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Analyse des opportunités d'investissement sur les marchés financiers des pays africains

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par Eric Diby & Romain Faveau
Ecole de commerce - Pôle Paris Alternance (PPA) - Master Finance de Marché 2015
  

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II- L'Égypte

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Stabilité politique retrouvée

- Secteur du tourisme à potentiel

- Maitrise de la dette extérieure

- Aides financières des monarchies du Golfe

- Déficit public important

- Inégalités sociales et chômage élevé

- Crise de change possible

- Système bancaire exposé directement à la dette publique

Opportunités

Menaces

- Gendarme de la lutte contre le terrorisme

- Plan de relance économique

- Aide possible du FMI

- Soutien de la livre égyptienne

- Secteur bancaire rentable

- Tensions sociales

- Manque de sécurité

- Mauvaise maitrise de l'inflation

- Évolution négative du déficit et risque pour les banques

- Importantes importations en alimentaire

Depuis l'élection en Juin 2014 du maréchal El Sissi à la présidence, l'Égypte semble avoir retrouvé enfin une stabilité politique. Par sa présence remarquée et ses actions positives sur la scène internationale, le pays est soutenu financièrement et politiquement par les monarchies du Golfe, tout en maitrisant sa dette extérieure qui ne représente que 20% du PIB égyptien. Les perspectives de cette dette sont favorables, cette dernière ne devant pas évoluer dans les prochaines années. Le secteur du tourisme, qui tire la croissance vers le haut, repart gagnant de ces différents évènements. En effet, les revenus de cette activité ont augmenté par rapport à 2013 et l'année 2015 devrait être encore plus bénéfique pour l'économie.

Par ailleurs, des problèmes sociaux subsistent en Égypte. 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le chômage s'élève à 13,3% de la population active en 2014. De plus, le déficit public reste important. Ces déficits se sont accumulés depuis 2011 et les subventions à l'énergie, malgré leurs diminutions, représentent tout de même 6% du PIB. Ce déficit public atteint 90% du produit intérieur brute fin 2014 mais devrait encore augmenter suite au plan de relance économique initié par le gouvernement. Cette dette colossale est, en plus, détenue par les banques et donc, expose le système bancaire du pays à un risque. Au niveau monétaire, la parité fixe liant la livre égyptienne avec le dollar (USD) reste difficile à effectuer, les réserves de changes étant faibles pour assurer cet alignement. Les aides financières des monarchies alliées ont permis la reconstitution de ces réserves. Cependant, la monnaie devrait moins se déprécier dans l'avenir, les investisseurs ayant gagnés en confiance sur le pays suite à sa stabilisation politique.

À l'avenir, la situation du pays peut encore s'améliorer. En effet, l'Égypte se veut être le gendarme de la lutte contre le terrorisme. Elle est désignée médiateur du dossier israélo-palestinien et engage actuellement des actions contre le terrorisme dans le désert du Sinaï. Sur le plan économique, des projets de relance pourraient contribuer à la croissance économique égyptienne. Ces plans de relance concernent en particulier de grands projets d'infrastructure, comme la construction d'un second canal de Suez. La politique économique égyptienne se veut interventionniste pour booster la croissance via ses actions publiques. Ces projets pourront compter sur une aide financière du FMI avec qui les négociations ont repris récemment, sachant qu'elles étaient rompues depuis 2012. Comme vu précédemment, la dépréciation de la monnaie égyptienne devrait être contenue grâce aux aides financières du Conseil de Coopération du Golfe et surtout par le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers. Enfin, le secteur bancaire affiche de bonnes perspectives et enregistre une rentabilité grandissante malgré une faible capitalisation.

Toutefois, certains éléments peuvent impacter défavorablement l'économie du pays. Suite aux élections, deux mouvements se distinguent et se confrontent : les islamistes et les laïcs. Les partis radicaux, après avoir été mis de côté par le gouvernement actuel, provoquent des attentats visant les grandes institutions égyptiennes afin de faire pression au régime actuel. Le manque de sécurité est donc un problème et un frein pour les investisseurs souhaitant investir en Égypte. Aussi, ces problèmes de sécurité impactent les secteurs du tourisme et de l'industrie d'extraction. Le plan de relance économique qui va permettre de soutenir la croissance, va aussi engendrer la hausse du déficit budgétaire, en dépit d'une baisse des subventions encore insuffisante. L'évolution de cette dette expose davantage le système bancaire à un risque souverain. La forte pression inflationniste diminue la consommation des ménages, et cette consommation devrait ralentir progressivement au regard de l'évolution de l'inflation. Déjà énoncées auparavant, les réserves de change sont faibles, surtout pour une population grandissante et dont les importations concernent principalement leurs besoins alimentaires. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984