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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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III LES HYPOTHÈSES À EXPLORER

Il s'agit là d'un véritable problème qui recouvre en réalité deux questions différentes :

Ø Combien d'hypothèses explorer ?

Ø Combien d'hypothèses présenter ?

Chacune de ces deux questions peut avoir des réponses différentes, aussi nous limiterons-nous ici à l'étude du premier point. Le second sera, quant à lui, davantage développé dans l'étape qui consiste à chiffrer et présenter le business-plan.

Il convient tout d'abord de rappeler qu'avec l'utilisation des micro-ordinateurs et des tableurs, le nombre d'hypothèses explorables est quasiment illimité.

Comment donc procéder pour limiter le nombre d'hypothèses, afin de n'explorer que celles présentant un réel intérêt ?

La démarche habituellement retenue comporte deux étapes :

Bâtir une hypothèse unique correspondant à :

Ø La volonté stratégique de l'entreprise,

Ø La position de l'affaire sur son marché,

Ø La possibilité d'exploitation prévisible.

Le fait que l'hypothèse soit à ce niveau unique ne veut pas dire qu'elle soit bâtie de manière linéaire parce que des retours en arrière sont fréquemment nécessaires, voire indispensables.

Examiner d'autres scénarios :

Le modèle étant construit sur la base des hypothèses considérées comme les plus vraisemblables, on procédera alors à l'exploration d'autres hypothèses. Ces explorations seront toutefois limitées à des points essentiels tels que :

Ø les décisions que pourraient envisager la direction de l'entreprise du type :

Ø Plus d'investissements pour limiter l'embauche,

Ø Une autre politique de prix,

Ø Abandon d'un produit ou d'une gamme,

Ø Des événements qui pourraient se produire : Nouvelle réglementation, Apparition ou disparition d'un concurrent ou Évolution du cours d'une matière première.

IV L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE

Toute entreprise a forcément une stratégie. Celle-ci se dessine au travers des affaires importantes traitées par l'entreprise. Dans les entreprises de taille plus modeste, la stratégie n'est que peu décrite, et dans la plupart des cas, reste assez clairement perçue et partagée.

Le but de la définition de la position stratégique de l'entreprise n'est donc pas d'inventer une stratégie mais bien de décrire celle actuellement mise en oeuvre et dans quel environnement. Tel est le but de la méthodologie décrite ci-après et qui comporte les étapes suivantes :

Ø Description de l'environnement où évolue l'entreprise,

Ø exposé de la « formule » actuelle,

Ø Énumération des contraintes actuelles ou futures,

Ø Analyse des produits et des marchés,

Ø Synthèse.

1) L'environnement de l'entreprise

On définit l'environnement comme l'ensemble des facteurs non-contrôlables par l'entreprise et susceptibles d'avoir un impact sur elle. Selon les cas, ces facteurs constituent des opportunités ou des menaces. Pour cela l'entreprises doit connaître leur :

Ø Micro environnement : Il faut tenir compte d'un certain nombre de publics qui sont susceptibles d'entraîner des conséquences sur les résultats.

Ø Macro environnement : Au delà du micro environnement, l'entreprise évolue au sein d'un contexte plus générale, caractérisé par les structures et les évolutions de la société (macro-environnement doit analyse six principe l'environnement démographique, économiques, ressources naturelle, la technologie, le contexte politico-légale et le système socioculturel).

Toute réflexion stratégique doit obligatoirement débuter par une réflexion très large, pour se recentrer progressivement sur l'entreprise, ses produits, ses marchés. Il faudrait être capable de répondre aux questions : « Quel est l'état du monde aujourd'hui ? Que sera-t-il demain ? »

Il n'est évidemment pas question de transformer l'équipe de direction en économistes ni en prévisionnistes. Elle n'en a ni le temps, ni les moyens, ni forcément le goût.

Le but est plus simplement de replacer la réflexion dans un contexte plus global et plus général, comme vont tenter de le démontrer les deux exemples qui suivent :

a) Prenons une entreprise du secteur agroalimentaire. Elle devra s'interroger sur :

Ø l'évolution régionale, nationale, voire mondiale, de la population dans laquelle se trouve sa clientèle, actuelle et future ;

Ø l'évolution du goût et du mode de consommation de cette même population :

Quantité consommée par habitant, Répartition par type d'aliments (sucrés, salés, etc.), Repas pris à domicile ou hors du domicile ou Temps passé à préparer les repas.

Ø L'évolution du niveau de vie des consommateurs et la part consacrée à l'alimentation par rapport aux autres postes du budget des ménages.

b) Autre exemple : une entreprise liée au secteur automobile. Même si elle est de taille modeste, elle est concernée au premier chef par :

Ø La bataille mondiale que se livre dans ces secteurs entrepris, américaine, européennes et japonaises. Elle ne peut donc se désintéresser des accords mondiaux qui peuvent être conclus et qui diminueraient ou supprimeraient les barrières douanières, ou autres, à l'entrée de tel ou tel pays ;

Ø L'évolution du goût des consommateurs d'automobiles et les réglementations nouvelles en matière d'environnement par exemple. Les pièces détachées fabriquées par la société posent-elles par exemple un problème de recyclage ?

Ø Là encore, l'évolution de la population et du pouvoir d'achat de celle-ci, au niveau des marchés naturels des entreprises clientes, constitue une réflexion indispensable.

Nous limiterons là les exemples. Il n'en demeure pas moins vrai que cette réflexion est indispensable. Pour éviter qu'une telle réflexion reste floue, voire quasi philosophique, pour cela le constructeur du business-plan doit tenter de répondre à la liste de questions qui suit. Les questions sont à se poser vis-à-vis de ses clients directs, pour les sociétés de premier rang, c'est-à-dire celles qui élaborent des produits ou des services directement destinés aux consommateurs particuliers. Pour celles qui ont pour vocation d'offrir des produits ou des services à d'autres affaires, les questions sont à se poser au niveau des consommateurs servis par ces entreprises clientes. Pour reprendre les deux exemples ci-dessus :

Ø La société du secteur agroalimentaire se posera des questions sur les personnes qui consommeront ses produits ;

Ø Si cette société vend par l'intermédiaire de distributeurs, c'est sur la même clientèle de consommateurs finals qu'il faudra s'interroger. Cela n'empêchera pas, comme nous le verrons par la suite, de s'interroger sur ces clients au sens classique, c'est-à-dire les distributeurs. Peu importe en effet, dans un premier temps, l'avenir des différents modes de distribution, si de toute manière le produit fabriqué par l'entreprise ne correspond plus aux goûts de la clientèle ;

Ø La société liée à l'automobile oubliera pour l'instant ses clients constructeurs, ou équipementiers. Elle réfléchira sur le client final qui achètera, utilisera et détruira le véhicule dans lequel seront ou non intégrées les pièces qu'elle fabrique.

Les principales questions à se poser semblent être :

Ø Les grandes évolutions économiques ont-elles une influence sur l'entreprise ? On peut citer à titre d'exemple :

v L'apparition de trois zones d'économie dominante : USA, Europe, Sud-Est asiatique,

v La faillite de l'Afrique,

v La libéralisation de l'ancien bloc communiste.

Ø Les modes de consommation évoluent-ils ?

v Internationalisation des habitudes de consommation,

v Protection de l'environnement,

v Âge moyen de la population.

Ø Rôle des États ou des supers États :

v Tendance au dirigisme ou au libéralisme et ce, éventuellement par branches d'activité,

v Poids de l'État dans l'économie nationale,

v Apparition de nouvelles règles du jeu en matière de concurrence, au niveau du monde.

Il est évident qu'il n'existe jamais de réponse absolue à ce type de questions et qu'il convient de se les reposer régulièrement. Les questions et les réponses, ou début de réponses, qui y seront données ne sont toutefois pas sans intérêt. Elles vont en effet permettre de camper le décor dans lequel l'entreprise évoluera ou pense qu'elle évoluera pendant la période pour laquelle sera construit le business-plan.

Le but n'est donc pas de prévoir l'avenir mais d'imaginer des scénarios et d'éviter de croire que l'avenir ne sera que la simple répétition du passé.

Cette réflexion très globale étant menée, et sauf à ce qu'elle ait amené à conclure à l'absence d'avenir de la société ou du projet, il convient ensuite de se recentrer sur celle-ci, même si nous ne l'avons en réalité jamais réellement quittée.

2) La formule de l'entreprise

Il est nécessaire de définir tout d'abord ce qu'est l'entreprise aujourd'hui. Cette description permettra de mettre en évidence pourquoi cela fonctionne ou, pourquoi cela ne fonctionne pas.

Pour procéder à cette analyse, nous retiendrons la présentation du triangle qu'est le management stratégique de l'entreprise et dont les pôles est la stratégie, les systèmes et les hommes.

Tout est ici problème d'équilibre entre les trois pôles du triangle.

Pour expliciter cette présentation, il semble possible de partir de ce qu'il est convenu de nommer « l'état de grâce stratégique ». On considère que cette position est atteinte lorsqu'il y a parfaite adéquation entre :

Ø La stratégie choisie par l'entreprise,

Ø Les systèmes qu'elle a su mettre en place,

Les hommes qui la composent.

Tel serait le cas d'une entreprise, leader incontesté sur son marché (c'est la stratégie), disposant de l'outil de production parfaitement adapté et donc le plus productif (ce sont les systèmes) et de salariés ayant la qualification nécessaire et adhérant au projet de l'entreprise (ce sont les hommes).

Notons bien ici que le but n'est pas la recherche pour chacun des pôles d'une position dans l'absolu mais d'une parfaite adaptation aux deux autres pôles.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius