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L’Europe et l’Italie au Moyen-Age. Société et goûts alimentaires.


par Safia BERSALI
Université de Reims - Diplôme d'université du goût, de la gastronomie et des arts de la table ( DUGGAT) 2010
  

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4) La famille / la femme et son statut / Le mariage

Le statut de la femme, au moyen âge, reste assez méconnu.

Généralement la mère de famille bourgeoise du Moyen-âge tardif se montre plutôt sous une lumière favorable, diligente et laborieuse, spécialiste dans les affaires domestiques, de la cuisine, des travaux domestiques, fréquemment douée de connaissances musicales, pleine de bon sens mais rarement cultivée et intellectuelle. Pourtant, ce que nous savons vient essentiellement de celles qui ont tenu un rôle social et professionnel. En ville, les mères sont même capables d'enseigner les rudiments de l'instruction intellectuelle. Depuis le XIIIe siècle, bien des épouses de petits artisans savent lire, écrire et compter et aident leur mari. L'étude des actes notariés, démontrent même qu'elles possédaient une plus grande autonomie que l'on imagine. En effet, elles avaient le "droit de vote" dans les Assemblées, les reines, dont Marie de Médicis fut la dernière, étaient couronnées par l'archevêque de Reims et avaient une certaine autorité en politique. Par ailleurs, certaines abbesses avaient le même pouvoir que certains seigneurs, cependant que l'avènement de la culture antique les confine à la sphère domestique et l''influence du droit romain contribue à diminuer leur rôle dans la société civile et ecclésiastique.

Cette tendance s'accentuera avec la Renaissance : progressivement les religieuses sont cloîtrées, ce qui n'était pas le cas au moyen âge (le statut des femmes semble se modifier au XIIIe siècle) et au XVIe un arrêt du parlement (1593) exclura définitivement les femmes de toute fonction de l'Etat.

C'est à l'époque classique que les reines sont exclues du domaine politique.

Dans la famille, la mère assume de nombreux rôles, qu'on aurait crus réservés au père. C'est elle qui est chargée de l'éducation morale et de l'instruction catéchistique des enfants, surtout en milieu rural. A la maison, la mère assure, hormis la cuisine, le gros des soins aux tout-petits (allaitement de longue durée) avec l'aide des aînés, voire d'une nourrice.

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Elle transporte le dernier-né partout grâce à un porte-bébé en tissu ou en bois, ou à un petit berceau qu'elle porte sur la tête. Elle allaite en public, où qu'elle soit. Le père quand à lui partage aussi les fonctions féminines traditionnelles jusqu'aux plus humbles gestes de la puériculture. Dans les milieux populaires, il n'hésite pas à donner le bain aux bébés, à faire cuire leur bouillie et à les faire manger. À chaque nouvelle naissance, le père est tout particulièrement sollicité, car la mère, rendue impure par son accouchement et les suites de couches, est contrainte à garder le lit (entre trente et quarante jours après la naissance par obligation sociale et religieuse et ce jusqu'à sa purification à l'église - ses "relevailles"), période durant laquelle le père devra assurer toutes les tâches domestiques tout en continuant son activité professionnelle.

Il devra aussi prendre soins des enfants déjà nés de qui il est très proche et qu'il doit élever et protéger. Il prend part à leurs jeux, les surveille et les soigne quand ils sont malades. Par la suite, Il les initiera aux travaux agricoles ou artisanaux et qu'ils soient filles ou garçons, ils l'accompagnent aux champs, aux vendanges ou au marché pour vendre les produits de la terre, sachant que, l'intervalle entre deux naissances ne dépasse pas deux ans. Dans la noblesse le père devra leur enseigner l'art de la chasse et les sports dits de « combat ».

Les mariages quand à eux étaient perçus comme des partenariats affectueux. Il faut toutefois noter qu'au Moyen Age, dans les villes, l'homme était exclu de toute implication dans la commune, surtout dans le domaine de l'artisanat (guilde des artisanats), selon la coutume dite "de fer", tant qu'il restait célibataire. De ce fait, il n'avait d'autre choix que de trouver une épouse, ce qui engendrait, le plus souvent, des mariages de convenances. Mais il arrivait, bien que très rarement et au grand dam des parents non impliqués, que les mariages soient basés sur des sentiments amoureux. La tradition était de demander la main de la jeune fille, et si c'était accepté, des négociations s'en suivaient concernant les intérêts matrimoniaux. La noce était célébrée rapidement après les fiançailles, (échange de bagues). La première nuit se passait dans la maison de la mariée, puis au matin, après la remise du cadeau du mari ("cadeau du matin"), le cortège, constitué de la famille et des amis, se rendait à l'église. Puis le couple rentrait au domicile conjugal. Les fêtes nuptiales duraient souvent plusieurs jours et avaient lieu quelque temps après la célébration du mariage. Il existait déjà à cette époque des organisateurs spécialisés dans ce domaine.

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