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Analyse des opportunités d'investissement sur les marchés financiers des pays africains

( Télécharger le fichier original )
par Eric Diby & Romain Faveau
Ecole de commerce - Pôle Paris Alternance (PPA) - Master Finance de Marché 2015
  

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VI- Le Kenya

1) Présentation générale

Situé sur l'Équateur, le Kenya se compose de hautes chaînes de montagnes, essentiellement à l'ouest, ne laissant qu'une faible place au sud-est à une plaine côtière qui fait face à l'Océan Indien. Les hautes terres (Nairobi) sont d'abord une région de forêts alors que les basses terres (Mombasa) présentent un paysage de savane. Il existe plusieurs groupes ethniques dont les Kikuyus (1/5 de la population) et les Maasaï cohabitent avec des minorités indiennes, arabes et européennes. La population est rurale à 75% et connaît l'un des plus forts taux d'accroissement au monde. Le pays vit essentiellement de son agriculture (café, thé, fruits), de l'élevage et des touristes qu'attirent à la fois les plages de la côte et les nombreux parcs naturels que compte le pays.

Les langues officielles du Kenya sont le swahili et l'anglais. La langue nationale est le swahili. La carte22(*) ci jointe présente la situation géographique du Kenya.


Le Kenya est indépendant depuis 1963. Ce pays a longtemps fait figure d'exemple en matière de stabilité politique et de transition démocratique. Sur la base des statistiques de 2014, le Kenya compte 44 millions d'habitants avec un taux de natalité de 27.25%contre un taux de mortalité de 7%. La moyenne d'âge du pays est de 19.1 ans, l'espérance de vie depuis la naissance est de 63 ans et plus de 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Au-delà de la persistance de la pauvreté (le pourcentage de population « pauvre » demeure stable depuis quatre ans), on constate, ces dernières années, l'émergence d'une classe moyenne qui, sur la base du dernier recensement, représenterait quelques 20 % de la population totale et contribue au maintien d'une demande intérieure soutenue.

2) Environnement économique

Données économiques23(*)

Indicateurs macroéconomiques Nigéria

2013

2014(p)

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Dette extérieure (publique et privée) /PIB

42,24%

48,60%

50,08%

50,78%

50,27%

Investissement en % du PIB

19,92%

22,55%

24,18%

24,07%

23,57%

Taux d'épargne en % du PIB

11,25%

13,33%

16,53%

16,71%

16,82%

 

2013

2014

2015(p)

2016(p)

2017(p)

Croissance du PIB en %

5,7%

5,3%

6,9%

7,2%

7,1%

Inflation en %

5,7%

6,9%

5,1%

5,0%

5,1%

Au classement Doing Business 2015, le Kenya est classé à la 139ième place en baisse de 9 places par rapport à 2014. On constate une évolution du classement « paiements des impôts et taxes », où le pays gagne 44 places pour se classer au 102ièmerang. De même, il gagne 4 places au 134ièmerang du classement « règlements et l'insolvabilité ».

Le Kenya connait d'une croissance économique soutenue dans un cadre macro-économique stabilisé.

La croissance économique a été soutenue en 2014 (+5,3 %). Elle est tirée par une amélioration des conditions climatiques et par de nouvelles découvertes de réserves de pétrole et de gaz naturel qui ont dopé les investissements. Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre (6.9 %) en 2016 et (7.2%) en 2017.

Le PIB se reparti entre le secteur agricole, l'industrie et les services à plus de 50%.Pendant l'exercice 2011/2012, le déficit courant a augmenté, s'établissant à 9,1 % du PIB, après 8,4 % au cours du précédent exercice. Cette dégradation du solde s'explique par la sécheresse qui a pénalisé les récoltes agricoles et la production hydro-électrique du Kenya, entrainant des importations massives de céréales et de pétrole.

Le Kenya est devenu en 2011 le deuxième récipiendaire des investissements directs à l'étranger (IDE) en Afrique Subsaharienne derrière l'Afrique du Sud, dépassant le Nigéria.

Le budget 2014/2015 donne la priorité au développement des infrastructures de l'enveloppe à la lutte contre la pauvreté et à la mise en place des réformes de structures (fiscalité et Constitution). Toutefois, les dépenses non prévues devraient entrainer une augmentation du déficit budgétaire.

Depuis 2011, des préoccupations majeures ont émergé, à savoir le rebond des pressions inflationnistes et l'évolution négative du taux de change du shilling kényan (KES). Le gouvernement kenyan a entrepris à la mi-octobre 2011, la mise en place d'une politique monétaire et de change nettement plus restrictive. Il a notamment, sur les conseils du FMI, augmenté par deux fois le taux de base de la Banque Centrale.

Les résultats de ces mesures volontaristes sont plutôt probants : le shilling kenyan, depuis fin octobre 2011, s'est stabilisé. Les annexes 17 et 18 montrent l'évolution du Shilling Kenyan sur 5 ans par rapport au dollar USD et à l'euro.

Evolution Inflation et taux de croissance du PIB


L'inflation diminue progressivement avec des perspectives stables, autour de 5% jusqu'à 2020. Dans ce contexte favorable, la Banque Centrale a réduit, à l'été 2013, le taux de base bancaire afin de diminuer le coût de l'emprunt pour les acteurs économiques.La croissance du Pib devrait se stabiliser autour de 7% à partir de 2015.

Evolution de la dette, des investissements et de l'épargne par rapport au PIB

La dette extérieure (publique et privé) kenyane est de 45% du PIB pour l'exercice 2013/2014et devrait rester en dessous de 50% jusqu'en 2020. Les investissements devraient rester supérieurs à 20% du PIB
et le taux d'épargne, relativement faible, devrait rester au-dessus des 10% du PIB et évoluer vers 15% dans les 5 années à venir.

Répartition de l'économie

Au niveau agricole, le Kenya est producteur de : thé, café, maïs, blé, canne à sucre, fruits, légumes.Le pays profite actuellement d'une amélioration des conditions climatiques. Sur le Kenya stock exchange, on retrouve quelques sociétés agricoles cotées qui présentent de bons résultats, ainsi que le secteur de l'industrie des biens de consommation à petite échelle (plastiques, ameublement, batteries, textiles, savon, cigarettes, farine), raffinage de pétrole, aluminium, acier, plomb, ciment, réparation de navires de commerce.

Le tourisme a longtemps été une source de revenu pour le Kenya. Mais depuis les troubles politiques, les attentats répétés des milices shebab, de moins en moins de touristes s'y rendent. Ce secteur est un peu fragilisé.

La télécommunication et les services financiers, sont les secteurs ayant connu une croissance très élevée depuis les années 2000.

C'est une tendance générale en Afrique, le taux de pénétration est très élevé pour les services mobiles, internet et mobile banking pour la téléphonie.

Les services financiers profitent de la hausse du taux de bancarisation des populations qui, au début des années 2000, était de 10%, aujourd'hui ce taux est à plus 40%.

Les Partenaires commerciaux

Les premiers partenaires du pays sont par ordre : L'Inde, la Chine, les Emirats et les Etats-Unis. Le Kenya développe aussi beaucoup d'échanges avec les pays africains tels que la Tanzanie, la Zambie, l'Ouganda, l'Afrique du sud et l'Egypte. L'annexe 19 présente les différents partenaires économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total avec chacun d'entre eux.

* 22 Carte du site http://www.lemondedukenya.com

* 23 Données issues du site du Fonds Monétaire International http://www.imf.org

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway