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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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III LES SUIVEURS STRATEGIQUE ET LES STRATEGIES MULTI-NICHES

1) Les suiveurs stratégiques

Les différentes stratégies déjà évoquées ne sont qu'une partie d'ensemble très vaste de choix stratégiques possibles.

Il nous apparaît cependant utile de citer quelques autres stratégies fréquemment rencontrées et de voir en quoi elles se rattachent cependant aux grandes stratégies génériques.

Les grandes stratégies pourraient se définir comme la recherche : Soit d'une position de leader ou d'un moyen d'éviter la concurrence en se positionnant hors du marché global et donc d'échapper à la concurrence directe et frontale.

Il est donc des cas où il va falloir accepter de rester dans le marché, sans espoir d'y avoir une place dominante ni parfois même significative.

Certaines entreprises réussissent ce challenge. Plusieurs situations peuvent rendre cette situation acceptable et évidemment rentable.

A Le nombre de compétiteurs est faible

On sait qu'à la fois les règles du marché et un certain nombre de réglementations nationales et internationales interdisent les positions de monopole.

Il peut donc être intéressant pour une entreprise d'être l'éternel second, voire troisième, sur un marché où il existe un acteur nettement dominant. En général, le leader aura intérêt à ce que le suiveur continue à exister car, s'il disparaît, le marché fera surgir un nouveau concurrent national ou se tournera vers des fournisseurs étrangers. Les nouveaux compétiteurs éventuels risquent d'être plus dangereux que le concurrent actuel. Pour maintenir cet équilibre, le suiveur doit se garder d'une politique trop agressive qui amènerait le leader à réagir parfois violemment, en particulier au niveau des prix.

B La concurrence est limitée (écrémage)

Sur un marché où la clientèle exige une gamme de produits larges, les ventes par catégories se répartissent en général comme suit.

Certaines sociétés de taille modeste vont ne produire et ne fournir qu'un faible part de la gamme. Ces entreprises peuvent alors, même si leur prix de revient est supérieur à celui du leader, être en bonne position. En effet, le leader est, lui, condamné à présenter toute la gamme et donc des produits à faible marge, voire déficitaires. Pour équilibrer ses résultats, ce leader est donc condamné à réaliser des marges importantes sur les produits les plus vendus. Le concurrent modeste qui vend à un prix identique conservera donc une marge, alors même que son prix de revient est plus élevé que celui du leader.

C Le quasi-artisanat

Dans ce cas, l'entreprise va vivre grâce à une économie sur ses coûts de structure, là où le grand concurrent dépense beaucoup au niveau : Des frais administratifs, De la recherche, De la promotion du produit...

L'entreprise ne va, elle, pratiquement rien dépenser. La société vivra chichement, copiera le ou les leaders, vendra ses produits sans publicité...

Toutes ces stratégies ont en communes deux caractéristiques essentielles :

Ø La fragilité. Si le leader le souhaite, il a en général les moyens de faire disparaître son concurrent car :

v Il dispose d'une marge lui permettant de se battre et de gagner sur le terrain des prix,

v Il est financièrement plus puissant et peut donc utiliser cette puissance pour décourager, et quelquefois détruire, la concurrence.

Ø L'absence de croissance. Ce type de concurrent n'est toléré par les leaders qu'à condition qu'il ne représente qu'une part peu significative du marché. Si ce concurrent mène une politique trop agressive, il va alors déclencher une réaction probablement violente du leader et le vainqueur est connu d'avance.

D Compétences nécessaires

Il faut savoir travailler à l'économie. Ces entreprises doivent être capables de réduire leurs coûts. Cette réduction ne peut être obtenue que faiblement, par l'effet de l'expérience. Il faut donc :

Ø Accepter de ne pas disposer de certaines fonctions. Le ou les dirigeants exercent personnellement plusieurs fonctions de : Stratégie, Commercial, Responsable technique...

Ø Faire des économies sur le fonctionnement de l'entreprise : Achat de matériel d'occasion, Limitation des salaires, Absence ou quasi-absence de coûts administratifs, Sous-traitance à bas prix de toutes les fonctions non essentielles...

Ø Se garder d'innover. Il faut que l'entreprise accepte d'être un éternel suiveur et laisse à la concurrence les développements les plus motivants : Création de nouveaux produits, Ouverture de nouveaux marchés...

Cette modestie nécessite un recrutement bien spécifique au niveau des cadres et des équipes. Travailler dans une entreprise de ce type apparaît à certains comme peu valorisant. Il faudra donc trouver d'autres éléments de motivation si l'entreprise a besoin d'embaucher.

Ø Accepter de rester petit.

Nous l'avons déjà indiqué, l'entreprise doit avoir la sagesse de rester à sa place. Cette sagesse est là encore peu compatible avec l'embauche de cadres ayant le souci de leur carrière, au sens où on l'entend habituellement.

E Les risque de ces stratégies

Ceux-ci sont essentiellement les suivants :

La réaction du leader : Même si cela lui coûte de l'argent et si une nouvelle concurrence risque de se substituer à celle existante, le leader a en général les moyens d'éliminer un concurrent ayant une des stratégies décrites. Il est toutefois possible que le leader prenne la décision de faire disparaître un concurrent, alors même qu'il n'y gagnera probablement rien et y perdra même, s'il a dégradé son propre marché et ses marges en baissant ses prix.

Le retard d'innovation : La copie n'est pas toujours possible. Ainsi, si donc le leader innove fortement et peut protéger ses innovations, le suiveur peut alors se faire balayer du marché s'il n'est plus capable de proposer un produit ou un service équivalent.

L'écart de prix de revient : L'effet d'expérience tend normalement à ce que l'écart entre leader et suiveur s'accroisse. Il peut arriver un moment où les économies réalisées par le suiveur ne permettent plus de boucher le trou et où ses marges s'effritent puis disparaissent.

2) Les stratégies multi-niches

L'un des inconvénients de la stratégie de focalisation est l'impossibilité d'un développement fort, puisque l'on choisit par définition de s'adresser à une clientèle définie et limitée. Une niche qui s'accroît fortement cesse rapidement d'en être une et attire, de ce fait, la concurrence des entreprises ayant des stratégies d'abord de différenciation puis de domination par les coûts.

Ne pas se développer est toutefois difficile, ne serait-ce que pour motiver les hommes dans l'entreprise.

Une des stratégies envisageables consiste alors en la multiplication des niches. Cette multiplication peut être réalisée selon trois critères de choix ;

Ø La reproduction. Lorsqu'une niche correspond par exemple à un secteur géographique ou à un pays, il est possible de reproduire la formule à l'identique sur un ou plusieurs secteurs géographiques distincts. Encore faut-il que chaque zone géographique dispose d'une clientèle ayant les mêmes caractéristiques et soit de taille suffisante ;

Ø La différenciation. Il s'agit cette fois-ci de rechercher des activités pour une part différente mais où l'entreprise pourra cependant utiliser une partie de ses compétences ;

L'entreprise a déjà une activité qui sait répondre au besoin d'une clientèle pour le type de produits définis. Les différenciations ont respectivement les caractéristiques suivantes :

Ø L'entreprise s'adresse à la même clientèle mais lui propose un produit ou un service différent,

Ø L'entreprise propose le même produit à une clientèle différente.

Ø La diversification. Cette voie est la plus difficile et la plus risquée, puisqu'elle suppose que l'entreprise accepte de fournir un produit ou un service qu'elle ne connaît pas à une nouvelle clientèle.

A Compétences nécessaires

Au-delà des compétences nécessaires à toute stratégie de focalisation, l'entreprise doit être capable de fournir un produit ou un service qu'elle ne connaît pas ou de s'adresser à une nouvelle clientèle.

Chaque niche, surtout en cas de diversification ou de différenciation, correspond en fait à une entreprise, même s'il ne s'agit pas obligatoirement, pour autant, de structures juridiques distinctes.

Il faut donc que chaque entreprise soit dotée d'un patron et chacun sait qu'il s'agit là d'un profil rare, pas évident à recruter et à gérer dans la durée.

B Les risques de ces stratégies

On retrouve évidemment les risques déjà évoqués de la stratégie de niches. Au-delà, il existe le risque de non réussite dans la multiplication. Ce risque, qui reste limité en cas de reproduction, croît au fur et à mesure que l'on s'écarte de la formule d'origine pour aller vers la différenciation puis la diversification.

L'autre risque tient aux hommes, c'est le départ du « patron » d'une des niches. Ce départ peut être dramatique si celui-ci emmène une partie du fonds de commerce, pour devenir concurrent de la société. Plus les activités sont personnalisées, moins elles nécessitent de fonds propres et plus ce risque est important.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille