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Stratégie B to C de quelques grandes Banques françaises vis à vis de l'internet

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par Moustapha DIOP
Université Paul cezanne, Faculté des Sciences et Techniques de Saint-Jérôme, Marseille - Master Pro Sciences de l'Information et de la Communication 2008
  

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III/ La révolution internet et ses conséquences sur le Minitel

Minitel, service télématique français né au début des années 80 dispose toujours de 4000 services. Le nombre de terminaux encore utilisé s'élève à environ 1 million.

Si le Minitel, avec ses quatre chiffres emblématiques de l'annuaire 3611, a eu son âge d'or, aujourd'hui son avenir est d'assurer des services pros selon Olivier Bon, directeur des kiosques multimédias chez France Télécom.

Selon, Grégory Chenue, chef de produit Banque en ligne chez LCL, Le retard français en matière de gestion de compte en ligne est il imputable au Minitel, spécificité française, qui a pu différer l'éclosion et l'adoption d'Internet

Toutefois, le retard de la France par rapport à certains pays européens comme la Grande Bretagne ou l'Allemagne, ne saurait masquer l'évolution des habitudes bancaires des français notamment en ce qui concerne la banque en ligne via Internet.

Pour Grégory Chenue, l'évolution de l'utilisation des services en ligne s'explique d'une part par le taux croissant d'équipement en ordinateurs des ménages et d'autre part par le nombre élevé d'abonnements à Internet haut débit.

Le taux d'équipement en ordinateurs des ménages s'approche des 50% contre 17% en 1997 selon l'INSEE. Au même moment le nombre d'abonnements à Internet haut débit a atteint 8,4 millions en fin septembre 2005 contre 3,6 millions en 2004.

L'âge d'or du Minitel

En 1996, un milliard d'euros de revenus était généré par les quelques 25000 services télématiques existants. 6,5 millions d'unités d'appareil minitel étaient distribués en France à travers les services administratifs, les foyers et les entreprises. Le trafic du Minitel était à son apogée dans la période 1992-1996.

Le Minitel entre déclin et résistance

Avec 100 millions d'euros de chiffres d'affaire en 2007 partagés entre France Télécom et les fournisseurs de services télématiques, le Minitel résiste encore à l'offensive d'internet. Environ 4000 services sont encore en ligne et il y a eu en 2007, environ 220 millions de connexions. En raison du faible coût de maintien des services par les entreprises, beaucoup d'entre elles continuent, en plus d'internet, d'être présentes sur Minitel. Mais, jusqu'à quand ? Se pose-t-on légitimement la question.

Avec l'arrivée de l'internet, le Minitel a perdu 90% de son audience en 10 ans entre 1996 et 2006 et est depuis en chute libre. Rien qu'entre 2006 et 2007, le Minitel a perdu 35% de son trafic. Tous les secteurs du Minitel sont concernés par cette baisse, des « messageries conviviales » à l'annuaire 3611 .Toutefois, le 3611 reste le service le

plus utilisé et passe devant l'usage grand public (météo, annuaire inversé, astrologie, PMU).

Après le service grand public, les services les plus utilisés sont ceux réservés aux professionnels. Parmi ces services, le plus utilisé est le service Lamy, bourse de fret pour transporteurs routiers. Avec ce service, les camions ayant livré leur marchandise peuvent trouver une cargaison pour leur retour. De la même façon, les kiosquiers utilisent toujours le service Minitel NMPP2 pour passer leur commande de presse française et internationale.

Toujours parmi les services utilisés, les bases de données Infogreffe ainsi que des services fournissant des informations sur les entreprises.

Les entreprises n'ont donc pas abandonné le moyen de communication qu'est le Minitel.

Le service télématique n'est donc pas mort car il rapporte encore de l'argent.

S'il y une entreprise qui utilise largement Minitel, c'est la société éditrice de l'Argus3de l'automobile, qui vend à ses clients la cote des véhicules d'occasion.

Toutefois, les grandes entreprises ferment de plus en plus leur service Minitel comme par exemple la SNCF dont les ventes via le Minitel stagnaient depuis des années autour de moins de 1% des ventes totales.

Le Minitel, affaire des séniors

Pour certaines personnes notamment les séniors, le Minitel est plus facile à utiliser qu'internet. Selon, une note du ministère de l'économie, Pour les plus de 50 ans, le Minitel est plus simple à utiliser que l'ordinateur connecté à internet. Chez les plus de 70 ans, le taux d'équipement des ménages a augmenté entre 1996 et 2004 alors que 1996 marque le début du chute exponentiel du Minitel.

Aujourd'hui, moins de 12% des foyers français possèdent encore un Minitel dont une bonne partie se trouverait dans les caves.

La fin annoncée du Minitel

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Si en 2007, France Telecom s'est frotté les mains avec les 100 millions d'euros de chiffre d'affaire générés par le Minitel, les prévisions pour 2008 sont moins optimistes. Pour la première fois, le chiffre d'affaire du Minitel pourrait passer sous la barre des 100 millions.

Aujourd'hui beaucoup d'éditeurs sont dans une perspective de migration vers internet d'ici 2010. Alors que le Minitel n'offre plus que 4000 services, à cette date, il ne devrait pas rester plus de 1000 services.

On voit donc qu'on est plus à l'heure du bilan que dans une logique de résistance. On commence à faire le deuil du Minitel.

Olivier Bon, directeur des kiosques multimédias chez France Télécom tire un bilan très positif du Minitel et se réjouit du mérite qu'a l'invention française d'avoir préparé le terrain d'internet. D'ailleurs certains considèrent le Minitel comme un des précurseurs d'internet que la France n'a pas su vendre à l'étranger.

Le parc Minitel en France serait de 4,2 millions dont 1 million seulement (environ 25%) seraient encore actifs. 800.000 de ces terminaux enregistreraient au moins une connexion par mois. Face à cette situation, aucune nouvelle machine n'est fabriquée d'où la fin du cycle de vie du produit Minitel. Les anciennes machines sont recyclées en fonction des demandes qui de toute façon sont de plus en plus faible. C'est d'ailleurs pour cette raison que France Télécom ne procède plus à des réapprovisionnements automatiques dans ses agences même si la société vend encore des appareils Minitel dont les prix sont encore en deçà du prix d'un ordinateur portable. En effet, un appareil Minitel coûterait entre 136 à plus de 400 euros selon les modèles.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault