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Les interactions habitants et quartiers politique de la ville de l'agglomération mancelle: quels impacts ?


par Habib ADEBO
Université de Tours  - Master 2 Géographie, Aménagement, Développement et Environnement mention Management des territoires et Urbanisme  2019
  

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Conclusion

Les politiques publiques considèrent le quartier comme l'échelon idéal pour une territorialisation des politiques socioéconomiques et des démarches participatives. La Politique de la ville, une politique mise en place en faveur des habitants des quartiers prioritaires, est un bel exemple de territorialisation des politiques publiques d'une part et d'autre part de la participation des habitants. La participation des habitants est un enjeu majeur de la Politique de la ville comme le soulignent Boudeghdegh, Le Dû et Valbon (2012). En effet, associer les habitants à la gestion de services nouveaux à titre expérimental, était le souhait en 1977 des premières mesures Habitat et Vie Sociale. La participation des habitants devient alors formelle dès 1998 et une condition à la signature par l'Etat des contrats 20002006. Cette formalisation a été faite par le Comité Interministériel des Villes qui juge qu'il « convient d'organiser les démarches permettant aux habitants de se prononcer, en amont de l'élaboration des projets, sur les priorités des programmes d'actions qui concernent le cadre de leur vie quotidienne. Il est également nécessaire de les associer à l'élaboration, à la mise en oeuvre et à l'évaluation en continu des actions qui seront décidées par les partenaires du contrat de ville ». La participation des habitants reste alors un élément primordial pour la Politique de la ville. Ainsi les habitants et les acteurs locaux sont appelés à mobiliser leur expertise et contribuer, conjointement avec l'État, les collectivités territoriales et les associations, à la définition des actions les plus pertinentes au regard des besoins identifiés dans le quartier. C'est dans cette optique, dans le cadre de la réalisation du protocole d'engagements réciproques, le service Politique de la ville a jugé nécessaire d'associer les habitants des quartiers dans sa démarche conformément aux prescriptions en vigueur. Sachant que les habitants des quartiers sont mieux placés pour connaitre les atouts, les faiblesses de leur quartier que quiconque, leur association aux instances de décisions, est dotant plus bénéfique qu'elle permet de définir des politiques les mieux adaptées et les mieux conformes à leurs besoins.

Rencontrer les habitants des quartiers de l'agglomération afin de recueillir leur avis, leurs observations quant à la façon dont ils vivent le quartier et la façon celui-ci influence leur vie, a été notre mission. Au cours des enquêtes de terrain, nous avions sillonné les cinq quartiers. Les résultats obtenus au cours cette enquête, ont permis de voir l'importance des

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relations qui existent entre les habitants et leur quartier et les facteurs qui contribuent à la naissance de ces relations. En effet, ces résultats montrent que le quartier constitue une ressource pour les habitants interrogés et les relations sociales développées contribuent à leur bien - être.

De même la perception que les habitants ont de leur quartier peut influencer sur leur qualité de vie. Cette perception du quartier, qu'elle soit positive ou négative, peut naitre un sentiment d'attachement et d'appartenance ou au contraire de rejet, de repli sur soi et d'évitement. De plus, les représentations positives de ces quartiers montrent que nombreux progrès ont été réalisés pour changer l'image de ces quartiers prioritaires. Les quartiers sillonnés sont « sûrs et propres » même s'il existe quelques poches d'insécurité et d'insalubrité. Ils sont bien dotés en équipements socioculturels de proximité. Ces équipements sont bien fréquentés par les résidents. En reprenant Humain-Lamoure (2007), le quartier n'existe que parce qu'il y a des lieux de rencontres ayant des formes d'occupation spécifiques et dans lesquels la population a construit au cours du temps des relations ritualisées et c'est par ce phénomène que le quartier acquiert sa signification symbolique et que les habitants nouent avec lui des liens émotionnels et identitaires. Alors défini comme un objet socio spatial, le quartier serait le résultat de la manière dont l'individu conçoit les rapports entre l'espace privé, l'espace public du quartier et au-delà. Il existe entre le quartier et les habitants questionnés un rapport au quartier très fort malgré les difficultés et la pauvreté qui règnent dans leur habitat. Les opinions positives sur le cadre de vie, les liens de sociabilité, l'enracinement dans le milieu, la durée, les aménités du quartier, la forte présence des équipements sont autant de facteurs qui contribuent au développement de liens fort entre les habitants et leur lieu de résidence.

En dépit des difficultés rencontrées et des limites de cette recherche, les résultats obtenus sont très intéressants. Ces résultats ont permis de voir l'écart qu'il y a entre les réalités dans les quartiers prioritaires et les perceptions qu'ont des personnes extérieures à ces quartiers.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote