WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des risques naturels au Bénin. Cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama.

( Télécharger le fichier original )
par Koffi Arsene DONOUVI
UNIVERSITE Dà¢â‚¬â„¢ABOMEY CALAVI/MIRD - Master 2 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2 Les effets sur l'environnement

Les crues peuvent avoir des effets positifs pour l'environnement : remplissage des nappes, fertilisation des sols (par le dépôt de sédiments), participation à la biodiversité des espaces alluviaux et contribution, par l'apport de sédiments, à la lutte contre l'érosion des deltas. Elles ont aussi des impacts négatifs car elles peuvent être responsables d'une érosion massive (notamment en zone côtière) et peuvent toucher des sources de pollution comme des sites industriels ou bien des sols pollués ou traités aux pesticides qui vont ensuite affecter l'ensemble des terrains inondés. L'évaluation du niveau des cours d'eau due à des pluies abondantes relève, depuis des milliers d'années, de la vie normale des populations africaines même dans les communes de Karimama et de Malanville. Les saisonnières qu'elle provoque maintiennent la fertilité du sol, en y déposant de nouvelles couches de vase et en évacuant les sels qui se sont accumulés dans les couches supérieures du sol. La haute productivité agricole des plaines inondables ouest Africaines est dans la vallée du Niger, par exemple, due non pas à l'irrigation mais aux crues saisonnières.

Dans ces zones humides, ce cycle d'inondations s'avère favorable à la productivité et à la préservation de la diversité biologique. Dans le passé, ces inondations annuelles étaient extrêmement bénéfiques : les plaines inondables étaient parmi les écosystèmes les plus productifs de la terre.

59

Mais depuis 2010, l'inondation est devenue synonyme de pertes et de dévastation, en raison de nombreux facteurs dont la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre, le surpeuplement, l'occupation des zones à risques, le bétonnage de grandes surfaces, le mauvais choix de modèles d'habitat et la pauvreté.

Ainsi , presque tous les ans , il n'est pas rare d'apprendre que quelque part dans le monde et même au Bénin plus précisément dans la zone d'étude, les inondations ont causées des dégâts au niveau des infrastructures , des moyens d'existence et des biens . Il s'ensuit le plus souvent, des risques graves de maladies telles que le choléra, le paludisme, etc

I.3 L'impact sur les femmes

Les inondations au cours de ces dernières années ont sérieusement touché plusieurs villages des communes de karimama et de Malanville créant de nombreux préjudices aux populations. Les riverains de ces communes sont diversement affectés par le sinistre. Les femmes sont les plus vulnérables pendant les inondations, comme risque prioritaire nous avons les grossesses non désirées, décès en couche ; arrêt /ralentissement des activités économiques, avortements, forte dépendance vis-à-vis de l'aide extérieur, viols, accouchement d'enfants morts nés, répudiation. L'on déplore plusieurs cas de blessés graves et décès dont la majorité par noyades. Les populations ayant perdu leurs habitations, leurs récoltes et d'autres réserves alimentaires, sont désormais plongées dans une précarité absolue. Elles ont aussi perdu leurs activités économiques de subsistance car plusieurs hectares de champs sont dévastés, les marchés sont inondés et les voies de communications sont endommagées. L'inondation des centres de santé et d'autres infrastructures sociales exposent les populations à une crise humanitaire. Plusieurs enfants ne pourront pas reprendre les classes à la rentrée parce que leurs écoles sont inondées.

60

Ces inondations ont causé des déplacements de populations qui sont corollaires sur la vie sociale. Certaines victimes de ces inondations, n'ayant plus d'abris, sont exposées aux moustiques donc au paludisme et d'autres maladies.

Plus de 80% des populations des zones sinistrées vivent de l'agriculture et il faut s'attendre au pire sur le plan de la production agricole et donc sur le plan alimentaire.

En effet, les cours et plans d'eau constituent d'importants atouts pour l'agriculture, la pêche, l'élevage, les transports, le tourisme et la construction de barrages électriques. Néanmoins, lorsque ces eaux causent de graves inondations comme c'est le cas actuellement, elles détruisent les cultures, le bétail, la volaille, coupent les voies de transport. Ainsi, les dégâts enregistrés dans le cadre de ces inondations vont favoriser l'insécurité alimentaire et accentuer la morosité économique dans un pays comme le Bénin déjà marqué par de profondes crises socio-économiques. Les pertes concernent essentiellement, des milliers d'hectares de cultures vivrières, des greniers entiers décimés, des dizaines de milliers de bétails et de volaille emportés.

Le commerce des produits vivriers est désormais rendu difficile voire impossible ; plusieurs marchés sont inondés et des hangars sont emportés. De plus, les pistes rurales qui constituent l'essentiel des voies de communication sont détruites et totalement impraticables. Cette situation aura aussi d'impacts sur les populations des centres urbains qui s'approvisionnent au niveau de ces localités sinistrées qui constituent les greniers du pays.

Au plan sanitaire, il faut noter que les inondations ont engendré plusieurs facteurs de risques :

? les populations sinistrées n'ayant plus d'abris, passent la nuit à la belle étoile sans moustiquaires ; ils s'exposent ainsi aux moustiques ;

? il y a une très forte promiscuité entre les animaux domestiques et les populations qui tiennent à sauvegarder leur élevage ce qui constitue un

61

facteur potentiel de risque de transmission de maladies entre les hommes et les animaux ;

? les ouvrages d'adduction d'eau potable sont endommagés ce qui fait que les populations n'ont que de l'eau souillée pour leurs besoins.

? l'inondation des latrines et des toilettes a facilité le passage des matières fécales dans les eaux.

Tous ces facteurs de risque, augurent le développement du paludisme, des infections respiratoires aiguës et il faut s'attendre surtout à des épidémies dues aux maladies hydriques telles que : la diarrhée, le choléra et bien d'autres.

L'exode rural, raréfaction de la main d'oeuvre locale, présence massive des femmes et des enfants dans les petits travaux, accentuation du trafic des enfants, la déscolarisation, la baisse de l'économie locale, la flambée des prix sur le marché.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984