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Connaissance et attitude de la population congolaise sur le risque lié au téléphone mobile.

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par Willy KABUYA MWAMBA
ISTM Kinshasa - Licence en santé publique 2014
  

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e) Les systèmes de mobilisation des ressources financières

Partant du constat du PDFSS, 1999, on distingue :

Ø Mobilisation des ressources par les Mutuelles

Les mutuelles de santé sont une nouveauté dans le contexte de notre pays. Les orientations en cette matière devront être axées sur :

- la promotion d'un cadre juridique approprié et stimulant (statuts, organisation, gestion financière, minima d'adhérents, etc.) ;

- les normes d'éligibilité des organisations (conditions d'agrément) ;

- les mesures d'encadrement au niveau du fonctionnement (formation, assistance technique, etc.

Ø Mobilisation des ressources par les ONG

Compte tenu de leur flexibilité, de leur proximité avec la population et de la volonté intrinsèque qui les caractérisent, les ONG sont souvent mieux placées pour aborder avec succès des problèmes sanitaires spécifiques des communautés. Ces organisations sont en outre mieux outillées pour mobiliser les ressources de la communauté (travail bénévole, mobilisation sociale, participation financière). L'Etat est appelé de facilité la création et l'installation des ONG, et il réglemente leur fonctionnement de manière à accroître l'efficacité de leur action dans la mobilisation des ressources pour le financement de la santé.

Ø Mobilisation des ressources de la communauté

La participation de la communauté peut se faire soit en nature : par des travaux Communautaires bénévoles, soit sous une forme monétaire, cotisations, participation aux frais, etc.

Pour assurer la réalisation des activités du financement, le programme village et école assaini élabore les projets de développement social dans les zones de santé ciblées. D'où, la connaissance du concept projet est nécessaire.

Cette question mérite d'être posée, celle de savoir « Qu'est-ce qu'un projet de développement ? »

Le cadre logique de gestion du cycle de projet(CLGCP) décrit les projets de développement comme des interventions se définissant par un but que l'on cherche à atteindre et que l'on peut décomposer en produits ( l'amélioration de bien être de la population) ou les résultats provenant d'une combinaison de moyens de tous ordres (études, investissements, mise en place d'organismes spéciaux, actes juridiques, etc.) et les activités qui mises en oeuvre dans une période bien déterminée. Pour l'économiste, un projet est une combinaison de ressources bien définies, planifiée dans le temps à des coûts dont on attend une amélioration du bien-être pour la collectivité.

L'évaluation des effets du financement est avant tout une technique de production d'informations standardisées, utiles à la compréhension des mécanismes à l'oeuvre et des comportements des acteurs et à la prise de décisions opérationnelles. Elles renseignent sur les différents aspects du programme, essentiellement à:

- l'efficacité : qui compare les résultats du projet à ses objectifs spécifiques ;

- l'efficience : qui compare les résultats obtenus aux moyens mis en oeuvre ; rentabilité des investissements;

- la viabilité : qui détermine la mesure dans laquelle les résultats (les avantages) se pérennisent après la fin du projet;

- les effets (impact) : qui identifient et mesurent les conséquences sur l'économie nationale

- la pertinence : qui établit la relation entre les objectifs spécifiques du projet, ses résultats et effets, d'une part, et les objectifs globaux et les contraintes dominantes de l'environnement économique, d'autre part (CCE.MGCP, 1993)

- Ø les principes de base de la politique de financement.

Ce que le financement n'est pas :

1) Un simple processus de remodelage ou de modernisation de l'Etat en adéquation avec les programmes d'ajustement structurels. L'objectif poursuivi dans ce cas semble alors être la réduction des gaspillages dans l'utilisation des ressources. Cette vision peut améliorer l'efficience dans l'administration mais pas nécessairement l'équité et surtout le développement de la couverture sanitaire.

2) Un processus de désengagement de l'Etat vis-à-vis des programmes sanitaires pour s'investir dans une mission exclusivement normative. Cette privatisation à outrance des services de santé aboutit au contraire à la réduction des capacités normatives et coordinatrices du Ministère de la Santé Publique.

3) Un processus d'adaptation du secteur de la santé aux normes de décentralisation en cours dans les sphères politiques et administratives du pays. Cette perspective aboutit souvent à la contradiction entre des pôles de prises de décision décentralisés et des sphères de capacité techniques centralisées et l'inégalité entre les régions riches et celles pauvres.

Dans une perspective globalisante prenant en considération les éléments évoqués ci-dessus mais allant au delà, la réforme du financement des services de santé consiste en l'élaboration des normes, des mesures et des dispositions pratiques devant d'une part, permettre la mobilisation et l'utilisation rationnelle des ressources financières et d'autre part assurer l'accessibilité de la population aux soins de santé de qualité.(Marc Bremond,2000). Les principes de base du financement se rapportent à : l'équité ; la décentralisation ; la participation communautaire ; l'efficacité ; l'efficience ; la qualité ; l'adéquation ; l'auto responsabilité le partenariat ; la coordination à des interventions.

Section 1.2.2. LE PROGRAMME NATIONAL VILLAGE ET ECOLE ASSAINIS

Lors du sommet historique du Millénaire organisé en 2000 sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies, 189 chefs d'État ont formé un partenariat mondial dans le but de mettre fin à l'extrême pauvreté d'ici 2015. Ils ont annoncé huit objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) devant servir à mesurer les progrès accomplis en matière de lutte contre la faim, la pauvreté et la maladie et à mettre les pays devant leurs responsabilités. L'assainissement, grand oublié du secteur eau et assainissement malgré son immense importance pour prévenir les maladies et améliorer la qualité de vie, n'a été ajouté que deux ans plus tard. L'objectif défini en 2002 est de diviser par le nombre de personnes n'ayant pas accès à des sanitaires améliorés ou n'en utilisant pas d'ici 2015.

De nombreux plans et programmes ont été développés dans le domaine de la santé publique depuis les années 2001-2002 avec pour objectif l'amélioration de la santé de la population. Depuis des décennies, l'organisation mondiale de la santé (OMS) et les gouvernements y affiliés, ont accompli d'énormes progrès en matière de médecine curative. Mais jamais ils sont parvenus à vaincre totalement les maladies.

Depuis la conférence Mondiale de 1978 à Alma-Ata, des multiples efforts ont été fournis par des institutions sanitaires en vue de développer d'avantage la prévention des maladies. En effet, l'adoption des bonnes pratiques en matière d'eau, d'hygiène et assainissement constituent des éléments clés et sans lesquels un projet ayant pour but d'améliorer la santé des populations n'aura aucun succès sur le long terme.

Depuis 2002, les praticiens et défenseurs de l'assainissement ont réalisé un important travail de sensibilisation au rôle essentiel de l'assainissement pour améliorer la santé et le bien-être des populations. S'exprimant devant les ministres des finances et d'autres hauts fonctionnaires gouvernementaux à la Première réunion annuelle de haut niveau sur l'assainissement et l'eau pour tous qui s'est tenue en avril 2010 à la Banque mondiale à Washington, le docteur Maria Niera, Directrice du Département Santé publique et environnement à l'Organisation mondiale de la santé, a affirmé que « l'intérêt économique d'améliorer l'accès à l'assainissement et à l'eau potable ne fait aujourd'hui plus de doute » et qu'ils constituent « la clé du développement, du progrès de l'humanité et de la dignité ».

Au Mali, le programme village assaini est mis en oeuvre sous l'appellation du programme Gouvernance Communale Eau et Assainissement (GOCEAM) qui est en phase avec les priorités définies par les autorités maliennes qui faisant parti des axes prioritaires du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP).

Ce programme responsabilise les structures locales et les communautés à la base dans les choix stratégiques et les prises de décision en matière d'identification des problèmes de santé et la mise en oeuvre des actions d'hygiène et d'assainissement.

La SNV du mali collabore avec les collectivités locales, les services techniques, les ONG, les secteurs privé et les communautés pour la mise en oeuvre des approches communautaires appropriées telles que l'Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC), porteuses du changement de comportement en matière des pratiques d'hygiène. Le processus débouche sur l'élaboration d'un plan d'accompagnement de la commune en tant que maître d'ouvrage dont sa mise en oeuvre permet la fourniture durable des services d'eau potable à la population. Le projet prévoit également la mise en place/dynamisation des comités de gestion de l'eau dans les villages.

Le projet contribue à l'amélioration des conditions sanitaires et des résultats scolaires des enfants dans 156 écoles situées dans 36 communes à travers des activités de promotion de l'hygiène et de l'assainissement en milieu scolaire. Sa mise en oeuvre permet à 60 739 enfants dont 33 187 garçons et 27 552 filles d'améliorer leurs conditions sanitaires et leurs performances scolaires en 2013.

Pourtant, malgré le travail d'information mené depuis des nombreuses années et en dépit d'une volonté politique croissante, l'assainissement reste l'un des problèmes les plus inextricables du monde en développement. Alors qu'il ne reste que deux ans pour atteindre l'ODM correspondant, l'assainissement continue de pâtir d'un manque de moyens et reste mal compris, d'où le peu - voire l'absence - de progrès accomplis. Pour remonter la pente, il faut que chaque année, environ 200 millions de personnes commencent à utiliser des sanitaires améliorés.

En 2006, pour répondre aux problèmes de santé liés à des difficultés d'accès à l'eau et assainissement, le gouvernement de la RDC, avec l'appui de ses partenaires, ont mis en place le Programme national Village et école Assaini (VEA, en sigle), sous la tutelle de la Direction nationale de l'Hygiène (D9) du Ministère de la Santé Publique avec comme objectif principal : la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies d'origine hydrique et au manque d'assainissement de base, par la création d'un environnement sain et l'adoption des bons comportements d'hygiène individuelle et collective.

Ce Programme Village et école Assaini (VEA) vise les zones rurales et périurbaines de la RDC, zones les plus touchées par le manque d'accès à l'eau potable. Il accompagne les villages et les écoles tout au long d'un processus pas après pas, en sorte que ceux-ci atteignent sept normes en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement sous une approche décisionnelle communautaire tout en soutenant le droit de tous, en particulier des plus vulnérables, à accéder à une eau potable et à l'assainissement et en insistant sur la responsabilité de la communauté dans sa planification, sa mise en oeuvre, son suivi et son évaluation. Par ailleurs, l'approche du Programme Village Assaini permet de renforcer les capacités des acteurs-clés des niveaux national et provincial en vue de consolider les structures locales et d'augmenter leurs capacités de réponse à la demande des communautés (PNVEA, 2006)

Outre le village assaini, les écoles doivent aussi devenir des endroits d'apprentissage de l'hygiène. Dans un souci de synergie avec le programme national village assaini, le ministère de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel « EPSP » a mis en place en 2008, le programme « école assainie ». En effet, une grande partie de la RDC ne dispose pas de point d'eau, ni de robinet pour se laver les mains. Les latrines quand elles existent, sont les plus souvent en état de lamentable. Ainsi les élèves évoluent dans un environnement malsain « vecteurs des maladies ». Lors qu'ils sont malades, les élèves ne fréquentent pas l'école et leurs résultats scolaires en pâtissent (EA/EPSP, 2008).

Selon le rapport de l'OMS et UNICEF 2010 ; 30 millions d'hommes, de femmes et d'enfants n'ont pas accès à l'eau potable et 35 millions d'entre eux vivent dans un environnement insalubre. Cette situation alarmante, combinée à une mauvaise hygiène qui provoque la mort de milliers de congolais chaque année due à des maladies telles que : la malaria, la diarrhée et les infections respiratoires qui affectent toutes les familles et communautés.  « Consommer une eau potable, utiliser les latrines hygiéniques, vivre dans un environnement sain et adopter des comportements adéquats en matières d'hygiène : permet de diminuer d'au moins 75% la propagation des maladies d'origine hydrique ».

En 2004 à DAKAR, dans le cadre du Programme Décennal de l'Education et de la Formation (PDEF), la Division de Contrôle Médical Scolaire (DCMS) à travers la sous-composante « Santé et Nutrition », a élaboré un guide Santé Nutrition Environnement en rapport avec divers acteurs et partenaires. L'un des objectifs de ce guide est d'introduire à l'école élémentaire, des compétences liées à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement.

Il est aujourd'hui prouvé que la disponibilité de l'eau potable et la réalisation de bonnes conditions d'hygiène et d'assainissement dans les établissements scolaires contribuent pour une large part à la bonne santé des apprenants(es), à l'amélioration de la fréquentation scolaire et à la qualité des apprentissages.

L'éducation se positionne ainsi comme un secteur stratégique pour un changement de comportement des apprenants(es) par l'introduction dans les enseignements/apprentissages de compétences liées à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement afin de contribuer à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD, 2010).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci