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La carte nationale d'identité dans l'Adamaoua: 1960-2013

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par Gabana Jean Francis
Université de Ngaoundéré - Master Recherches en Histoire 2013
  

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2-La mise en place des postes d'identification.

L'on ne saurait parler de carte nationale d'identité dans l'Adamaoua sans toutefois évoquer le processus qui a rendu faisable l'établissement même de cette pièce d'identité aux citoyens. La mise en place des postes d'identification dans l'Adamaoua s'est faite de manière progressive. En outre, les postes d'identification sont nés au rythme de l'évolution de la structure administrative de l'Adamaoua et au rythme de la croissance

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de la population de ladite Région. C'est en fait un processus qui a débuté en 1960, avec la présence de quelques postes d'identification installés uniquement dans les localités les plus importantes de l'Adamaoua. Avec l'ouverture démocratique des années 1990 et l'augmentation de la population de l'Adamaoua, plusieurs postes d'identification sont créés dans toutes les circonscriptions administratives de la Région de l'Adamaoua.

2-1.Les premiers postes d'identification de l'Adamaoua.

La période post-coloniale au Cameroun est caractérisée par la mise en place de la nouvelle administration et plus particulièrement la création des postes d'identification. Ces postes d'identification, dans leur contexture actuelle dans la Région de l'Adamaoua, se singularisent par une répartition relativement inégale. La région de l'Adamaoua, depuis l'indépendance du Cameroun, connaît une mise en place progressive des postes d'identification dont la cartographie donne une lecture plus aisée.

L'analyse de la mise en place des postes d'identification dans l'Adamaoua, prend en compte les éléments factuels qui expliquent pourquoi certaines zones ne sont pas dotées de postes d'identification ou encore ont bénéficié tardivement d'un poste d'identification. Dès l'indépendance du Cameroun sous administration française en 1960, les premiers postes d'identification ont été créés dans le but d'identifier les citoyens de cette Région frontalière à la République Centrafricaine et au Tchad réputés pour une instabilité et pour une émigration de leurs citoyens vers le Cameroun. En effet, la mobilité des citoyens camerounais et l'immigration des personnes de nationalités diverses ont justifié la création des postes d'identification surtout dans les chefs-lieux des circonscriptions territoriales de l'Adamaoua. Ainsi, les sous-préfectures et préfectures étaient à cet effet, considérées comme les postes d'identification. L'Adamaoua au cours des années 1960, comptait comme nous l'avons souligné plus haut cinq (05) arrondissements. Dans ces arrondissements furent donc installés les services d'identification.

La création des structures administratives a fait également naître les commissariats dans l'Adamaoua. En effet, dans leurs missions, les circonscriptions territoriales sont accompagnées par les commissariats. Ainsi, au Cameroun, les commissariats, tels que définies par le décret de 1964 instituant la carte nationale

d'identité6 dans son article 3, sont des postes d'identification. Ainsi on peut lire : « La carte nationale d'identité est établie par les commissaires de police et les chefs de circonscriptions territoriales auxquels le Directeur de la Sureté fédérale délègue sa signature ».

Dans la dynamique de la création des postes d'identification au Cameroun, on note une mise en place de manière discriminatoire des postes d'identification dans la Région de l'Adamaoua. On dirait que certaines localités de l'Adamaoua ont été carrément écartées de la politique d'identification des citoyens camerounais. Ce sont par exemples les localités stratégiques telles que Djohong et Ngaoui dans le Mbéré, Bankim dans le Mayo Banyo, Ngan-ha et Belel dans la Vina, Ngaoundal dans le Djerem, Konctha dans le Faro-et-Déo. Des localités stratégiques du point de vue de leurs positions frontalières aux pays voisins du Cameroun et aussi du point de vue démographique. Ces localités n'avaient, au cours des années 1960 et 1970, aucun poste d'identification.

Dès lors, dans les différentes circonscriptions territoriales, il eut deux postes d'identification seulement dans les centres urbains. Ainsi, le tableau suivant fait ressortir la répartition des postes d'identification dans l'Adamaoua de 1960 à 1995.

Tableau 3: répartition des postes d'identification de 1960 à 1995.

Villes

Postes d'identification

BANYO

Sous-préfecture de Banyo et le commissariat de la ville de Banyo

NGAOUNDÉRÉ

Sous-préfecture de Ngaoundéré et le commissariat

spécial de la ville de Ngaoundéré

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6 Décret n°64-DF-394 du 29 septembre 1964 instituant la carte nationale d'identité.

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TIBATI

 

Sous-préfecture de Tibati et le commissariat la ville de Tibati

MEIGANGA

Sous-préfecture de Meiganga et le commissariat de la ville de Meiganga

TIGNERE

Sous-préfecture de Tignere et le Commissariat la ville de Tignere.

Source : Tableau réalisé à partir des archives de la délégation régionale de la sûreté nationale de l'Adamaoua.

Au regard du tableau de la répartition des postes d'identification dans l'Adamaoua, il est important de noter que, par rapport à la couverture du territoire de l'Adamaoua, les postes d'identification sont insuffisants. Ainsi, pour une superficie de 63 701Km2 l'Adamaoua comptait dix (10) postes d'identification installés uniquement dans les villes importantes.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams