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Inventaire des plantes mellifères dans les banlieues nord et sud de Brazzaville


par Linné Miékountima Mpaya
Université Marien Ngouambi - Master 2015
  

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CHAPITRE I : CONNAISSANCES BIOLOGIQUES DE L'ABEILLE

I.1. L'anatomie simplifiée de l'abeille

Le corps de l'abeille (Fig. 1) est divisé en trois parties : la tête, le thorax et l'abdomen

Figure 1 : La morphologie de l'abeille (Villière 1987)

I.1.1. La tête

De forme triangulaire, la tête est dotée de :

? Deux grands yeux proéminents : les yeux sont composés de milliers de facettes, donnant à l'abeille une vision panoramique très large proche de 360°.

? Les ocelles, disposés en triangle au sommet de la tête de l'abeille, se sont des yeux qui enregistrent les variations de l'intensité lumineuse. Ils communiquent donc aux abeilles des informations relatives à l'heure du jour ou des informations météorologiques.

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Deux antennes visibles à l'oeil nu permettant aux abeilles de détecter les odeurs, de communiquer entre tous les individus d'une ruche, et de se déplacer au sein de la colonie.

· Les mandibules se sont des pinces très puissantes, situées de part et d'autre de la bouche qui permettent aux abeilles de consommer le pollen, de travailler et de malaxer la cire, de bâtir les rayons , de décrocher la propolis , de nettoyer la ruche et de se défendre.

· La trompe, est un organe composé de plusieurs éléments. Elle est rétractable. L'élément le plus important de cet organe, est sans doute la langue qui permet à l'abeille d'aspirer les nectars, le miel et les eaux. Selon les espèces, la langue varie, ce qui autorise ou interdit à l'abeille la visite de certaines fleurs.

· Le cerveau, est l'organe de commande de l'abeille. En effet, dès la naissance de l'abeille, toutes les fonctions qu'elle aura à assumer sont programmées dans celui - ci. De plus, il contrôle le système nerveux, la vision et la production de nombreuses glandes (Louveaux 1985).

I.1.2. Le thorax

Le thorax assure la locomotion de l'abeille, porte trois paires de pattes, deux paires d'ailes et des muscles pour les actionner.

· Les pattes , munies de minuscules crochets et de ventouses, non seulement pour se déplacer et se fixer sur tous les supports et dans un grand nombre de positions, mais aussi pour rassembler les grains de pollen présents tout au long de son corps afin d'en constituer les pelotes. Ces pelotes peuvent parfois peser

jusqu'à 75 milligrammes ; soit 3/4 du poids de l'abeille, (Elle pèse 100 milligrammes). Les pattes servent aussi à la fabrication de la cire et permettent aux abeilles lorsqu'elles occupent la fonction d'ouvrière d'entretenir l'intérieur de la colonie ( Louveaux 1985).

· Grâce à ses 4 ailes rigidifiées par des nervures, l'abeille peut voler à une altitude comprise entre 10 et 30 mètres et à une vitesse moyenne de 35 km/heure sur une distance allant jusqu'à 3,5 km. En vitesse de pointe, l'abeille atteint 60 km/heure. Ainsi, certaines butineuses peuvent parcourir 100 km/jour. Ces performances sont dues à un appareillage spécifique, comprenant 24 crochets, ce qui permet aux butineuses d'accrocher leurs paires d'ailes ensemble. Les abeilles peuvent effectuer entre 400 et 500 battements par secondes ( Louveaux 1985).

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I.1.3. L'abdomen

Constitué de 7 anneaux fixés entre eux par des membres souples qui lui assurent une grande flexibilité, il est relié au thorax par le pétiole, et peut se mouvoir dans tous les sens. Il renferme le jabot, le tube digestif, et les systèmes respiratoires et circulatoires.

? Le jabot, situé en amont de l'estomac, le jabot est un réservoir dans lequel est transportée toute la nourriture rapportée à la ruche. Lorsqu'il est plein, il occupe la majeure partie de l'abdomen et peut alors peser près de 60 milligrammes. Lorsque l'abeille mange, un clapet s'ouvre pour permettre le transit vers l'estomac et est ensuite refermé.

? L'appareil digestif, durant la mauvaise saison, le mauvais temps et les conditions climatiques obligent les abeilles à rester enfermées dans la ruche. Pour ne pas salir la ruche, l'abeille emmagasine les excréments et l'urine dans une ampoule rectale située à l'extrémité de l'intestin grêle. Celle - ci est vidée au printemps lors d'un vol dit vol de propriété.

? L'appareil respiratoire, la respiration est assurée par des conduits appelés « trachées » qui acheminent l'air à l'ensemble du corps et des organes. Au niveau de la tête, le thorax et l'abdomen ces trachées s'élargissent pour former de grandes cavités destinées à emmagasiner l'air. Chez l'abeille, la respiration est régulée par les mouvements de l'abdomen.

? L'appareil circulatoire, comme tous les insectes, l'abeille ne possède pas de colonne vertébrale. La rigidité de son corps est donc assurée par son enveloppe extérieure. A l'intérieur, les organes baignent donc dans un ensemble liquide. Ce liquide, qui peut être comparé au sang, est véhiculé par le vaisseau dorsal qui est doté de ventricules et de deux diaphragmes. Chez les abeilles le sang est appelé « hémolymphe » et est riche de toutes les substances nécessaires au fonctionnement des muscles (Louveaux 1985 ).

I.2. La composition d'une colonie d'abeilles

La colonie d'abeilles est l'ensemble des individus d'une ruche, elle est composée de deux castes femelles : la reine, les ouvrières, et d'une caste mâle : les faux-bourdons (Louveaux 1985 ; Guerriat 2000).

I.2.1. La reine

La reine se reconnaît à son abdomen allongé qui dépasse largement la pointe des ailes au repos (Fig. 2). Son thorax est plus gros que celui de l'ouvrière. De face, sa tête est ronde. La reine est la seule femelle fertile de la colonie. Elle se développe à partir des mêmes oeufs que les ouvrières mais nourris de la gelée royale.

Quand la reine meurt, les abeilles produisent de nouvelles reines. Celles-ci vont se battre entre elles jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une dans la colonie. Avant de

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pondre, la reine effectue un vol nuptial. Pour cela, les ouvrières la poussent dehors quelques jours après l'installation de la nouvelle ruche. Elle s'accouple en vol avec une dizaine de faux-bourdons. La reine pond jusqu'à 3 000 oeufs. Les oeufs fécondés donnent des abeilles femelles (reines ou ouvrières), et les oeufs non fécondés donnent les faux- bourdons. La durée de vie de la reine est comprise entre 3 à 5 ans (Louveaux, 1985).

Reine

Figure 2: Les ouvrières autour de la reine (Miékountima Mpaya 2012)

I.2.2. Les ouvrières

Les ouvrières (Fig. 2) s'occupent de leur souveraine (la reine) : la lèchent, la nettoient et la nourrissent principalement de gelée royale (Fig. 3). Elles vivent environ 38 jours en été et 6 mois en hiver (Louveaux 1985.). Elles peuvent effectuer trois fonctions dans la colonie: magasinières, butineuses, gardiennes. Quatre ou cinq jours environ après son éclosion, l'ouvrière adulte effectue son premier vol. Ces vols augmentent progressivement en distance. Celle-ci passe ainsi au rang de butineuse. Les ouvrières sont des esclaves de la ruche.

Figure 3: La gelée royale Figure 4: Les ouvrières sur une ruche Langstroph

(Louveaux 1985) (Miekountima Mpaya 2012)

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I.2.3. Les faux-bourdons

Les faux-bourdons se reconnaissent facilement à leur anatomie plus robuste. Ils sont beaucoup plus gros que les ouvrières, mais plus courts que la reine ; leur abdomen n'est pas pointu ; leurs yeux se touchent en haut de la tête ; ils n'ont pas d'aiguillon. Ils ne peuvent pas récolter de nourriture et sont nourris par les ouvrières. Leur tâche consiste à s'accoupler avec une jeune reine. Ils meurent aussitôt après, car leurs parties génitales se détachent lors de l'accouplement, ce qui déchire l'abdomen.

En période de disette dans la colonie, les mâles ne sont plus nourris et sont expulsés de la ruche par les ouvrières après quelque temps.

Quand le butinage se passe bien et les abeilles recueillent de la nourriture en abondance, les colonies s'agrandissent rapidement et élèvent de nombreux mâles. Ayant atteint une taille suffisante, les colonies se divisent par essaimage. La présence d'un important couvain de faux-bourdons indique donc que la colonie va probablement prochainement essaimer (Guerriat 2000).

I.3. Les abeilles mellifères

Il existe très peu d'espèces d'abeilles mellifères. La majorité des manuels d'apiculture déclarent encore qu'il existe seulement quatre espèces: Apis mellifera, Apis cerana, Apis florea et Apis dorsata (Ruttner, 1988). L'abeille mellifère fait partie des espèces les plus étudiées, en dehors de l'espèce humaine, même si les recherches sont seulement presque entièrement réalisées sur l'abeille mellifère européenne Apis mellifera, curieusement, toutefois, c'est seulement durant ces quinze (15) dernières années environ que de nouvelles espèces d'abeilles mellifères ont été identifiées par les scientifiques et Michener a nommé onze (11) espèces du genre Apis (Nicola, 2010) qui s'établissent ainsi :

Apis andreniformis Apis koschevnikovi

Apis binghami Apis laboriosa

Apis breviligula Apis mellifera

Apis cerana Apis nigrocincta

Apis dorsata Apis nuluensis

Apis florea

I. 3.1. La systématique simplifiée de l'Apis me!!ifera

Les abeilles sont des insectes sociaux dont la classification systématique a été développée pour la première fois par Carl Von Linné au XVIII siècle. En 2000, Michener définit la taxonomie actuelle de l'abeille en rapportant que toutes les abeilles sont regroupées et classées en sept (07) familles et une de ces familles est celle des Apidae. La famille des Apidae se constitue de trois sous-familles : Xylocopinae, Nomadinae, Apinae. La sous famille des Apinae compte à elle dix neuf (19) tribus

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incluant les Apini (abeilles mellifères), les Mélipones (Incluant les abeilles sans dard) et les Bombini (incluant les bourdons). La tribu des melipones est constituée d'abeilles sans dard présentes dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. En effet, pour ce qui concerne la systématique des abeilles domestiques, celle présentée par Bruno reste la plus exploitée. Elle est présentée comme suit :

1-Embranchement : Arthropodes

2-Sous-embranchement : Mandibulate

3-Classe : Insectes

4-Sous-classe : Ptérygotes

5-Ordre : Hyménoptères

6-Sous - ordre : Aculaetes

7-Super-famille : Apoideae

8-Famille : Apideae

9- Genre : Apis

10-Espèce : Apis mellifera

Source : Bruno villière (1987)

I.3.2. Les produits de la ruche : le miel et le pollen I.3.2.1. Le miel

Les produits issus de la production apicole sont de différents ordres. On note principalement : la propolis, le venin, la gelée royale, la cire, le pollen et le miel. Cependant, compte tenu de son importance, le miel reste le meilleur produit de la

ruche par excellence. En effet, Le miel est cette substance sucrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions provenant des parties vivantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment et combinent avec des matières spécifiques et emmagasinent dans les rayons de la ruche (Louveaux, 1985).

I. 3.2.1.1. La composition du miel

Le tableau 1, présente les pourcentages des différents constituants du miel.

Tableau I : Les constituants du miel

 

Constituant

pourcentage

Fructose

41,0

Glucose

35 ,0

Saccharose

1,9

Dextrines

1,5

Minéraux

0,2

Autres

3,4

Eau

17,0

D'après Smith 2003,

 

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo