Conclusion
Ce mémoire de fin d'études avait pour but de
traiter la thématique de l'anxiété du patient liée
à l'utilisation du masque de contention en radiothérapie, en se
demandant si la prise en charge de ce type de patient requiert une
démarche complexe pour le MERM.
Le cadre contextuel a ainsi permis de mettre en exergue que
l'anxiété du patient liée à l'utilisation du masque
devient un obstacle dans la réalisation de son traitement au quotidien.
Ce qui m'a permis d'émettre des hypothèses de recherches
destinées à élaborer une réflexion sur les moyens
pouvant être envisagés pour gérer ce type de situation.
A ce propos, il est important de noter que l'information
donnée par les MERM influence l'anxiété du patient face
à ce matériel inconnu. En effet, d'après l'étude de
C. ARINO, « Le masque de contention : une source
d'anxiété », nous pouvons faire le constat que sur le
plan informatif lorsque le MERM met davantage l'accent sur le
bénéfice procuré par la protection du masque que sur la
contrainte induite par l'immobilité requise, le patient est plus
réceptif à la contrainte du port du masque.
En outre, ce patient est déjà soumis à un
stress chronique dû à la maladie : ainsi c'est de façon
latente que l' anxiété peut s'accroître et jouer ensuite
sur la perception du masque. Il s'agit donc d'une « double
anxiété », c'est-à-dire, qu'à
l'anxiété causée préalablement par le cancer
s'ajoute l'anxiété liée à l'utilisation du masque
de contention. On peut dire métaphoriquement que l'anxiété
liée à l'utilisation du masque est la partie submergée de
l'iceberg alors que l'anxiété liée à la maladie
représenterait la partite immergée.
Grâce à notre questionnaire, on a pu constater que
la pratique consistant à attacher le masque de contention partiellement
est assez courante. Elle est généralement accompagnée
d'une vérification par le radiophysicien et/ou le
radiothérapeute. Cependant, il est difficile de savoir si cela joue sur
l'anxiété du patient. Il serait important de faire une
étude sur les ressentis des patients auxquels on a proposé cette
pratique.
De plus dans les services de radiothérapie, la
musicothérapie et l'hypnose sont aussi des pratiques courantes
destinées à diminuer l'anxiété chez les patients.
Cependant, il est également difficile d'évaluer si la formation
des MERM peut influer sur la gestion de l'anxiété du patient car
il n'y a pas la mise en place de procédures permettant de mesurer
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l'anxiété du patient. Cette procédure
évaluative pourrait être un indicateur dans la prise en charge des
patients anxieux.
La démarche du MERM s'avère donc complexe car elle
doit à la fois permettre de déceler les signes de
l'anxiété, donner des informations rassurantes au patient, et
cerner de façon précise l'état d'anxiété du
patient afin de recourir à des outils alternatifs pour réduire
cette anxiété.
Ainsi, pour accompagner au mieux les MERM dans cette
démarche complexe, j'espère pouvoir mettre en place mon projet
professionnel, afin d'améliorer la prise en charge des patients anxieux
en raison de l'utilisation du masque de contention et afin de rendre celui-ci
rendre moins anxiogène. Il s'agit aussi de permette aux MERM
d'être plus à l'aise face à ce type de patients. Cependant,
il aurait été intéressant d'étudier le ressenti de
ces patients anxieux.
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