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Dynamique professionnelle et transformations de l'action publique. Réformer l'organisation des soins dans les prisons françaises. Les tentatives de spécialisation de la « médecine pénitentiaire » (1970-1994).

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par Eric FARGES
Université Lyon 2 - Sciences Po - THESE EN SCIENCES POLITIQUES 2013
  

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ANNEXE 15 : L'INFLUENCE INDIRECTE DE MAI 68 SUR DEUX INTERNES PENITENTIAIRES

A l'écart des spécificités du parcours d'Antoine Lazarus, Mai 68 a influencé indirectement des jeunes internes pénitentiaires n'ayant pas pris part directement aux événements mais pour lesquels cet épisode est un repère symbolique. C'est le cas de cet interne en psychiatrie ayant commencé à travailler aux prisons de Lyon en 19742101(*). Il est rapidement surpris par certaines règles spécifiques au milieu pénitentiaire, comme l'usage de la « fiole »2102(*) préparée plusieurs heures, voire plusieurs jours à l'avance : « C'est vrai que beaucoup de choses reposaient sur les surveillants. Ils distribuaient les médicaments [...] On leur filait leur bouteille pour la nuit, tout était mélangé là-dedans... enfin... On peut dire tout ce qu'on voudra, sur le plan galénique, on était en en dehors de toute règle de prescription habituelle ». Dans sa thèse, ce praticien remarque les résistances qu'oppose l'institution à ce que les détenus bénéficient d'un suivi durable : « On voit là un paradoxe : l'administration pénitentiaire soucieuse de montrer tous les cas suspects résidant dans l'établissement, mais indifférente à leur sort, dès que le transfert a été décidé »2103(*). Cet interne est ainsi en proie à d'importants doutes quant la portée thérapeutique que revêt son intervention :

« On avait des demandes de médicaments pour dormir. On était toujours confronté à cette difficulté là.... à accepter le monde de la prison quoi... Et ça passait surtout par des demandes de somnifères [baisse le ton et ralenti son propos] Et il n'était pas toujours facile de résister à cela... [...] Enfin, pour eux il aurait fallu être anesthésié [...] Mais c'est vrai que la plupart du temps on a l'impression d'être réduit à cette espèce de distribution, de prescription quoi. On avait un rôle de prescripteurs [...] Plus d'une fois c'est vrai qu'on se dit :"Mais qu'est ce qu'on cautionne ? Qu'est ce qu'on cautionne ?" [...] Et ce que je leur apportais quelque chose ? [Silence] Oui, je crois que je leur apportais quelque chose. Que ce soit, comment dire dans une dimension franchement thérapeutique, j'en suis moins sûr. On ne fait pas de psychothérapie en prison ».

Tenté à plusieurs reprises de démissionner, cet interne trouve un important soutien à travers un groupe lyonnais de professionnels du milieu pénitentiaire servant de lieu d'échange, le GMQP2104(*). Il multiplie également les témoignages publics par le biais des groupes locaux d'Amnesty international. Ce rôle de témoignage n'est, d'après lui, pas détachable de la conception qu'il a de sa profession de psychiatre : « Je crois que quand on est professionnel là-dedans, il y a un côté militant ». C'est ce même rôle de « professionnel-militant » qu'il pense aujourd'hui incarner dans le secteur de la géronto-psychiatrie, très faiblement reconnu en France. Faisant référence aux ouvrages de Michel Foucault, cet interne n'a pas directement participé aux événements de Mai 68, durant lesquels il avait 20 ans, même s'il établit un lien avec sa trajectoire : « Je fais partie de cette génération qui n'est pas post-68 mais dans la fin de la queue de la comète. Mais, justement... là où ça se construit, où la pensée s'organise... Où il y a peut-être une espèce d'application de ce qui a été secouée dans cette période là ».

Pour lui, cette confrontation avec l'acquis de Mai 68 s'est exprimée de deux façons. D'une part, par des échanges qu'il a eus avec des amis étudiants à Sciences Po Lyon. D'autre part, par sa rencontre avec le milieu asilaire, lorsqu'il devient en 1970 externe à l'hôpital Saint-Jean de Dieu où il découvre « l'histoire de l'asile du siècle précèdent » : « Ce qui s'est déroulé m'a amené à aller voir ailleurs, où ça se jouait, où la confrontation sociale, on va dire, se jouait d'une façon plus ou moins violente. Donc aux urgences et puis ensuite la prison quoi ! C'est comme ça que j'y suis allé quoi ! Ça m'a amené à aller aux marges ! ».

A l'inverse de cet interne pour qui la contestation de Mai 68 semble avoir influencé le choix d'aller exercer en milieu carcéral, Christian a commencé à travailler en prison dès le début de ses études de médecine en 1974, alors en tant qu'infirmier, « par tradition familiale », son père étant directeur de la M.A de Fresnes. Il accorde pour cela beaucoup d'importance aux mutineries, même son père étant « personnellement assez favorable à ce que les choses évoluent » : « Je pense que ça a été salutaire pour la vie carcérale. Je crois que c'était nécessaire »2105(*).

Après quelques années, il devient interne à La Santé où il est rapidement choqué du « mépris » du personnel médical à l'égard des demandes des détenus : « C'est-à-dire qu'on a vite fait de catégoriser les gens sen simulateurs, en baratineurs [...]"Vous savez on en a déjà entendu parler de celui-là !". Et puis on le revoit pas pendant un mois, des petites mesures comme ça de rétorsion ou de rejet, ça c'étaient des choses fréquentes de la part de certaines personnes ». Il est surtout confronté à la mauvaise foi de certains surveillants avec lesquels il connaît des altercations au sujet de la sortie du mitard ou des hospitalisations d'urgence qui lui valent ce qu'il considère être des mesures de rétorsion à son égard :

« C'étaient des petites choses mais on vous demande de vous déplacer à trois heures du matin pour une bricole. Bon... Et à côté de ça, quand on demande à ce qu'une surveillance particulière soit faite pour un détenu, comme par hasard la surveillance n'est pas faite. Et puis quand vous êtes dans votre chambre d'interne, à l'autre bout de la détention, on peut vous raconter n'importe quoi, vous ne saurez jamais ce qu'il s'est passé. Donc des fois, les gens ne vont pas bien... et puis des fois ils meurent. Et quand vous avez l'impression qu'on vous a sollicité juste trop tard pour que vous puissiez ne rien faire... c'est un peu chaud ! Et ça, ça arrive, c'est sûr ! [...] J'ai le souvenir d'avoir tenté de ranimer au bouche à bouche quelqu'un à La Santé. Euh... je pense que j'ai été appelé juste trop tard. J'en suis convaincu ! ».

Après avoir tenté d'alerter l'Administration pénitentiaire à plusieurs reprises, il démissionne, constatant « que des actes délibérés de malveillance ont été commis à l'encontre de certaines personnes du service médical, visant à déconsidérer leur exercice professionnel ; que la pratique de la langue de bois exclut toute possibilité de confiance indispensable à des relations professionnelles normales entre le service médical et l'encadrement administratif à la M.A »2106(*). Si son envie de travailler en milieu carcéral ne peut être imputé à Mai 68, sa remise en cause de la hiérarchie et son appréhension globale de la santé des détenus ne semblent pas sans lien avec la « remise en question des pouvoirs établis » que représente à ses yeux les événements de Mai et dont il conserve un souvenir très personnel :

« Ça avait pris une forme un peu particulière pour moi. C'est une anecdote. J'étais en première et j'avais redoublé ma première. Et j'ai eu deux ans de suite le même prof de français, qui était une femme sûrement proche de l'âge de la retraite. Et curieusement... Curieusement parce que c'est assez rare de voir des gens accepter une telle remise en question. C'était quelqu'un qui était absolument rigide la première année. Qui assénait ses trucs, il fallait se plier, on n'avait pas le droit de l'ouvrir... Et Mai 68 est passé. Je suppose qu'elle a réfléchi... Et l'année suivante, elle a complètement bouleversé sa façon de procéder. C'était dans l'échange, dans la stimulation... On a établi des règles communes. J'ai l'impression que ça a permis à des personnes de s'ouvrir à d'autres modes de fonctionnement. Personnellement, au plan familial, j'ai l'impression que ça s'est également passé comme ça aussi [...] Cet espèce de besoin de penser les choses de façon actuelle. Je pense que c'est un mouvement qui a autorisé des personnes qui fonctionnaient sur des habitudes et que ça les a autorisé à envisager autre chose dans leur façon de procéder. Mai 68 je l'ai vécu comme ça ».

Ce dernier exemple, apparemment anodin, souligne réappropriations et effets que la période de Mai 68 a pu avoir sur les praticiens exerçant en prison. Bien sur établir une relation de causalité stricte apparaît impossible, à l'exception de quelques individus comme Antoine Lazarus, tant les éléments biographiques s'entremêlent. C'est pourquoi, il est préférable d'évoquer l'influence indirecte, dont on ne peut mesurer l'importance exacte, qu'ont eue les « années 68 » sur la trajectoire de ces praticiens.

ANNEXE 16 : LES CRAINTES DE LA PENITENTIAIRE FACE A UN REGARD MEDICAL EXTERIEUR : LES PREMIERES INFIRMIERES CROIX-ROUGE EN DETENTION

A la Libération, les soins aux détenus sont essentiellement le fait de médecins et infirmiers eux-mêmes incarcérés. C'est pourquoi la circulaire du garde des Sceaux du 30 mai 1945 créant une infirmerie dans chaque établissement via l'aide de la Croix rouge française (CRF) est différemment appréciée par les directeurs pénitentiaires selon les établissements2107(*). Tandis que le responsable des Baumettes estime que « la présence d'une infirmière de la Croix Rouge à cet établissement ne se fait pas sentir actuellement, en raison du grand nombre de médecins détenus qui sont actuellement employés à l'infirmerie », le surveillant-chef de la M.A de Nice considère avec l'accord du médecin que le personnel en place est suffisant: « Afin d'éviter tout trafic, il pense qu'il y a lieu d'éviter autant que possible que des personnes étrangères à l'Administration pénètrent dans l'Etablissement »2108(*).

Face à ces réticences, l'Administration pénitentiaire impose parfois, quand elle le juge nécessaire, l'intervention d'infirmières de la CRF sans l'accord du chef d'établissement2109(*). Cet embryon de dispositif soignant se heurte cependant à des problèmes budgétaires. Une forte diminution des crédits de la CRF à compter de 1948 oblige l'Administration pénitentiaire de rémunérer à la vacation ces infirmières2110(*). La DAP demande même parfois que les infirmières CRF interviennent à titre bénévole. Si l'Administration est progressivement amenée à vouloir constituer un corps spécifique d'infirmières ayant un statut pénitentiaire2111(*) c'est, outre cette raison budgétaire, parce qu'elle supporte mal la présence de personnels extérieurs dans ses murs.

Déjà lors de l'élaboration de la circulaire du 30 mai 1945 prévoyant la collaboration de la CRF, le directeur du service sanitaire des prisons de la CRF, le Dr Duhamel, interrogé sur le statut des infirmières, estimait qu'il est « inutile de rajouter quoi que ce soit à cet accord, qui pourrait placer ces infirmières sous une autre autorité que la nôtre »2112(*). Le statut des infirmières est abordé en 1946 au cours d'une réunion au cours de laquelle le Directeur Paul Amor évoque la proposition que toute l'organisation du sanatorium de Liancourt soit sous la responsabilité de la CRF, « l'Administration Pénitentiaire se contentant de payer les dépenses »2113(*). Jean Pinatel, Inspecteur des services administratifs, rétorque alors que la DAP « détient une partie importante de la puissance publique. Il lui est impossible de la déléguer à un organisme privé. Il faut que tout le fonctionnement du sanatorium reste sous son contrôle ».

La question de l'autonomie hiérarchique de ces infirmières est renouvelée à mesure que celles-ci rendent compte de leur activité en détention auprès du siège de la CRF2114(*). La lettre de transmission de la CRF adressant à la DAP les rapports de l'année 1950 comporte ainsi une inscription manuscrite qui atteste de la préoccupation de l'Administration pénitentiaire : « M. Cannat. Je me demande s'il est normal que la Croix Rouge -organisme privé - puisse poser des questionnaires à un infirmier sur des questions qui ne sont pas en rapport avec leur service. Il y a même des imprimés ! »2115(*). Dans sa réponse adressée au directeur de la CRF, le Directeur de la Pénitentiaire rappelle les limites de la mission confiée à cette association :

« Certains de ces rapports sont rédigés sur des imprimés et font état des effectifs des détenus, du régime alimentaire, de l'état sanitaire, du travail pénal, etc. [...] Il me parait donc préférable qu'à l'avenir les infirmières et assistantes sociales de la Croix Rouge en fonction dans les prisons se bornent à indiquer dans leurs rapports ce qui a trait au seul fonctionnement de leur service. Ce serait d'ailleurs de nature à éviter des conflits entre ces personnes et les chefs d'établissements »2116(*).

Ce même problème de la présence d'un regard extérieur à l'Administration pénitentiaire se pose à la même époque du fait de l'aide apportée par le ministère de la Santé publique. Celui-ci accepte à la demande du ministère de la Justice de prendre en charge le dépistage de la tuberculose2117(*) ainsi que la lutte contre les maladies vénériennes2118(*). En contrepartie, le ministère de la Santé publique demande à ce que les Inspecteurs de la Santé puissent avoir accès aux prisons2119(*), ce à quoi semblent hostiles les magistrats de l'Administration pénitentiaire. M. Cannat précise au cours d'une réunion que ces inspections « pourraient donner lieu à des conflits avec les médecins-chefs des établissements pénitentiaires » et qu'il n'est « d'aucune utilité pour l'Administration Pénitentiaire de recevoir des rapports supplémentaires concernant l'état sanitaire des prisons »2120(*). Un modus vivendi est cependant trouvé durant la réunion : l'intervention des médecins inspecteurs est tolérée à condition que celle-ci ait pour but de soutenir l'Administration. « Il y a surtout lieu d'agir sur place et de rendre compte après » résume alors Paul Amor. Une circulaire souligne ainsi que ces « visites » devront être faites « non dans un esprit de contrôle technique, mais dans le but de réaliser pratiquement, et en complète coopération, les améliorations nécessaires dans ce qui concerne la salubrité des locaux, l'état sanitaire des détenus, l'organisation des Infirmeries et la fourniture du matériel et des médicaments nécessaires »2121(*).

Peut-être afin de limiter le risque d'une inspection externe trop critique, le ministère de la Justice entame des « pourparlers » avec le ministère de la Santé Publique en vue du détachement à la DAP d'un médecin qui aura le titre de « Médecin Inspecteur Général »2122(*). En septembre 1946, un médecin-inspecteur est mis à disposition de l'Administration pénitentiaire. Mais la collaboration se heurte très rapidement à l'opposition manifeste des chefs d'établissement et l'inspecteur médical cesse ses fonctions. A partir de 1949, l'Inspection générale de l'administration, rattaché au ministère de l'Intérieur, intègre à ses visites des établissements pénitentiaires une dimension sanitaire rendant inutile tout contrôle extérieur. La mise en place à la fin des années cinquante d'un Médecin-inspecteur ayant un statut pénitentiaire met fin à tout projet de contrôle extérieur2123(*). C'est dans ces conditions qu'est nommé Georges Fully.

* 2101 Luc, interne aux prisons de Lyon de 1974 à 1975 puis assistant en psychiatrie au CMPR de 1977 jusqu'en 1984. Aujourd'hui chef de service à l'hôpital du Vinatier. Entretien réalisé le 25/02/2008. Durée : 2H.

* 2102 La « fiole » est un mode de préparation et de distribution des médicaments propre au monde carcéral apparu durant les années soixante et qui s'est systématisé durant les années soixante-dix suite aux nombreuses tentatives de suicides. Il consistait à diluer tous les médicaments pour un même détenu, et notamment les psychotropes, dans de l'eau et à les mélanger tous ensembles. La fiole, parfois préparée plusieurs jours à l'avance, était distribuée au détenu en coursive et devait être bue devant le surveillant. Ce mode de préparation, également appelée « dilution », apparaitra progressivement comme l'un des symboles de l'archaïsme de la médecine pénitentiaire du fait du rôle des contraintes carcérales dans l'administration des médicaments.

* 2103 Luc, Essai d'approche psychodynamique individuelle et institutionnelle de la relation médico-psychologique en milieu pénitentiaire, thèse de médecine, université de Lyon, 1976, p.13.

* 2104 Cf. Chapitre 2 - section 1.2 : « De la revendication du droit à la mobilisation des professionnels de la prison : l'émergence d'un nouveau militantisme carcéral ».

* 2105 Julien, infirmier à Fresnes de 1974 à 1976 puis interne à La Santé de 1977 à 1978 puis médecin à Bois d'Arcy de 1981 à 1987. Entretien réalisé le 16/01/2008. Durée : 3H.

* 2106 Lettre de démission du médecin de Bois-d'Arcy au directeur de la M.A datée du 20/01/1987 (CAC. 19940511. Art.87).

* 2107 La rémunération des infirmières est à la charge de la CRF tandis que les fournitures d'ordre matériel sont réglées par l'Administration (« Infirmières », circulaire à M.M. les Directeurs régionaux, Paris, 30 mai 1945).

* 2108 Lettre du DRSP de Marseille adressée au 2ème bureau de l'application des peines de la DAP datée du 27/07/1945 (CAC. 19960279, art.19 (extrait) : dossier n°62 : infirmières, 1945-1951)

* 2109 Au sujet du Camp pénitentiaire d'Ecrouves, la CRF relate la visite de sa délégation départementale s'étant vu répondre au sujet de la mise en place d'une infirmerie « que le Directeur lui-même, n'en voyait pas la nécessité, ni la possibilité ». Le Bureau de l'application des peines répond alors à la CRF qu'« il n'y aura pas de tenir compte de certaines objections présentes sur le plan local » (Lettre de la CRF au Bureau de l'application des peines de la DAP datée du 14/08/1947 et lettre du Bureau de l'application des peines de la DAP à la CRF datée du 7/11/1947. CAC. 19960279, art.19 (extrait))

* 2110 « Conseil Supérieur de l'Administration Pénitentiaire. Séance du jeudi 30/01/1947 », RPDP, 04/1947, p.168.

* 2111 Cette tentative se heurte toutefois à un problème budgétaire puisqu'en 1946 on compte 30 infirmières pénitentiaires contre 157 infirmières CRF, et en 1950 18 pénitentiaires contre 201 CRF..

* 2112 Lettre du directeur du service sanitaire des prisons de la CRF au Bureau de l'application des peines datée du 19/10/1945 (CAC. 19960279, art.22. Dossier n°72 : commission de la santé publique).

* 2113 Compte rendu de la réunion consacrée à l'établissement de Liancourt au sein de la commission interministérielle du 7/05/1946 (CAC. 19960279, art.22. Dossier n°72 : commission de la santé publique).

* 2114 On trouve parmi les dossiers de carrière de la CRF des comptes rendus effectués par les infirmières- assistantes sociales de la Croix Rouge de l'établissement. Leur régularité, trimestrielle ou semestrielle, mais surtout leurs formes sont hétérogènes bien qu'un questionnaire imprimé a été élaboré par la CRF mais peu d'infirmières semblent en disposer.

* 2115 Lettre de la CRF à la DAP transmettant les rapports des infirmières de l'année 1950 et datée du 28/05/1951 (CAC. 19960279, art.19 (extrait)).

* 2116 Une version antérieure du courrier daté du 13 juillet demandait à ce que ces rapports soient « adressés par la voie hiérarchique des Directeurs de circonscription pénitentiaire, par toutes les assistantes sociales d'établissement pénitentiaire, quel que soit leur mode de rémunération » (Lettre du DAP, Charles Germain, adressé au Directeur de la CRF datée du 19/07/1951 CAC. 19960279, art.19 (extrait)).

* 2117 « Détenus tuberculeux », circulaire du 20 juin 1947, Paris, dans RPDP, 01-02-03/1947, p.99.

* 2118 En vertu de la loi du 18 août 1948 ainsi que de la circulaire du 13 janvier 1949, le Directeur départemental de la Santé est chargé, en concertation avec le préfet, de mettre en place les soins antivénériens des détenus, déchargeant ainsi les médecins et infirmières pénitentiaires de cette responsabilité (RSCDP, 1949, n°2, pp.455-456).

* 2119 Lettre de la Direction de la Santé à la DAP datée du 27/07/1945 (CAC. 19960279, art.22. Dossier n°72 : commission de la santé publique).

* 2120 « Commission interministérielle de l'hygiène dans les établissements pénitentiaires », compte-rendu de la réunion du 17 décembre 1945, dans RPDP, 01-02-03/1947, p.94.

* 2121 « État sanitaire des prisons », circulaire du directeur de l'administration pénitentiaire, Paris, 6 mars 1946.

* 2122 « Conseil Supérieur de l'Administration Pénitentiaire. Séance du jeudi 30 janvier 1947 », RPDP, 04-05-06/1947, pp.170-171.

* 2123 En atteste la réponse du garde des Sceaux en 1957 à une proposition de la CRF d'instaurer des visites semestrielles des Directrices des Bureaux des Infirmières des Conseils Départementaux : « J'ai l'honneur de vous remercier vivement de cette proposition, mais je ne pense pas qu'il y ait lieu de lui donner suite pour l'instant. En effet, l'organisation d'une inspection médicale est actuellement à l'étude et parait susceptible d'aboutir à bref délai » (Lettre du garde des Sceaux, Robert Lecourt, au Président de la CRF datée du 21/12/1957. CAC. 19960136, art.3 (extrait : A.441) : inspection médicale,1960-1969).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe