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Le gaz naturel pour véhicules. Quels intérêts écologiques, dans quel contexte économique, avec quelles possibilités juridiques de développementĀ ?

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par Dominique Capdevielle
Université de Toulouse 1 Capitole - Master 2 Ingénierie du Développement durable 2016
  

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B - Divers types de gaz :

Pour déterminer l'intérêt économique du gaz il est nécessaire de s'intéresser au prix du pétrole, sur lequel il est encore souvent indexé. Or, plusieurs enjeux géo-stratégiques peuvent être relevés. Une indépendance énergétique impliquerait plusieurs conséquences quant à l'équilibre politique mondial.

Pour la Commission européenne « L'Europe a besoin de mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles. Le recours à la biomasse constitue l'une des principales solutions possibles. Des mesures efficaces en faveur de la biomasse, au regard de son coût, doivent être arrêtées au niveau européen » (108).

1° - Le prix du pétrole influence sur l'intérêt économique du gaz :

Il faut également prendre en compte les acteurs de la filière pétrole qui ont des moyens financiers considérables «excepté le distributeur américain Wal-Mart », les sept premières entreprises mondiales par leur chiffre d'affaires sont toutes des compagnies pétrolières, elles ont généré chacune en 2014 autour de 400 milliards de dollars de chiffre d'affaires (109), soit l'équivalent du PIB français pour les six pétrolières. Leur stratégie face à l'arrivé d'une nouvelle énergie pourrait donc être déterminante dans un nouvel échec économique du gaz.

Quant aux pays producteurs, l'Arabie Saoudite est dominante. A une échelle géopolitique régionale, dans le moyen-orient, elle a également un intérêt, au moins, pour affaiblir son rival et voisin l'Irak, Etat dont la religion est principalement chiite contrairement à celui-là quasiment totalement, et officiellement, sunnite. (110).

Mais cette analyse doit vraisemblablement être tempérée par une approche économique plus pragmatique. En effet la politique des Saoudiens est sujette à discussions. D'une part, ils se plaignent, officiellement, d'une baisse des cours, due à une surproduction des pays qui ne sont pas membres de l'OPEP et de la spéculation (111), ce qui a un effet sur leur marge productive (référence précédente et 112) l'hydrocarbure roi étant à la base de 90% de leurs recettes. Et d'autre part, ils pourraient jouer une baisse pour des raisons de stratégie économique.

108 - http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52005DC0628&from=FR

109 - http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1159250-classement-entreprises/

110 - http://www.franceculture.fr/tags/sunnites

111 - http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/12/14/97002-20141214FILWWW00057-petrole-l-opep-denonce-la-speculation.php

112 - http://www.leconomiste.com/flash-infos/chute-des-cours-du-petrole-lopep-denonce-la-speculation-et-la-surproduction-des-pays-non

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a- La stratégie des pays liés à l'OPEP :

C'est en tout premier lieu celle des quatre monarchies du Golfe, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar et Koweït, membres du cartel dont elles assurent 52 % de la production, qui selon des analystes, cherchent à maintenir ainsi la pression sur les producteurs de schiste et à défendre leurs parts de marché. En effet le coût de production du pétrole de schiste, est élevé, estimé à 70 dollars le baril, ainsi en maintenant un prix plus bas que ce prix de revient elles affaiblissent leurs concurrents. Il est même sensiblement plus haut pour le Docteur Fatih Birol, qui lundi 1er décembre 2014, lors d'une présentation du « World Energy Outlook 2014 » à Paris répondant à une question sur l'huile de schiste américaine déclarait « que les coûts étaient en moyenne de 75 $/baril (113), certains avancent le chiffre de 100 $ en prenant en compte les mécanismes financiers (114) Et pour Abdallah al-Badri, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, « "L'Amérique va dépendre du pétrole du Moyen-Orient pendant de longues années".

Il a assuré que les monarchies du Golfe ne seraient pas affectées par l'effondrement des cours. Ces monarchies, qui se sont constituées des réserves financières, de 2.450 milliards de dollars grâce à la manne pétrolière, "ne sont pas en danger", a-t-il insisté. » (115) «  L'Arabie Saoudite est bien engagée dans une guerre des prix contre le pétrole "de schiste" américain, a affirmé le ministre du pétrole saoudien durant la réunion à huis-clos de l'Opep jeudi 27 novembre à Vienne » (116). Dans ces conditions il y a peu de doutes sur une riposte envers un concurrent énergétique (117). Près de deux ans après le début de cette analyse, cette stratégie est bien établie (118).

Cet aspect de guerre des prix envers le pétrole de schiste n'est pas le seul à prendre en compte. En effet « l'Arabie Saoudite semble entreprendre de rappeler à chacun, hors de l'Opep comme au sein de l'organisation, qu'elle est l'unique reine au centre de l'échiquier pétrolier mondial. Elle bénéficie à la fois de la plus forte capacité de production et des premières réserves exploitables de la planète, ainsi que de coûts d'extraction parmi les plus faibles, estimés entre 5 et 10 dollars le baril. » (réf ibid).

De plus d'autres facteurs sont à prendre en compte, démographie, mode de vies, économiques, voir technologiques (119), pourrait être ici abordé l'émergence de nouveautés telles que les voitures électriques, ou GNV, comme vu précédemment. Maintenir une production élevée permet de continuer à assurer la suprématie du pétrole, pour un temps au moins.

Cela permet également à l'Arabie Saoudite d'amorcer la réorientation de son économie (120). Les réserves financières, que ce soit de son « fond souverain, la SAMA Foreign Holdings », qui détient 739 milliards de dollars (121) et la vente de le compagnie pétrolière nationale prévue pour 2018 (122), lui permettront d'amorcer ce virage.

113 - http://www.contrepoints.org/2014/12/05/190370-cours-du-baril-qui-dit-mieux-quel-est-le-prix-dequilibre

114 - http://reseauinternational.net/petrole-de-schiste-une- catastrophe-se-prepare-aux-etats-unis-il-y-aura-du-sang/

115 - http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20141214tribab9b0e935/la-speculation-contribue-fortement-a-pousser-les-prix-du-petrole-a-la-baisse-opep.html

116 - http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/11/29/contre-choc-petrolier-les-saoudiens-menent-une-guerre-des-prix-contre-les-etats-unis/

117 - http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/11/28/petrole-les-gagnants-et-les-perdants-de-la-chute-des-cours_4531148_3234.html#fRgq7mVSjffLCmaG.99

118 - http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/petrole-l-arabie-saoudite-en-passe-de-gagner-son-pari-508781.html

119 - http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/Espace-Decouverte/Les-grands-debats/Quel-avenir-pour-le-petrole/L-evolution-de-la-demande-energetique

120 - http://www.latribune.fr/economie/international/l-arabie-saoudite-rattrapee-par-la-baisse-des-cours-du-petrole-506555.html

121 - http://www.atlantico.fr/decryptage/sos-petrole-en-faillite-attention-ne-pas-enterrer-arabie-saoudite-trop-vite-thomas-porcher-2272222.html#SUghubRxPVAU0C8K.99

122 - http://www.atlantico.fr/decryptage/arabie-saoudite-fonds-2-trilliards-dollars-pour-construire-economie-post-petrole-monarchie-wahhabite-peut-elle-esperer-reussir-2651517.html

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Il existe des controverses sur les réserves mondiales de pétrole. En ce qui concerne ce royaume, plusieurs articles et ouvrages, parfois anciens, laisse penser, à l'auteur de ces lignes, que des difficultés d'extraction sont peut être anticipées. L'injection d'eau par pressurisation pour extraire le pétrole affecte ses réserves d'or bleue (123) et a pu être évoqué comme un signe de moindres réserves.

L'après pétrole semble acté pour cet acteur majeur. Le paysage de 2019 en serait affecté, une remontée des cours serait alors inéluctable du fait de la résurgence des autres producteurs.

Or, le prix d'équilibre par baril (124) est aux environs de 100$ pour l'Iran et l'Irak, et au delà pour le Venezuela, 96$ pour la Russie, ou 80$ pour l'Équateur.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo