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Aires protégées et exploitation pétrolière en RDC. Cas du parc national des Virunga.

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par Isaac SADIKI SIKIVAHWA
Université de Kisangani - Licence en Droit 2015
  

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0.2. Problématique

Alors que la République Démocratique du Congo vient de tenir ses premières élections démocratiques depuis l'indépendance, et que le monde entier reprend confiance dans l'avenir de ce pays remarquable, le peuple congolais va faire l'inventaire de ses multiples ressources abondantes et précieuses, humaines et naturelles, pour les employer à reconstruire le pays après une des guerres civiles les plus sanglantes de l'histoire. Dans le haut de la liste, il y a les parcs nationaux, les piliers d'une industrie touristique renaissante, l'héritage vital pour les générations futures. Ainsi, tous les yeux tournent vers les Virunga, le plus précieux des parcs congolais, l'emblème non seulement du Congo, mais aussi du continent tout entier.

Pendant que le Parc National des Virunga vient de célébrer son 90ème anniversaire, nous pouvons certes nous émerveiller devant la magnificence de ce site exceptionnel. C'est aussi le moment d'explorer les domaines où nous aurions pu faire davantage pour limiter les dommages qui ont été infligés à ce trésor national mondial fabuleux.

Le Parc National des Virunga ne peut qu'être décrit que par des superlatifs : c'est le plus ancien parc national du continent africain, le premier site du patrimoine mondial d'Afrique, l'aire

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protégée la plus riche en nombre des vertébrés, mais aussi un des joyaux africains le plus menacés.

Au début des années 2000, différents partenaires se sont joints aux efforts de l'ICCN et du World Wild Found (WWF) pour conjuguer leurs actions et sauver ce patrimoine mondial de l'UNESCO inscrit depuis 1994 sur la liste des sites en péril. Sur terrain, les partenaires se sont forgés entre le WWF, la société Zoologique de Londres, la Wildlife Conservation Society pour venir en appui de l'ICCN. Cependant, le travail est loin d'être terminé ; des milliers de tonnes de charbon de bois sont produites chaque année dans le PNVi en toute impunité, et les populations d'éléphants, d'hippopotames et des nombreuses autres espèces ont atteint leur effectifs les plus bas, même si elles semblent maintenant se stabilisé. Ces menaces dépassent largement les limites du parc et mettent en danger la survie des milliers de personnes qui dépendent largement de la pêche dans le lac Eduard, ou du maintien des écosystèmes forestiers et de leurs services écologiques et économiques.

En sus, au Nord Kivu, le gouvernement congolais a accordé des concessions ou blocs pétroliers à quelques compagnies pétrolières. La compagnie britannique SOCO a obtenu le bloc V qui se trouve dans les trois territoires de BENI, LUBERO et RUTSHURU et dont 52% occupe le Parc National des Virunga et la totalité du lac Eduard ; s'appuyant sur la loi n°14/003 du 11 Février 2014 relative à la conservation de la nature dans son chapitre quatre spécialement à son article 19 qui propose des mesures dérogatoires pour raison d'intérêt public dans la protection de l'environnement. Pourtant, dans la déclaration de Kinshasa sur les sites du patrimoine mondial de la RDC du 14 Janvier 2014 à son titre VIII, la RDC inscrit la nécessité de limiter la détérioration des cinq sites du patrimoine mondial de la RDC afin de préserver leur valeur universelle exceptionnelle et de réunir

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les conditions pour leur réhabilitation écologique en vue de leur retrait futur de la liste du patrimoine mondial en péril.

Par cette, déclaration, la RDC s'inscrit dans l'ordre des différentes conventions internationales interdisant l'exploitation des ressources naturelles à l'intérieur des parcs nationaux et des sites de l'UNESCO. Les compagnies pétrolières ont tendances à rassurer sur la question de l'environnement en avançant l'argument du progrès technologiques, tout en sachant que le risque zéro n'existe pas dans les opérations pétrolières surtout dans une zone volcanique comme l'Ouest du lac Eduard, les risques de catastrophes tels que des ruptures de pipelines entrainant des marées noires, des incendies d'hydrocarbures ou des pollutions plus faibles mais continuels telles que des fuites, des dégazages illégaux ou l'accumulations des déchets sont bien réels.

Ainsi, considérant les aspects indiqués ci-haut, une question principale et deux subsidiaires ont attiré notre curiosité scientifique :

Question principale

? Pourquoi le gouvernement congolais tente-t-il d'autoriser l'exploitation pétrolière dans une aire protégée telle le Parc National des Virunga ?

Questions subsidiaires

? Comment l'exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga pourrait-elle contribuer à l'éradication de la pauvreté dans le chef des populations et contribuer à la régulation du climat?

? Quel est le bilan de l'exploitation forestière dans les zones environnantes du Parc National des Virunga et de l'Est de la RDC?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand