par le United State Department of Agriculture (USDA) dans les années 2000 (De Baets, 2007; Johnson, 2006).

Afin de caractériser et distinguer plus précisément les pratiques agroforestières, quatre critères essentiels ont été établis par Gold et al. (2000). Premièrement, un système intentionnel considère que les combinaisons de cultures et/ou d'élevage et d'arbres doivent être instaurées et gérées ensemble plutôt que séparément. Deuxièmement, un système intensif traduit la prédominance des opérations techniques nécessaires au maintien de la productivité et des fonctions des parcelles. Troisièmement, un système intégré fait référence à la combinaison structurelle et fonctionnelle des composantes tant au niveau vertical qu'horizontal répondant aux besoins des usagers et conciliant les objectifs de hausse de productivité et de conservation (Association for Temperate Agroforestry (AFTA), s. d.). Quatrièmement, un système interactif relie les interactions biologiques et physiques entre les composantes pour mener à la production de biens et services environnementaux. L'agroforesterie doit donc être un système à la fois intentionnel, intensif, intégré et interactif qui tend vers un point d'équilibre.

Au Québec, le Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie (GIRAF) se base sur la définition de l'agroforesterie de Lundgren et Raintree de 1982 (GIRAF, 2011). Cependant, un sommaire exécutif de 2007 dressant le portrait de l'agroforesterie au Québec propose plutôt la définition suivante :

«L'agroforesterie est un système intégré de gestion des ressources du territoire rural qui repose sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes à des cultures ou à des élevages, et dont l'interaction permet de générer des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux». (De Baets et al. 2007, p. 5)

Cette dernière semble être davantage appropriée dans le contexte actuel et dans une perspective de développement durable. Une nouveauté concerne l'utilisation du terme bénéfices qui rejoint non seulement la productivité des cultures, comme le soutenait la définition de 1979, mais aussi les gains environnementaux et sociaux. Cette variante est audacieuse, puisque les systèmes agroforestiers ne sont pas toujours les meilleures options envisageables pour tous les sites de production agricole ou forestière (Young, 1987). En fait, la notion de bénéfice est dépendante des objectifs visés suite à l'implantation des systèmes agroforestiers selon les contextes socio-économiques et environnementaux (Nathan, 2007)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault