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Gestion des risques naturels au Bénin. Cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama.

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par Koffi Arsene DONOUVI
UNIVERSITE Dà¢â‚¬â„¢ABOMEY CALAVI/MIRD - Master 2 2015
  

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II. L'emploi et les revenus

Le fleuve Niger faisant frontière avec les communes de Karimama et de Malanville constitue une opportunité économique pour ces deux localités du fait des potentialités agro écologiques (en matière de production de riz, pomme de terre, oignon et autres cultures vivrières) qu'offre le bassin qu'il draine avec ses affluents : le Mékrou, l'Alibori et la Sota. Faute de réseau d'infrastructures d'aménagement hydro agricole, la majeure partie de ces deux communes se trouve de façon cyclique inondée créant d'importantes pertes de récoltes.

L'agriculture est le secteur d'activité le plus important pour la grande majorité des pays en développement; l'impact de la croissance agricole sur la réduction de la pauvreté y est en effet supérieur à celui de la croissance des autres secteurs (ODI 2002). La sécurité alimentaire est la résultante de plusieurs facteurs interdépendants, dont le potentiel de production et le pouvoir d'achat alimentaire. Les changements climatiques pourraient entraîner une augmentation de la prévalence de la faim, tant par ses effets directs sur la production que par ses retombées indirectes sur le pouvoir d'achat alimentaire.

Les communes de Karimama et de Malanville constituent des zones clés de grande production du riz, de maïs, sorgho et des produits maraîchers dont essentiellement l'oignon et le piment. En 2012, sur une superficie totale emblavée des cultures vivrières principales de 41 866 ha (toutes spéculations

65

confondues), environ 23 640 ha ont été englouties par les eaux et les cultures entièrement détruites, soit 56,46%. Il s'agit :

o Riz (11 517 ha) ;

o Maïs (6793 ha) ;

o Sorgho (3793 ha) ;

o Mil (1537 ha).

De plus, les poches de sécheresse connues au cours de la campagne agricole de 2011, n'ont pas permis aux agriculteurs de faire une bonne récolte et de constituer des réserves importantes. Les rares réserves obtenues sont soit emportées par l'eau, d'autres ont permis à certains ménages de répondre à la situation pendant les premiers jours de la montée des eaux.

Aussi, du fait du niveau des eaux du fleuve Niger sorti de son lit sur plus d'un kilomètre avec des hauteurs de 1 à 2 mètres sur la terre ferme, les populations qui pratiquent l'élevage ont enregistré d'énormes pertes de bétail.

S'agissant des pêcheurs, plusieurs d'entre eux ont enregistré des pertes de leurs engins et outils de pêche et de production halieutique. Ces engins ont soit été emportés, soit détruits par les eaux. Il s'agit principalement des pirogues, des filets, des nasses et des trous à poissons. Les dégâts sur l'agriculture en 2013 dans les communes ont été cumulés dans le tableau suivant :

66

Tableau VII: Les dégâts sur l'agriculture en 2013 dans les communes

Cultures

Prévision (Ha)

Réalisation (Ha)

Pertes

enregistrées (Ha)

Taux de la perte (%)

Riz

10000

7112

5000

70

Maïs

5000

4810

875

18

Sorgho

8000

7156

3652

51

Mil

7000

5955

3040

51

Piment

720

647

412

64

Courge

120

108

94

87

Total

30840

25788

13073

56,83

 

Sources des données : CeRPA, Juillet 2014

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard