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Peur de l'échec et intention entrepreneuriale des étudiants de la faculté d'économie de l'université officielle de Bukavu.


par John MUKANGA UTSHUDI
Université officielle de Bukavu - Graduat en sciences économiques et de gestion 2019
  

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I.2. PEUR D'ECHEC

Deux groupes d'auteurs ont donné une définition au concept peur de l'échec. Le premier groupe la définissent en terme d'aversion au risque (Lay, 1994 ; Helms 2003 ; Wagner et Stenberg 2004, Hessels et al. 2011) et le second comme une émotion négative résultant de la perception de menaces (Patzelt et Shepherd 2011 ; Welpe et al. 2011 ; Li, 2011).

La peur de l'échec est considérée par le GEM (2013) comme blocage de l'identification d'une bonne opportunité d'affaire. Elle est un facteur qui pousse la personne à nier de s'engager dans la carrière entrepreneuriale, d'exploiter une opportunité et d'échouer même dans une situation de réussite (Heckhausen, 1991). De ce fait, la peur de l'échec se désigne par une réaction émotionnelle associée à la décision de créer ou non l'entreprise (Wennberg et al. 2013).

Dans la tradition de recherches psychologiques, le terme peur de l'échec a été utilisé pour désigner une disposition stable (par exemple McClelland, 1951 ; McClelland et al. 1953) et un état psychologique (Conroy, 2001).

L'approche dispositionnelle suppose l'étude de caractéristiques internes de la personnalité stable pour expliquer les attitudes et les comportements (Stew et Ross, 1985). Elle et une tendance stable des individus à s'inquiéter de l'échec (Atkinson et Litwin, 1973, Birney et al. 1969).

L'approche par état suppose que le comportement est fonction d'états psychologiques stimulés par des caractéristiques de la situation (Leary et Hoyle, 2009). Selon cette approche, certaines variables de la situation créent des différences dans les états psychologiques des individus. D'où, la peur de l'échec est un état cognitif et émotionnel temporaire vis-à-vis des stimuli environnementaux et qui sont appréhendés comme des menaces dans de contextes de réalisation (Conroy, 2001).

Pour mesurer la peur de l'échec, le Global Entrepreneurship Monitor utilise les tests d'anxiété de caractère qui permettent de mesurer le degré de croyances cognitives et émotionnelles des individus ; d'autres chercheurs utilisent les items et prennent pour acquis que si la peur de l'échec est présente, cela aurait toujours un effet inhibiteur (Cacciotti et Hayton, 2014). Ces mesures ne semblent pas pourtant présenter avec précision le concept de peur de l'échec. Si la peur de l'échec est la réaction cognitive et émotionnelle temporaire vis-à-vis des stimuli environnementaux qui sont perçus comme une menace dans le contexte entrepreneurial, une

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mesure de la peur de l'échec doit alors prendre en compte ses composantes à la fois cognitives et émotionnelles.

Notre littérature montre que la peur de l'échec est toujours une barrière à l'intention entrepreneuriale. La conceptualisation de la peur de l'échec reste simpliste, l'associant souvent à l'aversion pour le risque ou aux émotions négatives. La mesure de celle-ci est également très limitée et dans certains cas sa validité est discutable. Cela étant, il serait nécessaire de parvenir à un accord conceptuel sur la nature de la peur de l'échec ainsi qu'une mesure valide du construit.

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