WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La place de l'enfant en droit français

( Télécharger le fichier original )
par Karinne OEHMICHEN
Université de Nîmes - Master 1 Droit privé 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A/ Les dépenses autorisées

En l'absence d'une définition précise de ce qu'est un acte de la vie courante, les juges admettent qu'un mineur peut effectuer seul tout achat d'un montant raisonnable au regard de son âge et de ses moyens financiers, la notion est donc relative.

En pratique, le mineur peut donc dépenser ses économies ou son argent de poche pour acheter des biens modestes (livres, jeux-vidéos, vêtements...). Pour les biens plus importants (instruments de musique, appareils hi-fi...), tout dépend du montant, de l'âge du mineur et de ses moyens financiers.

Les parents peuvent demander l'annulation de la vente. C'est au juge qu'il reviendra de la prononcer au cas par cas. Certains tribunaux acceptent d'annuler l'achat parce qu'il est trop important, eu égard aux ressources du mineur. D'autres ne prononcent l'annulation que si le mineur a été lésé dans la transaction, ils se fondent pour cela sur l'article 1305 du code civil.

Quelques soient le type de biens et le montant de l'achat, les ventes à crédit à des mineurs sont interdites.

B/ Les moyens de paiement accordés aux mineurs

La première possibilité est la carte de retrait adossée au Livret Jeunes. Ensuite, dès l'âge de 12 ans et si leurs parents les y autorisent, les jeunes peuvent disposer d'une carte que leur permet d'y effectuer des retraits, à condition que la provision soit suffisante. Les parents ont la possibilité de limiter le montant des retraits hebdomadaires. A partir de 16 ans, les retraits par des mineurs étant admis, les mineurs ont la possibilité d'ouvrir un compte courant, d'émettre des chèques, d'utiliser un carte bleue, d'effectuer des virements mais l'autorisation des parents reste nécessaire et ceux-ci s'engagent, dans le même temps, à combler d'éventuels découverts.

Deux types de mécanismes sont alors à la disposition des banques : soit les parents donnent l'autorisation à la banque de prélever sur leur propre compte le montant du découvert de l'adolescent ; soit la banque crée une association entre le compte du mineur et celui de ses parents, dès lors, dès que le compte de l'adolescent passe en solde débiteur, le montant correspondant est prélevé sur le compte de ses parents.

Les parents peuvent refuser l'ouverture d'un compte chèque ou interdire tout moyen de paiement à leur enfant. Le mineur devra alors se contenter de son Livret Jeunes, assorti d'une carte de retrait, et il attendra sa majorité pour décider seul s'il ouvre un compte courant, sans engager la responsabilité de ses parents.

Enfin, les cartes privatives émises par les grands magasins ne peuvent être accordées à un mineur qu'avec l'accord de ses parents. Ces cartes offrent en effet aux consommateurs un découvert ou une ligne de crédit. Or, lorsque le financement est à plus de trois mois, il s'agit d'un prêt (conformément à la loi du 10 juillet 1978) et un mineur n'est pas autorisé à emprunter sans l'accord de ses parents.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway