WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Cinétque de la richesse de la canne à sucre en fonction du délai de maturation

( Télécharger le fichier original )
par Eric RAIVIRE
Université des Sciences et Techniques de MASUKU - Ingénieur Agronome 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.4. Récolte de la canne à sucre

C'est la période où les tiges de canne sont coupées, pour être envoyé au broyage afin d'extraire du sucre à l'usine. La récolte est conditionnée par le contrôle des paramètres technologiques de maturation notamment le Brix et la pureté qui doivent atteindre des valeurs recherchées respectivement 19 à 22 pour le Brix et 90 à 95 °Z pour la pureté et un Rendement Hugo Simplifié moyen de 12 (BESSEGUE, 2011).

La récolte se fait en « vert » ou en « brûlée » (MVEH, 2011), pour ce dernier cas le brulis est fait en « veille coupe». Bien que la coupe en « brûlée » présente de nombreux avantages lors la récolte, préférentiellement, la coupe en « verte » reste la plus utilisée.

En terme de rendement, grâce aux progrès de la recherche, les rendements mondiaux de la canne à sucre ont augmenté à un rythme annuel de 0,6% entre 1961 et 2005 passant ainsi d'un

rendement de 50 tonnes par hectare en 1961 à 65 tonnes en 2005. Parmi les principaux pays producteurs de canne à sucre, le Brésil et l'Inde affichent un rendement croissant sur la période (rythme annuel de croissance = 1,2% pour le Brésil et 0,9% pour l'Inde) qui leur permet d'atteindre les niveaux de rendement respectifs à l'hectare de 73 tonnes par hectare pour le Brésil et 62 tonnes par hectare pour l'Inde en 2005 (FAUCONNIER, 1991).

A SUCAF Gabon, les rendements des parcelles déterminent la fréquence de replantation. Ces rendement doivent être impérativement = 60 t/ha pour maintenir la production des repousses (BESSEGUE, 2011).

I.5. Bio agresseurs de la canne à sucre

I.5.1. Les maladies

La canne à sucre est une pluriannuelle plantée sur de grandes surfaces en système de monoculture. Cette caractéristique la rend particulièrement exposée aux ravageurs ainsi qu'à de nombreuses maladies (CHAMPOISEAU, 2006). L'utilisation des boutures lors des plantations facilite considérablement la propagation des agents pathogènes, impliquant la mise en place de schémas de pépinières, le développement de techniques d'assainissement du matériel végétal ainsi que des règles phytosanitaires strictes pour l'échange du matériel végétal telles que des quarantaines (FELDMANN et al, 1994; ROTT et al, 1997).

Par ailleurs, les procédés de lutte font essentiellement appel à l'utilisation de variétés résistantes qui peuvent jouer le rôle d'inoculum pour des variétés sensibles, sans toutefois présenter de symptômes (FAUCONNIER, 1991). En 2000, près de 60 maladies d'origines bactériennes, virales, fongiques ou encore provoquées par des phytoplasmes étaient recensées sur la canne à sucre (ROTT et al, 2000). Dans certains cas (variétés sensibles, évolution de l'agent pathogène, conditions environnementales particulières,...), ces maladies peuvent provoquer des dommages très importants et avoir des conséquences économiques graves à l'échelle d'une parcelle, d'une aire de culture, voire d'un pays.

A SUCAF Gabon, il existe principalement cinq (5) maladies qui provoquent des dégâts et doivent potentiellement faire l'objet de thématiques de recherches et intégrer dans le schéma d'assainissement et de sélection variétale. Il s'agit de trois (3) maladies fongiques (le charbon « Ustilago scitaminea », la morve rouge « Colletotrichum falcatum » et Pokka boeng, « Fusarium monilliforme » d'une maladie virale impliquant le « Yellow leaf virus

(YLV) » responsable du syndrome de la feuille jaune et une bactériose vasculaire (l'échaudure des feuilles causée par Xanthomonas albilineans).

L'annexe 4 présente la liste des différentes maladies de la canne, leur degré de gravité et les pertes occasionnées.

I.5.2. Moyens de lutte

Les pratiques culturales de la canne à sucre rendent cette culture particulièrement sensible à de nombreuses maladies (CHAMPOISEAU, 2006), notamment du fait de quelques spécificités :

Les épidémies sont facilitées dans un contexte de monoculture sur de grandes surfaces agricoles ;

la propagation des agents pathogènes est facilitée par la multiplication végétative par bouturage et la sélection variétale est longue et difficile, notamment à cause du caractère pluriannuel de la culture. Les méthodes de lutte contre l'échaudure des feuilles sont essentiellement préventives car aucun moyen de lutte chimique n'est utilisé à l'heure actuelle.

La sélection variétale représente le moyen de lutte le plus efficace et le plus répandu pour lutter contre les principales maladies de la canne à sucre. Il permet l'obtention de nouvelles variétés de canne à sucre par croisements d'espèces présentant des qualités agronomiques particulières ou une résistance naturelle à une maladie. L'espèce S. spontaneaum, résistante à l'échaudure des feuilles, a été utilisée dans de nombreux schémas de sélection variétale. La création variétale est un processus relativement long (10-12 ans en moyenne) qui nécessite la mise en place de schémas de sélection complexes. Pour être efficace dans la lutte contre les maladies à long terme, la sélection doit être accompagnée de mesures prophylactiques telles que :

i) l'élimination du matériel végétal infecté ;

ii) le nettoyage et la désinfection des outils de coupe en pépinières ;

iii) Des contrôles sanitaires et la production de matériel végétal assaini.

Les contrôles sanitaires stricts ont été mis en place pour l'échange et la distribution de matériel végétal (boutures) d'un pays à l'autre, voire même à l'intérieur d'un même pays. C'est par exemple le rôle de la quarantaine internationale du CIRAD à Montpellier. Celle-ci, au cours de deux cycles de quarantaine d'une durée de un an chacun, a pour objectif de tester, assainir et finalement certifier le bon état

phytosanitaire du matériel végétal à l'égard des principaux organismes pathogènes de la canne à sucre (ROTT, 1995) ;

L'assainissement du matériel végétal fait appel aux techniques récentes de culture in vitro mais aussi aux techniques plus classiques de thermothérapie des boutures ;

La culture in vitro permet la production et la multiplication de matériel végétal assaini en laboratoire à partir de différents tissus de plantes, tels que les méristèmes apicaux ou les bourgeons latéraux (FELDMANN et al, 1994). Les vitro plants ainsi produits seront utilisés pour la mise en place des schémas de pépinières, mais aussi dans différents essais expérimentaux, notamment de phytopathologie ;

La thermothérapie des boutures est une méthode basée sur la destruction des bactéries dans les boutures grâce à la chaleur, sans dommage pour les tissus végétaux. Elle est surtout efficace contre les maladies bactériennes et fongiques. Elle consiste en un trempage des boutures préalablement immergées dans de l'eau à 25°C pendant 48 heures, suivi d'un bain d'eau chauffée à 50°C pendant une durée 3 heures (ROTT, 1995). Ce procédé n'est cependant pas toujours compatible avec la taille des surfaces agricoles à planter, de même, certaines variétés ne résistent pas au choc thermique, c'est le cas de la R570 récemment introduite à SUCAF Gabon où la reprise des bouture est parfois difficile, occasionnant ainsi de nombreux vides.

I.5.3. Ravageurs

En général, les ennemis sont spécifiques de certaines zones géographiques que les maladies. En 1953, une liste mondiale d'ennemis de la canne comprenait 1168 espèces, dont 462 coléoptères, 333 hémiptères, 265 lépidoptères (FAUCONNIER, 1991). Pour le cas spécifique de SUCAF Gabon, nous retenons essentiellement deux (2) dont : les borers principaux ennemis de la canne. On estime les pertes totales à 10% de la récolte mondiale. Ils sont très nombreux, plus graves en climats peu favorables à la maturation et s'attaquent aux entrenoeuds de la tige:

Diatraea spp ;

Chilo spp ;

Eldana saccharina; ce sont les plus fréquents et les plus graves.

L'annexe 4 présente la liste des principaux ravageurs de la canne, leur degré de gravité et les pertes occasionnées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore