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La place et la qualité du français dans les domaines scientifiques: le cas du master 2 chimie (université des frères Mentouri)

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par Abdelghani Zekri
Université Frères Mentouri Constantine - Master - Plurilinguisme et variation linguistique 2016
  

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CHAPITRE I : ASPECT THÉORIQUE

à la fois de la grammaticalité et des règles définies par la situation de communication (langue écrite ou orale, relations entre les interlocuteurs, etc.). Ainsi, l'énoncé « Je vous ordonne de sortir de la salle tout de suite ! » émis par un élève dans une école en s'adressant à son enseignant est grammatical du point de vue des règles normatives, mais non acceptable du point de vue de la situation de communication.

En ce qui concerne le second type, « la qualité externe », il se détermine par rapport à la norme sociale, celle qui est valorisée par les individus et est estimée comme le bon usage. Selon Chantefort, le bon usage est souvent justifié par des considérations sociales, historiques, littéraires, logiques et/ou esthétiques.

Quant au sociolinguiste Jacques Maurais, il envisage une définition de la notion de qualité de la langue en partant de la dichotomie saussurienne langue/parole (ou discours). Maurais constate que ce qui apparait dans la réalité linguistique sont les discours et non pas la langue au sens saussurien. De ce fait, il déduit que la qualité doit porter : « Sur la parole, sur les discours, c'est-à-dire sur les productions linguistiques réelles et non sur le système de signes qui existe dans la conscience de tous les membres d'une communauté linguistique. » (Maurais, 1999, p.37). D'où, l'évaluation de la qualité d'une langue ou d'une variété doit obligatoirement faire recours, en plus des critères d'ordre grammatical, à des critères d'ordre social comme le prestige littéraire ou historique.

Généralement, la qualité de la langue peut se définir comme : « Un faisceau de paramètres linguistiques en interrelation. Ce faisceau est lié à la situation de communication. Les situations de communication sont diverses et donnent lieu à plusieurs usages. Il n'y a donc pas une qualité, mais plusieurs, à l'aune desquelles les usages se mesurent. Certains des paramètres concernent le système linguistique, ses composantes et ses

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CHAPITRE I : ASPECT THÉORIQUE

règles. D'autres relèvent de la norme prescriptive, qui est elle-même fondée sur les normes évaluatives des locuteurs. » (Tremblay, 1996, p.13). Cette définition tient compte de la situation de communication tout en consistant à mesurer les qualités d'une variété à l'aide de critères linguistiques et épilinguistiques.

Une autre définition de la notion de qualité qui manque peut-être de généralisation, car elle s'intéresse à la qualité du français écrit. BUREAU définit la qualité de la langue française comme : « Un emploi conforme aux conventions linguistiques qui régissent le code du français écrit. Il faut entendre par conventions linguistiques non pas un ensemble de règles imposées par une « élite » ou dictées par le « génie » de la langue, mais bien les conventions de fait qui constituent en quelque sorte, par rapport au sujet, le passé de la langue et qui sont nécessaires pour assurer la communication et/ou l'expression dans cette langue. » (Cité par Maurais, 1999, p.36)

I.2.2. la qualité de la langue et la norme linguistique

Laur (2002, p.149) affirme que : « La notion de « qualité » n'a de sens en linguistique que par rapport à une norme, laquelle est linguistiquement arbitraire, mais socialement motivée. [...] aucune langue et aucun parlé ne pourraient être jugés ou évalués sans repère social. La forme linguistique d'un parler ne prend donc de sens que si une valeur sociale lui est attribuée. Plus un parler s'écarte de la norme, moins on lui accorde le sceau de la « qualité ». »

MOREAU (1997) distingue plusieurs types de normes parmi lesquels les normes de fonctionnement et les normes prescriptives.

Premièrement, les normes de fonctionnement (dites aussi normes objectives) qui constituent l'ensemble des usages linguistiques que partage un groupe d'individus. L'examination des normes de fonctionnement

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand