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Inventaire des plantes mellifères dans les banlieues nord et sud de Brazzaville


par Linné Miékountima Mpaya
Université Marien Ngouambi - Master 2015
  

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I.3.2.1.2. L'effet thérapeutique du miel

En raison de sa haute teneur en sucres, le miel:

- d'une part est un aliment énergétique par excellence,

- d'autre part ne peut pas convenir aux diabétiques.

En effet, les constituants mineurs du miel lui confèrent des propriétés diététiques et médicinales indéniables.

- Administré par voie buccale, le miel guérit ou soulage les troubles intestinaux, les ulcères d'estomac, l'insomnie, les maux de gorge, certaines affections cardiaques, etc. Il augmente la teneur du sang en hémoglobine et la vigueur musculaire. Cependant, les enfants nourris au miel sont nettement plus développés que ceux nourris au sucre. Il facilité également la rétention du calcium ; il active l'ossification et la sortie des dents ; il est légèrement laxatif. - En usage externe, il active la guérison des brûlures, des plaies et des affections Rhinopharyngées grâce à une inhibine et à des subsistances provenant des plantes butinées qui lui communiquent des propriétés antibactériennes. L'élément essentiel de cette activité antibiotique du miel, une enzyme, la gluco-oxydase, provoque un dégagement d'eau oxygénée.

- En injection intraveineuse, le miel traité spécialement en vue de cet emploi combat les ictères, les troubles de l'élimination urinaire et les démangeaisons. Il régularise le rythme cardiaque (Louveaux, 1985).

I.3.2.2. le pollen

I.3.2.2.1. L'origine du pollen

Selon Meyer et al. (2004), le grain de pollen est un mot d'origine grec, palè (farine ou poussière), constituant chez les végétaux supérieurs l'élément fécondant mâle de la fleur. Ce sont de minuscules grains de formes plus ou moins ovoïdes (Fig. 5).

Les grains de pollen sont enfermés dans les sacs polliniques des fleurs de grosseur et de forme variables. Ils sont transportés sur d'autres fleurs, soit par le vent (pollens pour la fécondation à aérophile, soit par les insectes (pollens lourds) pour la fécondation entomophile. Les abeilles assurent la fécondation de 50 à 60% des espèces végétales.

I.3.2.2.2. La composition du pollen

Le pollen contient:

-de l'eau: 30 à 40%,

-des protides: 11 à 35%, parmi lesquels de nombreux acides aminés: acide

glutamique, acide aspartique ....

-des glucides (sucres, amidon): 20 à 40%

-des lipides (matières grasses): 1 à 20%, peu dans les pollens anémophiles,

davantage dans les pollens entomophiles,

-des matières minérales: 1à 7%,

-des résines,

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-des matières colorantes,

-des vitamines A, B, C, D, E,

-des enzymes,

-des antibiotiques, etc.

Le pollen frais a une densité de 0,7 qui, après déshydratation, se rapproche de

0,65. (Louveaux et al 1978)

I.3.2.2.3. La valeur thérapeutique du pollen

L'action du pollen sur l'organisme humain a été étudiée tout particulièrement depuis 1950. De nombreuses communications scientifiques relatives au pollen affirment que ses effets bienfaisants sont nombreux et marqués :

- Action régulatrice des fonctions intestinales, chez les malades atteints de constipation chronique ou, au contraire, de diarrhées chroniques d'origine basse, résistantes aux antibiotiques.

- Chez les enfants anémiques, le pollen provoque une remontée rapide du taux d'hémoglobine dans le sang (Louveaux, 1985). Le pollen amène aussi une reprise rapide du poids et des forces chez les convalescents, et c'est un euphorisant notoire.

En effet, l'effet du pollen sur les fonctions intestinales, sur la composition du sang (Plus concentré en globules rouges, en globules blanc et en sucre) et sur le psychisme a pour conséquence un meilleur appétit, une reprise du poids et des forces, une amélioration de la croissance chez les enfants déficients ou malingres, une activité cérébrale stimulée et améliorée, en un mot, un meilleur état général.

Cependant, chez les animaux, le pollen active l'engraissement, accroit la fécondité et retarde l'apparition du cancer. En revanche, le pollen semble apporter une substance d'épargne, c'est-à-dire une substance qui augmente l'efficacité de la ration. Au total, le pollen tonifie, stimule, rééquilibre et désintoxique.

Toutes les propriétés avantageuses du pollen récolté par les abeilles paraissent provenir d'un antibiotique très actif sur les bactéries intestinales pathogènes et d'un activateur de croissance qui provoque une forte hyperglycémie chez les souris. L'activité antibactérienne du pollen est, comme celle du miel, liée à sa teneur en glucose oxydase.

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Figure 5 : Les différentes formes des grains de pollen ( Lezine , 2011)

I.4. Les plantes mellifères

Dans le monde, il existe plusieurs espèces végétales appartenant à des familles différentes. Ces espèces sont décrites et classées selon un ordre taxonomique bien défini (Lejoly, 2005,). On note cependant, les plantes à fleurs et les plantes sans fleurs. Chez les plantes à fleurs, on observe les plantes à fleurs épanouies et les plantes à fleurs non épanouies. Cette répartition observée chez les plantes, va fortement influencée le choix des abeilles sur les plantes à butiner.

Ainsi donc, l'ensemble des plantes butinées par les abeilles constituent le groupe des plantes mellifères ou mellifiques. Autrement dit, les plantes mellifiques sont des plantes visitées par les abeilles pour fabriquer les différents produits de la ruche dont le plus connus et le plus important est le miel (Louveaux, 1985).

En effet, toutes les plantes à fleurs ne sont pas mellifiques, car le caractère mellifique repose sur la capacité qu'a l'abeille de séjourner sur la fleur et d'en tirer un grand profit alimentaire, notamment le nectar (Fig. 6) ou le pollen (Fig. 7), pendant un temps donné pour sa survie, mais également pour la survie de sa colonie.

Par contre, l'aire du butinage des Apis mellifera dépend de la structure de la végétation et varie entre 0,5 km à 3 km de rayon (seeley et briane, 1991 ).

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Les plantes mellifères sont souvent identifiées à partir des analyses polliniques d'échantillons de miel (Louveaux J., 1968). Il est vrai, qu'en tenant compte des zones écologiques, les plantes mellifères des zones tropicales diffèrent des plantes mellifiques des zones tempérées.

Par contre, certains facteurs géographiques peuvent intervenir et faire en sorte qu'une espèce intéressante dans une région ne l'est plus dans une autre région.

On peut donc comprendre que le cycle de développement de l'abeille dépend du cycle végétal de la plante mellifique (tableau1), mais donc du bon temps de floraison (Signorimi, 1979 ; Louveaux, 1976 ).

Figure 6 : La récolte du nectar par une butineuse (Source : Isabelle Coppée, 2014)

A : Récolte du pollen B : Transport du pollen

Figure 7 : Récolte et transport du pollen par l'ouvrière (Source : Isabelle Coppée, 2014)

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I.5. La relation plantes mellifères - Abeilles

Il existe une grande relation entre l'abeille et la plante (Fig. 7). En effet, l'abeille soutire de la plante nectar et pollen et assure par conséquent la pollinisation de ces plantes (Fig. 8).

Aujourd'hui, plus de 80% de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles

et 40% de notre alimentation (fruit, légumes, oléagineux,...) dépend exclusivement de l'action fécondatrice des abeilles et près de 20 000 espèces végétales menacées sont

sauvegardés grâce à l'action pollinisatrice des abeilles (Abeilles, sentinelles de l'environnement 2014).

Les abeilles constituent en particulier, un des principaux groupes d'insectes visiteurs

de plantes. De nombreuses études ont été réalisées sur leur comportement en région tempérée, mais peu de travaux de ce genre existent pour les régions tropicales.

Cependant, le rôle des interrelations entre plantes et pollinisateurs dans la dynamique des écosystèmes (Louveaux et al. 1978) a été très longtemps négligé, mais depuis quelques années, il est devenu un axe de recherche privilégié en bio écologie.

Les récoltes d'un certain nombre d'échantillons de miel provenant d'Apis mellifera et

Hypotrigona , effectuées au cours d'une mission au Bénin et au Nigeria en 1984, ont permis d'analyser, par la mélis palynologie (Louveaux et al 1970), la stratégie de

butinage de ces insectes et leur rôle dans la pollinisation de certaines plantes . C'est en

effet une méthode globale qui permet, par un seul type d'analyse, celle du pollen extrait des miels, d'avoir une idée d'ensemble sur les rapports abeilles/plantes pour

une période précise qui peut être assez longue.

En dépit de ces réserves, cette analyse permet d'élargir les connaissances, encore trop sporadiques, sur la flore mellifère africaine et nous conduit à discerner certaines caractéristiques de la stratégie de butinage des abeilles sociales.

Pour faire du miel, les abeilles ont besoin d'une certaine diversité de plantes cultivées ou spontanées - arbres, arbustes et plantes annuelles produisant des fleurs à nectar.

Les travaux menés sur un grand nombre de miel ont permis d'établir la correspondance entre les différentes classes préconisées par Maurizio et les types de miels selon Louveaux et al, en 1970 ; 1978 :

? Classe I : comporte les miels de fleurs pauvres en pollen et miels de miellat ;

? Classe II : renferme la plupart des miels de fleurs ;

? Classe III : comprend les miels riches en pollen

? Classe IV : correspond à des miels très riches en pollen ;

? Classe V : indique les miels de fleurs extrêmement riches en pollen ou miels de

presse

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Figure 8 : Le processus de pollinisation par l'abeille ( Andrianarivelo, 1998)

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Tableau II : La végétation et le cycle de développement des abeilles

Cycle des abeilles

Végétation

Activités de la colonie

Saison croissante, 1ère moitié

Début de floraison

Plus de vols, plus de couvains,

plus de jeunes abeilles,
d'abord des mâles puis des cellules royales.

mi- saison

Pleine floraison

Plus d'abeilles butineuses, les

faux bourdons, les jeunes
reines et d'essaims.

Saison croissante, 2ème moitié

Pleine floraison

D'abord beaucoup de miel

dans les anciens rayons avec miel et pour finir les rayons très chargés de miel.

Fin de la miellé

Fin ou diminution

importante de la
floraison

Moins de vols, le miel parvient à maturité

Saison décroissante, 1ère moitié

Floraison limitée

Moins de vols, moins de

couvains, pas de couvains des mâles, aucun faux-bourdon, de moins en moins de miel et de plus en plus de rayons vides

Mi- saison

Floraison limitée

Pas ou peu de couvain, peu ou pas de miel dans les rayons,

nombreux rayons vides,
présence de teignes de la cire

et de petits coléoptères des
ruches, désertions de ruches

Saison croissante suivante

Début de la

floraison

Reprise, plus de vols, plus de couvains

Source : Leen Van't 2005

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo