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Entrées en politique. Essai sur la rationalité des candidatures émergentes à  l'élection présidentielle de 2011 au Cameroun.

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par Isaac Essame
Université de Douala - Master2 recherche en science politique 2013
  

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PARAGRAPHE 2 : l'instrumentalisation des causes politiques

Les causes politiques sont celles qui s'inscrivent dans le champ politique. En tant qu'espace de mobilisation des ressources politiques, des acteurs peuvent être amenés à instrumentaliser des causes politiques au mieux de leurs intérêts. C'est dans cette perspective que les candidats émergents se sont investis au plan électoral et normatif et au plan de l'unité et de la stabilité politique.

A) au plan électoral et normatif

En estimant que le jeu politique est fermé au Cameroun dans la mesure où il est difficile d'arriver et de bousculer les lignes, les candidats émergents ont trouvé comme stratégie efficace de s'attaquer au système électoral camerounais pour tenter d'ouvrir le jeu. C'est ce qui explique qu'ils se soient livrés à une vive critique de la modification de la constitution et qu'ils se soient mobiliser autour de la revendication de plus de transparence électorale.

1- Critique de la modification de la constitution du 14 avril 2008

La constitution en tant que norme fondationnelle de l'Etat est gage de la stabilité des institutions et du respect des règles de jeu électoral voilà pourquoi toute modification suspectée de vouloir verrouillé le système électoral suscite la colère et l'indignation de ceux qui aspirent au nom de la circulation des élites prendre le pouvoir par des voies démocratiques.

Paul AYAH ABINE, Edith KAH WALLA et MOMO Jean de Dieu ont vivent critique la modification de la constitution du 18 janvier 1996. Il s'agissait de la constitution modifiée et de s'intéresser uniquement à l'article 6 alinéa 2. Cela permettait d'attirer l'attention de nombreux Camerounais sur le fait que le candidat naturel du RDPC a pris la présidence en otage et n'entend pas concéder l'alternance de son vivant.

Le message est d'ailleurs passé chez plusieurs citoyens Camerounais. Le discours révoltant consistait à dire que la modification du 14 avril 2008 avait pour seul finalité de permettre au président Paul BIYA de se représenter à l'élection présidentielle alors même qu'il finissait son dernier mandat.

A cet effet, alors que Paul AYAH ABINE condamnait inflexiblement cette modification en se projetant sur la scène, Edith KAH WALLA interpellait les Camerounais par voies de medias et de séminaires en se faisant remarquer comme actrice du changement, comme celle qui se bat pour l'alternance au pouvoir. Elle s'est fait également remarquer dans la lutte pour la transparence électorale.

2- Revendication pour plus de transparence électorale

La transparence électorale participe du respect des règles de jeu électorales et de l'égal traitement des candidats par leur soumission aux mêmes conditions légales d'éligibilité et de compétitivité. Or selon l'opposition Camerounaise, s'il n' ya pas encore eu d'alternance au pouvoir, c'est parce qu'il n'y a pas de réelle volonté pour le pouvoir en place d'organiser les élections libres et transparentes.

Les revendications pour une meilleure transparence électorale se sont depuis accentuées. Dans un premier temps l'opposition a sollicité les urnes transparentes.

En suspectant et remettant en cause l'impartialité. L'impartialité du MINATD pour ce qui est de l'organisation transparente des élections, l'opposition Camerounaise avait revendiqué une commission électorale indépendante. C'est ainsi qu'on est part progressivement d'ONEL I, d'ONEL II pour ELECAM. Toujours satisfait l'opposition a une fois de plus développé une suspicion sur l'impartialité des membres du conseil d'ELECAM. Le PR a fait la suspicion qui pesait sur les 12 premiers membres.

La présence d'ELECAM, bien que traduisant une évolution, une progression vers la transparence électorale n'a pas complètement répondu aux attentes de l'opposition. D'autres revendications ont sui aboutissant à l'élaboration d'un code électoral unique à l'intégration de la biométrie dans le système électoral Camerounais et aujourd'hui du fichier électoral.

Ces avancées bien que relativement satisfaisante contribuent à ouvrir le jeu électoral au Cameroun et à permettre l'émergence des candidats comme ceux qu'on a vu entrer en scène le 09 octobre 2011. L'instrumentalisation des causes politiques par les candidats émergents s'étend aussi à l'unité et à la stabilité politique.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore