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Perceptions des populations locales sur les mesures de conservation d'une espèce en danger. Cas du lamantin ouest africain (link, 1795) dans la réserve de faune de douala - edéa.

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par Elvis MOUYAKAN A MOUMBOCK
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forets et chasses 2015
  

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1.8.32. Milieu humain

a) Ethnologie

La Réserve couvre une population d'environ 10 000 personnes compte une soixantaine de village et de campements (Woukitty, 2005). La population locale occupe la région depuis cinq siècles environ. Elle est composée des Bakoko, Malimba et Pongo auxquels s'ajoutent les Bassa, des Ewondo et des Bamilékés. A ces populations se greffent une forte colonie étrangère venant pour la plupart de l'Afrique de l'Ouest (Nigérians, Ghanéens, Togolais, Béninois, Maliens et Nigériens) (CWCS, 2002). Ces populations pratiquent plusieurs activités dont la pêche est dominante.

b) La pêche

Elle constitue la principale activité pratiquée par les populations de la localité. Elle occupe plus de 60% de la population active et est artisanale et industrielle (Woukitty, 2005).

La pêche artisanale est pratiquée par les autochtones dans les rivières, les fleuves les lacs, les embouchures et les criques (CWCS, 2002). Les pêcheurs utilisent les filets maillants de surface, les nasses, les filets éperviers, les paniers coniques à coquilles, les lignes d'hameçons, les barrages. Les mailles de filets utilisés ne sont pas toujours règlementaires par rapport aux lieux de pêche ; le long des cours d'eau il existe des sites de ponte, de nutrition et d'autres ou les alevins et les petits poissons sont plus nombreux (Nzooh et al., 2005). On assiste également dans les zones à eau plus ou moins stagnante à l'utilisation des produits chimiques pour la pêche, ce qui tue les espèces animales.

La pêche industrielle est pratiquée par les étrangers dans les campements de pêche principalement occupés par les Nigérians, les béninois et les Ghanéens (Ajonina et Toung, 1999) au moyen de grosses pirogues motorisées et de filets dérivants dont les mailles et la longueur ne sont pas toujours réglementaires par rapport aux lieu de pêche (CWCS, 2001, Nzooh et al., 2005). Les bateaux de pêche vont non loin des côtes et déversent dans la mer des poissons de tailles et d'espèces non désirés, d'où la fuite des poissons vers d'autres sites. A cela il faut ajouter la pollution des sites de nutrition des poissons due aux fuites et aux pannes des moteurs de bateaux qui déversent du carburant et de l'huile dans l'eau. Ce phénomène met en danger les espèces telles que les dauphin, requin et les tortues marines (Nzooh et al., 2005).

c) Le braconnage

Il constitue une des activités des populations de la Réserve et un obstacle aux efforts de conservation (CWCS, 2003). L'intensité du braconnage est accentuée par la multitude des voies d'accès dans la Réserve. Les espèces les plus menacées sont l'éléphant de forêt, le colobe de Satan noir, le chimpanzé, le crocodile nain, les tortues marines et le lamantin Ouest Africain (Ajonina et Toung, 1999).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams