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étude de la perception de l'actionnariat et l'ouverture du capital dans les entreprises de la ville de Lubumbashi.


par Nyamulula AKSANTI
Université Nouveaux Horizons (UNH) - Licence en Sciences de Gestion 2020
  

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Discussion des résultats

Cette partie de ce travail cherche à mettre en relief les résultats obtenus et les différentes théories auxquelles se fonde cette étude, mais aussi faire une comparaison avec les résultats obtenus par d'autres chercheurs sur les thématiques communes à celle-ci.

Il résulte du premier palier 1 qu'il n'existe pas de lien entre la forme juridique et l'avis de l'entreprise si en cas d'opportunité d'affaires, celle-ci pourrait ouvrir son capital aux nouveaux actionnaires/associés. Ces résultats contredisent ainsi l'idée selon laquelle la forme juridique serait un obstacle pour une entreprise de recourir au capital-investissement pour financer ses projets de développent.

Le palier 2 qui a cherché à trouver la correspondance entre le type d'actionnariat et l'ouverture du capital/de l'actionnariat de l'entreprise, il en résulte qu'il existe un lien significatif entre les deux. L'on observe que les entreprises pratiquant l'actionnariat anonyme ou salarié sont souvent disposés à recourir au capital-investissement alors que celles pratiquant l'actionnariat familial s'y opposent.

Ces résultats se rapportent aux résultats de Marsat, et al. (2014) portant sur la structure de l'actionnariat et la performance de l'entreprise, selon dans les sociétés anonymes, il existe un niveau maximal de détention des parts par un seul actionnaire, et que dépasser ce niveau cela induirait négativement sur la rentabilité de l'entreprise. Il en va de même pour L. et Schatt (2005), dans leur étude sur la « Structure de propriété et communication financière des entreprises françaises », ils montrent que lorsque le publique détient une grande part du capital de l'entreprise, les dirigeants de celle-ci communiquent mieux les informations sur la situation financière de l'entreprise.

L'opposition des entreprises à actionnariat familial peut aussi s'expliquer non seulement par l'étude de Hau & Stoskopf (2005) expliquant que les entreprises familiales ont l'obligation de se transmettre de génération à génération, mais aussi celle de Chalie & Du boys (2011), démontrant que les entreprises familiales distribuent moins de dividendes, ce qui serait une source des conflits. Ce palie répond ainsi mieux à notre question de problématique. En analysant notre tableau disjonctif, et si nous pouvons étendre l'échantillon de cette étude à toute la ville de Lubumbashi, nous remarquerons que celle-ci compte plus d'entreprises familiales. D'où nous pouvons dire que la raison de cette réticence des entreprises de la ville de Lubumbashi de recourir au capital investissement pour leur financement est que bon nombre d'elles ne sont que des entreprises familiales.

Dans le palier 4 nous avons analysé s'il existe un lien entre l'ouverture de l'actionnariat de l'entreprise et la conséquence qu'engendrerait cette action sur la rentabilité de l'entreprise entant que mode d'augmentation du capital. Les résultats de ce palier montrent qu'il en existe pas de lien. L'ouverture de l'actionnariat étant un moyen de financement de l'entreprise, ceci nous renvoie à dire que les raisons qu'annoncent les entrepreneurs pour justifier leur opposition à cette action ne sont pas fondées du point de vue managérial.

Selon les résultats de ce palier, 69% d'entreprises augmenteraient leur rentabilité si elles augmentaient leur capital. Cette situation est soutenue par la théorie des couts selon laquelle

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l'entreprise jouirait des économies d'échelle en augmentant sa taille. Malheureusement de toutes ces entreprises qui augmenteraient leur rentabilité, 60% sont contre l'ouverture de leur actionnariat pour des raisons déjà expliquées et qui sont renchéries au plier 5. Quant aux 28% d'entreprises estimant que l'augmentation du capital diminuerait leur rentabilité ou les 3% pour lesquelles elle resterait inchangée, cela s'explique par la théorie des couts des transactions. Cette théorie suggère que l'accroissement de la taille de l'entreprise engendre des couts de gestion supplémentaires pouvant induire négativement à la rentabilité de l'entreprise. Cette théorie justifie ainsi le refus de certaines entreprises quant au recours au capital-investissement.

Le palier 5 de cette analyse faisant correspondance entre les raisons des entreprises de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et leur avis d'y recourir ou pas, établit un lien entre les deux variables en l'étude. Elle aboutit à l'affirmation de l'hypothèse selon laquelle : Il existe de lien entre les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres actionnaires. Hormis les raisons avancées au 4ème palier déterminant les conséquences de l'augmentation du capital sur la rentabilité de l'entreprise, ce 5ème palier vient affirmer notre première hypothèse de recherche.

Si les entrepreneurs ou les gestionnaires d'entreprises ne peuvent ouvrir l'actionnariat de leurs entreprises aux tierces par crainte de déstabilisation ou de perte contrôle par l'actionnaire majoritaire ou du fondateur, ce comportement peut se justifier par la théorie d'agence. Selon cette théorie, l'entrée de nouveaux actionnaires peut engendrer des conflits d'agence du type II. C'est-à-dire qu'il résulterait des conflits entre l'actionnaire majoritaire et les actionnaires minoritaires. Ces conflits dits d'intérêts donneraient naissances à des couts dits d'agence. D'où la raison pour laquelle, si nous pouvons étendre ces résultats à toute la population de notre étude, nous dirons que : craignant la dilution de leur pouvoir et les conflits qui en résulteraient, 67% d'entreprises de la ville de Lubumbashi ne peuvent ouvrir leur capital/actionnariat aux tierces.

Comme esquissé dans l'introduction, en RDC, comme dans la ville de Lubumbashi ne dispose que des PME comme entreprises appartenant aux nationaux. Il relève de des résultats de l'étude de Abdeljalil (2002 ; p.221) cité par Fadoua & Radi (2017), que l'augmentation du capital par les apports de nouveaux actionnaires est plus ouverte chez les grandes sociétés cotées en bourse alors que chez les PME, elle est généralement fermée. Cette fermeture s'explique par le fait que les actionnaires majoritaires des PME sont soucieux de la préservation de leur indépendance ainsi que leur pouvoir, autrement dit, de la dilution de leur contrôle sur l'entreprise. Ainsi, les résultats de notre étude s'accommodent aux résultats de cet auteur car notre échantillon n'était constitué que des PME.

La prédiction de l'avis de l'entreprise sur l'ouverture du capital/actionnariat a été l'objet d'analyse dans le 6ème palier de cette étude. Il a été question de tester un modèle de prédiction constitué des variables prédictives suivantes : la taille de l'entreprise (Taille), la part de l'actionnaire majoritaire (Act. Maj.), le taux d'endettement de l'entreprise (End.), le taux de rentabilité de l'entreprise (Rentabilité), et le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise (Nb. Act.). Les résultats de l'analyse rejettent les quatre premières variables du modèle. Ainsi, seul le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise peut prédire si celle-ci peut faire appel à de nouveaux actionnaires/associés. Sachant que les entreprises familiales ont en moyenne un ou

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deux actionnaires, cette situation de ce palier se rapporte aux résultats précédents démontrant que la ville de Lubumbashi compte plus d'entreprises familiales et qui sont contres l'ouverture du capital/actionnariat. Contrairement à la littérature montrant que le niveau d'endettement peut conduire l'entreprise d'ouvrir son actionnariat pour s'offrir plus de liquidité, les résultats de cette étude n'établissent aucune corrélation entre ces deux variables. Il en va de même pour la taille, le taux d'endettement ou pour la part détenue par l'actionnaire majoritaire.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon