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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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V LES STRATÉGIES PRODUITS ET LES MARCHÉS

La planification stratégique a pour but de mettre en phase les objectifs, ressources et compétence d'une l'entreprise avec les opportunités offertes sur le marché. Nous mettrons l'accent sur la présentation des outils d'analyses stratégiques qui sont apparus indispensables. Avant d'entrer dans l'analyse Produits / Marchés, proprement dite, il est indispensable de s'interroger, même brièvement sur l'environnement, non plus cette fois-ci au niveau macro-économique mais à celui, micro-économique, de l'entreprise

1) Etudier la dynamique de son secteur

Pour mener cette étude à bien, l'outil le plus adapté semble être celui développé par Michael Porter, qui considère qu'un marché est avant tout un secteur d'activité donné qui concentre toute l'intensité de la compétition entre les entreprises d'un même secteur. Agissant sur le secteur, nous trouvons les différents acteurs comme les fournisseurs et leur pouvoir de négociation / pression, les clients (qui possèdent aussi ce genre de pouvoir), les nouveaux entrants qui déstabilisent l'équilibre du secteur, et enfin, les nouveaux produits et les nouvelles réglementations.

A Les nouveaux entrants

À de rares exceptions, il n'est pas possible de savoir si de nouveaux acteurs s'apprêtent à entrer sur le marché de l'entreprise. Il est toutefois important de s'interroger sur les risques qu'une telle entrée se produise dans un avenir prévisible. Les principales questions à se poser sont :

Ø Le secteur est-il fortement rentable ?

Plus un secteur est rentable et plus la probabilité que d'autres s'y intéressent est importante. Ainsi voit-on des entreprises qui refusent de publier leurs comptes, qui sont cependant excellents, pour éviter de susciter l'intérêt pour le secteur d'éventuels concurrents.

Ø Existe-t-il des barrières à l'entrée ?

Ces barrières peuvent être de plusieurs natures :

Ø Importance des investissements à réaliser pour lancer une production ;

Ø Verrouillage par des brevets ou un savoir-faire ;

Ø Détention d'une part de marché suffisamment fort pour décourager un futur compétiteur ;

Ø Organisation de la profession entre un nombre limité d'opérateurs qui se connaissent, se rencontrent et peuvent lutter en commun contre un nouveau compétiteur,

Ø Réglementation limitant l'installation de nouvelles unités. Tel est le cas dans le secteur assurance au Maroc.

Ø Existe-t-il des professionnels exerçant leur activité dans d'autres secteurs en utilisant des techniques proches ?

Ceux-ci pourraient alors facilement venir sur le marché puisqu'ils maîtrisent selon les cas : La technique de production, La connaissance de la clientèle et la formule de distribution,

Ø Au niveau international y a-t-il de grands compétiteurs non encore implantés dans le pays ou dans les régions où opère la société ?

Il convient de noter que même si, pour l'une ou plusieurs des raisons évoquées ci-dessus, l'entrée sur le marché d'un nouvel entrant apparaît peu probable, il demeure toujours un risque, celui du rachat d'un des confrères par un nouveau partenaire. Dans le principe, une telle opération ne devrait pas modifier l'équilibre du marché. Cela peut toutefois avoir une influence dans la mesure où les nouveaux actionnaires du concurrent racheté risquent de modifier le comportement de l'entreprise et d'avoir une politique plus agressive, rompant de ce fait l'équilibre du marché.

B Les clients

Une entreprise n'existe que si elle a des clients pour lui acheter ses produits ou ses services. Il convient donc de s'interroger sur la pérennité de la clientèle. Les risques à envisager sont principalement de trois types :

Ø La bonne santé des clients est essentielle. Si un ou plusieurs de ceux-ci venaient à disparaître, l'entreprise s'en trouverait gravement, voire définitivement, affectée.

Ø La modification de l'actionnariat des clients qui, de ce fait, seront amenés à changer de fournisseurs.

Ø La concurrence des clients peut constituer un risque.

C Les fournisseurs

Il n'existe de risque à ce niveau que si l'entreprise se trouve confrontée à un nombre de fournisseurs limités et que ceux-ci soient difficilement substituables. La question à se poser est de savoir si les fournisseurs risquent de mettre l'entreprise en situation difficile soit :

Ø En limitant les approvisionnements dont la société a besoin pour conserver son niveau d'activité et faire face aux besoins de ses propres clients ;

Ø En augmentant leurs tarifs sans que la société puisse répercuter sur ses propres clients les modifications tarifaires subies en amont 

D Les procédés ou produits de substitution

Toute entreprise est en permanence à la merci d'une innovation qui la mettrait en difficulté. Cette évidence est vraie non seulement pour les entreprises industrielles mais pour l'ensemble des sociétés. Dans le secteur de la distribution, depuis leur apparition, les hypermarchés puis des chaînes de distribution spécialisées se sont substitués pour plus de 50 % aux modes de distribution plus traditionnels.

Il n'est en général pas possible de prévoir ce qui peut être en train de s'inventer dans le laboratoire de la concurrence ou de mûrir dans les cartons d'un créateur de génie. Il n'est pas moins nécessaire d'examiner certains points, et en particulier :

Ø Les techniques ou processus de substitution n'ont-ils pas déjà émergés dans d'autres pays ? De nouveaux procédés sont-ils apparus sur des marchés différents mais à partir desquels la transposition serait possible ? Ce rôle est celui de la veille technologique.

Ø La substitution, si elle se produit, sera-t-elle lente ou rapide ?

E Les modifications du cadre réglementaire

Toute entreprise risque de subir un jour ou l'autre des contraintes nouvelles qui modifieront ses conditions d'exploitation.

Les conséquences peuvent selon les cas se révéler plus ou moins graves.

Là encore, la vigilance doit être la règle. L'observation des évolutions étrangères sera souvent fort utile pour prévoir les évolutions locales.

L'étude préalable de l'environnement étant réalisée, il est désormais possible de se concentrer sur la position de l'entreprise sur son marché. Lorsque l'entreprise exerce son activité sur plusieurs marchés, la réflexion doit évidemment être menée distinctement pour chacun d'entre eux.

2) Etude du couple produit/marché

Il existe de nombreuses techniques destinées à définir la position stratégique d'une entreprise sur ses marchés. Plutôt que de les énumérer toutes, il est apparu plus utile de sélectionner celles qui sont complémentaires et forment entre elles une démarche cohérente. Nous examinerons donc successivement :

Ø La segmentation stratégique,

Ø La courbe de vie des produits,

Ø La courbe d'expérience,

Ø La matrice stratégique choisie parmi celles qui ont été développées depuis de nombreuses années par de grands cabinets, en général américains. Le choix a été réalisé de manière à présenter un outil utilisable par toutes les sociétés, quelles que soient leur taille et leur activité.

A la segmentation stratégique

La segmentation stratégique a pour but de définir la position de l'entreprise sur son marché afin d'en tirer certaines conclusions utiles à l'action. Une telle réflexion n'est pratiquement jamais possible au niveau global de l'entreprise puisque celle-ci :

Ø Fabrique des produits différents, diversifiés,

Ø rend des services multiples,

Ø vend à des clients appartenant à des catégories distinctes et ayant des besoins divers.

Il est donc indispensable, préalablement à toute autre approche, de tenter d'isoler les champs d'actions homogènes sur lesquels la société exerce son activité. C'est sur chacun de ces champs d'actions qu'il sera ensuite possible de définir le positionnement précis de l'entreprise par rapport à la concurrence.

La segmentation stratégique va donc consister à définir quels sont les champs d'actions de l'entreprise. On disposera normalement d'une analyse pour l'issue de ce travail. L'exemple qui suit peut le présenter.

La société examinée fabrique deux produits :

Ø Le produit A qui est un produit de « haut de gamme »,

Ø Le produit B qui est un produit de même type mais positionné beaucoup plus « bas de gamme ».

Elle vend à deux types de clients :

Ø Des distributeurs traditionnels (boutiques centre ville),

Ø Des grandes et moyennes surfaces (GMS).

Après analyse, l'entreprise a considéré qu'elle opérait sur trois segments stratégiques :

Ø le produit L vendu à des distributeurs traditionnels,

Ø le produit B vendu aux mêmes distributeurs. Ces deux segments sont distingués bien que les clients servis soient les mêmes. En effet, les compétiteurs sont différents et l'on peut très bien, dans ce cas, livrer à un client le produit A mais pas le produit B. Le client achète le produit B à un concurrent plus spécialisé dans cette production et donc plus compétitif, mais ce fournisseur est incapable de fournir le produit A. Si tous les fournisseurs proposaient à la fois le produit A et le produit B, on considérera alors qu'il s'agit d'un segment unique puisque, selon toute probabilité, soit l'entreprise réussirait à vendre simultanément ses deux produits à un client, soit elle ne pourrait en livrer aucun.

Ø le produit B vendu aux GMS. Ce segment est distinct de celui correspondant à la vente de ce même produit au commerce traditionnel. Le mode de vente, les quantités livrées, le service à rendre diffère profondément et la concurrence est, là encore, distincte. Sur la base de cet exemple, volontairement très simple, on peut dire qu'un segment stratégique se définira par le croisement entre :

v Un produit ;

v Une clientèle ayant des comportements d'achats et des besoins homogènes ;

v Une formule de prestation identifiée.

Examinons chacun des trois composants de la formule.

Le produit ou le service :

C'est, par définition, ce que l'entreprise connaît le mieux. Il ne suffit toutefois pas ici de raisonner sur le produit de l'entreprise mais sur l'ensemble de ceux qui représentent une offre cohérente sur le marché.

Les clients :

Il faut, là encore, tenter de s'interroger sur l'homogénéité de la clientèle ou des clientèles existantes.

La formule de prestations :

Le dernier point est le plus difficile à identifier puisqu'il s'agit de savoir si un même produit proposé à une même clientèle constitue ou non une offre cohérente.

La livraison à domicile d'épicerie ne fait pas partie du même segment que les GMS, car elle représente pour les clientèles une offre clairement distincte et correspondant à un besoin précis, celui de gagner du temps et d'éviter de se déplacer.

B la courbe de vie des produits

Cet outil indispensable pour l'étude de produits ou de marchés existants n'a guère d'intérêt en cas de création basée sur une innovation. Il est, en effet, quasiment impossible d'évaluer a priori quelles seront la durée de vie d'un produit en émergence et son évolution au cours de son existence.

La notion de produit doit être entendue au sens large. Le « produit » peut être, selon les entreprises concernées, un service ou une formule.

La courbe de vie d'un produit se représente classiquement ainsi :

La courbe reprend :

Ø En ordonnée (axe vertical), les pourcentages de croissance du marché. Il est important de représenter la croissance du marché et non celle du produit de l'entreprise. En effet, ce produit peut avoir une évolution différente, voire opposée, à celle du marché. Ainsi, dans le cas d'un produit en fin de vie ou simplement mature, mais pour lequel le nombre de compétiteurs se réduit, une entreprise peut-elle constater une augmentation de ses ventes.

Ø En abscisse (axe horizontal), le temps écoulé depuis la naissance du produit jusqu'à sa disparition.

Construire la courbe de vie

Le plus complexe sera évidemment de trouver les informations nécessaires et en particulier si :

Ø Le produit est ancien,

Ø La société ne s'est jamais livrée à ce type de recherches,

Ø La profession est peu ou mal organisée et ne dispose pas de statistiques fiables.

Notons au passage que ces courbes doivent toujours être établies en volume, c'est-à-dire en éliminant de l'évolution apparente du marché la part liée à l'évolution des prix du fait de l'inflation. Pour les produits incluant, de manière significative, des matières premières à prix fluctuant, le problème est encore plus complexe puisque ce sont les effets de la variation du cours des matières concernées qui doivent être éliminés.

C la courbe d'expérience

L'une des données essentielles de la construction du business-plan est constituée par les marges prévisibles et par leur évolution au cours de la période examinée.

Une marge résulte toujours de la différence entre un prix de vente et un prix de revient. Nous allons voir que la nouvelle courbe examinée ici permet de raisonner sur ces deux grandeurs prix et productions.

Dans cet exemple, les prix baissent de 25 % à chaque doublement de la production cumulée.

Le graphe représente :

Ø En ordonnée : nous trouvons le prix de revient du produit en dirhams constant, c'est-à-dire hors inflation et non comprise l'évolution spéculative du cours des matières premières utilisées. Les variations liées à des gains de productivité des fournisseurs doivent être conservées, puisqu'elles concourent naturellement à la baisse du prix de revient.

Ø En abscisse : nous trouvons les quantités produites, cumulées depuis que la société fabrique le produit ou rend le service.

Construction de la courbe :

Contrairement au cas précédent où la courbe exprimait l'évolution du marché, cette fois-ci, il s'agit d'une observation interne. La courbe à tracer l'évolution du prix ce revient de la société.

Le prix de revient recherché peut être calculé à plusieurs niveaux :

Ø Prix de revient industriel calculé au niveau de ce qu'a coûté la fabrication du produit lors de sa sortie de l'usine,

Ø Prix de revient complet constitué de l'ensemble des coûts engagés par l'entreprise jusqu'au moment où le produit est livré et vendu au client. Pour les entreprises mono-produites, le prix de revient est dans ce cas égal à la division de l'ensemble des coûts de la société par le nombre d'unités fabriquées au cours d'une période.

La construction de cette courbe se heurte de manière générale à trois difficultés essentielles :

Ø Trouver ou retrouver l'information : Si la société n'a pas de comptabilité analytique par produit, ou n'en a pas conservé les résultats, il est pratiquement impossible de reconstituer a posteriori les données. Il est alors impossible de tracer la partie historique de la courbe. La partie prévisionnelle peut toujours être tracée mais avec une incertitude au niveau du taux de baisse des prix de revient à retenir puisque l'on ne peut pas extrapoler le passer.

Ø Tenir compte de l'évolution du produit : Les produits évoluent au cours de leur existence et ont en général une tendance à se complexifier afin de fournir au client de nouvelles fonctions. Cette complexification entraîne fréquemment des hausses de prix de revient qui viennent masquer les baisses liées aux gains de productivité de l'entreprise. Il faut alors tenter d'isoler les deux phénomènes. L'autre solution, qui consisterait à considérer qu'après chaque évolution on se trouve en présence d'un produit nouveau ferait perdre tout intérêt à l'étude puisque l'on ne pourrait plus raisonner sur des quantités suffisantes et sur des périodes assez longues pour mesurer valablement les baisses de prix de revient.

Ø Disposer d'une période suffisamment longue : Même si l'on ne peut toujours remonter à l'origine du produit, il est important de disposer d'une période significative. Cette période dépend évidemment de la durée de vie du produit.

Utilisations de la courbe :

Celles-ci sont multiples et on se limitera à énumérer celles qui présentent un intérêt dans le cadre de la démarche business-plan.

Fixer un prix de vente : Cette utilisation est particulièrement utile lors de la création d'un nouveau produit, d'une nouvelle entreprise.

Pour ce faire, on calculera puis tracera la courbe prévisible d'évolution du prix de revient. La société doit arbitrer entre les deux prix de vente, soit A (très supérieur) et B (relativement faible).

L'hypothèse de prix A lui permet de dégager immédiatement une marge et donc un bénéfice. Toutefois, le prix étant élevé, les ventes risquent d'être limitées ; de ce fait, le prix de revient baissera lentement. Un concurrent qui entrerait sur le marché n'aurait donc pas un handicap important au niveau de son prix de revient par rapport à l'entreprise créatrice du produit. Les marges étant élevées, le marché doit d'autant plus attiser la convoitise. Il devrait attirer naturellement des concurrents qui peuvent se révéler redoutables s'ils disposent de moyens financiers importants.

Dans l'hypothèse prix de vente B, l'entreprise accepte de supporter des pertes pendant un certain temps. Normalement, la fixation d'un prix de vente plus faible doit assurer un développement plus rapide du produit et, en conséquence, une diminution accélérée du prix de revient puisque les quantités produites seront plus importantes. Lorsque la concurrence réagira, la société aura déjà fortement baissé ses prix de revient et peut espérer être passée, elle, en zone bénéficiaire, alors que le nouveau concurrent subira, lui, des pertes. Si la société créatrice continue à baisser ses prix de vente, elle peut espérer maintenir cette situation jusqu'à décourager au moins une partie des compétiteurs.

On voit bien que, selon le choix, opérer le business-plan sera totalement différent, non seulement au niveau des résultats escomptés mais également des besoins financiers prévisibles.

D les matrices stratégiques

Il n'est cependant pas possible de parler de matrices stratégiques sans évoquer la plus ancienne d'entre elles, celle du Boston Consulting Group (BCG).

La matrice du BCG 

Cette matrice bien connue permet d'identifier quatre secteurs (voir la figure ci-dessous). Elle est obtenue en positionnant :

Ø En ordonnée, la croissance du marché, ce qui évidemment repose le problème déjà évoqué de la segmentation ;

Ø En abscisse, la part relative de l'entreprise sur le marché. Le point X correspond soit au leader du marché, soit au suivant direct si l'entreprise est en position de leader.

Cette cartographie permet d'isoler quatre catégories de produits :

1) Vache à lait. Ce sont des produits dont les marchés sont en croissance faible, voire en récession mais où l'entreprise dispose d'une position de leader. Les stratèges considèrent fréquemment que la position idéale est d'avoir une part de marché égale ou supérieure au double de celle du principal concurrent. Les produits qui se trouvent dans cette catégorie dégagent, normalement, à la fois des résultats importants et des flux de trésorerie largement positifs.

2) Étoile. La société a, dans ce cas, une part de marché supérieur à celle de ses concurrents mais dans un marché en croissance, voire en explosion. Cette position doit normalement permettre de dégager des résultats positifs. Cela n'est pas toujours le cas, en particulier si, comme nous l'avons vu lors de l'étude de la courbe d'expérience, la société décide de profiter de son avantage pour baisser ses prix de vente et accentuer son avance. Même si tel n'est pas le cas et que la société réalise des marges, les flux de trésorerie peuvent être en négatif. Un produit en forte croissance nécessite, par définition, des investissements importants, tant au niveau corporel (usines, points de vente, etc.) qu'au niveau incorporel (publicité, promotion, etc.).

3) Poids mort. La société est en position de suiveur dans un marché à faible croissance. Cette position est pour le moins délicate puisque l'entreprise a normalement des prix de revient supérieurs à ceux du ou des leaders (vous pouvez également vous référer à la courbe d'expérience) et peu d'action sur les prix de vente qui sont fixés par le leader.

4) Dilemme. Comme le nom l'indique, cette position est de loin celle qui pose le plus de problèmes puisque :

Ø Le marché est en croissance, ce qui est toujours attrayant,

Ø L'entreprise n'est pas leader et de ce fait, des prix de revient supérieurs à ceux de ses concurrents. En toute logique, l'écart de prix de revient existant va continuer à se creuser si rien n'est fait. Il faut donc obligatoirement réagir, soit en tentant de rejoindre le peloton de tête, soit en sortant du marché.

Les deux premières positions sont évidemment les plus enviables, du moins dans l'optique du BCG qui est celle de la recherche d'une position dominante. Les deux autres positions décrites, elles, moins favorables, voire dans certains cas désespérées.

Matrice « atouts-attraits »

La logique fondamentale de cette nouvelle matrice est identique à la précédente puisqu'elle croise un jugement du marché avec un jugement sur le positionnement de l'entreprise sur ce marché. La différence vient de ce que, contrairement à la matrice du BCG, elle ne juge pas uniquement :

Ø Le marché sur son taux de croissance,

Ø La position de l'entreprise en fonction de la part de marché.

Elle est de ce fait plus riche, mais également d'un emploi moins aisé.

La règle du jeu va consister à, comme pour la matrice du BCG, positionner les produits ou les formules proposées par l'entreprise dans l'une des quatre cases. Chaque case est identifiée par une simple lettre : A, B, C et D.

Les cases les plus attractives ne sont évidemment pas identiques. Dans ce cas, c'est la case B, la plus excentrée, qui est la plus intéressante, dans la mesure où le secteur est attrayant et la société dispose d'atouts pour y réussir. À l'inverse, la case C présente le minimum d'intérêt, puisque la société n'a pas ou peu d'atouts pour espérer réussir sur un marché peu attractif. On voit mal, dans ce dernier cas, l'intérêt de s'engager ou de persévérer sur ce produit.

Comme dans le cas de la matrice du BCG, il est intéressant pour visualiser les positions de l'entreprise de représenter les différents produits par des cercles dont le diamètre correspond à la part relative de chaque produit dans le chiffre d'affaires global de la société.

La démarche à utiliser pour bâtir une matrice de ce type consiste à :

Ø lister les atouts et attraits,

Ø apprécier la position des offres,

Ø construire la matrice.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984