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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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IV Opérer un choix stratégique et les autres contraintes stratégiques

1) Opérer un choix stratégique

Il existe donc un certain nombre de stratégies envisageables. Ces stratégies étant connues, décrites et identifiées, il reste, et ce n'est pas le plus simple, à choisir l'une d'entre elles. J'ai essaye donc tenter d'indiquer comment opérer ce choix. Ces éléments de choix porteront sur l'aspect rationnel et quantifiable des choses.

Voyons donc comment opérer ce choix. Reprenons pour ce faire les définitions déjà étudiées où l'on retrouve deux grands thèmes :

Ø rechercher la rentabilité durable.

Ø affecter les ressources rares : hommes, temps, argent.

Essayons de voir comment utiliser ces deux notions pour sélectionner une stratégie pour l'entreprise. La démarche est simple dans son principe puisqu'il s'agit :

Ø De partir de la situation actuelle;

Ø D'imaginer les scénarios correspondant aux différentes stratégies possibles ;

Ø De définir les moyens nécessaires pour chaque scénario.

Le plus souvent, le choix s'imposera alors de lui-même car l'entreprise ne disposera des moyens que de mettre en oeuvre une des stratégies envisagées.

Il est enfin nécessaire de s'interroger sur l'environnement de l'entreprise afin de valider la faisabilité de la stratégie a priori la plus réaliste.

Examinons plus en détail cette démarche :

A La situation actuelle

Celle-ci peut se résumer à :

Ø La position de l'entreprise sur ses différents produits ou marchés,

Ø La situation financière de l'affaire

B Les actions possibles

Il s'agit de stratégies déjà étudiées. Il est inutile de consacrer beaucoup de temps à l'étude de stratégies a priori inaccessibles.

Prenons par exemple une entreprise de taille modeste qui intervient sur un grand marché mondial et qui ne possède qu'une part faible de son marché national. Celle-ci n'a probablement pas intérêt à passer beaucoup de temps sur l'examen de ce que pourrait être une stratégie de domination par les coûts.

Il existe en effet toutes les chances que cette stratégie lui soit à tout jamais inaccessible puisque :

Ø sa part de marché actuelle est faible ;

Ø elle ne dispose pas, compte tenu de sa taille, des moyens :

v De mener une politique agressive de conquête de parts de marché au niveau mondial,

v De racheter des entreprises afin d'accéder à une position de leader par croissance externe.

Parmi les actions envisageables, on trouve le désengagement qui ne correspond pas aux stratégies déjà évoquées.

Il peut s'appliquer soit à l'ensemble d'une entreprise, soit à un ou des secteurs d'activité ; le désengagement se justifie en particulier :

Ø lorsqu'une entreprise intervient sur un trop grand nombre d'activités, elle n'a, de ce fait, les moyens d'être puissante sur aucune d'elles. La stratégie consiste alors à abandonner, si cela est possible, en les vendant, certaines activités afin de se concentrer sur les autres. Si ce recentrage peut se faire par cession, il est évidemment encore plus favorable puisqu'il dégage alors de la trésorerie qui servira à développer les activités conservées ;

Ø lorsqu'une entreprise ne peut envisager de manière crédible aucune des stratégies car :

v sa taille est telle qu'être le leader ou même s'en approcher lui semble totalement impossible ;

v Son produit ou sa formule ne lui permet pas de se différencier. Ou bien le marché n'est pas intéressé par une différenciation ou celui-ci n'est pas prêt à la payer. La lutte ne se fait dans ce cas que sur le prix ;

v il n'existe pas de niches ou celles-ci sont de taille si réduite qu'elles supposeraient une réduction dramatique de la taille et donc des effectifs de l'entreprise ;

v Lorsque enfin les actionnaires n'ont soit pas le goût, soit pas la possibilité de donner à l'affaire les moyens, en particulier financiers, de mettre en oeuvre la stratégie envisageable.

C Définir les moyens nécessaires et décider

Les actions a priori envisageables étant définies, il faut examiner si l'entreprise dispose ou peut disposer des ressources rares nécessaires à leur mise en oeuvre. On se posera donc trois questions portant sur les trois ressources rares déjà énumérées.

Les hommes : L'entreprise dispose-t-elle ou peut-elle embaucher et former les hommes nécessaires à la mise en oeuvre de la stratégie ? L'examen doit être ici non seulement quantitatif mais aussi, et prioritairement, qualitatif.

Le temps : Le monde bouge, les produits évoluent, les marchés se modifient rapidement. Une stratégie qui ne pourrait réussir que sur une très longue période et dans un environnement inchangé est donc pour le moins risquée. Les financiers ont bien compris ce phénomène, c'est ce qui les amène à rechercher des retours sur investissement de plus en plus rapides.

L'argent : Il est très difficile d'envisager la mise en oeuvre d'une stratégie nécessitant des investissements massifs pour une entreprise ayant des moyens financiers limités.

Cette dernière étape permet normalement d'opérer un choix en fonction des moyens disponibles. Trois possibilités peuvent se présenter :

Ø Une seule stratégie est envisageable car compatible avec les ressources de l'entreprise. Il ne reste plus, si l'on peut dire, qu'à la mettre en oeuvre.

Ø Deux ou plusieurs stratégies sont possibles. Il faudra alors s'en remettre à l'instinct du dirigeant ou de l'équipe de direction. L'essentiel est alors d'opérer un choix et de le mettre en oeuvre. Tous les stratèges sont en effet d'accord pour affirmer que, s'il n'existe pas de stratégie qui soit toujours gagnante, le mélange des genres est lui une garantie d'échec.

Ø Il n'y a pas de stratégie réalisable. Il faut en tirer les conséquences et abandonner le marché dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire en tentant de vendre, si possible cher, l'activité concernée à une société qui pourra ainsi réaliser sa propre stratégie.

2) Les autres contraintes stratégiques

L'étude de la position stratégique de l'entreprise sur ses marchés, puis la démarche du choix est logique. Elle présente toutefois l'inconvénient d'oublier certains facteurs liés à la taille ou à l'actionnariat des entreprises. Il semble donc important, avant d'orienter définitivement l'entreprise vers une stratégie, de se poser trois questions supplémentaires concernant les autres intervenants du marché, la puissance financière et la position de l'actionnariat.

A Les autres intervenants du marché

Une entreprise qui est ou pénètre sur un marché doit toujours s'interroger sur la concurrence. Cette interrogation doit porter évidemment sur la concurrence à l'intérieur du marché lui-même mais également intégrer une vision plus large.

Tel est le cas d'un marché industriel tenu par quelques compétiteurs s'entendant bien. Une nouvelle entreprise, même si elle dispose d'atouts stratégiques importants, est-elle en mesure d'entrer sur ce marché et d'y développer une stratégie de domination ? Sans avoir la réponse à la question, la démarche qui consiste à se poser cette question est primordiale.

B La position de l'actionnariat

Une entreprise est, entre autre et dans le cas d'une société anonyme (SA), la propriété des actionnaires qui en détiennent le capital. Il serait donc illusoire de bâtir la stratégie sans prendre en compte la position des propriétaires du capital. Les motivations des actionnaires peuvent se résumer, si l'on raisonne en termes financiers à :

Ø obtenir un revenu (dividendes),

Ø réaliser une plus-value (augmentation de la valeur de l'action).

Ces deux objectifs sont normalement cohérents avec une stratégie qui a pour but la recherche d'une position « durablement rentable ». Il peut cependant exister chez les actionnaires d'autres motivations parmi lesquelles le désir de conserver le pouvoir dans l'entreprise.

Il faut donc, avant d'adopter définitivement une stratégie, s'assurer qu'elle demeure compatible avec les souhaits des actionnaires ou, pour le moins, de la majorité d'entre eux.

À quoi servirait par exemple d'opter pour une stratégie de croissance forte nécessitant une large ouverture du capital, si les actionnaires étaient opposés à toute dilution de leur participation ?

Prévoir une croissance autofinancée n'a de sens qu'autant que les actionnaires accepteront de limiter, voire d'abandonner, pour une période donnée, les distributions de dividendes.

Ce conflit existe même dans le cas où le dirigeant est également propriétaire de l'entreprise. Il a en effet, dans ce cas, l'obligation d'arbitrer entre :

Ø La gestion de son patrimoine qui l'inciterait à rendre liquide une partie du capital que représente la société,

Ø La volonté en général très marquée de conserver la majorité qui garantit son pouvoir,

Ø Le souhait de voir l'entreprise qu'il dirige prospérer et se développer.

Il lui faudra donc, à un moment donné, arbitrer entre ces différentes préoccupations. Cet arbitrage aura selon toute vraisemblance un effet sur la stratégie retenue.

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