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Habitat indigne. Le traitement technique et social de l'insalubrité et de ses conséquences sanitaires.


par Emeline TASSAN
Université des Sciences et Technologies Lille 1 - Master 2 Sciences et Technologies  2012
  

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2 / Le déroulement des opérations

Une première visite au domicile par l'équipe pluridisciplinaire permet d'établir un premier contact avec les ménages et d'établir un diagnostic à la fois social et technique. L'objectif de cette visite est de gagner la confiance des familles occupant les lieux et du propriétaire bailleur le cas échéant afin de s'assurer de leur coopération et du bon déroulement du projet. Plusieurs visites sont souvent nécessaires pour créer un lien avec ces ménages et obtenir leur coopération. Il peut arriver lors de la première visite que le logement ne soit pas visité. : Le premier dialogue avec la famille peut se dérouler sur le pas de la porte.

Cette méfiance des familles s'explique par diverses craintes :

- Qu'on leur retire leurs enfants. L'idée de l'ex DDAS qui ne vient que pour retirer les logements est très présente dans la mémoire des familles précaires. La disparition de la DDAS au profit de l'ARS tend à faire reculer cette crainte.

- Qu'ils doivent quitter leur logement sans solution d'hébergement,

- Que leur relation avec leur propriétaire soit dégradée par l'intervention d'un organisme venant juger de la qualité du logement. Il existe en effet régulièrement des tentatives d'intimidation du propriétaire avec des menaces d'expulsion, des violences verbales et physiques si les locataires parlent de l'insalubrité de leur logement.

Dans le cas de propriétaires occupants, il peut être encore plus difficile de créer un lien car ceux-ci sont bien souvent très attachés à leurs logements et craignent une intervention extérieure face à laquelle ils pensent ne pas avoir leurs mots à dire.

Le diagnostic social, établi lors de ces visites, permet d'évaluer la situation tant au niveau d'éventuels problèmes du ménage que de ces besoins. Les problèmes rencontrés par les familles sont en effet nombreux et variés avec parfois la nécessité d'activer un droit à RSA, à CMU...

Dans le cas d'une pathologie en lien avec le logement, des infirmières de l'Agence Régionale de Santé ou du Service de Prévention Santé peuvent également être sollicitées afin d'établir une enquête environnementale dans les cas de saturnisme par exemple et d'apporter des conseils hygiéno-diététique ou de soins que les familles doivent instaurer au quotidien. Les

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occupants présentant des problèmes respiratoires de type asthmatiques ou allergiques

pourront également être reliés au réseau « Asthme et Allergies ».

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Une fois le diagnostic effectué par l'équipe pluridisciplinaire, il est présenté lors du comité de suivi qui définit les actions à mener. Ainsi, des orientations sont fixées pour accompagner les propriétaires dans l'intervention sur le bâti et d'autres sont fixées pour accompagner l'occupant afin d'améliorer ses conditions de vie. Ce sont ces deux champs d'intervention qui contribuent à mettre fin à des situations d'insalubrité.

En effet, l'intervention technique sur le bâti est loin d'être suffisante pour sortir un logement d'une situation d'insalubrité. La dimension humaine et donc l'accompagnement des familles est tout aussi essentiel.

Autrefois, en effet, l'intervention sur le bâti était largement privilégiée au détriment de la dimension humaine qui reprend aujourd'hui toute sa place.

Sur 187 sorties d'insalubrité en 2012, sur le territoire de la communauté urbaine, 38% ont requis un accompagnement social. Les autres situations peuvent laisser croire à une autonomie des occupants, mais pour la plupart, elles relèvent d'arrêtés non soldés (avant MOUS LHI) dont les logements sont devenus vacants suite au départ des occupants et qui ne demandent pas d'activer le volet social.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon