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Administration publique et le développement socio-économique. Cas de la ville de Lubumbashi

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par Georges Makema Kasongo
Université de Lubumbashi - Gradué en Science Politique et Administrative  0000
  

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2.2 Au niveau du gouvernement colonial dans la colonie :

A la tête de l'administration se trouvait un haut fonctionnaire nommé par le rio et qui portait le titre du gouvernement, générale. Celui-ci était assistait d'un ou plusieurs vices gouverneurs généraux (art 21 charte coloniale). Le gouverneur généraleexerçait le pouvoir exécutif dans les limites prévues par les lois, décret et arrêté é royaux.

Le gouverneur généraleavait la haute direction de tous les services administratifs et militairesétabli au Con Belge. Les diffèrent services administratifs comprenaient :

a) Le secrétariatgénéral : il s'occupait de la coordination et de la centralisation des services administratifs.

b) Le gouvernement de province avec à sa tête un commissaire de province, représentant le gouverneurgénéral.

c) Diffèrent services : secrétariat de province, agriculture et foret, finances et douanes, affaires économique, travaux publics, conservation des titres fonciers, hygièneau rencontre d'extension de ces services dans le différent district et territoires.

L'organisation administrative des autochtones était cependant ambiguë « fondamentalement opportuniste », selon le professeur Vunduawe-te- Pemako,26(*) celle-ci est en effet, était accès sur l'exploitation du territoire occupé. Les collaborateursindigènes qu'elle voulait trouver parmi les chefs indigènes devait être des personnes acquisea sa cause de façonà tenir en laisse la population pour lui fairesexécuter avec empressement des ordres de la hiérarchie. Les différents reformes qui se succédèrent pour la mise en place des institutions administratives basées les coutumes locales auront, du moins jusqu'à 1933, parmi leurs principalespréoccupations, l'identification du type du (chef) appelé à collaborer avec l'administration coloniale27(*).

Toute l'administration coloniale malgré la doctrine officielle a certaine période fut toujours centralisé et autoritaire. Même en 1959 elle restait prisonnière de l'image qu'elle s'était faite du monde noir, considéré comme un peuple d'enfants auquel il convenait de tout dicter. Elle fut fort marquée par la tradition autoritaire d'avant-guerre,cherchantà réaliser le changement technique de la même manière qu'elle avait mis en place les cultures obligatoires. Malgré son efficacité l'administration coloniale ne pouvait satisfaire les populationsqui se révoltèrent contre elle en 1959 et 1960.

C'est à une conclusion semblable que le professeur PINGA KASENDA 28(*)écritqu'a fur et à mesureet à mesure que s'implantait la colonisation, l'esprit de conquête qui avait caractérisé au départ de l'organisation et l'action administrative dans la colonie céda le pas le pas à un souci d'adaptation aux contingences locales. Au service d'une économie extravertie, l'administration coloniale eut pour premier objectif de neutraliser la force oppositionnelle des clans. Ensuite, elle s'attacha aux groupements du village et des chefferies des faibles dimensions, afin de mieux les insérer dans le circuit de l'économie de marché.

Dans cette perspective les chefs traditionnels furent transformés en auxiliaires de l'administration coloniale et toutes les institutions administratives furent conçues pour être au service d'une économie étrangère, en érigeant l'efficacité administrative en principe absolu d'organisation. Tout devait se plier aux nécessités administratives, les hommes comme les valeurs qui constituent les fondements de leur société. Ce n'est que vu sous cet angle qu'on peut comprendre la brutalité, la violence et la coercition qui ont caractérisé le système administratif colonial.

L'évolution de l'administration publique s'accéléra avec les évènements politiques du 04 janvier 1959 : manifestation dans les rues, émeutes, élections...Dès juillet 1960, une évacuation généralisée des cadres belges de l'administration eut lieu. L'évacuation eut pour effet une véritabledésintégration de l'administration locale. Depuis ces évènements, le contrôle de l'administration coloniale sur l'évolution de la situation devint de plus en plus relâché et parfois inexistant. A la suite du départ des cadres administratifs belges, débute le processus de sous-administration. Chacun de niveau de l'administration publique s'est trouvé pourvu de titulaire nouveau,inexpérimentés, isolés des échelons inférieurs ou supérieurs. Ce fut aussi le début d'un phénomèned'atomisation l'administration locale. Cette autonomisation a été particulièrement ressentie à l'échelle locale, ceci d'autant plus que peu de cadres comptantssentaient la vocation de faire régner l'ordre dans les campagnes. Tout au plus, les fonctionnaires responsables des collectivités se sont- ils bornés s'installer le plus confortement et le plus paisiblement possible dans leurs fonctions nouvelles, se repliant sur eux-mêmes et contribuant ainsi directement à l'isolement des campagnes par rapport aux autorités administratives provinciales et centrales.

Dans les grandes lignes, l'héritage de la République Démocratique du Congo en matière d'administration publique est de par sa nature de son implantation, da sa structure, de ses methodes et techniques, uncorps et règne dans le milieu social qui lui est resté longtemps hostile. La deuxième République avait également utilisé cet instrument pour installer et légitimer le dictateur au pouvoir. La reprise en main de l'administration publique s'est effectuée sous le régime de MOBUTU grâce au Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R), lequel amorça un processus d'hyperpolarisation de l'administration. Par la suite, les mouvements rebelles successifs, l'AFDL, puis le RCD ont pris les méthodes d'hyperpolarisation conçues par le MPR.

De nos jours, une nécessité s'impose. Elle consiste à assigner des nouveaux objectifs à l'administration. D'où la République Démocratique du Congo par le biais de son ministère de la Fonction Publique avait initié le processus de la réforme de son administration.

* 26 VUNDUAWE TE,PEMAKO, la décentralisation des responsabilités au Zaïre, pourquoi et comment ?, l'administration locale du Zaïre de 1885 à 1982, in Zaïre-Afrique, n°165, p. 261.

* 27 ISANGO IDI WANZILA, la présence des chefs coutumiers dans l'administration territoriale au Zaïre, quelle opportunité ?, in Zaïre-Afrique, n°265, 1992, pp. 151-152.

* 28 MPINDA KASENDA, cité par ISANGO IDI WANZILA, op cit, p.80

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