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Validation du modèle global GOCART de NASA et son apport à l'étude des variations mensuelles des phénomènes de sable sur le Sahara Algérien

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par Samir BOUZID
Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française (Affilié à L'ONU) - Rabat - MAROC - Mémoire de Master en Sciences et Technologies de l'Espace Option : Météorologie Spatiale et Climat Mondial 2005
  

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3.6.2. Formation d'une dune

Ces dernières se déplacent, sous l'action du vent, par saltation des particules sur le dos de la dune; elles viennent se déposer sur le front de la dune, soit par avalanche, soit parce qu'elles sont piégées par le tourbillon que fait le vent à l'avant de la dune. C'est ce qui cause la structure interne en laminae parallèles inclinées qui indique le sens du déplacement de la dune.

Le sable transporté par le vent s'accumule sous forme de dunes .

Figure 16 : Dune de sable

Nous connaissons tous, les étendues majestueuses de dunes ressemblant à une mer de sable dans le désert. Leurs formes répétitives modelées par le vent couvrent d'immenses surfaces et leurs déplacements menacent aussi bien les zones de cultures que les routes ou même les villes. Malgré cela, le mouvement des dunes était encore très mal compris, faute d'équations rendant compte des mouvements superficiels des grains de sable sous l'action hydrodynamique du vent. En effet, il est hors de question de suivre les trajectoires de chacun de 1010 à 1012 grains d'une dune. Pourtant, grâce à une meilleure compréhension de la physique des milieux granulaires et grâce à la puissance des moyens informatiques actuels, il est aujourd'hui possible de déterminer des équations de mouvement et de les appliquer pour prédire l'évolution des dunes.

Les dunes les plus simples ont une forme de croissant (voir figure 17). Elles se forment dans des conditions particulières avec des volumes de sable limités et se déplacent sur un substrat stable sous l'action d'un vent qui vient toujours de la même direction. Leur crête sépare le dos de la dune, incliné de 5 à 20° et le front nettement plus raide (32 à 35 °) qui se prolonge par deux cornes dans la direction du vent.

Figure 17 : Forme d'une dune (d'après Hermann et Rognon)

Il est donc nécessaire pour comprendre l'évolution et la forme d'une dune, de connaître celle du champ de vent correspondant. Celui-ci est en général dans un régime turbulent en trois dimensions développé à toutes les échelles autour de la topographie dunaire. Mais en moyenne, le profil de vitesse en fonction de la hauteur suit une loi logarithmique établie depuis Prandtl en 1925, avec, à sa base, une "couche-limite" dans laquelle l'écoulement est essentiellement laminaire où les grains sont arrachés et transportés.

Le cisaillement qu'exerce le vent sur le sable à la surface de la dune génère l'écoulement du sable. Cet écoulement, étudié en détail par le brigadier britannique Bagnold (1954) pendant et après la deuxième guerre mondiale, s'effectue sous trois formes différentes : la suspension pour les tout petits grains, inférieurs à 50 microns, le «reptation» pour les grains les plus lourds et la «saltation", un mécanisme très particulier où les grains suivent des trajectoires balistiques, entraînés par le vent ou éjectés par l'impact de grains antérieurs. Un grain éjecté est accéléré en fonction du gradient de vitesse des vents et, lors de son impact il éjecte un certain nombre de nouveaux grains qui à leur tour entraînent le départ de nouvelles particules. Cette réaction en chaîne fait que le nombre de particules en saltation augmente exponentiellement jusqu'à une certaine saturation au delà de laquelle le vent serait trop ralenti par la perte de moment liée au transport des particules. Mais le processus entier de la saturation n'avait jamais été pris en compte avant le travail de Sauermann (2001), qui montre comment la saltation s'amplifie jusqu'à la saturation. On définit une longueur caractéristique l qui est un multiple du saut individuel d'un grain (comprise entre 10 et 20 mètres) et s'avère d'être de l'ordre de la taille de la dune. Les grains peuvent passer au-delà de la dune, tandis que si l est plus petit, les grains sont piégés derrière la dune et participent ainsi à sa progression. D'où cette ambiguïté : la dune piège le sable et c'est le sable piégé qui participe à l'édification de la dune.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille