WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Améliorer les compétences interculturelles de là¯Â¿Â½infirmière en psychiatrie


par Philippe Montoisy
Haute Ecole de Namur Liège Luxembourg Belgique - Spécialisation en santé mentale et psychiatrie pour infirmier bachelier 2013
  

sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1

 

Pratique soignante en santé mentale et psychiatrie

AMELIORER

LES COMPETENCES INTERCULTURELLES

DE L'INFIRMIER EN PSYCHIATRIE

MONTOISY Philippe Juin 2013

2

3

Table des matières

Introduction

.1

1. Cadre conceptuel

3

1.1. Le contexte multiculturel

.....3

1.2. La relation soignant - soigné

5

1.3. L'anthropologie médicale

.7

2. Analyse de situations vécues

8

 

2.1. Matériel et méthode

..8

2.2. Description de deux situations vécues

..8

3. Résultats et discussions

..12

3.1. Première situation vécue

..11

3.2. Deuxième situation vécue

..13

3.3. Difficultés rencontrées

15

4. Les compétences interculturelles

.16

4.1. La communication interculturelle

16

4.2. L'empathie

..18

4.3. Les connaissances spécifiques

19

4.4. Adapter les processus des soins infirmiers

.19

4.5. Ce que nous pouvons concrètement mettre en place à l'hôpital

22

5. Le contexte particulier de la psychiatrie

.23

Conclusion

26

« La rencontre, vraie, authentique, avec l'autre est donc en soi un chemin spirituel : l'autre me fait avancer en me décentrant de moi-même, son visage m'interpelle. »

Emmanuel Levinas

« Il n'y a pas deux personnes qui ne s'entendent pas, il y a seulement deux personnes qui n'ont pas discuté. »

4

Proverbe wolof (Sénégal).

5

Introduction

Le choix de mon sujet ne doit rien au hasard. Je suis né en Afrique et j'ai eu l'opportunité d'effectuer de nombreux voyages à travers cinq continents.

Depuis l'obtention de mon diplôme d'infirmier, sauf quelques exceptions, j'ai toujours exercé mon art dans le domaine de la psychiatrie, que ce soit en Belgique ou à l'étranger.

Outre le fait d'être infirmier, je suis également anthropologue de formation. Ceci explique mon attachement à la diversité des cultures humaines et à leurs richesses.

Le présent travail s'inscrit dans la volonté d'une pratique des soins infirmiers plus

« réfléchie ». J'entends par là que « faire des soins », cela ne se limite pas au « faire » mais englobe aussi le « prendre soin en fonction de la singularité du patient ». Chaque culture humaine est unique en son genre et, à la limite, chaque patient possède une culture qui lui est propre. Il n'existe pas de petite ou de grande maladie, il n'y a pas de petit ou de grand professionnel, de patient qui mérite plus de considération qu'un autre à cause de ses origines. Toute situation de soin doit donc être envisagée comme singulière. Et c'est peut-être cela qui fait, pour autant qu'on veuille bien en prendre conscience, toute la richesse de notre art. C'est une sorte d'éternelle remise en question de soi-même. On n'est donc pas prêt d'en avoir fait le tour !

Malheureusement, dans le contexte socio-économique que nous traversons actuellement, l'éloge de la différence ne fait pas vraiment recette. Nous voyons resurgir de vieux démons comme le repli sur soi (le nationalisme, l'intégrisme) et le matérialisme. L'intérêt porté à autrui, à l'étranger, est perverti par le contexte ambiant. L'étranger est trop souvent perçu comme un « bouc émissaire ». Cela se répercute inévitablement au niveau de la pratique des soins infirmiers, même si ce n'est que de manière inconsciente. Et ceci constitue un danger pour une prise en charge que l'on souhaite de qualité.

La problématique des patients étrangers est un sujet qui n'a que récemment été pris en compte par les professionnels de la santé. Bien que la littérature scientifique en fasse mention et que des initiatives locales soient entreprises, le sujet ne semble pas être une priorité pour de nombreux hôpitaux. Néanmoins, force est de constater que les patients d'origine étrangère sont de plus en plus nombreux dans nos structures de soins : augmentation des mouvements de population à l'échelle mondiale (guerres, réfugiés économiques et bientôt peut-être « climatiques », demandeurs d'asile, etc.). L'hôpital psychiatrique n'échappe pas à ce constat. Les patients étrangers qui y sont admis sont souvent porteurs de troubles spécifiques à leur situation (précarité, angoisses face à l'incertitude de leur avenir, éloignement de leur culture d'origine, éloignement de leur famille, etc.).

Selon le SPF Santé Publique, en Belgique, en 2010, « il a été fait appel environ 90.000 fois à un médiateur interculturel ou à un interprète (...) à Gand, par exemple, on dénombre déjà 150 nationalités parmi les patients »1.

1 SPF SANTE PUBLIQUE, Rapport Annuel, 2010, p. 12.

6

Ma question de départ est : Comment améliorer la relation soignant - soigné dans un contexte multiculturel ? Cette question découle de situations vécues qui ont posé problème dans les différentes unités où j'ai travaillé. Elle servira de base pour l'élaboration de ce travail.

Mes objectifs seront :

- sensibiliser le personnel infirmier, exerçant en psychiatrie, au fait qu'un patient d'origine étrangère ne voit pas nécessairement les choses de la même manière que nous

- dégager des compétences interculturelles utiles.

Mon travail comportera cinq parties distinctes. La première partie consistera à mettre en évidence et à clarifier, à partir d'une consultation ciblée de la littérature scientifique, les concepts fondamentaux utiles. Dans une seconde partie, je décrirai mon matériel et ma méthode et évoquerai deux situations vécues avec des patients étrangers. La troisième partie servira à présenter et à discuter mes résultats. Une quatrième partie mettra en évidence les compétences interculturelles utiles à l'infirmier. Une cinquième et dernière partie évoquera le cas particulier de la psychiatrie. Je terminerai ce travail par une brève conclusion.

7

sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire