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Déterminants de la vitesse-revenu de ma monnaie en RDC, de 1970-2016.


par Nathan NGUZ
Université de Lubumbashi - Licence en économie 0000
  

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Chapitre 1

Problématisation de l'étude

Sommaire

1.1 Revue de littérature 3

1.1.1 Conception classique/Néoclassique du comportement de la vi-

tesse de monnaie 4

1.1.2 La théorie Keynésienne de la préférence pour la liquidité . . . 7

1.1.3 La réhabilitation de la théorie quantitative de la monnaie (Mil-

ton Friedman) 8

1.2 État de la question 10

1.3 Problématique 15

1.4 Hypothèses 17

1.5 Méthodologie de recherche 18

1.5.1 Méthodes d'analyse et de collecte des données 19

Notre étude porte sur « les déterminants de la vitesse de circulation de la monnaie en République Démocratique du Congo ». Dans ce chapitre, il sera question de présenter un certain nombre d'éléments qui vont constituer le questionnement de notre étude à savoir: la revue de littérature, l'état de la question, la problématique, les hypothèses de recherche et la méthodologie à suivre.

1.1 Revue de littérature

Il sera analysé dans cette partie du travail, les évolutions théoriques du concept de vitesse de circulation de la monnaie relatives à son comportement.

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L'évolution du concept de vitesse de circulation est un corollaire des débats sur la demande de monnaie. La signification des variations de la vitesse est fondamentale en analyse monétaire, car, selon sa vitesse, une même quantité de monnaie servira au paiement d'un volume plus ou moins important de transactions.

La conception du comportement de la vitesse de circulation de la monnaie étant analysée dans la théorie économique sur base de la théorie quantitative de la monnaie et bien nous allons exposer ici une évolution de cette théorie selon les écoles: classique; néoclassique; keynésienne et monétariste.

1.1.1 Conception classique/Néoclassique du comportement de la vitesse de monnaie

HARRIBEY [2001], expose la théorie quantitative de la monnaie; esquissée par Jean Bodin (1568) qui remarqua la corrélation entre l'arrivée massive de métaux précieux en Europe et la flambée des prix, puis formulée par John Locke (1690),David Hume (1752)et Richard Cantillon (1757) et mise sous forme d'équation par Irving Fisher (1911), elle a donné naissance à une branche particulière de la théorie néoclassique : le monétarisme. Que dit-il? Pour un volume de transactions (T) donné et une vitesse de la circulation (V) constante, toute variation de la quantité de monnaie en circulation (M) entraîne une variation proportionnelle des prix (P) : MV = PT. La vitesse de circulation est supposée constante à court terme car les habitudes de paiement n'évoluent que lentement. Le volume de transactions est lui aussi supposé constant car l'équilibre des marchés assure le plein emploi de toutes les capacités de production. La théorie quantitative de la monnaie s'intègre donc dans le modèle d'équilibre général de Walras.

1. Jean Bodin (1530-1596)

H. Hakim, M. Feteh (2013), disent qu'à cette époque, trois personnages: Navarro, dominicain espagnol, Jean Bodin et l'Italien Davanzati. Essaient tous les trois d'ex-pliquer l'incroyable inflation de la Renaissance. Malestroit, conseiller du roi, se voit diligenté pour faire un rapport sur le « renchérissement de toutes choses ». Il donne une explication fausse de la situation: il y a inflation parce que les métaux précieux deviennent plus chers, et qu'il faut donc plus de biens pour en acheter (paradoxe

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de Malestroit). Dans une réponse à Malestroit, Bodin donne les premiers éléments de la théorie quantitative. Selon lui, le problème est tout autre, et complexe; il distingue trois raisons, deux réelles et une monétaire:

Les structures de distribution de biens et services sont trop coûteuses : le transport, par exemple.

Les « couches moyennes» de l'époque, future bourgeoisie, veulent avoir un comportement dépensier analogue à celui de l'aristocratie. Argument partiellement faux: les gens dépensent trop, mais cela n'explique pas que les prix dérivent; en revanche, la croissance de cette couche peut entraîner une hausse des prix.

Cause monétaire: il constate la concomitance de la hausse des prix et de l'arrivée massive d'or et d'argent en provenance d'Amérique, surtout vers l'Espagne. Or, c'est d'abord en Espagne que l'on constate la hausse des prix. C'est parce qu'il y a eu arrivée massive d'or et d'argent qu'il y a inflation. Pour la première fois est évoqué ce lien entre quantité monétaire et inflation. Les économistes attribuent la paternité de la théorie quantitative à Jean Bodin, il est considéré ainsi comme le précurseur du quantitativisme.

2. John Locke (1632-1704)

H. Hakim, M. Feteh (2013), renchérissent qu'un siècle après les explications que donnait Jean Bodin sur les raisons de la hausse des prix en Europe, la pensée mercantiliste dominait toujours, dont l'un des aspects est l'accumulation des métaux précieux car ils constituent la principale richesse des Etats. Le premier penseur qui conteste cette théorie est John Locke par ses explications sur l'inflation, appuyant ses travaux sur la loi des proportions.

Il introduit d'abord un concept nouveau: l'idée de vitesse de circulation de la monnaie. Ce qui compte n'est pas simplement la quantité de monnaie qui en est la cause, mais cette vitesse de circulation. Si dans une période donnée est utilisée deux fois en un mois, c'est comme si on utilisait deux fois une pièce d'or. Dans les deux cas, il y a eu deux transactions. La vitesse est le nombre de fois où des instruments

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monétaires sont utilisés. Pour Locke, la vitesse de circulation étant donnée, alors les prix varient proportionnellement à la quantité de monnaie.

C'est la loi des proportions. Formellement: « La vitesse de circulation étant donnée, la valeur de la monnaie varie de façon inversement proportionnelle à sa quantité ». C'est à ce moment qu'on peut fixer la première formulation cohérente de la Théorie Quantitative de la Monnaie (TQM).

La critique centrale de la Théorie Quantitative de la Monnaie : c'est le problème que pose V. Locke a tout coincé dès le début: de cette façon, il considère V comme constant. Le problème est qu'on sait mesurer, plus ou moins, P et T, mais pas V. Dans ce cas, en supposant que Vest constant, on évacue le vrai problème. La réalité, c'est qu'on ne sait pas mesurer V, et donc qu'on ne peut vérifier l'équation. Ou plutôt, elle n'est qu'une définition de la vitesse : V=PT/M. Ce n'est pas inintéressant: on peut voir que la vitesse de circulation n'est pas aussi constante que le disait Locke.

3. L'équation des échanges d'Irving Fisher

MISHKIN [2013], dit que pour comprendre l'énoncé de la théorie quantitative, il est commode de raisonner à partir de l'identité formulée par I. Fisher (1911).

Dans son ouvrage de référence « Le pouvoir d'achat de la monnaie (the purchasing power of money, 1911) », l'économiste américain Irving Fisher fournit l'exposé le plus complet de la version classique de la théorie quantitative de la monnaie. Fisher examine le lien entre la quantité totale de monnaie Ms (l'offre de monnaie) et le montant total des dépenses en biens et services finals produits dans l'écono-mie (P x Y), où P est le niveau général des prix et Y le produit global (revenu). La dépense totale (P x Y) peut aussi être interprétée comme le revenu agrégé nominal de l'économie ou comme le PIB nominal. M et P x Y sont reliés par la vitesse de circulation de la monnaie, c'est-à-dire son coefficient de rotation (fonction de réaction). Elle représente le nombre de fois au cours de la période considérée (une année par exemple), une même unité de monnaie est dépensée lors de l'achat de biens et services produits dans l'économie. Plus précisément, la vitesse de circulation V (ou vitesse-revenu) est définie comme la dépense totale (P x Y) divisée par la

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quantité de monnaie M.

Pour Fisher, la vitesse de circulation dépend des aspects institutionnels de l'écono-mie susceptibles d'influencer les modes de transaction des individus. Si les agents utilisent des comptes courants et des cartes de crédit pour effectuer des transactions, ils emploient moins de monnaie (M) lors de leurs achats. Par conséquent, la réalisation des échanges exige moins de monnaie (M) par rapport au revenu nominal (P x Y) et la vitesse de circulation (P x Y)/M augmente. Inversement, s'il s'avère plus pratique d'effectuer les achats en liquide ou en chèque, davantage de monnaie est utilisée pour effectuer des transactions induites par le même niveau de revenu nominal, et la vitesse de circulation de la monnaie diminue. Fisher considère cependant que les aspects technologiques et institutionnels de l'économie n'affectent que lentement la vitesse de circulation de la monnaie. Elle pourrait donc être supposée à peu près constante à court terme.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery