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Gestion des risques naturels au Bénin. Cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama.

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par Koffi Arsene DONOUVI
UNIVERSITE Dà¢â‚¬â„¢ABOMEY CALAVI/MIRD - Master 2 2015
  

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

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Ce chapitre aborde le cadre théorique et l'approche méthodologique.

I. Cadre théorique

Le cadre théorique de l'étude présente la problématique, les hypothèses, les objectifs et la recherche documentaire.

I.1 Problématique

Au Bénin, la pauvreté constitue la principale cause de la vulnérabilité des

populations : elle semble être cependant aggravée par des crises de catastrophes et les changements climatiques, qui ont des conséquences aussi lourdes que les autres facteurs de paupérisation. Les catastrophes et crises naturelles auxquelles sont exposées les communautés béninoises se traduisent essentiellement par les inondations, la sécheresse, la désertification, l'érosion côtière, les éboulements, les invasions acridiennes et les vents ou orages, mais avec des intensités et les fréquences variables l'inondation reste la plus récurrente dans le pays.

Les catastrophes menacent la sécurité alimentaire des plus pauvres sur terre. La réduction des risques de catastrophes est vitale pour garantir le plus essentiel des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à savoir, le droit à l'alimentation (UNISDR,2010).Si aucune mesure n'est prise pour recourir à la réduction des risques de catastrophes afin d'induire une adaptation au changement climatique, de gérer de manière responsable la croissance et de mettre un terme à la dégradation environnementale, les catastrophes continueront de menacer les vies et les moyens de subsistance encore plus sévèrement qu'auparavant.

La réduction des risques de catastrophe et l'amélioration de la résilience aux catastrophes naturelles dans différents secteurs de développement peuvent avoir des effets multiplicateurs et accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire (ISDR, 2005). Les inondations et autres catastrophes naturelles dévastatrices récurrentes entraînent des pertes en vies humaines et des conséquences sociales, économiques et environnementales à long terme.

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Des normes ont été élaborées pour améliorer la qualité de l'assistance aux personnes sinistrées en préconisant une analyse poussée des exigences d'un programme et une évaluation pragmatique des résultats par le biais d'indicateurs quantitatifs (Projet Sphère, 2011).

Les parlementaires doivent assumer leur part de responsabilité en veillant à ce que les plans de développement nationaux soient résilients face aux catastrophes. En qualité de représentants du peuple, ils ont pour mission de surveiller l'action du gouvernement et jouent un rôle crucial dans la mobilisation des ressources nationales au profit de la reconstruction et du développement des zones sinistrées (Theo- Ben Gurirab, 2006).

L'eau : clé de la vie, mais aussi source de catastrophes .L'eau, comme vous vous en doutez, nous est d'une grande utilité, mais elle peut également constituer un danger. En effet, trop d'eau provoque l'inondation, mais trop peu d'eau mène à la sécheresse. Trop rare, l'eau est source de conflits ; impure, elle est à l'origine de nombreuses maladies.

Malheureusement, ces différents cas de figures peuvent provoquer des catastrophes, c'est-à-dire, des bouleversements soudains et violents détruire nos vies, nos biens et polluer notre environnement.

Mais trop d'eau peut également être dangereux : les glissements de terrain et les inondations peuvent détruire nos maisons, les infrastructures et les moyens d'existence des populations et peuvent aussi favoriser la propagation de maladies hydriques comme le cholera

Devons-nous croiser les bras et subir ces faits comme une fatalité ? Assurément non. Nous pouvons faire beaucoup de choses pour éviter les conséquences négatives qu'entrainent ces différentes situations.

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L'une des préoccupations scientifiques actuelles est la détermination des poids des risques naturels au Bénin, dans l'optique d'un développement durable. La pertinence de cette étude intitulée « GESTION DES RISQUES NATURELS AU BENIN : CAS DES INONDATIONS DANS LES COMMUNES DE MALANVILLE ET DE KARIMAMA» réside dans un premier temps, dans le fait que l'accompagnement des populations locales dans la lutte contre les effets inondations nécessite une bonne compréhension des perceptions, des stratégies de gestion des risques par la population locale. Dans un second temps, l'étude vise à évaluer les conséquences des inondations et promouvoir une diffusion large des connaissances de façon à réduire la vulnérabilité des communes.

Par ailleurs, la prise en compte des perceptions des modifications du climat vécues par les populations locales dans la lutte contre les effets des inondations est très importante car elles conditionnent la mise en oeuvre des stratégies d'adaptation et de gestion des risques naturels.

Comment les risques naturels sont-ils perçus par les populations locales dans la tradition ?

Quelles sont les mesures prises par ces acteurs pour faire face aux effets néfastes des risques naturels ?

Quelles sont les stratégies actuelles des acteurs de la gestion des risques dans les communes ?

Voilà autant de questions qui justifient la pertinence de notre recherche. C'est dans le but de répondre à ces questions que le sujet « GESTION DES RISQUES NATURELS AU BENIN : CAS DES INONDATIONS DANS LES COMMUNES DE MALANVILLE ET DE KARIMAMA» a été choisi pour l'obtention du diplôme de Master en Gestion, Prévention des Risques et Catastrophes.

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Pour mener cette étude, les hypothèses et les objectifs ci-après ont été formulés.

I.2. Hypothèses de recherche et objectifs de l'étude I.2.1.Hypothèses

? La réduction de la vulnérabilité aux inondations fait partie intégrante dans le développement des communes de Malanville et de Karimama

? Le renforcement au niveau local et l'implication des groupements de femmes dans la planification et la réponse pour la réduction des effets néfastes des inondations.

? Les méthodes de suivi et gestion des stratégies paysannes sont capables de relever les défis majeurs pour réduire les effets des risques naturels.

I.2.2 Objectifs de recherche I.2.2.1 Objectif global

Contribuer à une meilleure connaissance de système de suivi et de gestion des risques naturels au Benin : cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama»

I.2.2.2 Objectif spécifiques Il s'agit :

? d'identifier et d'analyser, de façon participative avec les communautés les risques des inondations à Karimama et à Malanville ;

? d'améliorer la résilience des communautés de Karimama et Malanville face aux effets des inondations à travers le leadership des femmes.

? de définir des mécanismes appropriés pour la gestion des inondations dans les communes de Malanville et Karimama afin de réduire les dégâts pour un développement durable.

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I.3 Recherche documentaire I.3.1 Définitions des concepts

? Catastrophe :

C'est un événement naturel ou causé par l'homme qui a d'importants effets négatifs sur la population, les biens, services et/ou l'environnement, dépassant la capacité de la collectivité affectée à réagir.

Rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources (PNUE, 2010).

? Risque :

Une difficulté éventuelle plus ou moins prévisible (Petit Robert, 1996).Grandeur à deux dimensions caractérisant un évènement non désiré, d'une part la probabilité d'occurrence de l'évènement non désiré (risques aiguës) ou la durée d'exposition (risques chroniques), d'autre part la gravité des dommages potentiels.

? Gestion des Risques de catastrophes :

Processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en oeuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d'atténuer l'impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées (UNISDR,2009).

Dans le contexte de cette étude, c'est savoir capitaliser sur les expériences vécues pour mieux anticiper les crises au quotidien et gérer celles inévitables qui se déclarent.

? La vulnérabilité :

C'est la sensibilité d'un territoire à un aléa. Cette sensibilité se décline en termes de dommages aux personnes et aux biens, et de perturbation de l'activité socio-économique (UNISDR, 2009). Ainsi, dans cette étude, la vulnérabilité elle met

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en question la résilience de la société face à ces " crises " d'origine naturelle. Le fait que la population de certaines villes des pays en développement continue à accepter le risque et la catastrophe encore largement considérés comme envoyés par Dieu ou le Diable, est un facteur supplémentaire de vulnérabilité.

? Une inondation

C'est la submersion d'une zone (rapide ou lente) qui peut être provoquée de plusieurs façons (par accumulation d'eau ruisselée, par accumulation d'eau ruisselée, par débordement indirecte) par des pluies importantes en durée et (ou) en intensité. (Breysse D, 2009).

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I.3.2 Point des connaissances

Divers ouvrages, fruits de longues recherches ont été réalisés sur la gestion et la prévention des risques et catastrophes par plusieurs auteurs de par le monde.

La problématique des risques est un sujet d'actualité. Plusieurs travaux de recherches l'ont souligné.

Les changements climatiques constituent aujourd'hui une menace potentiellement majeure pour l'environnement et le développement durable. Selon le quatrième rapport d'évaluation du GIEC, les communautés pauvres seront les plus vulnérables du fait de leurs capacités d'adaptation limitées et leur grande dépendance de ressources à forte sensitivité climatique telles que les ressources en eau et les systèmes de production agricole. L'Afrique de l'Ouest, région la plus pauvre du Continent subira plus les conséquences des changements climatiques. En terme de perspective, le climat va devenir à la fois plus pluvieux et plus sec.

En effet, Les catastrophes provoquent des répercussions majeures sur les conditions de vie, les performances économiques et les biens et services environnementaux des pays ou régions touchés (CAPALC, 1989).Les conséquences peuvent se faire sentir à long terme. Elles sont même susceptibles d'entraîner des effets irréversibles sur les structures économiques et sociales et sur l'environnement.

Afin de faire prendre davantage conscience de l'importance de la prévention, la communauté internationale a lancé la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles (1990-1999), qui a débouché sur une profonde révision des conceptions jusqu'alors en vigueur, l'accent étant désormais mis non plus sur les mesures consécutives aux catastrophes mais sur la prévention, et donc sur le rôle essentiel joué par l'homme.

Dans la même perspective, une étude menée par une équipe Spéciale Inter institutions pour la Prévention des Catastrophes (SIPEC, 2001) qui fait suite à la

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Décennie internationale, doit ainsi permettre de passer de la protection contre les catastrophes à la gestion des risques en intégrant la prévention de ces risques aux stratégies de développement durable.

Les risques d'une inondation pour les personnes sont d'abord les accidents (noyades, chutes, électrocution) dont la gravité varie selon l'intensité et la rapidité des phénomènes. Un événement lent et long peut entraîner des risques sanitaires liés au manque d'eau potable, au dysfonctionnement des structures de santé, etc.

Les impacts sur la santé concernent aussi les conséquences psychologiques du drame pour les personnes qui se retrouvent éloignées de leur habitation, qui perdent leurs biens personnels ou leur emploi suite à la rupture de l'activité économique.

Pour Driss Ben Sari (2004), l'étude de la prévision et prévention des catastrophes naturelles et environnementales est importante pour planifier la gestion des risques à grande échelle, en particulier dans les pays dont le développement en dépend, comme ceux de l'Afrique.

Dans le même lancé que cet auteur, une étude des impacts des catastrophes permettra de savoir si cette dernière contribue à la baisse de la vulnérabilité et le développement durable. Les progrès rapides des connaissances scientifiques et de la technique rendent l'homme de mieux en mieux armé pour prévoir non seulement l'endroit mais aussi, de plus en plus souvent, le moment où risquent de se produire certaines catégories de catastrophes. Bien entendu, les phénomènes naturels eux-mêmes échappent à la volonté humaine ; mais l'homme peut en atténuer les effets, en diminuer les pertes qui en découlent et réduire sa vulnérabilité en améliorant les mesures de « préparation » aux catastrophes éventuelles.

Vissin (2007), dans son document intitulé « Impact de la variabilité climatique et de la dynamique des états de surface sur les écoulements du bassin béninois du fleuve Niger » a montré l'influence de la variabilité climatique sur

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les écoulements du bassin béninois du fleuve Niger. Pour l'auteur, les déficits pluviométriques des décennies 1970 et 1980 ont amplifié une baisse dans les écoulements de toutes les rivières (Mékrou, Alibori, Sota) du bassin béninois du fleuve Niger. Les baisses de l'écoulement représentant cinq ou six fois plus sévère que celui de la pluie.

"Il faut que chacun de nous accepte que les risques existent et s'imposent progressivement. Maintenant, nous devons être d'accord sur le fait que les problématiques de demain vont porter sur les risques au regard de ce que nous vivons aujourd'hui. Il est temps de comprendre qu'il faut internaliser les risques depuis l'échelle familiale jusqu'au niveau sommet de l'Etat, car ils peuvent fragiliser l'économie de tout un pays et empêcher le développement souhaité" Ogouwalé (2014).

Tout comme cet auteur, il faut que tous les acteurs se mettent ensemble pour travailler à la sensibilisation, à la conscientisation afin que chaque individu dans la sous-région et au Bénin, en particulier, puisse intégrer les questions de risque dans son quotidien.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo