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La variation sexolectale entre pratiques langagières, réalité et stéréotypes.

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par Houria Benguiza
université Hassiba ben BOUAALI DE CHLEFALGERIE - MASTER en sciences du langage  2015
  

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7.2.Le choix de langue

Nous pouvons affirmer sans nul doute qu'il y ait des disparités entre le parler des femmes et celui des hommes dans leurs pratiques langagières. Il nous restera à découvrir si cette différence d'usage d'après le sexe du locuteur apparaît aussi au niveau du choix de langue et plus précisément dans la pratique de l'alternance codique. Pour cela, nous nous devons nécessairement de faire un rappel sur cette notion d'alternance codique avant de voir les possibles interactions entre l'appartenance sexuelle des locuteurs et leur usage de l'alternance codique.

7.2.a. L'alternance codique

La situation linguistique de l'Algérie peut être qualifiée de plurilingue à cause de la coexistence de plusieurs langues de statuts différents. Nous avons d'une part, ce que le discours officiel a tendance à nommer, la langue nationale (l'arabe classique) et les langues étrangères (le français principalement) ; et d'autre part, les langues maternelles : le tamazight et l'arabe dialectal.

Au sein de ces langues, de nombreuses variations linguistiques prédominent, elles sont généralement tributaires de la région, de normes sociales et culturelles. En effet, d'une région d'Algérie à une autre, d'un individu à un autre, le parler varie selon les usages, les usagers et la situation de l'énonciation.

2 Ce mot est cité par Trudgill (1997 :185)

Chapitre II : La variation sexolectale

Face à cette diversité linguistique, de nombreux phénomènes sont émergés sous l'effet des contacts des langues tels que l'emprunt, l'interférence et l'alternance codique. Les sociolinguistiques pensent aujourd'hui que le code switching désigne un changement ou une alternance de langues ou variétés de langues dans un discours ou dans une conversation.

Nous ne pouvons pas aborder le phénomène de l'alternance codique sans parler des notions de contact des langues et de bilinguisme. Le premier chercheur à utiliser le terme de contact des langues est Weinreich (1953). Selon lui ce concept inclut toute situation où la présence de deux langues influe sur le comportement langagier d'un individu. Puisque le contact des langues a d'abord eu lieu chez l'individu, Weinreich (1953) définit le bilinguisme comme la pratique de l'individu qui emploi alternativement deux langues. Mais depuis, il y a eu beaucoup de fluctuation dans les définitions du bilinguisme allant d'un pôle minimal de compétence vers un pôle maximal.

D'une part, une tendance qui considère comme bilingue seulement les personnes qui ont une maîtrise totale et parfaite des deux langues ; et d'autre part, une autre tendance entreprend des personnes bilingues ceux qui n'ont qu'une connaissance passive de la deuxième langue ou possèdent une compétence minimale dans l'une des quatre compétences linguistiques.

Nous cogitons à adopter la définition du bilinguisme, pour les besoins de notre étude, donnée par Morsly « Est bilingue tout individu qui est en mesure de comprendre et de s'exprimer dans deux langues ». (Morsly, 1995: 10).

Le phénomène manifesté du contact des langues est le « parler bilingue » c'est-à-dire l'usage simultané de deux codes ou deux langues par le locuteur. Dans le parler bilingue, les énoncés sont fécondés par de maintes marques favorisant l'activation simultanée des deux systèmes linguistiques. Ces marques apparaissent sous les impressions transcodiques existant dans le parler des locuteurs sont : l'emprunt, l'interférence et l'alternance codique appelée aussi "code-switching".

L'emprunt est défini comme un processus par lequel « un élément d'une langue est intégré au système linguistique d'une autre langue » (Hamers & Blanc, 1983: 452). Les segments empruntés sont souvent limités au lexique et peuvent être un morphème, un mot et même toute une expression.

Chapitre II : La variation sexolectale

Pendant le processus d'emprunt, le segment emprunté s'adapte à la phonologie et la morphologie de la langue d'accueil. Il y a deux sortes d'emprunt en fonction du degré d'intégration. L'emprunt intégré qui se situe au niveau de l'usage d'une communauté toute entière et se fait spontanément par les locuteurs comme : « week-end, bay-bay , Ok », par contre l'emprunt qui est propre à un individu est un phénomène fait de manière consciente et volontaire :exemple «npiqueniqui3 sur facebook » pour dire : je fais une recherche sur facebook).

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