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Le coût de la sous-traitance et la performance financière d'une entreprise industriell. Cas de l'entreprise minière Ruashi mining.


par Elie Tshinyama Kapalu
Université Protestante de Lubumbashi  - Licence 2019
  

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2. Critères de performance

Ils permettent de déterminer les indicateurs auxquels on se réfère pour évaluer une entreprise. Le choix de ces critères faits référence aux objectifs poursuivis par l'entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats obtenus. Il existe plusieurs critères de performance, cependant quel que soit le concept de la performance que l'on adopte et qui est nécessairement multicritère, l'analyse consistera à s'assurer de ce que les ressources sont obtenues et utilisées, avec efficience, efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de l'organisation.

Figure 3: concept de performance en gestion

Objectifs

Pertinence Efficacité

Moyen efficience

Résultat

Source : Albert Corhay et Mopapa Mbangala

Le critère de pertinence exige que l'on analyse apriori les moyens dont on dispose et la façon dont ceux-ci seront utilisés pour atteindre ces objectifs retenus: ce qui implique la prise en compte de l'adéquation entre objectifs

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et moyens. Il peut s'agir du respect des normes, des choix de Project par rapport aux moyens disponibles.

Pertinence= objectifs / moyen utilisé

La notion d'efficience, c'est- à- dire l'idée que les moyens utilisés pour mener une action à son terme ont été exploités avec un souci d'économie.

Bouquin(2008) Définit l'efficience comme (( le fait de la quantité obtenu de produits ou de services à partir d'une quantité donnée de ressources ».

Efficience= résultats atteints / moyen utilisé

Une action sera donc considérée comme efficiente si elle permet d'obtenir les résultats attendus au moindre coût. La performance est un résultat optimal obtenu par l'utilisation la plus efficiente possible des ressources mises en oeuvre.

En somme la manière dont les entreprises utilisent ses ressources financière. En ce sens que par l'utilisation des ressources elles peuvent effectuent des gains énormes.

Le critère d'efficacité est relatif à la production. Ce critère représente un enjeu considérable pour toute entreprise qui se veut performante. Cependant si l'objectif de production est prioritaire, il ne peut être défini indépendamment des moyens requis pour le réaliser: le critère d'efficacité-atteindre un objectif donne en l'occurrence un niveau élève de production, se double d'un critère d'efficience obtenir en minimisant la consommation de moyen de production, c'est-à-dire l'obtenir au moindre cout possible (sans gaspillage des ressources).(Mbangala, 2007).

D'après Bouquin(2008) ((l'efficacité est le fait de réaliser les objectifs et finalités poursuivis ». Cependant pour Cabane (2003), l'efficacité peut être orientée vers l'intérieur ou extérieur de l'unité.

L'efficacité interne est mesurée par les résultats obtenus comparés aux objectifs que l'on a fixés et l'efficacité externe est déterminée par les bons résultats obtenus, l'atteinte des objectifs en fonction de la cible et du client et

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la production des effets voulus sur les cibles, en lien avec la mission.

En effet, Voyer(2002) prose le ratio suivant pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés:

Efficacité=objectifs/ resultats attendus

La performance consiste donc à obtenir un certain résultat conformément à un objectif donné.

Cependant, selon Marcuse(1997) « l'efficacité consiste le critère clé de la performance réfléchie de l'entreprise en théorie alors qu'en pratique elle est un indicateur crédible dans la mesure où les objectifs sont définis eux de manière volontariste ».

2.1.5. La performance financière

Nous définissons la notion de performance financière pour citer quelques critères et indicateurs de mesure

La performance financière d'une entreprise est généralement évaluée à partir des documents comptables(les états financiers). Elle peut être entendue selon Sahut(2003) comme les revenus issus de la détention de l'action. Les actionnaires étant le dernier maillon de la chaine de profit.

La mesure de la performance financière est primordiale. En effet, certaines organisations comme les entreprises doivent produire, à la fin de chaque exercice comptable des documents de synthèse: le bilan, le compte de résultats, le tableau de flux de trésorerie. Ces documents et leurs annexes contiennent les informations de base pour mesurer la performance financière. Pour bien mesurer la performance financière, il nous faut connaitre ses critères et indicateur de mesure et ses principaux déterminants.

1. Les indicateurs de performance

Définitions d'un indicateur de performance

Un indicateur de performance est une information devant aider un acteur, individuel ou collectif, à conduire le cours d'une action vers l'atteinte d'un

En effet la rentabilité économique est la capacité à rémunérer des capitaux

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objectif ou devant lui permettre d'en évaluer le résultat.

Les indicateurs de mesure de la performance financière sont des ratios issus de deux grandeurs généralement calculées entre deux masses fonctionnelles du bilan ou du compte de résultat. Les ratios servent à mesurer la rentabilité, la structure des couts, la productivité, la solvabilité, la liquidité, l'équilibre financier etc.

Ils permettent d'évaluer la situation financière d'une entreprise, d'en apprécier l'évolution d'une année sur l'autre, ou de le comparer à des entreprises de même secteur.

2. La rentabilité

La rentabilité est un indicateur qui mesure la capacité d'une entreprise à réaliser des bénéfices à partir des moyens mis en oeuvre. La rentabilité est l'aptitude de l'entreprise à accroitre la valeur des capitaux investis, autrement dit à dégager un certain niveau de résultat ou de revenue pour un montant donné de ressources engagées dans l'entreprise.

La rentabilité de l'entreprise représente l'évaluation de la performance de ressources investies par des apporteurs de capitaux. C'est donc l'outil de l'évaluation privilégié par l'analyse financière. On distingue deux types de rentabilité : la rentabilité économique, la rentabilité financière et la rentabilité commerciale.

La rentabilité économique

Est la rentabilité réalisée par l'entreprise en utilisant les capitaux permanents (fond propres +les dettes) ou bien les ressources internes plus externes.

Ré= Résultat d'exploitation / capitaux permanents

Il s'agit d'exprimer le taux de rémunération de l'ensemble des ressources utilisées par l'entreprise, quelles qu'en soient les origines, les fonds propres ou empruntés, à court et LM. C'est la rémunération du capital investi.

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investis, à créer un certain niveau de bénéfice avant paiement des éventuels intérêts sur la dette. Elle est donc une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de son actif.

Elle détermine quel revenu l'entreprise parvient à générer en fonction de ce qu'elle a. C'est donc un ratio utile pour comparer les entreprises du même secteur.

La rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la capacité de la société à rémunérer ses actionnaires. Elle se calcule en faisant le rapport du résultat obtenu lors de l'exercice sur les capitaux propres de la société.

RF= Résultat net de l'exercice / capitaux propre

Il s'agit d'estimer le taux de rémunération du capital financier, c'est-à-dire la rentabilité de l'investissement réalisé par les propriétaires de l'entreprise.

2.2. CADRE THEORIQUE

La présente section fait état des Théories explicatives de la sous-traitance. Essentiellement, la décision patronale de recourir à la sous-traitance qui repose sur différentes conceptions théoriques dont nous illustrerons dans le cadre de notre étude. Ici nous présenterons l'approche contractuelle avec comme théories : la théorie des couts de transactions, la théorie d'agence et la théorie de ressources er de compétences.

2.2.1. L'approche contractuelle de la firme

Cette approche a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. Elle présente différente analyse des comportements des agents et leurs interactions (rationalité limitée ou parfaite) et la fonction des hypothèses sur l'information dont les agents disposent (information parfaite ou pas). L'entreprise est analysée comme un système particulier de relation contractuelle. Elle est un « noeud de contrats »entre individus.

Nous avons retenue dans notre étude les trois théories citées ci-haut pour

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bien mener notre recherche.

2.2.1.1. LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTIONS

La théorie des couts de transactions s'est construite en plusieurs temps, elle repose dans son développement sur certaines hypothèses principalement la rationalité. Elle fut introduite pour la première fois par RONALD COASE en 1937 mais c'est grâce aux travaux de WILLIANSON, que la notion de cout de transaction prend toute son ampleur grâce à ce concept. La théorie de cout de transaction est en mesure de rendre compte de l'existence de la firme dans une économie de marché. Elle permet de comprendre les formes de gouvernance des transactions.

R.COASE et la question de l'existence la firme

Dans son article de 1937 R COASE est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes existent et plus largement, la question de la nature de la firme. Pour COASE, la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au marché. Si le marché n'est pas l'unique moyen de coordonner l'activité économique, c'est qu'il existe des couts à recourir au système de prix, des couts de transaction. Ces couts de transaction correspondent aux couts de recherche d'information, de négociation des contrats, de contractualisation répétée... Parlant des couts de négociation et de conclusion d'un contrat, il dit que chaque transaction sur un marché donne lieu à un contrat séparé.

WILLIAMSON et la définition de couts de transactions.

Les travaux de WILLIAMSON se situent explicitement dans le prolongement de ceux de R.COASE. Ces travaux ont permis d'expliquer le concept de cout de transaction et préciser certaines hypothèses-clés pour comprendre en particulier dans quels cas la firme, s'impose comme mode de coordination c'est-à-dire dans quelles conditions l'intégration d'une activité dans la firme sera préférée au recoure au marché. Il proposera une définition précise de couts de transactions. La différence fondamentale entre marché et firme, est que sur un marché la coordination se fait par le système des prix, alors que la firme propose une coordination administrative que passe par l'autorité et la hiérarchie.

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Pour l'auteur, il pose deux hypothèses relatives aux comportements des agents sur un marché.

La rationalité limitée

C'est concept fut emprunté à HERBER SIMON, il faut entendre par «limitée » pas dans le sens « irrationnel » mais dans un sens ou les individus n'ont pas tous les éléments pour effectuer un choix purement rationnel. Ils envisagent l'ensemble des solutions possibles.

Les agents ont de capacités de cognitives limitées, lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les éléments possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions.

Ceci les obliges à se replier sur des solutions qui leurs semblent « raisonnables » ou « satisfaisantes » c'est pourquoi on parle parfois de « satisfacing » en lieu et place de « maximizing ». Les individus doivent prendre de décisions dans un contexte flou, ce qui les obliges à opter pour certaines règles ou attitudes qui ne seraient pas les plus appropriées dans une situation ou « tout serait parfaitement clair » plutôt que de rationalité limitée, il faut mieux parler de rationalité procédurale.

La rationalité procédurale traduit le fait que les agents ont de capacités de cognitives limitées qui les empêchent de calculer ex ante l'ensemble des états de la nature possibles et donc choisir la meilleure solution outre la limitation des capacités cognitives, les traitements de toute l'information est impossible.

L'opportunisme des agents

C'est une recherche de l'intérêt personnel qui comporte « la notion de tromperie ». Pour WILLIAMSON, le comportement opportuniste consiste « à réaliser des gains individuels dans les transactions par manque de franchise ou d'honnêteté » l'opportuniste est inscrit dans la nature humaine et correspond à un comportement stratégique des agents par lequel ils cherchent leur intérêt strictement personnel, quitte à léser l'autre partie au contrat, en recourant à la ruse la mauvaise foi, le mensonge, la tricherie etc. Il distingue deux types d'opportunisme qui renvoient à l'anti sélection et ou hasard moral

- L'opportunisme ex-ante: se présente lorsqu'il a tricherie

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avant passation du contrat entre les parties. Cet opportunisme est possible à cause de l'asymétrie d'information.

-

Qui comporte (les couts de négociation de contrat, le cout de

rédaction du contrat, le cout de garanties)

- L'opportunisme ex-post: se présente lorsqu'il a tricherie
dans l'exécution du contrat entre les parties, ou à la fin du contrat. Constituées par (les couts de mauvaises adoptions du contrat, le cout de marchandage occasionné par la divergence dans l'exécution d'un contrat, les couts d'engagement sûrs)

C'est une conséquence de la rationalité limitée, comme le contrat ne peut prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des autres.

La rationalité limitée et l'opportunisme augmentent les couts de transaction, en particulier de conception des contrats et contrôle l'hypothèse d'opportunité ne signifie pas que tous les agents sont opportuniste, cela signifie qu'ils peuvent tous l'être parce que les individus ou les agents sont tous censées rechercher leur intérêt personnel. Par conséquent, l'opportunisme introduit un soupçon, un doute et plus généralement une incertitude comportementale on ne peut savoir à l'avance quel sera le comportement d'autrui.

2.2.1.2. LA THÉORIE DE L'AGENCE

La théorie de l'agence repose sur la notion de relation d'agence, une relation d'agence à deux caractéristiques principales: c'est une relation de délégation et elle suppose une asymétrie d'information. Une relation d'agence nait des lors qu'une personne (physique ou morale) en engage une autre pour remplir une mission qui nécessité une délégation de pouvoir. Celui qui délègue est appelé Principal, celui à qui est confié la mission est appelé Agent.

La théorie de l'agence prend ses origines dans le modèle d'A. Berle et G. Means elle tend effectivement à approfondir les réflexions de ces économistes concernant les problématiques issues de la divergence

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d'intérêts entre celui qui dirige et celui qui possède l'entreprise. Toutefois, ses auteurs sont allés beaucoup plus loin en s'intéressant à l'ensemble des contrats qui ont lieu au sein de la firme initiés par la théorie «des droits de propriété».

Une relation d'agence génère ce que l'on appelle cout d'agence, la vision contractualiste de la firme nécessité d'étudier l'engagement des individus dans l'exécution des contrats qu'ils passent entre eux et notamment, dans le cas où le contrat comporte la délégation d'un ensemble de décisions. Dès lors qu'il y a transfert (contractuel) de la prise de décision, il y a relation d'agence. Ainsi M Jensenet Meckling (1976) à Travers leur célèbre article «Theory of the firm: Managerial Behavior, Agency Costs, and Ownership Structure» parut dans le Journal of Financial Economics. La théorie de l'agence tire son nom de la relation d'agence, cette relation est définie par les auteurs comme étant : «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent» .Cependant, la relation d'agence peut poser problème dans le sens où elle générera des coûts supplémentaires appelés coûts d'agence qui peuvent effectivement résulter de certains aspects comportementaux. Généralement, la théorie de l'agence repose sur deux hypothèses comportementales, à savoir :

- La sélection adverse (ex ante), un des cocontractants peut

disposer de certaines informations que les autres n'ont pas et choisira de les cachés avant de signer le contrat. On parlera dans ce sens d'asymétrie d'information dont les effets serviront pour tirer profit de l'incomplétude des contrats.

- Le hasard moral (ex post), relatif au caractère opportuniste
des acteurs, chacun des individus cherche à maximiser son utilité et choisit de poursuivre ses propres objectifs. On parle de ce fait de divergences d'intérêts.

I. Problématique de la T.A. :

La théorie positive Jensen et Meckling (1976), vise à comprendre le

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La théorie d'agence est une des théories de l'économie industrielle qui, a son tour, est la branche de la micro-économie consacrée aux comportements stratégiques des acteurs économiques liées aux différentes structures de l'entreprise.

La théorie d'agence se base sur une opposition entre deux agents : D'une part ; l'actionnaire le détenteur des moyens de production ou bien le principal

D'autre part ; l'agent qui exploite les moyens de production.

Ces agents ont des intérêts contradictoires : L'actionnaire cherche avant tout à maximiser la valeur de l'entreprise. Le manager cherche à maximiser le revenu et la taille de l'entreprise. La relation d'agence peut donc s'appréhender comme un noeud vers lequel les liaisons convergent et où chaque relation peut se caractériser par l'asymétrie d'information.

La théorie d'agence vise soit à:

Proposer des mécanismes de contrôle et d'incitation visant à réduire des coûts (la théorie normative).

Expliquer les formes organisationnelles comme mode de réduction des coûts d'agence (la théorie positive).

1. Théorie normative

La théorie normative de l'agence ou simplement ; la théorie principal-agent qui s'intéresse à la définition des contrats optimaux, qui vise ainsi à proposer des mécanismes afin de réduire les coûts des conflits liés aux contrats.

2. La théorie positive (TPA):

Après les apports de Coase et Williamson sur la nature des firmes ; la théorie positive d'agence a été appréhendé comme une reformulation des théories traditionnelles organisationnelles.

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fonctionnement des organisations et plus précisément des sociétés par action, ainsi elle consiste à montrer la supériorité des formes d'organisation économiques et financières du capitalisme contemporain. Par conséquent, la théorie positive d'agence s'applique, en particulier à l'architecture de l'organisation et à la gouvernance de l'entreprise.

2.2.1.3. LA THÉORIE DE RESSOURCES ET DES COMPETENCES

Selon Porter(1991) les entreprises qui sous-traitent pour raison de coût recherchent l'efficacité opérationnelle or cette efficacité est nécessaire, mais non suffisante de l'implantation d'une position stratégique envisageable et durable. Sous-traiter pour des raisons de coût semble une optique trop axée sur le court terme.

En 1991 Barney écrit un texte qui populaire de la « ressource-based views » ou théorie des ressources principal courant de littérature sur la sous-traitance d'ordre stratégique.

Selon lui l'avantage compétitif est l'implantation d'une stratégie qui n'est pas utilisée par d'autres concurrents actuels ou potentiels et qui est possible à copier pour ceux-ci. Pour qu'il soit qualifié de durable, les ressources d'une entreprise sont les forces qu'elle possède et qu'elle peut utiliser pour faire vivre sa stratégie. Il classe les forces en trois groupes

- Les ressources physiques: sont la technologie d'une entreprise, son usine, ses équipements, sa position géographique et son accès à des ressources matérielles.

-Les ressources humains: renvoient à la qualité et aux compétences du personnel, la formation, l'expérience, les relations, la motivation, la clairvoyance et l'intuition sont autant de facteurs qui permettent de juger de la valeur des ressources humaines.

-Les ressources organisationnelles: renvoient à la hiérarchie aux structures formelles et informelles de planification de coordination, de décision, de contrôle, elles renvoient aux aptitudes de communication entre les fonctions de l'entreprise et à l'extérieur de l'organisation.

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La théorie des ressources peut donc expliquer que les entreprises qui recourt à la sous-traitance comme moyen de s'approprier l'expérience, le capital, le savoir, les compétences, les attributs brefs les ressources d'une firme externe kakabordse et al (2000). Plus concrètement, l'importation est une façon d'acquérir l'expertise ou les capacités d'un fournisseur rapidement, et permet à l'entreprise cliente de s'adapter à un environnement complexe ou les modes et les technologies changent rapidement (Quinn et Hiermer 1994).

C'est aussi une façon d'acquérir des ressources humaines spécialisées qui peuvent être manquantes à une organisation à cause de ses politiques d'embauche par exemple.

Parallèlement à Barney et sa théorie des ressources, le principe de compétences clés (core compétencies) est développé par Prahalad et Hamel(1990). Dans leur article, ils définissent ce principe ainsi

Les compétences clés sont le savoir collectif d'une organisation, plus spécifiquement la façon dont elle coordonne les processus de production et intégré les divers courants de la technologie...

C'est aussi l'organisation du travail en rapport avec la façon de livrer la valeur... Compétences clés sont la communication, la motivation et l'engagement à travailler outre les frontières d'organisation. Elles impliquent plusieurs niveaux de gens et de fonction.

La description que donnent les auteurs des compétences clés ressemble beaucoup à la définition des ressources que retenait Barney(1991), plus haut Hôtonen et Erikson(2009), concluent d'ailleurs que la théorie des compétences clés est un dérivé de la théorie des ressources.

La TRC, nous indique qu'il existe pour les entreprises des raisons stratégiques d'octroyer la conduite de certains de leurs activités à l'extérieur. Ces écoles de pensées affirment que l'entreprise doit diriger ses ressources les plus précieuses là où elles apportent l'impact le plus positif. Or, ces endroits sont compétences organisationnelles qui lui permettent de se

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construire un avantage concurrentiel enviable à LT. L'entreprise peut alors confier à d'autres le soin d'exécuter les autres activités et d'assurer le risque qui vient avec.

Un effort d'opérationnalisation de la théorie des ressources et des compétences a ainsi été progressivement déployé dans plusieurs champs de recherches en stratégie, dont celui relatif aux frontières de la firme. Et, alors que la décennie des années 80 a été nettement marquée par une vague de recherches testant le paramétrage de la théorie des coûts de transaction ; au cours des années 90, des travaux visant à tester, voir à découvrir les différents concepts constituant la théorie des ressources ainsi que les relations causales qui l'animent ont vu le jour. L'extension de la TRC à cette problématique s'est ainsi largement matérialisée à travers la remise en cause des principaux fondements de la théorie des coûts de transaction. Elle s'oppose ainsi à son unité d'analyse qu'est la transaction, à la logique d'Economizing mise en avant par Williamson (1991), ainsi qu'à l'importance du rôle qu'y tient l'opportunisme. Ainsi, alors que la TCT prône un raisonnement d'efficience, en termes de minimisation sur des coûts de transaction, la TRC propose plutôt une focalisation sur les ressources et les aptitudes différentielles conférant à la firme une meilleure efficacité.(Ghozzi, 2015).

Certaines approches du management stratégique abordent la firme comme une série de couples produits-marchés Ansoff (1965), une série de fonctions Snow & Hrebiniak (1980), ou un ensemble d'activités liées au sein d'une chaîne de valeur Porter(1996). Le MRC se propose de définir une firme `à partir de ce qu'elle est capable de faire Grant (1991). Dans cette perspective, on peut envisager la firme comme l'articulation d'un système d'offre et d'un ensemble de prestations Koenig (1996) reposant sur la mise en oeuvre de ressources. Par ressource, nous entendons tout ce qui peut être conçu comme une force ou une faiblesse d'une firme donnée. Plus formellement, les ressources d'une firme à l'instant t peuvent être définies comme les actifs (tangibles et intangibles) associés de manière semi permanente à la firme Wernerfelt (1984). Grant (1991) suggère comme exemples de ressources

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« l'équipement productif, le savoir-faire d'employés, des brevets, marques, du capital, etc. ».

Certaines ressources revêtent une importance particulière : les savoir-faire de la firme, incarnés dans des routines, produits de l'accumulation des connaissances. Ces compétences désignent la capacité à déployer les ressources pour atteindre un objectif voulu, habituellement sous forme de combinaison faisant appel à des processus organisationnels Amit& Schoemaker (1993), ou pour reprendre la définition de Grant (1991): « une compétence est la capacité d'un ensemble de ressources à réaliser une tâche ou activité ». Les compétences cardinales sont l'apprentissage collectif de l'organisation, portant en particulier sur la coordination de savoir-faire productifs divers et l'intégration de séries de technologies multiples... les savoir-faire qui constituent ensemble une compétence cardinale doivent coaguler autour d'individus dont les efforts sont suffisamment diversifiés pour reconnaître les opportunités de fusionner leur expérience fonctionnelle avec celles d'autres de manière nouvelle et intéressante. Puisque la compétence est un savoir-faire en action, `elle ne diminue pas à l'usage... mais est enrichie à mesure qu'elle est utilisée et partagée. Mais les compétences requièrent néanmoins d'être entretenues et protégées : la connaissance s'estompe si elle reste inutilisée Prahalad (1990). Ainsi, si l'existence de la firme réside dans sa capacité à surmonter les limites de la rationalité de ses membres Teece & al (1994), son mécanisme principal est alors l'intégration des savoirs fragmentés des individus : la compétence organisationnelle est essentiellement une intégration de savoirs spécialisés afin de réaliser une tâche productive discrète. La réalisation répétitive de ces tâches productives est liée, directement ou indirectement, à la capacité de création de valeur de la firme, par la transformation de facteurs en produits (Grant, 1996).

Voici les quelques concepts et théories mobilisés dans le cadre de notre étude, passons à présent à la présentation de notre champ empirique qui est la société minière RUASHI MINING dans les lignes qui suivent.

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CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault