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Une analyse trans textuelle du roman de Marc Lévy: "L'étrange voyage de monsieur Daldry."

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par ILyes Meghlaoui ILyes Meghlaoui
Université de Constantine - Algérie - Master 2 2016
  

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c) La métatextualité :

Selon Vincent Jouve dans Poétique du Roman :

« Elle renvoie aux relations de commentaire entre les textes. On la rencontre essentiellement dans les textes critiques, mais aussi, parfois, dans les romans ».22

C'est-à-dire c'est une relation de commentaire, qui unit un texte (A) à un autre texte (B) dont il parle sans le citer.

d) L'intertextualité :

Et selon J. Kristeva, dans Séméiotike :

« [...] le mot (le texte) est un croisement de mots (de textes) où on lit au moins un autre mot (texte). [...] Tout texte se construit comme mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d'un autre texte. A

21 Gérard GENETTE, Palimpsestes. Paris, Point. 1982, p14.

22 Vincent Jouve, Poétique du Roman, Edition Armand Colin.

23

la place de la notion d'intersubjectivité s'installe celle d'intertextualité, et le langage poétique se lit, au moins, comme double. »23

C'est-à-dire Tout texte - on le sait au moins depuis Bakhtine - se construit, explicitement ou non, à travers la reprise d'autres textes. Aucune oeuvre n'est créée ex nihilo, et le roman n'échappe pas à la règle.

La citation :

En ce qui concerne la citation, Antoine Compagnon perçoit cette pratique comme fondement du jeu de toute écriture littéraire:

« Le travail de l'écriture est une récriture des lors qu'il s'agit de convertir des éléments séparés et discontinus en un tout continu et cohérent [...]. Réécrire, réaliser un texte à partir de ses amorces, c'est les arranger ou les associer, faire les raccords ou les transitions qui s'imposent entre les éléments mis en présence. Toute écriture est collage et glose, citation et commentaire ».24

Et de poursuivre:

« La citation représente la pratique première du texte, au fondement de la lecture et de l'écriture; citer, c'est répéter le geste archaïque du découper-coller, l'expérience originelle du papier, avant que celui-ci ne soit la surface d'inscription de la lettre, le support du texte manuscrit ou

23 J. Kristeva, Séméiotike Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points », 1969, p. 84-85.

24 Antoine Compagnon, La seconde main, pages 32,34.

24

imprimé, un mode de la signification et de la communication linguistique ». 25

La référence :

La référence est une forme aussi explicite que la citation mais elle établit avec le texte antérieur une relation par absence, tout en renvoyant le lecteur à un texte sans le citer littéralement. L'hétérogénéité textuelle y est quasiment absente car « la référence n'expose pas le texte cité, mais y renvoie par un titre, un nom d'auteur, de personnage ou l'exposé d'une situation spécifique.»26

Quand la référence nous renvoie à un texte antérieur d'un autre auteur, autrement dit, quand elle établit une relation entre deux textes différents d'auteurs différents, elle reste l'une des formes de l'intertextualité. Cependant, quand il s'agit d'une relation par référence entre deux ou plusieurs textes d'un même auteur, il s'agit ici de l'intratextualité qui met en évidence l'auto référence, l'auto influence d'un auteur, et les différentes relations entre ses oeuvres (textes) disparates.

Le plagiat :

Pour le cas du plagiat, il se distingue de la citation en ce qu'il cite littéralement un texte étranger sans signaler sa présence: il y a absence de marques citationnelles.

25 Antoine Compagnon, La seconde main, pages 35, 36.

26 Tiphaine Samoyault, L'Intertextualité, mémoire de la littérature, Nathan, 2001, p 70.

D'après Maurel-Indart :

« Cette pratique consiste en une obsession de l'originalité: Le plagiaire, enfermé dans le passé des autres, se heurte à un déjà-dit qu'il tente en vain de recomposer et d'interpréter à sa manière propre. Le plagiat doit s'entendre alors comme un emprunt thématique et / ou stylistique non avoue, c'est-à-dire sans référence a l'oeuvre d'origine, fait a une oeuvre littéraire préexistante. Il est, en quelque sorte, une pure et simple reproduction, a l'identique, d'un extrait d'oeuvre littéraire ou, simplement, un emprunt illicite ».27

C'est donc l'appropriation illégale des passages, des extraits d'oeuvres littéraires, etc. sans mentionner des informations à propos de sa véritable source.

L'Allusion :

Par définition Léon Somville la définit dans son oeuvre, Réflexions sur l'intertexte l'allusion est un :

«Énoncé dont la pleine intelligence suppose la perception d'un rapport entre lui et un autre auquel renvoie nécessairement telle ou telle de ses inflexions, autrement non recevable».28

Il faudrait noter, au passage, que l'allusion ne se rapporte pas a un extrait précis du texte convoque qui n'est pas présent littéralement, mais

27 MAUREL-INDART, Hélène, Du Plagiat, Paris: Presses Universitaires de France, 1999.

25

28 Léon Somville, Réflexions sur l'intertexte, Ed : DRESAT, 1982 pages 1-9.

26

apparait a travers un réseau d'indices plus ou moins clairs. Selon Angenot :

« On considère comme allusif tout énoncé qui, outre son sens littéral, apparaît comme la reprise, non identifiée comme telle et dans un nouveau contexte, d'une phrase connue ou censée connue. L'allusion a pour effet de rappeler économiquement la situation d'origine, de permettre un rapprochement avec celle qui est actuellement évoquée, et de mettre en place un réseau intertextuel qui permettra des contaminations axiologiques ».29

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci