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Gestion des risques naturels au Bénin. Cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama.

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par Koffi Arsene DONOUVI
UNIVERSITE Dà¢â‚¬â„¢ABOMEY CALAVI/MIRD - Master 2 2015
  

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I.4 Les effets macroéconomiques des dommages

Les effets macroéconomiques correspondent aux impacts de la catastrophe ayant modifié les performances des principales variables économiques du des communes de Karimama et de Malanville en supposant que les autorités communales compétentes ne procèdent à aucun ajustement. Dans la mesure où ils traduisent les répercussions des dommages directs et des pertes indirectes, ils ne doivent pas y être ajoutés. Les estimations des effets macroéconomiques représentent plutôt une façon complémentaire d'évaluer les dommages directs et les pertes indirectes, sous un angle différent. La quantification des effets macroéconomiques s'effectue généralement au niveau de l'économie nationale dans son ensemble. Les spécialistes sectoriels doivent fournir aux macro économistes des informations leur permettant d'avoir une vue complète des impacts sur les variables économiques principales. Le pays représente l'unité de base pour ce type d'analyse, mais il est aussi possible de réaliser des exercices similaires pour des catastrophes affectant des zones ou régions plus restreintes

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(province, État, département ou commune) à condition de disposer des informations correspondantes nécessaires. Pour obtenir une estimation correcte des effets macroéconomiques d'une catastrophe, il faut disposer d'une prévision fiable des évolutions de chacune des variables dans un contexte hors catastrophe. Ces projections servent de valeur de référence pour mesurer le degré de perturbation des résultats par la catastrophe par rapport à ce qui se serait produit sans elle et l'ampleur de l'impact du recul des principales variables sur la capacité du pays à répondre aux besoins suscités par la réhabilitation et la reconstruction. Elles servent également à définir les besoins d'aide internationale, notamment d'aide financière. Les effets macroéconomiques les plus importants d'une catastrophe sont ceux qui affectent : la croissance du produit intérieur brut et de la production des secteurs ; la balance des paiements courants (en raison des variations de la balance commerciale, du tourisme et des services, ainsi que des décaissements liés au paiement des importations et des services extérieurs, etc.) ; l'endettement et les réserves monétaires ; et, les finances publiques et l'investissement brut. Selon les caractéristiques de la catastrophe, il est souvent recommandé de procéder à une estimation des effets sur la hausse des prix, l'emploi et le revenu des ménages ainsi que des variations de la notation du risque souverain, des liquidités et des taux d'intérêts intérieurs. Le produit intérieur brut peut se trouver compromis par des réductions de production dans les secteurs touchés, ou, conforté par les opérations de reconstruction. Lorsque la production faiblit, les exportations risquent de se réduire et il sera peut-être nécessaire d'importer des biens pour satisfaire la demande intérieure, ce qui pèsera tant sur la balance commerciale que sur la balance des paiements. Les dépenses du secteur public ont généralement tendance à augmenter suite aux décaissements effectués au cours des phases d'urgence et de réhabilitation ou aux subventions accordées aux groupes de population particulièrement touchés. Les recettes fiscales risquent de diminuer avec la baisse du recouvrement des impôts liée aux réductions de la production

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et des exportations ou encore, à cause d'une décision d'allègement temporaire de la pression fiscale pour aider les secteurs fortement touchés. C'est une combinaison des situations décrites ci-dessus qui peut provoquer ou aggraver le déficit budgétaire. Certains prix risquent aussi d'augmenter en raison des pénuries provoquées par les demandes particulières liées à la reconstruction, ou par la spéculation, ce qui lancera l'inflation. Le niveau des réserves internationales du pays ou sa capacité à respecter les engagements pris au titre du service de la dette peuvent aussi être altérés à un degré variant en fonction des performances économiques du pays antérieures à la catastrophe ou de l'amplitude des effets de la catastrophe. Les effets macroéconomiques à prendre en compte concernent aussi les éventuelles détériorations des conditions de vie des populations touchées provenant des difficultés d'approvisionnement, de la réduction de la disponibilité des services essentiels et, tout particulièrement, des pertes d'emploi accompagnées de baisses de revenus correspondantes. Bien qu'on ne puisse pas évaluer en termes monétaires la diminution de la qualité de vie, il est possible de quantifier les effets d'une catastrophe sur une population ou la chute des revenus provoquée par la paralysie partielle, temporaire ou totale des activités. Les spécialistes sectoriels, afin d'évaluer et d'effectuer une consolidation générale des effets macroéconomiques, doivent calculer les pertes de production de biens ou de services à prévoir pendant la période qu'ils estiment nécessaire pour la remise à niveau des terres cultivables, des équipements productifs ou des infrastructures physiques et sociales. Il leur faut aussi recueillir des informations de référence leur permettant d'évaluer les impacts sur d'autres variables macroéconomiques déjà mentionnées (emploi, revenus, exportations, importations, investissement brut, recouvrement de l'impôt, etc.). Chaque spécialiste doit analyser les informations sur l'évolution de son secteur, telle qu'elle était prévue avant la catastrophe, en se fondant sur ses performances récentes ou sur les objectifs établis dans chacun des plans sectoriels adoptés par les autorités avant la catastrophe. Il est important de

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jauger l'amplitude de la catastrophe pour être en mesure de définir la longueur de la période durant laquelle doivent être estimés les effets macroéconomiques. L'expérience acquise démontre que normalement une "durée raisonnable" correspond au restant de l'année au cours de laquelle se produit la catastrophe (court terme) auquel s'ajoute une, deux, voire cinq années dans des circonstances exceptionnelles (moyen terme).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry