WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Possibilité de récupération du cuivre par lixiviation acide des boues anodiques des usines de Shituru


par Guy Munung
Université de Lubumbashi  - Bac+3 Chimie Industrielle  2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARTIE EXPERIMENTALE

Page | 19

CHAPITRE III MATERIEL ET PROCEDURE EXPERIMENTALE

Dans ce chapitre, nous allons présenter la procédure expérimentale ainsi que le matériel qui nous a permis de réaliser ce travail.

III.1 Echantillonnage

Les boues anodiques de cuivre qui font l'étude de notre travail, proviennent de la section Strippage des US. C'est une section d'électroaffinage pour la fabrication des feuilles amorces qui seront utilisées comme cathodes à la salle d'électrolyse du Cu.

Le prélèvement de l'échantillon à la section Strippage se fait de manière aléatoire. L'échantillon recueilli a subi un mélange manuel pour l'homogénéisation après le séchage à l'étuve à 60°C et la pulvérisation.

L'échantillonnage a été effectué par la méthode de quartage et cela pour soumettre des échantillons aux analyses chimique et minéralogique. Les étapes de la méthode de quartage sont :

? Etaler l'échantillon sur une toile de plastique

? A l'aide d'une spatule, faire un tas de forme régulière et diviser le tas en quatre

? Enlever les deux quarts opposés

? Combiner les deux quarts restants et répéter le procédé 3 fois jusqu' à l'obtention d'un échantillon de volume souhaité.

III.2 Caractérisation des boues anodiques des US

Avant d'entamer les tests de grillage et de lixiviation des boues anodiques des US, une étude préliminaire a été effectuée sur les échantillons pour déterminer leurs caractéristiques chimiques et minéralogiques. La connaissance de ces informations est nécessaire pour le choix des conditions de grillage et de lixiviation et doit permettre d'appréhender les mécanismes réactionnels de dissolution des éléments métalliques.

Les boues anodiques des US sont des produits granuleux ayant un taux d'humidité de 19%. L'échantillon prélevé aux US a été séché à l'étuve à 60°C, puis pulvérisé et enfin homogénéisé avant la caractérisation et les essais.

Page | 20

III.2.1 Caractérisation chimique

Les analyses chimiques ont été effectuées au Laboratoire Central de Panda (LCP) de la Gécamines/US par SAA pour les éléments Cu, Pb, Co, Ag, Au, Zn, Ni, Fe. Mais les éléments étudiés sont le cuivre et le plomb.

La spectrométrie d'absorption atomique (SAA) ne peut être dissociée de l'émission de flamme (EF) appelée aussi photométrie de flamme. La SAA et l'EF permettent de doser dans pratiquement toute sorte d'échantillon, un ou plusieurs éléments prédéfinis (métaux ou non métaux).

Dans les deux méthodes, les mesures sont effectuées sur des éléments à l'état d'atomes libres. Pour ce faire l'échantillon, est porté à une température de plusieurs milliers de degrés dans une flamme ; on obtient ainsi un gaz d'atomes libres.

- En absorption atomique, la concentration est déduite de la mesure de l'absorption de la lumière par les atomes de l'élément restés à l'état fondamental lorsqu'ils sont éclairés par une source lumineuse convenable (lampe a cathode creuse)

- En émission de flamme, au contraire, on mesure l'intensité des radiations émises par la fraction des atomes passées à l'état excité par simple effet thermique

III.2.2 Caractérisation minéralogique

L'analyse minéralogique a été effectuée au microscope binoculaire stéréoscopique de la marque Wild à EMT. Avec deux oculaires optiquement indépendants, cet appareil permet la perception stéréoscopique de l'échantillon par grossissement des images afin d'identifier les éléments et minéraux.

L'échantillon a subi un lavage à l'eau avant l'observation au microscope afin de permettre une bonne perception.

Page | 21

Figure 2 Microscope binoculaire stéréoscopique WILD (Guy Munung)

III.3 Tests de lixiviation

III.3.1 Grillage oxydant

III.3.1.1 Matériel et procédure expérimentale

Le grillage oxydant a été étudié à pression atmosphérique en réacteur ouvert dans un four électrique à grillage. Les tests ont été menés sur un échantillon de boues anodiques séchées l'étuve à 60°C, pulvérisées et homogénéisées.

L'enceinte est amenée à la température de travail, puis on y introduit l'échantillon où il se produira la réaction d'oxydation.

Le paramètre qui a fait l'objet de l'étude est le temps de grillage.

L'influence de la durée du grillage oxydant sur les boues anodiques des U.S, a été étudiée dans les conditions opératoires suivantes : Température = 400°C ; Pression atmosphérique ; Temps de grillage = 1H ; 2H et 3H.

Page | 22

Figure 3 Four à grillage (Guy Munung) III.3.1.2 Mécanisme réactionnel probable (Mansour, 2013).

Le mécanisme réactionnel décrivant le comportement des boues anodiques lors du grillage oxydant est décrit de la manière ci-après. L'élément concerné est surtout le cuivre.

Les réactions chimiques qui ont lieu lors du grillage oxydant sont :

?? ??(??) +1 4

?? 2 =

1 2?? ??2??(??)

(1)

????2??(??)

+ 1 2??2

= 2??????(??)

(2)

 

Les réactions (1) et (2) sont données selon Mansour (2013). Le cuivre n'est jamais en équilibre avec l'oxyde cuivrique(??????). Ainsi, cette dernière ne se forme que par conversion de l'oxyde cuivreux (????2??).

III.3.2 Tests de lixiviation

III.3.2.1 Matériel et procédure expérimentale

Les tests de lixiviation se sont déroulés en réacteur ouvert à pression atmosphérique, à température constante de 60°C et avec un rapport solide : liquide de 1/12. (La masse de l'échantillon pour les tests est de 150g)

Page | 23

L'échantillon, initialement homogénéisé, est mis en contact avec la solution d'acide sulfurique sous une agitation suffisamment intense pour mettre tout le solide en suspension. La température de lixiviation (60°C) est obtenue par chauffage dans un bain-marie.

Les paramètres qui ont fait l'objet de l'étude sont : la concentration en acide sulfurique H2????4 (1M, 2M et 3M) et le temps de conditionnement (1H, 2H et 3H) et le temps du grillage oxydant dans le cas des boues anodiques grillées (1H, 2H et 3H).

Figure 4 Dispositif pour la lixiviation (Guy Munung)

La séparation liquide-solide est réalisée par filtration classique sur papier filtre. L'échantillon initial, final et le filtrat sont analysés pour déterminer leurs teneurs en Cu, Pb dans les solides et leurs teneurs en ????2+, ????2+ et H2????4 résiduel pour l'établissement des bilans matières.

Page | 24

Figure 5 Filtrat obtenu au test de lixiviation aux conditions opératoires : H2SO4 2M; S/L
1/12; Conditionnement 2H; T° 60°C; grillage oxydant 3H (Guy Munung)

III.3.2.2 Proposition du mécanisme réactionnel

La caractérisation des échantillons solides avant et après attaque par l'acide sulfurique et des solutions de lixiviation permet d'établir les mécanismes probables de dissolution des phases minérales. L'élément concerné est surtout le cuivre.

Les réactions chimiques qui peuvent avoir lieu lors de la lixiviation par l'acide sulfurique sont

:

CuSO4(??) + ??H2O = CuSO4(????) (3)

CuO(??) + H2SO4(????) = CuSO4(????) + H2O (4) Les réactions (3) et (4) sont données selon Elamari (1993).

Page | 25

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille