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Validation du modèle global GOCART de NASA et son apport à l'étude des variations mensuelles des phénomènes de sable sur le Sahara Algérien

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par Samir BOUZID
Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française (Affilié à L'ONU) - Rabat - MAROC - Mémoire de Master en Sciences et Technologies de l'Espace Option : Météorologie Spatiale et Climat Mondial 2005
  

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3.4. Zones puits

Les particules tombent en général par gravité lorsque la vitesse de vent diminue. Pour Lundholm (1979), les aérosols sont sources d'enrichissement des sols par la formation de loess et des océans par l'apport d'éléments nutritifs. L'importance de la sédimentation sur les fonds océaniques a d'ailleurs été soulignée par Griffin, (1968). Selon D'Almeida (1986), 75% de la poussière émise vers l'ouest contribue à leur formation.

Si l'étude du dépôt sur la Méditerranée commence juste à être documentée (Bergametti et al. 1989), le trajet transatlantique a été par contre très étudié.

Nous pouvons citer par exemple les travaux de Prospero et al. (1979) aux Antilles et aux îles du Cap Vert, Jaenicke et Schütz (1978) aux îles du Cap Vert, Delany et al. (1967), Prospero and Ness (1986) et Prospero (1990) aux Barbades, Coudé-Gaussen et al. (1987) ainsi que Bergametti et al. (1989) aux îles Canaries et surtout une expérience très intéressante en ce qui concerne les caractéristiques physique et chimique sur le navire allemand Meteor qui navigua des Caraïbes à 15°N aux côtes ouest africaines (Schütz, 1979).

La modélisation du transport et des retombées des poussières lors du trajet transocéanique a été réalisée entre autres par (Schütz et al. en 1981). Il démontre que si la plus grande partie des particules (de rayon>1ìm) tombe dans les 1000 premiers kilomètres, un peu moins de 20% font plus de

5000 km.

3.5. Impacts

Nous nous intéressons aux aérosols d'origine désertique parce que l'érosion des sols, le transport et le dépôt de ces poussières ont des conséquences énormes sur l'homme et son environnement. Nous pouvons citer par exemple :

+ Le problème de la désertification dans les zones sources; + La possibilité d'engendrer des modifications climatiques; + L'enrichissement des zones puits;

+ La diminution de la visibilité et ses conséquences sur les

moyens transports (Problème de transport aérien...);

+ Les dégâts causés par les tempêtes de poussières sur la jeune

végétation, le bétail ou les constructions;

+ La contamination de l'eau potable et de la nourriture.

3.6. Mouvement d'un grain de sable

3.6.1. Mouvement de reptation et de saltation

Le vent en soufflant sur un lit de sable, est capable de mettre en mouvement certains grains. Il peut donc éroder la surface et influencer le relief. Réciproquement, si le relief de la dune est assez important, la structure de l'écoulement aérien peut être fortement modifiée (www7).

Comment fait le vent pour déloger des grains de sable ? Comment fait-il pour transporter des grains sur plusieurs centaines de kilomètres, pour ensuite les déposer ? Simplement car comme tout fluide, l'air exerce une force sur les grains. Si elle est assez forte, elle peut dépasser le poids d'un grain et donc le soulever. Bien sur, tous les grains ne volent pas, et parfois le vent est seulement capable de les pousser sur le sol : ils roulent ou sautille, c'est ce qu'on appelle le mouvement de Réptation ou traction. De tels grains sont aussi appelés reptons. Si le vent souffle assez fort, les reptons peuvent, à la faveur d'un choc contre un grain ou d'une fluctuation de vitesse du vent, être élevé un peu plus dans l'air. D'une dizaine de centimètres tout au plus. Là l'écoulement de l'air est plus rapide et le grain est accéléré par le vent. Cependant, la gravité jouant son rôle comme d'habitude, le grain n'a d'autre choix que de retomber sur le sol. Lors du choc, le grain rebondit et est capable de remonter assez pour être de nouveau accéléré et de continuer le même mouvement. C'est ce qu'on appelle la Saltation, les grains s'appelant alors des saltons (voir figure 15).

Figure 15 : Mouvement du sable (www8)

Au total, entre les reptons et les saltons, le vent transporte du sable, ce qui définit un flux de sable (un nombre de grains qui traversent une surface unité pendant une seconde). Lorsque le vent transporte autant de grains que possibles, on parle de flux saturé. Cette saturation est "obligatoire": déplacer des grains de sables coûte de l'énergie et évidemment l'énergie dont dispose le vent est limitée. Remarquons au passage que les gros grains, plus lourds, sont plus difficile à déplacer et donc que le transport éolien a tendance à trier les grains de manière sélective. Dans le désert, on trouve en général des grains de sable qui ont un diamètre de l'ordre de 250 um. Il y a eu de nombreuses expériences à propos des deux types de mouvement et de leurs différences. Il en ressort, que les reptons sont bien plus nombreux que les saltons, mais qu'ils vont moins vite. Le flux de reptons est alors de l'ordre d'une fraction du flux se saltons. De plus, logiquement, plus le vent est fort, plus le flux de sable augmente.

En ce qui concerne les saltons, notamment, les multiples recherches ont permis de dégager les caractéristiques suivantes : La longueur d'un saut d'un saltons, appelée longueur de saltation est de l'ordre du mètre pour un vent moyen de l'ordre de 5 m/s à 10 cm du sol. L'angle que fait la trajectoire avec l'horizontal lors de l'impact est de l'ordre de 10 degré et fluctue peu. Ce dernier point est important. En effet suivant la valeur de cet angle, le choc est plus ou moins violent et l'énergie du choc se transmet plus ou moins bien aux grains immobiles en surface. Ainsi, plus l'angle d'impact est important plus la transmission de quantité de mouvement aux futurs reptons se fait bien. Ainsi, le flux de reptons varie selon l'angle d'incidence des saltons. C'est ce phénomène qui permet d'appréhender simplement la création des rides de sables. Ces rides de sables s'étalent sur plusieurs mètres dans une direction perpendiculaire au vent et s'élèvent sur quelques centimètres tout au plus. Elles sont séparées entre elles d'une distance de l'ordre de la dizaine de centimètre.

Au niveau du défaut, l'angle d'impact des grains en saltations va varier, puisque la surface n'est plus plane. Ainsi, on distingue la zone exposée où l'angle relatif d'impact par rapport à la surface est plus élevé que dans la zone "normale". Ici, le flux de grains en reptation est donc plus important que dans la zone normale. De même, il existe également une zone abritée, où cette fois, l'angle d'impact relatif est plus petit, et donc le flux de reptons également. L'existence de ces trois valeurs différentes de flux entraîne directement la propagation et l'amplification du défaut. En effet, comme il y a plus de grains qui grimpent sur la zone exposée que de grains qui quittent la zone abritée, le défaut augmente en hauteur. Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi moins de grains qui arrivent en amont de la zone exposée qu'il y en a qui la grimpent, donc un creux se forme en amont du défaut. Pareillement, il y a moins de grains qui arrivent de la zone abritée que ceux qui parcourent la zone normale en aval du défaut, et un creux apparaît aussi en aval. De proche en proche, le défaut progresse, et on arrive ainsi au développement spatial de l'instabilité : En attendant suffisamment longtemps, le sol n'est plus plat, mais parcouru par des petites rides.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery