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La gestion et la gouvernance des déchets dans la ville-province de Kinshasa

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par Evrard NKENKU LUAKA
Université de Kinshasa - Gradué en Sciences Economiques et de Gestion 2005
  

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b) Les activités urbaines

Les déchets urbains sont des sous produits de l'activité urbaine. Les activités industrielles, commerciales, culturelles, politique et sociales engendrent des déchets importants. Leur résorption nécessite des dépenses qui relèvent en quelque sorte de la consommation, comme l'alimentation ou le logement.

Il va de même avec les constructions anarchiques qu'on y trouve dans la capitale congolaise qui sont ne suivent aucunes normes de lotissement ou de construction.

c) La faiblesse du pouvoir publique et la pauvreté

L'état du sous-développement est en grande partie responsable de la carence du pouvoir publique, incapable de gérer les déchets, de maîtriser la croissance urbaine, de l'organiser, d'assurer les emploies, les infrastructures et les équipements nécessaires à la vie de la population19(*). Les réseaux d'assainissement, à la charge de la collectivité publique, laissent aussi grandement à désirer, tant pour l'évacuation des eaux pluviales et usées que pour le ramassage des ordures.

La pauvreté financière des citadins a des grandes conséquences sur la gestion des déchets. D'une part, le salaires sont bas où impayés. Le manque d'emplois et la maladie chronique de cette ville. La majorité des citadins ne vivent que des revenus aléatoires. La pratique d'une agriculture intra-urbaine et péri-urbaine, le recours aux « petits métiers » permettent tant bien que male d'assurer la subsistance. La population a une seule préoccupation « la recherche de Kambeketshi » comme dans la ville de Lubumbashi (sceau de la farine) qu'à s'occuper des problèmes des déchets.

Le surpeuplement est à la base des déchets en grand nombre sur les avenues, aux coins des parcelles, dans les caniveaux, les lieux non habités et les marchés. Ces endroits constituent les lieux de prédilection des tous les déchets ménagers, industriels, manufacturiers, agricoles, et de boues d'égouts. La ville parallèle (extension des pauvres ou bidonvilles) est constituée des quartiers dont l'absence des infrastructures ou/et des équipements font que les déchets soient en grand nombre dans cette partie de la capitale.

Les Kinois vivent leur cité de ruines avec un indéfectible sens de l'humour, mais même l'ironie bravache finit par céder devant le caractère sinistre du terrain social : le revenu moyen est tombé à moins de 100 dollars par an ; les deux tiers de la population souffrent de malnutrition ; la classe moyenne a disparu ; et un adulte sur cinq est séropositif. Les trois quarts des habitants sont trop pauvres pour avoir accès aux soins et doivent s'en remettre à des guérisseurs pentecôtistes ou à des marabouts20(*).

A la place des usines désaffectées et des magasins pillés apparurent de minuscules églises et groupes de prière, sous des enseignes frustes mais hautes en couleur. Dans les immenses bidonvilles comme Masina (appelé localement la « République de Chine » à cause de sa densité), le pentecôtisme se développa à la vitesse d'un ouragan tropical : à la fin de l'an 2000, on dénombrait à Kinshasa 2.177 sectes religieuses nouvellement constituées, dont les membres se réunissaient souvent pour des nuits entières de prière. (...)

* 19 La croissance urbaine en Afrique et Madagascar. Colloque international du C.N.R.S, 1970, Paris, les Editions du C.N.R.S,

1972, p. 45

* 20 Lynne Cripe (sous la dir. de), « Abandonment and separation of children in the Democratic Republic of the Congo », rapport d'évaluation de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid) conduit par le Fonds Leahy pour les victimes de guerre, avril 2002.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe