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Pour l'amélioration des performances des entreprises publiques camerounaises: le rôle du conseil d'administration

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par André Marie MBILI ONANA
Université de Yaoundé II SOA - DEA ès Sciences de Gestion, option Finance 2004
  

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II-2-2 La libération des effectifs

Elle est actuellement menée par le projet de «Déconcentration de la gestion des personnels de l'Etat. » C'est l'un des principaux projets du Programme National de Gouvernance (PNG) approuvé par l'Etat. Ce projet figure dans le document cadre de la facilité d'Ajustement Structurel Renforcé (ASR) pour la période 1999/2000 à 2000/2002. Le projet vise à mettre un terme aux nombreux dysfonctionnements révélés par l'étude diagnostique qui a précédé l'élaboration du PNG, dysfonctionnements mis à nu par les résultats du recensement REGAINS. En un mot, le projet vise une plus grande maîtrise de la gestion des personnels et de la solde par l'élimination de ces dysfonctionnements.

L'instrument de ce projet est le SIGIPES. C'est un support informatique mettant en réseau le MINFOPRA et le MINFIB d'une part, et d'autre part, reliant tous les autres ministères au MINFOPRA et au MINFIB. Le socle informatique constitué par SIGIPES doit permettre de recueillir, au cours des opérations de GRH exécutées dans les divers ministères, des données qui seront stockées et transformées en informations, ces dernières étant à leur tour distribuées et utilisées par les responsables de la GRH des ministères utilisateurs, le MINFIB et le MINFOPRA.

Les résultats escomptés concernent entre autres la réduction de la pauvreté par la limitation des déplacements et la suppression des démarches de suivi des dossiers, l'accroissement des performances des agents publics et l'amélioration de la qualité du service au public.

La mise en oeuvre est rentrée dans sa phase expérimentale dans quatre ministères pilotes : MINFIB, MINFOPRA, MINEDUC, et MINSANTE. Ces ministères regroupent 43% des effectifs de la fonction publique d'où la pertinence du choix. Après cette phase expérimentale devant s'achever en principe le 30 mars 2002, l'extension dans les autres ministères se fera après évaluation des résultats obtenus, sur décision du chef du gouvernement.

Les entreprises publiques camerounaises sont le fruit d'un long et pénible parcours. En effet, quelques dix ans après l'obtention de l'indépendance, on dénombre très peu d'entreprises publiques créées, celles qui existent à cette époque résultent pour la plupart des nationalisations des entreprises publiques autrefois sous le contrôle des colonisateurs. L'Etat, conscient de ce que l'initiative privée est encore balbutiante, va s'engager à créer des entreprises publiques ; au départ cette création se fait sans préalables mais au fil du temps le gouvernement va les doter d'un socle juridique c'est qui a justifié la présentation des actes juridiques visant à réglementer le secteur public et parapublic. Nous avons par la suite présenté comment s'est opérée la gestion de ces entreprises, on aboutit à la conclusion que cette dernière était émaillée de nombreuses lacunes qui ont favorisé le déclin des entreprises publiques. L'inertie du conseil d'administration, organe chargé de définir la stratégie de l'entreprise et de veiller à sa mise en place a été principalement mis en cause. Les mandats de ses administrateurs

ne sont pas clairement définis, les compétences sont insuffisantes sans oublier que le procédé de nomination des administrateurs est trop politisé sont les principaux éléments de l'inertie des conseils qui ont été mis en exergue dans ce chapitre. La libération du système de gestion en général et des organes de gestion en particulier s'impose. C'est ce qui nous amène, dans ce qui suit à analyser l'importance du conseil d'administration dans l'amélioration de la gestion des entreprises publiques camerounaises.

CONCLUSION PARTIELLE

Nous avons, dans cette première partie, essayer de dégager une vue d'ensemble de la gestion des entreprises publiques camerounaises. Il en ressort que, les entreprises publiques camerounaises sont décadentes à cause des nombreuses failles émanant de leur système de gestion. Avant d'y revenir, rappelons ce qui a constitué la base théorique de cette analyse en l'occurrence le chapitre premier.

Le but principal visé par ce chapitre était d'apporter des éléments de réponse, à tout le moins sur le plan théorique, aux différentes interrogations qui naissent lorsqu'on aborde le secteur on ne peut plus sensible des entreprises publiques. C'est quoi une entreprise publique ? Quelle est sa raison d'être ? En quoi cette dernière se distingue de l'entreprise privée, forme quasi-dominante de l'organisation de l'activité économique ?

A ces questions, nous avons trouvé d'innombrables éléments de réponse. Pour ce qui est du premier questionnement, nous sommes arrivés à la conclusion que définir l'entreprise publique relevait d'une tâche complexe et que en plus de cela elle ne faisait pas l'unanimité. On est parti ainsi d'une approche par définition de critères afin de déterminer les caractéristiques de l'entreprise publique à une approche beaucoup plus directe ; c'est de cette dernière que découle la définition qui a fait l'objet de critère de sélection des entreprises de notre échantillon. Nous la devons à Darbelet et Laugine (1984) et elle stipule que l' entreprise publique est une entreprise dans laquelle tout ou partie du capital et du pouvoir de décision appartient à une collectivité publique, c'est-à-dire l'Etat, une région, un département ou une commune.

Relativement à sa légitimité, nous avons exploré le débat sur l'interventionnisme étatique et la notion de service public. Pour le premier aspect, il est indispensable que l'Etat, au moyen de l'entreprise publique vienne pallier aux défaillances du marché, même si d'aucuns - les libéraux notamment - pensent que cela doit se faire dans le strict minimum possible. L'entreprise publique doit exister parce qu'elle assure une mission de service public, c'est le point de vue mentionné par le second aspect de la légitimité des entreprises publiques.

La différence entre entreprise publique et entreprise privée va donc se faire à ce stade et aussi au niveau du système de gestion.

Quand on analyse donc le secteur public camerounais, on constate que celui-ci a eu du mal à se faire une place, non pas que le secteur privé lui faisait concurrence - il était pratiquement inexistant - mais parce que le contexte politique n'était pas favorable à son épanouissement. Ce n'est donc qu'après l'accalmie que le secteur public s'est mis en place, à travers un arsenal juridique, et atteignant ainsi une forte ampleur soit un total de 170 entreprises pour l'année 1988.

Cependant, avec le début de la crise, elles ont commencé à perdre de leur aura et la principale cause évoquée est la mauvaise gestion mise en avant ici par l'inertie des organes de gestion, notamment le conseil d'administration.

Le conseil d'administration n'a pas un mandat clairement défini, les compétences sont insuffisantes, sa composition trop politisée, la nomination des administrateurs et leur intégration et formation se faisant au détriment de son bon fonctionnement. Il convient donc, à partir de ce regard panoramique, de confirmer l'implication du conseil d'administration dans la mauvaise conduite des entreprises publiques camerounaises à travers l'analyse de l'impact de ses dysfonctionnements sur leurs performances.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille