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Validation du modèle global GOCART de NASA et son apport à l'étude des variations mensuelles des phénomènes de sable sur le Sahara Algérien

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par Samir BOUZID
Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française (Affilié à L'ONU) - Rabat - MAROC - Mémoire de Master en Sciences et Technologies de l'Espace Option : Météorologie Spatiale et Climat Mondial 2005
  

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3.2. Les émissions annuelles

Les déserts apparaissent comme une des principales sources de poussières désertiques du monde, et la désertification importante de cette région en fait une zone d'étude très intéressante pour les émissions d'aérosols. A partir de mesures de flux de dépôt d'aérosols minéraux ,dans l'océan, des vents et des précipitations, Duce (1995) montre que c'est dans le Pacifique Nord au large de la Chine et dans l'Atlantique Nord au large du Sahara que les dépôts éoliens sont les plus importants (tableau 2). Vu les extrapolations requises, il faut néanmoins rester prudent quand à la comparaison quantitative entre les événements de poussières en Chine et au Sahara, l'information intéressante étant que ce sont sans doute les deux principales sources d'aérosols désertiques.

Ocean

Mean Flux
(g m-2 yr-1)

Deposition
(Tg yr-1)

North Pacific

5.3

480

South Pacific

0.35

39

North Atlantic

4

220

South Atlantic

0.47

24

North Indian

7.1

100

South Indian

0.82

44

Global

2.5

910

 

Tableau 2 : Estimation des dépôts de poussières minérales dans les principales zones océaniques

(D'après Duce, 1995).

Zhang et al. (1997), ont également essayé de déterminer la production de poussières depuis les déserts de Chine à partir des dépôts d'aérosols évalués dans cinq régions (les déserts sableux chinois, le plateau des Loess, les régions historiques de retombée du nord-est et du sud-est, le Pacifique nord). Ils estiment cette production totale entre 500 et 1100 Tg. an-1. Cela représente environ la moitié de la production globale de poussière estimée par des mesures de concentrations atmosphériques à ~1500 Tg. an-1 (IPCC, 2001).

3.3. Transport

Au cours de leur déplacement, une fois en suspension, les poussières subissent une profonde homogénéisation. Suivant les courants aériens, elles sont aussi bien transportées vers l'est, le sud de l'Afrique, L'Europe que vers les Caraïbes. D'Almeida (1986) considère que 60% des poussières sont émises vers le golfe de Guinée, 28% vers l'Atlantique et 12% vers L'Europe.

Ces poussières se déplacent en fonction des grands courants de la circulation atmosphérique. Le plus connu est l'alizé continental ou l'harmattan qui souffle en permanence de l'Ethiopie vers L'Atlantique ou vers le golfe de Guinée. Une fois sur la côte Atlantique, L'air saharien s'élève au-dessus de l'air maritime et continue vers l'ouest entre 1500 et 3500 mètres d'altitude. C'est le Saharan Air Layer qui s'étend entre les latitudes de 15°N à 25°N. Les poussières mettent alors de 5 à 6 jours pour atteindre les côtes américaines (Prospero, 1981). Sur la figure 14, nous pouvons voir que ce déplacement varie suivant les saisons. Celui-ci dépend en fait de la situation météorologique qui règne sur l'Afrique. En hiver, la zone de convergence intertropicale (ZCIT) qui est une zone dépressionnaire aux environs de l'équateur, se positionne sur le golfe de Guinée et l'Harmattan souffle donc vers cette direction. L'été, la ZCIT remonte vers la latitude 20°N et l'anticyclone des Açores se positionne alors vers le sud ouest de l'Europe. Les zones sources qui sont alors activées sont celles proches du massif du Hoggar.

Lorsque ces poussières se déplacent vers l'Europe, ce qui est fréquent durant les mois d'été (Dulac et al, 1992) les trajectoires sont beaucoup moins prononcées et plus sporadiques. Elles dépendent du passage de dépressions cycloniques sur L'Europe (Coudé-Gaussen et al, 1987; Bergametti et al., 1989). Si le centre dépressionnaire se situe sur les côtes européennes de l'Atlantique nord, les poussières peuvent atteindre

l'Espagne ou même la France. S'il s'agit du Sirocco, elles se dirigeront vers la Tunisie et l'Italie. Le Khamsin (vent du Sahara oriental) les entraînera vers le Soudan, l'Egypte ou le Sinaï (Yaalon et Ganor, 1977).

Peu d'études ont été faites sur le transport à l'intérieur même du Sahara, principalement à cause des difficultés matérielles à réaliser de telles observations (voir figure 14).

Figure 14 : Trajectoires des poussières sahariennes à
l'intérieur du continent africain.
D'après (Dulac et al., 1992; Coudé-Gaussen et al., 1987;
D'Almeida,1986; Bergametti et al., 1989).

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