WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Politique budgétaire et croissance économique en RDC de 2000 à  2015.

( Télécharger le fichier original )
par Yannick NLUNGU KWETA
Université de Kinshasa - DESS 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

c) SITUATION DU SECTEUR EXTERIEUR DE LA RDC

L'économie congolaise étant extravertie, il faut une politique d'industrialisation appropriée passant entre autres par la substitution des importations afin de réduire la dépendance et par l'industrialisation par industries industrialisantes. L'industrialisation permet d'améliorer le niveau de la production intérieure et donc des exportations, en améliorant en même temps la balance courante du pays et le niveau de réserves de l'économie.36(*) Le taux de change relativement stable de la période 2000-2015 est un atout pour l'amélioration de notre balance commerciale.

TABLEAU 6: RESERVES DE CHANGES (en millions de CDF)

ANNEES

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

RESERVES

88,90

1010,8

1327,2

1272,68

1634,18

1745,41

1644,46

1463,48

SEMAINES D'IMPORT.

0,47

7,85

7,73

7,2

9,35

9,25

7,85

6,04

Source : Banque Centrale du Congo

Commentaire : la norme stipule que le niveau minimum de capacité d'importation en réserves soit de 12 semaines d'importations. Nous sommes dans une position qui peut nous pousser à un endettement, non pas pour financer un déficit, mais pour financer nos importations.

L'industrialisation est, à ce jour, la réponse la mieux adaptée à la situation de la RD Congo, d'abord de manière générale, elle permet la création d'une valeur ajoutée et de l'emploi sans compter les recettes fiscales y relatifs.37(*)

Les estimations des exportations et importations pour la période 2013-2015 se présentent comme suites :

PIB Emplois/Prix constant 2005

2013

2014

2015

Demande intérieur

11.484,86

12.309,6

12691,1

Demande extérieur

-2.316,56

-2216,8

-1819,1

PIB constant

9.168,30

10.092,8

10.872

Source : CESCN/BCC

Commentaire : la demande intérieur est en progression réelle mais les importations sont en constante baisse, cela est un indicateur d'une augmentation de la production locale qui éponge de mieux en mieux l'absorption. Réduisant, de manière certes faible, notre dépendance à l'extérieur.

d) SITUATION DU SECTEUR MONETAIRE DE LA RDC

La politique monétaire est l'ensemble d'actions prises par les autorités monétaires sur les actifs financiers à court terme en vue d'influencer certaines grandeurs économiques comme38(*) :

ü Le niveau général des prix (taux d'inflation)

ü Le niveau et le rythme de la production (PIB et Croissance économique)

ü Le niveau de l'emploi (taux de chômage)

ü Le solde des transactions avec les non résidents (solde de la balance de paiement)

Le système financier a comme rôle d'assurer l'intermédiation entre les agents en capacité de financement et ceux en besoin de financement, à réguler le secteur financier, à faciliter le système de transaction et à fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l'économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie.

a) Institutions financières

- La Banque Centrale du Congo : autorité monétaire de la RD Congo, elle poursuit principalement les missions de Stabilité des prix, stabilité du taux de change, croissance économique, équilibre extérieur.....

En ce qui concerne la croissance économique, l'un des instruments que peut utiliser la Banque Centrale est les taux Directeurs qui une fois baissés est sensé relancer le crédit car les BCM baisseront à leurs tours leurs taux d'intérêts Débiteurs, pour ensuite promouvoir les investissements donc la production et/ou la consommation donc la production in fine

Tx dir (baisse)=tx déb(baisse)=crédit à l'éco(hausse)=investissement(hausse)

Ou une situation inverse ou la Banque voudrait encourager l'épargne des ménages en augmentant le taux rémunérateur (créditeur)

Taux rémunérateur (hausse)=tx créditeur BCM (hausse)= épargne (hausse)=crédit à l'eco(hausse) soit aussi pour réduire la consommation des ménages

Mais nous constatons cependant une anomalie dans le mécanisme de transmission, car les tx débiteurs ou créditeurs des BCM ne sont pas influencés par les taux directeurs de la BC et encore moins les comportements des ménages ne sont pas proportionnellement influencés par ces instruments. La question qui se pose est celle de savoir pourquoi le mécanisme de transmission traditionnel ne fonctionne pas dans le contexte de la RDC ? Nous allons tenter d'y répondre dans la suite de ce travail

- Les BCM : alors que la théorie en matière monétaire prône l'usage de la monnaie nationale dans les transactions internes, les BCM accordent plus de avantages aux opérations telles que de crédit aux valeurs monétaires libellées en Devises étrangères en leurs accordant des taux d'intérêts faibles comparativement aux mêmes opérations libellées en monnaie nationale. Ceci est un comportement susceptible d'encourager le recours à l'usage, dans les transactions locales, des Devises étrangères poussant ainsi les ménages à la conversion de leurs réserves de monnaie locale en devises pour leurs transactions et l'on aboutit à la Dollarisation de notre économie

b) Le marché financier : ce domaine n'est pas très développé en RD CONGO, il n'existe pas de bourse faute d'un système bancaire très développé et d'un nombre nécessaire d'entreprises. Cette carence fait perdre à la RD CONGO des opportunités liée au recours de à certain produit qu'offre un tel marché tel que le Produit Dérivé,

c) Les infrastructures financières

Le fondement de la Théorie Quantitative Monétaire se résume en cette formule

M x V = P x Q

Ou M représente la Masse Monétaire, V la vitesse de circulation de la monnaie (vélocité), P le niveau général des prix et Q le volume des transactions

En RD CONGO, nous poursuivons aussi ces trois objectifs mais un peu plus le troisième, bien qu'on ose le dire pour des raisons de commodité !

- Objectifs quantitatifs

GRAPHIQUE 2 : EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE

Source : BCC

Commentaire : La masse monétaire du pays évolue dans une constante progression....

ANNEE

M2

2013

3471261

2014

3949484

2015

4427707

Source : BCC, Pour 2015 nous avons procédé à une projection de décembre

Le PIB de la RDC est aussi en progression nominale, tel que le présente le tableau suivant (en millions de CDF)

ANNEE

PIB

2011

23 759 676

2012

26 954 556

2013

30 051 179

2014

33 224 281

2015

36 054 355

Source : BCC

Le tableau suivant est un condensé pour l'estimation de la vélocité du CDF (franc congolais)

ANNEE

M2

PIB

V=PIB/M2

2013

3471261

30 051 179

8,65

2014

3949484

33 224 281

8,41

2015

4427707

36 054 355

8,14

Source : BCC

Commentaire : un constat se fait observer au niveau de la vitesse de circulation de la monnaie entre individu qui baisse légèrement mais constamment (ce qui n'est pas bon pour une économie car il faudra à chaque baisse de vitesse, une quantité supplémentaire de monnaie non du faite d'une croissance économique)

LE GRAPHIQUE 3 : EVOLUTION DE LA COURBE DE LA VITESSE DE CIRCULATION MONETAIRE

Source : BCC

- Objectifs de taux d'intérêt

Tenant compte de ce qui précède, nous pensons que le taux d'intérêt fixé par les autorités n'est pas à un niveau souhaitable pour les BCM, qui naturellement ne se laissent pas influencer par un taux qu'ils n'acceptent aucunement. En effet c'est le marché qui décide des taux d'intérêts selon l'offre et la demande disponible. Certes la BC peut orienter ce taux mais elle doit tenir compte du marché avant de fixer ses taux.

- Objectifs de change

En RDC, il a été observé que les prix sont liés à la valeur de change. Et sont fonction du taux de change, c'est à dire que si la monnaie locale s'apprécie face au dollar, car c'est de lui qu'il s'agit, les prix baissent et si elle se déprécie, les prix augmentent. Donc raison valable pour suivre cet objectif. Cependant, les objectifs de change devraient être utilisés pour des besoins de compétitivité des produits de fabrication locale face au reste du monde en vue d'assurer la préférence de nos produits et services dans le marché local voire international.

1. DES QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA SITUATION MONETAIRE DE LA RD CONGO

Nous avons aussi observé que les dépôts en devises étaient en progression tel que représenté par ce graphique

GRAPHIQUE 4 : EVOLUTION DES DEPOTS EN DEVISES

Source : BCC

ANNEE

D$

2013

2368575

2014

2734603

2015

3100631

Source : BCC

Ce qui nous a amené à calculer le taux de dollarisation de notre économie par le rapport entre les dépôts en devises et la masse monétaire M2. Et nous avons constaté que les dépôts en devises progressent doucement mais contrôle davantage chaque année notre monnaie.

TABLEAU 8 : DOLLARISATION DE L'ECONOMIE

ANNEE

2013

2014

2015

D$/M2

68%

69%

70%

Source : BCC

La Position Nette du Gouvernement s'améliore malgré quelques oscillations à certains moments dans un sens comme dans l'autre. Notons que les montants de la PNG sont tous négatifs ce qui est une bonne situation pour le secteur bancaire car c'est le secteur qui doit à l'Etat. GRAPHIQUE 5

Source : BCC

Période

1

2

3

4

5

6

7

8

9

PNG

495598

588874

596454

731332

406674

537327

490628

390148

436875

Source : BCC

La période « 9 » est une projection de la PNG pour décembre 2009

Un autre fait qui a attiré notre attention est la préférence des billets dans l'économie par le rapport aux autres formes de monnaie ! par la formule CF /M2, CF étant la circulation fiduciaire

TABLEAU 9 : Taux de préférence des billets= CF/M2=

ANNEE

2013

2014

2015

CF/M2

20%

19%

18%

Commentaire : La préférence des billets est en baisse dans notre économie, c'est à dire que les agents préfèrent les dépôts aux billets ! ce qui est une bonne chose pour l'économie car les dépôts permettent de financer l'investissement (les agents en besoin de financement).

TABLEAU 10 : En fin, nous nous sommes penchés sur le multiplicateur monétaire de la RDC,

ANNEE

2013

2014

2015

MULTIPLICATEUR MONETAIRE

3,48

3,50

3,51

Source : BCC

Commentaire : LE multiplicateur est stable, cela permet de renforcer le contrôle et la prédictibilité de la masse monétaire et du taux d'inflation

Nous avons observé le problème suivant dans le cadre de l'efficacité de la politique monétaire de la RDC : un problème de :

- Sensibilité des établissements de crédits aux variations des taux Directeurs : celle-ci dépend de la structure par terme des postes du passif des banques.

- Sensibilité des banques à la structure du marché financier, c'est-à-dire au partage du marché entre financement direct et indirect et à la concentration bancaire.

- Transmission des décisions monétaire aux crédits bancaires en tenant compte de la structure d'endettement des agents non financiers

* 36 BATAMBA BALEMBU, cours de politique industrielle, GPE-UNIKIN, 2015. P15

* 37 BATAMBA BALEMBU. Op cit. P16

* 38 MALATA A., module de secteur monétaire, GPE-KINSHASA 2015

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"